mercredi 30 avril 2008

Le vieux d'en bas.

À partir de maintenant, je ne fume plus dans la maison. Première conséquence positive de l'arrivée de ma fille. Du coup, et comme le vieux d'en bas, je vais fumer sur le balcon le temps de trouver un moyen d'arrêter complètement. Je ne veux pas devenir le vieux d'en bas. Le vieux d'en bas, c'est l'image cliché du vieux d'en bas d'Hochelaga-Maisonneuve. Il se promène sur l'une de ces voiturettes électriques avec panier en avant et drapeau avertisseur fluo à l'arrière qui tangue de gauche à droite quand il conduit ce curieux véhicule.
Il a une casquette du CH vissée sur la tête et chaque fois que je croise quand je monte ou descend les escaliers extérieurs, il me parle de la température et jamais rien d'autre. Conversation type de la grande majorité des vieux d'en bas. Tout les vieux d'en bas du monde sont comme ça. Le mien n'est pas différent des autres. Et pourquoi le serait-il? Je paie des taxes, des impôts, j'ai un boulot, je vote... alors pourquoi mon vieux d'en bas ne serait pas comme les vieux d'en bas du citoyen ordinaire?

Il habite avec sa fille je crois. (Ou est-ce sa fille qui habite avec lui? Putain de bonne question.) Une grosse madame habillée année '80 avec pantalons en coton ouaté. Le cheveux gras et noir, le teint vert, les cuisses comme deux silos de gélatine molle surmontés par une agglomération de bourrelets-Pepsi, elle appartient vraiment à ce quartier. Elle semble prendre plaisir à envoyer son vieux père malade (ledit vieux d'en bas précédemment cité plus haut... ce qui fait : le vieux d'en bas cité plus haut. C'est joli comme tout comme image.) fumer dehors par - 40 sous zéro l'hiver. Pauvre vieux d'en bas!

Parfois, je fais des cauchemars horrible où la planète n'est plus qu'un vaste territoire peuplé de vieux d'en bas. Les élus des grandes puissances ne sont que des vieux d'en bas qui obligent leur citoyens à porter des vêtements de vieux d'en bas. Les armées sont constituées de vieux d'en bas et s'attaquent d'une frontière à l'autre par pelotons de voiturettes électriques blindés dont les canons crachent des papamannes roses collées entre elles parce que trop longtemps fermentées dans leur bocal d'origine. Le parfum dominant des grandes villes du monde est celui du vieux d'en bas, c'est à dire alcool à friction et pastille pour la toux. Le Président Américain est un vieux d'en bas qui fume sa clope sur le balcon de la Maison Banche avant d'envahir les Pays Bas, ce terreau fertile de vieux d'en bas. Et puis comme je n'ai absolument rien à dire ce matin, je vais m'arrêter là. M'en vais travailler.

mardi 29 avril 2008

En parlant pour ne rien dire.

Ça se passait le 26 mars dernier au Parc Lafontaine. Je me promenais par un bel après-midi ensoleillé quand j'ai croisé ces Français. J'ai tout de suite deviné que ça en était parce qu'il n'y a qu'eux qui s'arrêtent pour prendre des photos des écureuils du parc. Et puis à les voir si émerveillés devant ce petit rongeur pleins de puces et de parasites, ça ne trompait pas. C'était bel et bien des Français. Ils étaient mignons, à la fois épatés de pouvoir s'approcher si près de la bestiole mais en même temps un peu craintifs. Ils auraient voulus prendre des photos de plus près mais ils avaient peur de faire fuir leur sujet. Alors du coup, mine de rien, et parce que j'aime bien faire le guide de ma propre ville avec des étrangers, je me suis faufilé entre eux et je leur ai montré comment il était fastoche de prendre des photos de cette petite boulle de poils.

J'ai continué ensuite ma marche après les avoir salués tout en replongeant aussitôt dans mes pensées très profondes où il était question de ces trous noirs qui absorbent les galaxies, de bouleversements climatique, de crise alimentaire planétaire et du prochain Spielberg où il donnera vie à Tintin, mon héros d'enfance. J'aurais bien aimé jouer Tintin au cinéma. Quand je serai grand, je serai Tintin. Ou alors Ingrid Betancourt mais en tout cas, je ne serai plus le voisin d'une madame qui parle toute seule dans son bain. Je me suis ensuite dirigé sur une terrasse où j'ai croisé ce type à la table d'à côté.

Enfin, c'était quelques jours plus tard mais on s'en tape. Mais bon, c'était en début avril si vous voulez vraiment savoir. Faisait beau et c'était la première belle journée chaude du printemps. Enfin, il devait faire quelque chose comme 10 degrés mais après un hiver comme celui qui vient de passer, c'était la Floride. J'ai tout de suite remarqué le regard louche de ce mec qui est venu prendre la table juste en face de la mienne alors que je me bouffais du soleil plein la gueule

C'était assez évident que ce mec là, il était né pour créer des problèmes. On a qu'à le voir à ses écouteurs sur les oreilles pour savoir qu'il était en communication directe avec je ne sais quelle branche de conspirateurs de bas étage. (Peut-on être un conspirateur de haut étage? Bonne question.)

En plus, il reluquait le cul des filles qui passaient alors que c'est bien écrit dans le protocole de Kyoto qu'il n'y a que moi qui peut faire ça. Enfoiré! J'ai même un papier officiel qui le prouve et que je traîne toujours sur moi quand je reluque de trop près et que les filles viennent me foutre un gifle. Ça traîne pas! Je leur montre aussitôt le papier signé par les têtes dirigeantes des grandes puissances et faut les voir ensuite s'excuser. Certaines, tellement confuses par le quiproquos, vont même jusqu'à me donner un peu de monnaie pour la cause. Mais je refuse toujours en leur expliquant que je fait ça bénévolement et seulement pour sauver la planète. Là, devant cet usurpateur, j'ai rien dit parce qu'il faisait beau et que je ne voulais pas de problèmes mais je suis venu très près de lui dire de cesser immédiatement son petit manège. Tu peux pas être à la fois un conspirateur et un reluqueur de cul de filles qui passent sur St-Denis. Pas au mois d'avril quand c'est la première journée où qui fait chaud! Putain, y a la planète qui se déglingue! Faut pas déconner quand même!
Puis son pote co-conspirateur est venu le rejoindre mais j'ai pas été en mesure de comprendre leur conversation parcequ'ils parlaient en language codé. Je me suis cassé avant de me faire repérer. Mais j'ai quand même envoyé mon rapport aux autorités compétentes.

lundi 28 avril 2008

Furtives présences

Furtives présences
Dont on ne sait jamais où et quand
Elles se manifesteront
Le manque nourrit l'envie
L'absence abreuve le retour
Les passions naissent de ces irritants-là.

Amis perdus

Je retourne sur le site Amis perdus et je glane ici et là des petites perles. Comme la dernière fois, je glisse tel quel sans retoucher, sauf pour les noms.

Recherche Linda Saxophone
bonjour, je cherche une certain linda saxophone qui habitait rue xyz
dans les annee 1978-79 tu travaillait chez mado sur la rue pie-ix,
tu mesurais environ 5 /9 tu avait les cheveux blond ,
j,allait te voir a tous les soir en finissant ma journée prenait un gin fiz
et quittait, on ses rencontrer mes je t,avais briser le coeur car j,avais une blonde
qui aujaurd,hui est ma femme depuis 31 ans,
j,aimerais vraiment avoir de tes nouvelle , car moi aussi ca m,avait briser le coeur de t,avoir fait ca car je t,aimait vraiment, mes j,etais prix entre 2
j,ai une fille de 26ans et un garcon de 17ans ,
ses moi qui avait le bar sur xyz, alors la tu vas surement me reconnaitre,
en esperant que tout a bien ete pour toi,xxxxx

Il faut savoir ici que Mado est un club de danseuses nues crado qui existe encore et qui se trouve juste en face de l'endroit où je travaille souvent. (Les danseuses viennent régulièrement s'acheter leur bouteille avant de commencer leur quart de travail) Donc, et si on décode bien comme il faut, le mec cherche à revoir une danseuse nue qu'il n'a pas vue depuis.... 30 ans!!!!! Wow! Faut le faire! Voilà le nul dans toute sa splendeur! Il vient de passer 30 ans avec sa femme, elle lui a fait deux enfants et maintenant qu'elle vient d'atteindre ses 50 ans, il la trouve trop moche, voudrait la laisser pour une plus jeune mais comme il est encore plus moche lui-même, et comme il est nul à chier surtout, la seule chose qui lui reste pour fantasmer est cette vieille histoire de cul avec une danseuse nue qui date de plus d'un quart de siècle!!!Réalise-t-il au moins que la fille a justement 30 ans de plus que lorsqu'il l'avait sautée en lui faisant pleins de promesses avant de se sauver comme un dégueulasse?
J'adore ce site!!
Je cherche mon père. Denis Côté 64 ans
Bonjour,
En 1964 tu as connu ma mère (Denise Papin-Langlois) et suite à l'annonce de la grossesse tu aurais demandé la main de ma mère sauf que les grands parents ont refusés. Le 31 aout 1965 je suis venue au monde à XYZ. Si vous reconnaissez cet homme ou bien si tu te reconnais contacté moi, juste pour le plaisir de te voir une fois au moins.
Merci
Mireille


Là, y a rien à dire. Ça donne juste une larme au passage.
recherche amie très importante
salut je te recherche denise marois tu etais serveuse au bart XYZ tu me conait moi ses paul je ses jais fait des gaffe dans la vie mais jais beaucoup changerje travaille milieux de la sante jaimerais tant de tes nouvelle tu me manque beaucoup
je demeureen loyer seul avec mon fils et toi tu avais une soeur qui se nomais nathalie lemaire elle demeurais sur la rue xyz au 5554 je croie svp appel moi sur mon cel ou cell qui conait denise marois tu as perdu ta mere sur la rue xyz appel moi si tu veux pas me rencontre je suis seul et jais besoin de ton amitier je veux me racheter et je demande pardon a ta soeur et je mexcuse pour tout revient moi vite avec ton amitier tu seras p[as dessu appel ses mon cell por ceux qui veulle niesser svp pas sur mon cell ses pour retrouvedenise maroislesse moi un message svp

On dirait que le mec était saoul mort quand il a écrit son texte. C'est pas vraiment drôle finalement et j'ai beau chercher ce soir, je ne tombe que sur des trucs comme ça. C'est pas une bonne pêche. C'est à cause de la pleine lune sans doute.
Bon, c'est pas drôle ce soir. Je vais me coucher.

L'équipe ADQ - 11 : The Joker!

On dit que j'ai un humour vache avec les membres de l'équipe ADQ mais sincèrement, et entre vous et moi, est-ce que vous feriez vraiment confiance à un type comme ça? C'est à croire qu'ils font exprès!
Vous laisseriez ce type s'occuper de votre chien et de vos plantes pendant vos vacances d'été? Autrement dit, y laisseriez-vous la clé de votre maison?
Supposons que vous venez de gagner un million à loterie et que vous cherchiez quelqu'un pour s'occuper de votre fortune et vous me demandez conseil. Je vous glisse alors cette photo en vous disant que c'est le meilleur gestionnaire que vous ne pourriez pas trouver. Spontanément, y laisseriez-vous votre magot?
Votre vieille mère malade a besoin de soin à la maison et le centre hospitalier vous informe qu'ils vont vous envoyer quelqu'un qui s'occupera d'elle matin et soir. Vous êtes chez votre mère ce matin-là et vous attendez le préposé avant d'aller travailler. Ça frappe à la porte et vous allez ouvrir parce que votre mère est clouée dans son lit. En ouvrant la porte, vous tombez nez à nez avec lui. Partez-vous ensuite au boulot la tête reposée? L'esprit tranquille? L'âme en paix?
Vous êtes au centre commercial et pendant une fraction de seconde, votre petite fille de cinq ans s'est éclipsée. Paniqué, vous regardez autour de vous et vous apercevez un peu plus loin ce type entrain de lui parler avec ce même putain de sourire de psychopathe figé sur la gueule. Vous sentez-vous rassuré?

C'est ce type qui se présente dans Hull pour l'élection partielle du 12 mai prochain. Curieusement, il me fait penser à quelqu'un... mais à qui donc déjà?




dimanche 27 avril 2008

Relativité du temps.

Relativité du temps:
1 heure de boulot, c'est péniblement long.
1 heure avec elle, c'est terriblement court.

jeudi 24 avril 2008

Y a des soirs comme ça.

Je dois terminer le grand nettoyage des pièces de la maison et j'ai remis ça toute la journée. Ce genre d'obligation me tue. Si je m'écoutais, je balancerais la totalité de mes effets par le balcon et je recommencerais à neuf morceau par morceau. Y a rien qui me fait plus chier dans la vie que faire du ménage et je suis du genre à habiter un logement pendant trois ans sans avoir complètement déballé tout mes effets. Preuve que j'en ai encore trop, même si dans le fond j'ai trois fois rien. Alors du coup, et pour ne pas déprimer, je me suis poussé de la maison avec de vieux textes redécouverts dans l'une de ces boîtes hier au soir. Direction mon café préféré pour les relire avec un bon expresso et voir s'il n'y aurait pas quelque chose à faire avec ces choses.
J'avais aussi envie de voir M..., la sympathique et jolie serveuse des lieux. (Qui y travaille de moins en moins par contre. Triste époque.) Elle possède l'un des plus beaux sourires de serveuse de tout le nord de l'Amérique et le bonheur d'aller lire les journaux ou un bouquin dans cette place est directement relié au fait qu'elle y soit présente. Quand elle n'est pas là, le café est moins bon et le service est à chier. J'aime quand elle m'accueil avec son visage souriant et sincère. Avec elle, on a toujours l'impression d'être de la famille. C'est important quand on est client de se sentir bienvenu dans une place. Elle possède en effet cette faculté de vous faire sentir apprécié. Et puis je crois que j'en ai déjà parlé mais elle est belle de cette beauté toute naturelle qui se fout bien des standards à la con imposés par les conventions. J'aime bien me plonger dans un bouquin pendant de longues minutes puis, me relever la tête, prendre une gorgée de café et pendant qu'elle passe et repasse devant moi pour aller d'une table à l'autre, la dévorer un peu des yeux pour me payer un petit bonheur visuel avant de replonger ensuite dans ma lecture. C'est très réconfortant d'avoir une belle fille tout près de nous, même quand on la connâit à peine, même quand elle ne partagera jamais nos lits ou nos factures d'épicerie. Une belle femme est comme un oeuvre d'art. Cela se contemple religieusement en ayant toujours une petite pensée de remerciement pour le fait d'être en vie et de pouvoir admirer ce sublime spectacle.
Au reste, je suis certain que tout un tas de mecs la trouverait bien ordinaire. Ou du moins passable. C'est que ces mecs ne connaissent rien à la vraie beauté des femmes, trop formatés qu'ils sont par ces images de pétasses des pubs de bière. Triste époque je disais.
Mais elle n'était pas là et j'étais un peu déçu. Celle qui la remplaçait est nouvelle de quelques mois et bien qu'elle soit sympathique aussi, elle n'a pas le même charme et on sent dans son phrasé que sa bibliothèque personnel est moins garnie que celle de M... Par contre, elle fait son possible et s'en tire toujours haut la main grâce entre autre à une forte poitrine qu'elle m'offre généreusement avec le sucre et la crème pour le café, comme ça, sous d'affolants décolletés. Je sais apprécier ce genre de délicatesse. Et puis justement, quand elle a déposé mon expresso sur la table, elle s'est penchée comme elle le fait tout le temps et une fois de plus, je n'ai pas été en mesure de détourner mes yeux de l'abondance de chair rose qui se découvrait devant moi comme par magie.
- Merci. Merci beaucoup, que je lui ai dit avec une insistance qui allait en conformité avec son tour de poitrine. Sans même chercher à cacher ses chouettes rondeurs qui maintenant se dandinaient juste pour le plaisir de mes yeux sous l'action répétée des coups de torchon qu'elle passait sur la table, elle m'a sourit en rougissant, touchée par la politesse soulignée de mes mots. Naïve, elle me croit délicat, sensible à sa condition de serveuse, compréhensif à l'effet qu'elle n'a pas un boulot facile, bien élevé, poli, respectueux de sa personne. Tout ça est vrai, mais disons que dans ces circonstances où l'oeil vicelard qui palpite dans ma pupille contemplative peut ainsi de rincer sans retenue, c'est toujours plus facile d'être souriant et de paraître pleinement satisfait du service. Cette manière de me servir l'expresso est sa marque de commerce et je dois dire que je suis très gâté avec elle. Si j'étais Premier Ministre du Québec, je lui décernerai la médaille de l'Assemblée National pour ses efforts constants à soutenir le moral des mecs qui vont prendre leur café dans cet endroit.
Gloire à son décolleté!!

Mes textes étaient à chier au niveau de la forme, mais les idées sont bonnes. Je vais les retravailler quand j'aurai le temps. Cet été, pendant mes vacances et après avoir terminer la correction de mon roman. Après le café, je me suis dirigé dans une méga friperie pour m'acheter des chemise à manches courtes pour l'été. Je ne sais pas ce qui s'est passé pendant mon dernier déménagement, mais il me manque plein de fringues. Sans doute un complot terroriste. Dans tout le bordel proposé sur les rayons de la friperie, j'en ai trouvé deux pas mal du tout à 4$ pièce. Je paie rarement plus que ça pour une chemise et j'aime l'idée de niquer les gros manufacturiers en achetant de seconde main. Je trouve toujours des morceaux des plus grandes marques sans avoir à me prendre la tête avec les questions d'éthiques. Je donne une seconde vie à ce morceau de linge qui fut fabriqué par un esclave moderne du bout du monde et exploité en toute conscience par nos chefs d'entreprises.

Je suis revenu à la maison en passant par mon ancien quartier non sans ressentir quelques pincements au coeur. État d'esprit qui allait en parfaite continuité avec le déballage de ma boîte de photos d'hier soir. Aznavour dans ma tête. Blessure au coeur. J'ai accéléré pour me dégager de cette torpeur passagère et j'ai fixé mon attention sur l'émission de Michel Desautels à la radio où il parlait du livre de Gilles Tremblay qui vient de sortir. À la maison, j'ai lu un peu sur le balcon avant de me faire un méga couscous que j'ai avalé en trois secondes et neuf dixième, battant mon précédent record. Après le repas, une pièce complète m'attendait pour que je la range. Je l'ai regardé, puis finalement j'ai enfilé l'une de mes chemises neuves de seconde main et je me suis encore poussé du logement. Direction Renaud-Bray sur Saint-Denis pour acheter le bouquin de Gilles Tremblay.

En marchant sur Rachel pour me rendre sur Saint-Denis, le soleil couchant et l'air chaud qui t'habillait tout ça me ramenait des marées de souvenirs de toutes ces soirées montréalaises accumulées pendant les dernières 25 années. Il n'y a rien comme l'odeur du printemps à Montréal à la fin d'une journée chaude pour te plonger dans le bonheur de vivre. J'ai eu une petite pensée pour V... que j'ai connu il y a un an jour pour jour hier, lors d'une journée qui ressemblait justement à celle-ci. (Je bois à ta santé V...)
Passé le poste de pompiers sur Rachel, il y a un petit café granola qui te vendent que des produits équitables. Sympa comme tout. L'endroit était fermé mais il y avait des gens à l'intérieur. Une femme se tenait debout devant un tableau blanc alors que cinq personnes assises l'écoutaient parler avec attention. J'ai vu tout ça en passant devant et en regardant par la grande façade vitrée du commerce. Sur le tableau, j'ai vu deux mots écrits. "Existence" et "non-existence". À côté de ces mots, des graphiques compliqués tracés au feutre noir que je n'ai pas eu le temps de décrypter. J'ai rigolé tout bas en poursuivant mon chemin en me demandant pourquoi je n'étais même pas surpris de lire ces mots sur ce tableau précisément dans ce café? Baba cool cherche explication cosmique au mystère de la vie. Un petite café équitable avec ça? 5% de nos recettes vont à la fondation Notre Mère la Planète. Je rigole mais bon, je trouve ça quand même sympathique.

Les nuages recouvrent ce qui reste du soleil au moment où j'arrive au croisement Rachel-Saint-Denis. Je monte vers le nord en coupant par la grosse marquise de béton du magasin de fringues Le Château. Je note au passage les tendances saisonnières annoncées en constatant que tous les mannequins mâles de la vitrine ressemblent à Justin Timberlake. Ce qui me rassure aussitôt sur mes fringues de seconde main. J'ai toujours eu horreur du look clean cut kid. À 20 ans, ça pue déjà très fort le conformisme. Et puis j'ai horreur des chanteurs qui dansent. Sauf pour Yves Montand mais lui, c'est pas la même chose, il chantait des trucs intelligents.

A Kolyma, à Kolyma qui est un enfer blanc
Tout près du camp, un jour de brouillard
J'ai vu un mégot avec du rouge à lèvres
Et j'ai couru pour le ramasser
Quatre ans ici, sans voir une femme
Et puis enfin un coup d' chance
Ce mégot peut-être tombé d'un avion
Et que le vent sauvage m'a apporté

Je pense à toi, avec qui fais-tu l'amour ?
Avec qui partages-tu ta cigarette ?
Je sais bien que toi, tu ne prends pas l'avion
Pour voler par-dessus ma tête
Ce mégot-là, tous me l'enviaient
L'assassin comme le pédéraste
Même les droit-commun, les aristos du camp
En avaient pour moi du respect

Ce mégot-là, je l'ai perdu aux cartes
Il valait pourtant mille roubles
Mais, là aussi, la chance ne m'a pas aidé
Je pensais à ma dame de trèfle
J'ai tout perdu de ce que j'avais
Ma ration de sucre pour deux ans
Et je reste là, les mains sur les genoux
Et pour travailler, rien sur le dos

Rappelle-toi, salaud, comme tu claquais l'argent
Pour les femmes aux lèvres rouges
Fallait-il pour ça, camarade gardien,
Taper si fort de votre poing ?
Alors, ils m'ont conduit au cachot
Les pieds nus comme Jésus-Christ
Et pendant dix jours, de mes lèvres en sang
J'ai fardé de rouge mes mégots

Un vent froid vient me fouetter le visage. C'est le micro climat créé par ce couloir de bâtisses qui fait son effet. La ville possède parfois cette faculté de sculpter le vent. Je me calle la tête entre les épaules et je poursuis ma route. Je croise alors une superbe fille qui ne cesse de me fixer des yeux et j'accepte cet échange visuel. Elle me regarde, je la regarde, elle passe près de moi, je passe près d'elle et puis c'est tout. Elle est déjà passée et on se fait dos. Pour toujours. On ne se reverra plus jamais. Pourtant, nous nous sommes désirés pendant trois secondes. Mais nous sommes déjà dos à dos et nous marchons en sens contraire.

Chez Renaud-Bray, le livre de Gilles Tremblay est dans les étalages tout près de l'entrée. "Gilles Tremblay, 40 ans avec le Canadien" Titre qui veut dire ce que ça veut dire. C'est pas La Nausée de Jean-Paul Sartre, c'est pas non plus L'insoutenable Légèreté de l'Être, de Milan Kundera et c'est pas non plus Le Traité du Désespoir par Sören Kierkegaard. C'est juste la bio d'un brave mec qui fut associé au hockey pendant 40 ans. Deux photos en noir et blanc viennent couronner l'ensemble de la couverture. L'une du temps où il était joueur, et l'autre du temps où il était analyste à la Soirée du Hockey. Sans même scruter le quatrième de couverture, je prends. Je dois à ce bonhomme une importante dose de connaissance du hockey. Lui donner une vingtaine de $ pour son bouquin est la moindre des choses. Il fut le meilleur analyste de ce sport. Mais parce qu'il y a deux sympathiques et jolies commis à la caisse (syndiquées FTQ local SEPB, un syndicat que je connais très bien), je prends aussi un format poche de L'Empire de la Honte, par Jean Ziegler. Question de montrer que je peux aussi lire des trucs vachement sérieux qui traitent de l'endettement et de la famine des pays pauvres édifiés par les grandes sociétés transcontinentales en mouvement de réféodalisation planétaire. Mais la fille à la caisse n'a même pas regardé les titres des livres, se contentant de scanner le code-barre et de mettre mes bouquins dans un sac.
Je me suis ensuite dirigé au Café Caféo où j'ai commandé un chocolat chaud parce que j'avais trop de caféine dans le corps. J'ai commencé à lire le livre de Gilles Tremblay en prenant bien mon temps. La pluie s'est mise à tomber. J'ai pris encore plus mon temps parce que ma bagnole était garée loin de là. Suis resté là environ une heure et je suis revenu à la maison. Du coup, je me suis retrouvé face à face avec la pièce que je devais vider. La seule fuite qui me restait maintenant était cet ordinateur où en écrivant les déplacements de ma journée tout en vidant un six pack, je pouvais encore m'en sortir. Ce que je viens de faire finalement. Ça donne ce que ça donne. Et désolé pour le contretemps. Y a des soirs comme ça...

mercredi 23 avril 2008

Les boîtes de carton

Un beau matin je sais que je m'éveillerai
Différemment de tous les autres jours
Et mon coeur délivré enfin de notre amour
Et pourtant, et pourtant
Sans un remords, sans un regret je partirai
Droit devant moi sans espoir de retour
Loin des yeux loin du coeur j'oublierai pour toujours
Et ton coeur et tes brasEt ta voixMon amour
Et pourtant, pourtant, je n'aime que toi

Et pourtant, pourtant, je n'aime que toi
Et pourtant, pourtant, je n'aime que toi
Et pourtant

Je suis entrain de faire le ménage de mes effets en essayant de balancer le maximum de trucs pour faire de la place. Du coup, je dois ouvrir toutes mes boîtes et y plonger pendant de longues heures. Le genre de truc qui te fait toujours voyager dans le temps et qui souvent, te fous le cafard. Surtout pour les photos quand les décennies commencent à t'éloigner du moment où elles fut prises. D'un cliché à l'autre, j'ai vu défiler dans la dernière heure toutes les femmes de ma vie dans un résumé accéléré de mes amours. Ça tue ce genre d'exercice. Ça tue raide et ça te laisse une drôle de sensation dans ta maison vide. L'impression d'être un fantôme de ma propre vie.

J'arracherai sans une larme, sans un cri
Les liens secrets qui déchirent ma peau
Me libérant de toi pour trouver le repos
Et pourtant, et pourtant
Je marcherai vers d'autres cieux, d'autres pays
En oubliant ta cruelle froideur
Les mains pleines d'amour j'offrirai au bonheur
Et les jour et les nuits
Et la vie
De mon coeur
Et pourtant, pourtant, je n'aime que toi
Et pourtant, pourtant, je n'aime que toi
Et pourtant, pourtant, je n'aime que toi
Et pourtant

Elles sont toutes là, figées à jamais dans leur fraction de seconde de bonheur d'une époque disparue pour toujours. Dans cette grosse boîte de carton où je les entreposent et où elles s'accumulent malgré moi, malgré elles, malgré nous, elles sont en silence et pour l'éternité les preuves poussiéreuses et jaunissantes de ces quiétudes lointaines. Sur certaines photos, j'arrive encore à me souvenir du parfum de leur chevelure, de leur souffle sur ma peau, de leur rire, de cette chaleur qui montait en moi quand elles me disaient "Je t'aime". Ces mêmes mots qui reposent dans cette même boîte de carton ce soir. Quand j'en ouvre le couvercle, c'est cet écho lointain qui me revient à chaque fois. Il existe des boîtes à musique, mais celles qui contiennent les photos de nous amours passées sont des boîtes à nostalgies. Dix ans ou un mois, j'ai été parfaitement heureux avec chacune d'elles. Et pourtant...

Il faudra bien que je retrouve ma raison
Mon insouciance et mes élans de joie
Que je parte à jamais pour échapper à toi
Dans d'autres bras quand j'oublierai jusqu'à ton nom
Quand je pourrai repenser l'avenir
Tu deviendras pour moi qu'un lointain souvenir
Quand mon mal et ma peur
Et mes pleurs
Vont finir
Et pourtant, pourtant, je n'aime que toi
Et pourtant, pourtant, je n'aime que toi
Pourtant, pourtant, je n'aime que toi
Pourtant, pourtant, je n'aime que toi...

Quelle soirée je viens de passer... Sacré Aznavour.
Je dois balancer le plus de trucs disais-je. Mais ce n'est pas facile parfois. Comment par exemple se défaire d'un vieux porte-clés en cuir tout déglingué et où y a mon nom écrit dessus avec mon ancien numéro de téléphone de quand j'étais tout petit sans avoir en même temps l'impression d'abandonner le petit gamin que j'étais? Comment me défaire de mes vieux permis de pêche de 1997, 1998, 1999 et puis les autres avant ou après sans avoir l'impression de renier ces centaines de truites pêchées avec tant de patience? Comment me débarrasser d'un agenda de 1999 offert par mon père et où il n'y a absolument rien d'écrit dedans mais qui contient le seul mot écrit à mon intention de la main de mon paternel et qui dit comme dédicace:
Si utile.
Papa
Comment me défaire d'un vieux carnet de téléphone datant de 1985 où 90% des noms inscrits dedans ne me disent absolument plus rien mais où l'ancien numéro de téléphone de Renaud (le chanteur) à sa maison de Montréal qu'il n'habite plus depuis au moins 15 ans est rigoureusement écrit de ma main? (Je ne dirai pas ici comment j'ai pu avoir cette incroyable information) Toutes ces choses sont parfaitement inutiles du strict point de vue pratique et quotidien, mais elles n'en n'ont pas moins des valeurs symboliques à mes yeux. Les mettre à la poubelle, c'est aussi mettre une partie de moi à la poubelle et j'ai beaucoup de difficultés à faire ça. Pourtant, je fait de gros efforts. Lundi par exemple, j'ai balancé ma vieille paire de patins de gardien de but rouillées et complètement inutilisables. 1979 que ça datait. Ça m'a fait mal grave mais je suis parvenu à le faire. (Pauvres petits patins! Ils doivent déjà se faire bouffer par des mouettes dans cette décharge de la ville située quelque part en banlieue. À Blainville je crois) Mais j'ai trouvé des choses incroyables en fouillant dans mes boîtes et c'est le seul truc de chouette quand on doit effectuer ce genre de tâche. Des dessins de ma fille de quand elle avait 5 ans. Je garde. Une pipe en bois du temps où je pensais que fumer la pipe m'aiderait à arrêter de fumer la clope. Balancée aux poubelles. Une petite pochette de cuir contenant le chapelet, les médailles de je ne sais quels saints, les grades d'uniforme et l'épinglette de régiment de mon grand-père et qu'il gardait sur lui du temps où il a été libérer la France. Je garde. Une fausse carte d'autobus que je modifiais à chaque mois. Aux poubelles. Un manuscrit relatant une baise mémorable (que je ne me souviens pas!!!!) d'une superbe fille (que je me souviens pourtant!!!) et écrit quelques jours plus tard. Aux poubelles. Un bout de squelette de mâchoire de mammifère trouvée en forêt. Je garde. De vieilles chroniques de Foglia de quand il avait sa photo de dos. Aux poubelles. Un truc souvenir de Shawinigan que je ne me souviens même pas d'y avoir déjà mis les pieds. Poubelles. Et puis cette photo! Ouuufff! Une blonde que tu peux même pas t'imaginer comment elle était belle! Le genre de beauté qui n'existe que dans les revues de modes. Une photo (et la fille qui est dessus) qui date de dix ans environ. Elle voulait faire actrice et elle avait même dégoté un petit rôle muet dans un film avec David Bowie. Mais ensuite ça s'est compliqué et elle s'est mise à accepter n'importe quoi avec n'importe qui. Je l'ai revu quelques années plus tard à la télé dans ces petits sketchs où ils piégeaient des quidams dans des situations cocasses. Pathétique. Mais qu'est-ce qu'elle était belle!!! Le pire c'est que je ne me souviens même pas de son nom. C'est dingue ce genre d'oubli. Pendant quelques mois de ta vie, tu fréquentes régulièrement une pure beauté qui fait tourner toutes les têtes et tu te pinces pour savoir si tu ne rêves pas, et dix ans plus tard, tu la retrouve en ouvrant par hasard une boîte de photos mais tu ne peux même pas te souvenir de son prénom. C'est dingue la vieillesse, même si je ne suis pas vieux. Je l'ai mise sur une étagère de mes bibliothèques comme pour défier ma mémoire et je la rangerai quand j'aurai retrouvé son nom.

mardi 22 avril 2008

Match no 7

Je ne sais pas si c'est à cause des quelques bières ingurgitées hier, mais en revenant du match, j'ai garé ma bagnole devant une entrée de voiture. J'ai pas vu ça moi. Le pire c'est que j'étais sur le balcon il y a quelques minutes à peine (matin au moment où j'écris ces lignes) entrain de regarder les flics discuter avec le mec, le propriétaire de l'autre bagnole, celle qui ne pouvait pas sortir à cause de la mienne. Ils étaient juste à côté de ma voiture et j'ai même pas allumé. Et comment aurais-je pu d'ailleurs puisque je n'ai jamais vue cette foutue entrée? Du coup, la madame d'à côté (celle qui parle toute seule dans son bain) est sortie et m'a dit comme ça, "c'est votre voiture qui bloque l'entrée". Puis, voyant le flic s'approcher du balcon et me demander si c'était à moi la Toyota, j'ai finalement compris. J'ai mis du temps mais je suis toujours comme ça le matin. Faut pas trop m'en demander.
Comme c'est un quartier populaire, et malgré l'heure matinale, il y avait déjà quelques personnes qui étaient sur leur balcon à observer la scène. C'est donc sous leur regard amusé que je suis sorti pour aller dégager ma voiture. Putain, y a des matins comme ça.
Arrivé devant le mec, voilà-t-y pas qu'il me regarde avec plein de mépris dans les yeux. Le genre de regard qui te fait regretter le bon vieux temps des duels. Désolé, je n'avais pas vu l'entrée, que je lui dit. J'ai failli ajouté aussi que c'était parce que j'étais saoul comme une botte quand je suis arrivé hier soir mais je me suis retenu au dernier moment en me rappelant qu'il y avait deux flics avec lui.
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Kovalev avec Koivu et Higgins... Plekanec avec les frères Kostitsyn... c'était trop simple et Carbo vient d'en passer une petite vite à Julien. Je persiste néanmoins à dire qu'en mettant Kovalev à la ligne bleue sur la deuxième unité offensive en attaque à 5, nous aurions une arme redoutable. Mais bon, le CH a gagné et finalement, en traversant une fois de plus Boston au printemps, la nature reprend son équilibre normal. C'est pas demain que la couche d'ozone nous tombera sur la tête. Mais c'était moins une!

lundi 21 avril 2008

J'ai pas le droit d'en parler!

A... le clodo qui crèche à côté de mon boulot a traversé tout l'hiver dehors, comme un grand. Il est venu faire son tour à la succursale ce soir pour acheter sa petite bouteille de Brandy. L'odeur qui s'échappait de lui était féroce comme c'est pas possible. C'est sans doute le printemps qui fait ça. La crasse des derniers mois qui dégèle. Pas de blague, quand il est passé près de moi, j'ai eu un mouvement de recul et je suis venu à deux doigts de perdre connaissance. Ce qu'il dégage fait penser à un mélange de vieux fromage corse marinée dans un bac rempli de sueur de lutteurs de Sumo pas propres. Sérieusement, ça empestait grave et dès qu'il fut parti, on a aspergé l'endroit avec du désinfectant industriel que même le désinfectant industriel était découragé. L'odeur de A... était plus chimique que le stuff chimique contenu dans la bonbonne. Combat titanesque! À la fin, le désinfectant industriel était mort d'épuisement et il s'est écroulé en pleurant. À renifler A..., on se dit que si l'Europe sentait ça, le Moyen Âge devait être une terrible époque. J'en ai encore les yeux qui me piquent et les narines qui me brûlent.
Il semble avoir vieillit de trois ans depuis l'automne dernier. Il a prit une bonne portion de rides sur la gueule et la peau de son visage est burinée par le froid. Ça lui donne un épiderme cuivreux et très foncé qu'on voit parfois sur les tronches d'Apaches dans les livres qui relatent l'histoire du FarWest. Ses fringues d'hiver sont en loques et j'ai trouvé qu'il délirait un peu plus que d'habitude. En fait, chaque fois que je le croise depuis dernières semaines il semble en perdre un peu plus entre les deux oreilles. Aujourd'hui, et alors que je prenais ma cigarette avec lui, il a essayé de m'expliquer que le gérant de l'épicerie d'à côté, celui qui lui a retiré sa table à pique-nique sur laquelle il avait l'habitude de coucher, était en fait sa soeur.
- Ta soeur?
- C'est en plein ça!
Il dit toujours "C'est en plein ça!" quand il est d'accord avec toi.
- Mais voyons A..., le gérant c'est un mec! Comment il pourrait être ta soeur?
- Oh! J'ai pas le droit d'en parler!
Il dit toujours "J'ai pas le droit d'en parler!" quand tu le relances sur les choses incohérentes qu'il te balance. Il a ensuite fait dévier le sujet de conversation sur le fait que son gros sac de plastique qui contient tout ses effets est directement lié avec les forces naturelles du ciel et de la terre et que lui, en le trimbalant comme ça d'une place à l'autre, n'est en fait qu'un vecteur obligé du grand combat que se livre le bien et le mal. Qu'il est coincé là-dedans malgré lui mais qu'il peut influencer les choses en aspergeant subtilement son sac avec un alcool désinfectant pour les mains ou encore en laissant tomber discrètement du sac une des chaussures trouées qu'il gardait à cet effet depuis septembre dernier. Il riait quand il me racontait ça.
- Je leur ai donné un chien de ma chienne et ils ne s'attendaient pas à ça! Cette chaussure là, elle avait de l'histoire mon ami! OOOooooh comme elle avait de l'histoire dans sa semelle! Peux-tu t'imaginer le bordel que je viens de créer juste en leur laissant ce soulier comme fausse piste? OOOOooooh le bordel! Tu peux pas savoir!
J'ai rien trouvé d'assez incohérent pour lui répondre logiquement. Faut dire que je suis fatigué ces jours-ci. À la place, je lui ai refilé une autre clope. C'était plus facile que d'essayer de répondre.
- Merci l'grand!
Il m'a alors parlé de sa femme qui est décédée. Quand il a voulu me dire depuis combien de temps il est veuf, il a commencé à compter les années dans sa tête mais sans y parvenir. Il s'est arrêté après le chiffre 9 pour plonger aussitôt dans une sorte de catalepsie singulière qui dura quelques secondes. Il ne parlait plus, ne bougeait plus, tétanisé devant le grand vide qui semblait lui mordre férocement le cerveau. Puis, semblant se réveiller d'un profond coma, il releva enfin la tête et en me plantant ses deux grands yeux bleus dans les miens, il me dit comme ça: "J'ai pas le droit d'en parler!"

dimanche 20 avril 2008

Match no 6 avec en prime un peu de philosophie déprimante.

Ainsi les supposés experts, ceux-là même d'ailleurs qui disaient en début de saison que le CH ne fera pas les séries, prédisaient une série facile contre Boston. En 4 ou en 5 postillonnaient-ils du haut de leur sympathique suffisance. Les plus pessimistes disaient en 6 mais nous les sentions mal à l'aise de faire preuve de tant d'incrédulité en ces temps de douce euphorie tricolore.
Nous voilà donc rendu à l'aube du 7e et dernier match d'une série qui risque de faire la petite histoire de la LNH. Car tout porte à croire que le vent vient de tourner de côté et que si l'on m'obligeait demain matin de parier ma fortune (hum!) sur la prochaine partie, pas certain que je miserais sur Montréal. Parce que l'avantage va à Boston pour le prochain match.
C'est triste à dire mais c'est ça. Maintenant, tout ça va se jouer entre les deux oreilles de chaque patineurs et au moment où l'on se parle, nos joueurs sont ébranlés. Il suffira de pas grand chose pour que leur confiance s'écroule lundi soir. Je ne le souhaite pas mais ça regarde mal. Tandis que pour les Bruins, ils n'ont qu'à appliquer le même style de jeu et s'en remettre aux astres. Ils n'ont rien à perdre.

Carbo est incapable de trouver la manière de déjouer le plan de match de Claude Julien et pendant que ce dernier est entrain de convaincre chacun de ses joueurs qu'ils sont capables de traverser Montréal, Carbo jongle maladroitement avec les siens et le doute vient de s'installer dangereusement dans leur tête.

Kovalev: Pourquoi ne pas le mettre à la pointe sur l'attaque à 5? On le libère de ses couvreurs et il peut ainsi créer son espace de jeu. En ce moment, il est carrément cadenassé dès qu'il touche à la rondelle. Mais Carbo ne le fera pas et il a certainement ses raisons. Le problème c'est que ça ne fonctionne pas pour ce trio et un ajustement s'impose. Il y aurait une autre solution et elle repose sur le trio de Koivu. Revenir avec ce trio comme première unité offensive de manière à brouiller un peu les cartes lors des jeux de puissances.

Attaque à 5: Boston bloque magnifiquement le centre tout en appliquant une pression rapprochée sur le porteur de la rondelle. On voit très bien que la troupe de Julien s'est tapée des heures de vidéos et ont décortiqué à la perfection les jeux de passes en croisé du CH. Ça ne fonctionne plus. Il faudrait donc faire circuler d'avantage la rondelle à la ligne bleue, faire preuve d'un peu plus de patience et rester en mouvement. (Je vais d'ailleurs écrire à Carbo dès ce soir)

Dandenault: C'est triste mais il faut le retirer. Il a le coeur gros comme le Mont-Royal mais il n'a pas le talent pour faire la différence.

Markov: C'est clair que ce gars-là est blessé ou alors sa femme va accoucher ou alors sa mère est sur le point de crever ou alors la mafia russe vient de lui proposer une offre qu'il ne peut pas refuser... parce qu'il joue d'une manière qui ne lui ressemble pas. On dirait qu'il a la tête ailleurs. Il a fait des jeux ce soir qui m'ont fait dresser les cheveux sur la tête. Faut dire qu'en étant la moitié de la partie sur la glace, la fatigue commence à jouer à un moment donné.

Price: Rien à dire. Il a très bien joué et n'est pas responsable d'aucun des buts ce soir.

Koivu: Surprenant pour un retour au jeu. Dominant et créatif en attaque.

Bon j'arrête parce que ce blogue va commencer à ressembler à une sorte de TQS virtuel. Mais c'est pas ma faute parce qu'en ce moment, j'ai pas la forme pour écrire mes petites conneries comme avant. J'ai un peu la tête ailleurs et m'éclater le cerveau avec le hockey me fait du bien. C'est bon parfois de libérer le con en nous.

samedi 19 avril 2008

Petite grogne.

Nos élus ont-ils un discours cohérent quand ils se disent "préoccupés" par les droits de l'Homme en Chine mais qu'en même temps, ils continuent d'encourager les échanges commerciaux entre les deux pays? Autrement dit, est-il moral de faire affaire avec un pays qui bafoue les droits et libertés des individus?
J'aime bien les voir essayer de se dépatouiller dans ce genre de double discours quand les groupes de pressions les forcent à bouger. Ça me faire rire. Impossible d'être à genoux et debout en même temps. C'est l'un ou l'autre, pas les deux à la fois.

En attendant, les Wal-Mart au Québec sont toujours pleins de monde. Des exécutions sommaires, des écrivains emprisonnés, des étudiants exilés, des paysans exploités comme des esclaves. Youuuupppiiiii!! La madame est contente! Elle vient de payer sa nappe de table moins cher qu'ailleurs! C'est chouette quand même les dictatures quand c'est pas nos enfants qui sont enchaînés à leur métier à tisser.

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L'essence à 1.34$ le litre. Ça gueule au Québec. Le petit confort des beaufs qui se promènent en SUV en ville est menacé. Attendez-vous bientôt à recevoir dans vos courriels ces chaînes de lettres à la con qui vous demanderont de boycotter une pétrolière au hasard. La grogne va durer quelques jours et après, tout le monde va reprendre bien calmement son rang dans le troupeau.

- Brave petit troupeau! Beau chien-chien! Meeeuuu non il y pas miichant le beau toutou! Il connaît son maître le bon chien-chien! Il va gentiment retourner à son Journal de Montréal et à sa télé pour s'auto-lobotomiser bien comme il faut en regardant ses bons programmes de monsieur Péladeau qui ne lui font penser à rien. Et demain, pour se changer les idées si jamais il grogne encore un peu, il ira s'acheter ses meubles de patio chez Wal-Mart en attendant l'été pour aller faire tourner en rond sa moto-marine à essence qui ne sert à rien mais que 500 000 civils ont payés de leur vie en Irak pour qu'il puisse encore faire vroum-vroum sur le lac en face de son chalet. Beau toutou! Brave chien-chien! L'est gentil le beau chien-chien! Et pas crédible du tout. Meeeeuu non il est pas crédible le beau chien-chien quand il jappe comme ça! C'est pour ça qu'il se fait enculer depuis des années. Mais il aime ça liii beau chien-chien se faire enculer? Hein il aime ça? Meeeeu ouiiii il aime ça!

jeudi 17 avril 2008

Montréal Boston Match 5

Qu'est-ce que je j'écrivais pour ce match-ci? De ne rien changer! Mais c'était sans compter sur la blessure de Streit! Résultat? On perd 5-1.On sous-estime l'apport du Suisse dans cette formation. Streit est irremplaçable en ce moment à la ligne bleue. On dira ce qu'on voudra, mais c'est le meilleur défenseur pour faire bouger la rondelle après Markov. Et en ce moment, Markov joue un peu à côté de ses pompes. Raison de plus pour que Streit retourne à la défense pour le reste des séries si tôt sa blessure guérie. En attaque à 5, c'est lui qui transporte la rondelle en zone adverse. Et cette facette du jeu, il le fait mieux que Markov.

Bon, pas de panique! On mène quand même la série 3-2 après tout. Le problème c'est que les Bruins ne sont pas morts et je vous jure que le prochain match à Boston en sera un vrai de vrai. Ça va cogner solide et chaque pouce de glace devra se gagner à coups d'épaules. Je suis juste content pour une chose: Les pseudos experts qui disaient que Boston allaient se faire torcher en 4 ou 5...

On a vu ce soir que Price est humain. Il a connu son pire match à vie. C'est pas grave. Il va rebondir, j'en suis certain.

En attendant, et juste parce que c'est joli tout plein, le but de Kovalev alors que sans casque, on a eu l'impression de revoir Lafleur pendant quelques secondes.
http://www.youtube.com/watch?v=2zFWe4lgAWg

mercredi 16 avril 2008

Montréal-Boston, match no 4

Voici ce que j'écrivais suite à la défaite de dimanche dernier : "Ryder ne fout rien de bon. Patineur de ligne droite, joueur unidimensionnel, il n'arrive même pas à lancer au filet, ce qui est son unique force et ce pourquoi il est payé. C'est l'élément faible de ce trio parce que Higgins fait bien au centre et le frangin Kostitsyn est ultra rapide. Sincèrement, si on a une place de libre jeudi pour un petit jeune, c'est celle-là. Out Ryder jeudi prochain!!! Pas le temps de niaiser tabarnak!! Les Bruins sont encore en vie!" Et qu'à fait Carbonneau ce soir? OUT RYDER! Remplacé par Latendresse sur le trio Higgins, sa place à lui fut prise par Streit et ce dernier fut remplacé par O'Byrn à la ligne bleue. Un jeu de dominos dont l'élément boiteux fut Ryder.
Pour en savoir plus sur les Canadiens, il vous faut donc lire ce blogue les amis. Car c'est ici que vous apprendrez les décisions du coach 48 heures avant tout le monde.

Victoire donc de 1-0. Certains s'inquiètent de l'attaque du CH. Pas moi. Du moins, pas encore. Je crois que Boston joue à l'extrême limite de ses ressources mais qu'à un moment donné, ils ne peuvent plus suivre parce qu'ils n'ont pas le talent nécessaire pour "tuer" le Canadiens. Par contre, ils font très très très bien défensivement, menottant totalement les premiers trios du CH. Mais ils meurent parce que leurs premiers trios non plus n'arrivent pas à percer la défensive du Canadiens. Ça se joue sur les troisième et quatrième trios et sur la qualité des défenseurs. Avantage CH + Price qui est une véritable muraille dans les filets.
Je ne suis pas inquiet de l'attaque du CH parce que Boston n'ont pas le choix de jouer exclusivement CONTRE leur offensive. Leur plan de match n'est basé que sur ça, ne pouvant espérer jouer attaque contre attaque parce qu'ils n'ont pas le talent pour répliquer. Tôt ou tard, et grâce à la profondeur des joueurs que Carbonneau a sous la main, l'avantage finira par aller du côté de Montréal. Pas besoin de les battre 7 à 0. C'est pas nécessaire. Même que je dirais qu'une victoire de 1-0 comme ce soir est plus dévastateur parce que ça laisse comme message à Boston que même en travaillant comme des chevaux de labours, ils n'arrivent pas à dominer le CH. Tant que la défensive du CH sera aussi hermétique, il n'y aura pas de problème.

Tout autre sera l'attaque de notre équipe dans une série contre Pittsburgh par contre. Là oui, on va revoir les Plekanec et les Higgins de la saison régulière parce que le style de jeu préconisé par Thérien sera d'avantage axé sur l'attaque, laissant plus d'ouverture pour Kovalev et cie. Je doute en effet que nos forces offensives soient aussi surveillées que contre Boston. Le trio de Crosby en première ligne suivit de celui de Malkin, ça fait peur mais ça laisse entendre aussi que le jeu sera plus ouvert. Et tôt ou tard, Koivu sera de retour. Ne l'oublions pas. J'ai confiance à la défensive du CH et nous avons encore l'avantage devant les filets.

Mais bon, Boston n'est pas encore mort et il reste une grosse victoire à aller chercher. Mais en menant 3-1 dans la série, nous sommes en excellente position. Cliché ici, je sais.
Pour le prochain match, je ne change rien.

mardi 15 avril 2008

À gauche toute!!!

Trop froid pour profiter du balcon.
Écoeuré d'être enfermé depuis des mois.
Ce soir, un spleen plane grave au dessus de ma tête.
Les informations à la télé.
Triste.

Des usines ferment encore au Québec. Des travailleurs par centaines mis à la porte. Nouveaux chômeurs. Dépressions nerveuses à venir. Séparations de couples. Faillites personnelles. Endettement. Suicides aussi. Forcément. Le chômage est un excellent pourvoyeur de crises de toutes sortes.

Les travailleurs sont ébranlés. Les syndicats indignés. Les élus impuissants ou alors font mine de l'être, les chieux. La vieille rognure de pute sale de Lucien Bouchard écrira encore demain que les Québécois ne travaillent pas assez. Lui l'enculé qui est payé pour créer des chômeurs. Le suprême fils de pute. Normal qu'un fils de pute devienne la pute suprême du patronat. Pour 600$ de l'heure, cet ex Premier Sinistre vous concocte de ces conventions collectives qui se négocient avec un flingue sur la tempe. Lucien Bouchard est l'équivalent politique de ce qu'étaient les Kapos dans les camps de concentration. Un instrument du pouvoir pour faire la sale job. Il n'a rien à voir avec la dernière fermeture mais il doit applaudir. C'est exactement le genre de stratégie qu'il préconise dans ses négos. "Si vous n'acceptez pas qu'on vous encule, on ferme l'usine!" En tout cas, c'est ce qu'il a fait à Olymel. Lucien Bouchard n'est pour rien dans la dernière fermeture mais ça ne me dérange pas. J'avais juste envie ce soir de dire que ce mec là n'est qu'une sous-merde. Ça fait du bien.

Ce qui me surprend toujours dans les cas d'une fermeture d'usine, c'est justement de voir la surprise des travailleurs et des syndicats quand ils apprennent la nouvelle. http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2008/04/14/010-crocs-usine-fermeture-quebec_n.shtml
Quand est-ce que les gens comprendront qu'il n'y a aucune humanité à attendre d'un conseil d'administration qui n'est là que pour faire fructifier l'argent des investisseurs? Quand est-ce que les gens comprendront que le capitalisme n'a pas d'âme? Que la libre entreprise n'est qu'un parallélisme de la prédation, une transposition monétaire du plus vieil instinct de l'humain, la domination? Il n'y a pas de capitalisme humain, écologique, respectueux, généreux! ÇA N'EXISTE PAS!!!!!! Le capitalisme est un système économique basée sur des rapports de dominants dominés. Le plus gros mange le plus petit et peu importe les moyens. Sacrament de tabarnak, quand est-ce que les gens vont comprendre ça??? Dans ce système, les employés ne sont que des serfs (http://www.blason-armoiries.org/feodalite-noblesse/s/serf.htm) au service de la direction. Ils ne sont que des pions, des outils humains dont la seule valeur repose sur leur capacité à engraisser les dominants pendant une période plus ou moins longue. Ils n'ont pas plus d'importance que la table sur laquelle les décideurs déposent leur dossiers. Si elle ne leur convient pas, ils la foute à la poubelle et ils vont en acheter une autre ailleurs. Généralement au Mexique ou en Chine.

Les travailleurs sont ébranlés. Les syndicats indignés. Les élus impuissants ou alors font mine de l'être, les chieux. Qui ne s'est jamais fait mettre à la porte d'une entreprise ne pourra jamais comprendre le tremblement de terre que cela provoque dans une vie. Ce soir, 500 êtres humains de la ville de Québec débutent leur nouvelle vie dans les décombres psychologiques que vient de créer la décision d'une poignée de gros porcs millionnaires qui se foutent bien de savoir dans quelle misère ils viennent de jeter ces 500 familles.

Mine de rien les amis, nous sommes de pleins pieds dans une époque extrêmement dangereuse où la droite s'est faite toute puissante. C'est un rouleau compresseur d'une vicieuse subtilité qui pas à pas, loi par loi, de Mario Dumont à Pauline Marois, de péquiste à adéquiste ou vice et versa, de Sarko à Bush, de Harper à Berlusconni, de Paul Desmarais à Pierre-Karl Péladeau, de juges nommés en médias contrôlés, d'animateur radio putains en journalistes payés pour mentir, de pions placés en pions placés, est entrain de prendre toute la place. Demain, quand la gauche se réveillera enfin, il sera trop tard parce que les lois anti-terroristes obligent, on décrètera que toute contestation populaire sera désormais perçue comme une forme de terrorisme citoyen et que l'État aura toute la latitude pour la réprimer par la force. Wake up tabarnak!!! AUX ARMES CITOYENS!!!! À vos plumes et à vos micros! À vos discussions de taverne et à vos soupers de famille! À vos blogues et à vos MSN! J'en ai ma claque de cette société de merde qui subit sans rien dire, sans se révolter, sans gueuler, sans répliquer.
Répliquer! Ouais! Il faut répliquer!!! Combien de fermetures et combien de faillites faudra-t-il encore subir pour comprendre qu'ils ne sont que quelques gouttes d'eau et que nous sommes l'océan?

lundi 14 avril 2008

Défaite match 3 contre Boston.

Faut jamais prendre Boston pour une proie facile mes frères et soeurs. Les Bruins de Boston, c'est le côté noir (et jaune) de la vie. Même si on a une fiche gagnante contre eux (moins gagnante cependant quand Roy était là, mais ça, c'est pour faire chier les tenants du "Roy est le meilleur gardien de l'histoire") y vont toujours trouver le moyen pour nous faire peur, pour nous faire douter, pour nous faire suer un brin entre deux pichets de bière. Montréal-Boston en avril, c'est l'été qui s'annonce et c'est bien connu que l'été, ça vient pas comme ça! Ça se gagne nom de Dieu!

Bon, comment analyser cette partie? Boston a de toute évidence trouvé une faille dans notre attaque à 5. C'est évident. Faudra donc trouver un moyen de palier ce problème.
Et si l'on envoyait Kovalev à la pointe lors de la deuxième unité d'attaque? Exactement comme Bowman le faisait avec Lafleur. Cela lui permettrait de se dégager de ses couvreurs, de créer le jeu tout en ajoutant un apport offensif maximal à l'attaque à 5 non? Avec sa garnotte, ça serait une idée à exploiter il me semble. Il manque en effet de lancers au filet pendant les supériorités numériques.
Il faut aussi revenir défensivement à ce que l'on faisait dans les parties 1 et 2, c'est à dire empêcher Boston de monter au filet.
Komisarek n'est pas à 100% et ça paraît. Il est toujours une fraction de retard su le jeu. Il est peut-être remis de sa blessure, mais je doute que son rythme soit au top. Il semble encore un peu rouillé. Peut-être le faire un peu moins jouer et ne l'utiliser pour l'instant qu'à des moments choisis?
Markov est bon, très bon mais surtaxé. (Mais qu'est-ce qu'il est bon ce mec quand même!!) Les Bruins l'ont dans leur cible et il faudrait trouver un moyen de lui donner du lousse. Demander à l'ailier de se replier d'avantage pour le seconder de plus près? C'est à voir.
Les trios de Smolenski (Kostopoulos!!! Wow!!) et de Lapierre sont en feu. Je vais dire une énormité mais ce sont eux qui nous tiennent en ce moment. (Avec Price) Ils donnent le rythme au match et ça fait très mal pour les joueurs de Boston qui doivent les affronter. Il ne font donc pas se retenir pour les utiliser en début de période pour donner le ton au match (cliché ici!) Par contre, je demanderais à Latendresse de s'impliquer d'avantage parce que ce genre de série est parfaite pour lui. Quand il décide de frapper, ça paie. Mais il ne frappe pas assez. Allez comprendre quelque chose!
Le trio de Plekanec peine à se démarquer. Ils sont constamment frappés et l'on voit qu'ils ne sont pas à l'aise dans l'exécution de leurs passes. On fait quoi? Profiter de la vitesse d'Andrei Kostitsyn. Comme Kovalev est toujours marqué par deux joueurs, profiter alors de l'occasion pour utiliser A. Kostitsyn pour porter la rondelle à la place de Kovi. En se plaçant en retrait par exemple et lui refiler la rondelle pour permettre à Kovalev de se démarquer?
Ryder ne fout rien de bon. Patineur de ligne droite, joueur unidimensionnel, il n'arrive même pas à lancer au filet, ce qui est son unique force et ce pourquoi il est payé. C'est l'élément faible de ce trio parce que Higgins fait bien au centre et le frangin Kostitsyn est ultra rapide. Sincèrement, si on a une place de libre jeudi pour un petit jeune, c'est celle-là. Out Ryder jeudi prochain!!! Pas le temps de niaiser tabarnak!! Les Bruins sont encore en vie!
Price? My god! On dirait un vétéran de 10 saisons! Rien à dire contre lui. Mais absolument rien! J'ai vu des tas de gardiens mais lui, c'est le meilleur que j'ai vu à 20 ans. Supérieur (et de très très très loin) à Patrick Roy (qui n'est qu'un triste con, ceci dit en passant) Jeudi prochain, et pour peu que les défenseurs se mettent à jouer comme ils doivent le faire, il ne laissera rien passer. La coupe Stanley, elle est là!
Bon, comme je suis déjà saoul, je vais me coucher.
Bye!!!

dimanche 13 avril 2008

vendredi 11 avril 2008

Réponse de F.

Bon! Que veux-tu je me suis fourrée! D'un autre côté, tous les deux nous avions peur de Boston wright? Alors ceci a influencé la lecture. Étant donné que toutes les cellules de mon corps sont pro HABS, ben je l'avoue j'ai quelque peu de la difficulté à être neutre. Je vais y travailler, mon cher Varice&Versa.
Par contre, enfant et même à l'âge adulte, lorsque j'écoutais le hochey avec mon ex,( j'ai bien dit ex) qui lui garrochait la zapeuse quand CH avait perdu, passons... ben je pouvais prédire juste en regardant la game, qu'il y aurait un but compter par untel et ça arrivait.Mon père aussi était comme ça.
Donc, je ne lierai plus les cartes concernant les séries; trop "totché". Vraiment dommage que je n'ai pas la télé car je pourrais me pratiquer en masse.Ceci dit, je n'ai plus rien à dire. Ma réputation est finie concernant les séries et Dieu merci tu me sauves en parlant de mon espresso, de la bouffe et des Toscan.
J'espère que tes lecteurs ne m'en voudront pas trop.
Et en passant Ulysse dort!!!!!!!!!!!!!!!
Et Kovalev n'a pas compter.......mais attend samedi, il sera en feu. Heille! Je peux me tromper.
F
xx
Merci de cette sincérité qui t'honore F. Je dois avouer que moi aussi je suis surpris du résultat de la partie. Je m'attendais à plus de combativité de la part des Big Bad Bruins. C'est sans doute parce qu'ils n'ont plus que le "Bruins" dans ce surnom. Sans doute aussi parce que j'ai 45 ans et que je m'attends toujours à voir les Orr, Esposito, Hodge, Ratel, Park, Cashman, Cheevers, Bourque, Middleton, O'Reilly, Neelly et autres enquiquineurs légendaires de cette équipe sortir de leur tombe et venir nous faire peur en troisième période. Même si nous avons une fiche incroyablement dominante - voir humiliante - contre les Bruins en séries depuis 1924, ils ont toujours eu le don de nous rendre la vie un peu difficile. Ce qui rend les printemps montréalais d'autant plus agréables quand nous les battons en avril ou en mai. C'est comme un rituel, l'une des dernières choses qui nous rattache encore à notre passé. Un merveilleux programme d'intégration communautaire pour les nouveaux arrivés du Québec. ( Tu te souviens de Gilou? Néo Québécois lui-même, il avait fait sa thèse sur le hockey en le définissant comme étant un outil fantastique d'intégration québécoise. Il avait comprit très vite que pour n'importe quel nouvel arrivant, pouvoir parler des Canadiens au boulot ou dans un resto, dans l'autobus ou à l'école, cela te faisait passer automatiquement du stade d'immigrant à celui de sympathique partisan, et donc par le fait même ayant tout de suite un point en commun avec la société d'accueil.)
Selon les analyses de 15 prix Nobel, l'équilibre planétaire s'explique par ces séries Montréal-Boston. Quand la vapeur sera renversée et quand Boston nous dominera un jour, (Mais je n'ai rien trouvé à ce sujet dans la bible) le soleil cessera de briller et il faudra sérieusement songer à quitter cette planète. L'air sera rendu irrespirable et les sept plaies d'Égypte reviendront sur terre.
Mais il semblerait que ce ne soit pas encore pour demain car cette mouture contemporaine des Bruins semble complètement figée contre le CH cette année. Mais n'allons pas trop vite et ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir charcuté pendant au moins 4 parties. Restons humbles dans la victoire et ne réveillons pas l'ours qui dort.
Varice&Versa

Échec de la prédiction de F...

Premier match gagné par Canadiens par la marque de 4-1. Échec total des cartes de F... mais bon, à sa décharge, il faut dire que je ne l'ai pas beaucoup aidé en ne lui refilant pas le jack strap de Kovalev pour qu'elle puisse aller lui flairer doctement le Karma pubien. Ceci dit, je lui laisse une autre chance parce que c'est mon amie et que malgré nos divergences de croyances, j'aime bien manger sa soupe aux fèves brunes avec cari. Ou ses pâtes à la sauce qui pique. Ou alors juste pour ses incomparables expressos dont elle seule a le secret. Et puis merde, ses divines bouteilles de vin Toscan qui viennent te caresser la langue quand la discussion, tard le soir, part de tout bords et de tout côtés et qu'on règle l'avenir de la planète (et de ses banlieues) en laissant la lune éclairer le museau de son chien qui dort jamais et qui jappe tout le temps quand je suis là! (Putain d'Ulysse de merde! Couché Ulysse! Cou-couche panier! Je suis César, le dresseur de chien! Tu dois m'écouter! Je suis ton maître!) Ainsi donc, je ne peux pas la blaster ici sinon je risque de ne plus jamais goûter à son merveilleux café ni même regarder des films sur son méga géant écran de fou avec chaîne stéréo qui te fiberglaste les oreilles! (Saving Private Ryan!.... ça déménage en crrrrriiiiisssss!!!) Alors donc F... tu as une seconde chance. Sachant que Kovalev a le chiffre 7 en numérologie, que le Canadiens a gagné 4-1 le premier match, que le second match se déroulera un 12 ( du 4è mois de l'année 2008), que nous en sommes au 99è anniversaire des Canadiens, que j'ai 45 ans, que j'ai 2 cafetières expresso mais que je suis incapable d'en faire d'aussi bons que les tiens, qui gagnera le 2è match? J... aussi connu sous le pseudo de Zabrazoy, un scientifique ami à moi qui a fait des calculs via sa console de jeux en simulant très précisément 540 876 234 521 897 parties consécutives, soutient que le CH gagnera en 6, tout en révisant plus tard ce chiffre à 5 après avoir oublié de calculer la blessure à Koivu et les hémorroïdes de Bouillon (Aussi connues en séries comme étant une blessure au bas du corps). Seras-tu capable de battre son ordinateur? Terrible confrontation n'est-ce pas? Le pouvoir des cartes face à la technologie moderne. Le cosmique confronté à la technologie! J'attends avec impatience ta réponse. N'écris pas dans les commentaires. Glisse moi plutôt ta réponse via mon courriel et j'en ferai un message officiel. Le prochain match est samedi. Attendons avec impatience ta lecture cartomancienne.

mercredi 9 avril 2008

En lisant les cartes...

Bon, pas de panique. Mais il faut que j'en parle. Selon les astres consultés par une experte et amie à moi, le CH va perdre le premier match mais la série va se terminer en 5. Qui va gagner la série? L'amie en question était incapable de le dire avec certitude mais son visage inquiétant ne me disait rien de bon.
Nébuleux tout ça?
Of course! Comme le sont les cartes du Taro. Parce que mon experte, elle a lu ça dans les cartes après que deux délicieux Shiraz australien furent dégustés avec toute l'attention qu'ils méritaient. (Avec un savoureux spag' sauce au légumes et poulet pendant que Radio Head jouait sur sa chaîne stéréo. Il existe des moments plus chiants dans la vie)
F... sait que les cartes et moi, c'est pas compatible. Mon esprit cynique refuse de voir une quelconque miette de vérité ou de science dans le fait de tirer des cartes au hasard et de les faire parler. Comme je ne crois pas à l'astrologie, aux planètes qui ont un quelconque rapport avec les événements terrestres et encore moins à l'influence de la lune sur nos humeurs. Mais F..., et quand elle en parle, elle est toujours un peu plus convaincante que la majorité des pseudos oracles qui pullulent dans les pages des petites annonces de journaux ou à la télé le soir, dans ces émissions pré-payés qui passent après la programmation quotidienne. Faut dire que F..., elle a une énergie qui dépasse les montagnes et que du haut de ses six pieds et quelques, elle arrive à te faire sentir tout petit petit petit quand elle s'emballe et qu'elle te passe un savon. Mais du même coup, quand elle te donne la main pour t'aider à te relever quand tu es à terre, t'as l'impression de monter tout près des étoiles tellement elles est grande. "Grande" ici étant à prendre dans tous les sens du mot. On sort de chez elle toujours ravigoté et prêt à déplacer les montagnes. En tout cas, c'est toujours comme ça quand je vais chez elle. Elle est comme ça F... Elle carbure à l'énergie non traitée et t'en prends toujours plein la gueule. Quand elle parle, ça me fait toujours penser à un incroyable spectacle "sons et lumières", chorégraphies et gestuelles incluses. Elle est à prendre comme ça et si tu peux pas assumer, ben mon vieux, t'as intérêt à t'accrocher parce qu'elle fera pas dans la dentelle. Pas de bullshitage avec elle. C'est toujours sans compromis et ça passe toujours du point A pour aller au point B. Gare à tes fesses si tu bifurques vers le point C devant elle. Elle te ratera pas et t'auras droit à son grand rire qui a le don d'atomiser tes fausses prétentions.
Après le souper, et comme je lui parlais depuis le début de la soirée d'une certaine personne proche de moi et avec qui il fait bon respirer les petits moments tranquilles, elle ma demandé comme ça si je voulais me faire tirer aux cartes. Elle sait pourtant que je n'y crois pas. Mais elle s'en tape parce qu'elle, elle y croit et c'est tout ce qui compte. Comme j'avais la responsabilité de terminer le vin et que j'étais dans un état parfait pour relaxer, j'ai accepté.
Après quelques tirades de cartes en rapport avec le sujet qui m'intéressait, et après avoir fait le tour de la question, je lui ai demandé d'utiliser sa science dans le but de savoir ce qui se passerait dans les série Montréal-Boston. Comme ça, juste pour le fun.

J'ai brassé les cartes et j'en ai pioché 4 qu'elle a aussitôt disposé dans un certain ordre sur la table. J'ai pris des notes que je livre ici.
" ... oh merde!... ah la vache!... ça ne sera pas facile.... ils perdent la première!.... ils seront sur un air d'aller mais l'ostie de tawin icitte..(elle montre une carte)... L'Empereur en résultante, sans doute Carbonneau... il va faire quelque chose qui va jouer contre l'équipe... je ne sais quoi... mais à long terme, ça va déstabiliser Boston... mais ils perdent le premier match..."

Inquiétant! J'ai rebrassé pour connaître l'issue du deuxième match et mes notes se lisent ainsi:
" ... un joueur va sauter... un joueur important... ça va créer de l'insécurité dans l'équipe... Mais l'Empereur (Carbonneau sans doute?) est en contrôle... on dirait qu'il sait ce qu'il fait... il va y avoir un revirement de situation... genre... le gardien.... (hésitation chez ma voyante)... les gens vont capoter!... mais ça se termine en 5!"

Comment déchiffrer tout ça? Price sera blessé? Price se fera défoncer dans le premier match et Carbo va le remplacer pour Halak dans le deuxième? Kovalev blessé? Mon dieu non! Y faut pas sinon on est dans la merde! Putains de cartes! J'ai pas osé rebrasser une troisième fois.


Vous savez quoi? Moi j'ai peur des Bruins de Boston.
- Pas de danger voyons! Montréal a gagné les 11 dernières parties contre eux!
Justement ducon! C'est ça qui me fait peur! Je déteste les séries "gagnées d'avance" sous prétexte qu'en saison régulière, l'une des deux équipes s'est faite charcuter toute l'année par l'autre. Et puis merde! C'est Boston! Pas les Tigres de la Paroisse Saint-Viateur! Les Bruins de Boston Tabarnak! Les forces du mal incarnées! Les légendaires ennemis! Tu crois qu'ils vont se laisser battre comme ça? Tu crois qu'ils vont s'amener à Montréal en se disant perdus d'avance? Tu crois qu'ils ne seront pas motivés à nous faire payer très cher les humiliations de la saison? Il faudra que Carbo parvienne à motiver ses ouailles. À tout hasard, j'ai prié Le Rocket et Le Concombre de Chicoutimi.

dimanche 6 avril 2008

L'équipe ADQ: 10- Le professeur Fitzgerald-Finemore Fitzpatrick

Lui, c'est le professeur Fitzgerarld-Finemore Fitzpatrick. L'un des plus grands scientifiques de la génétique moléculaire de son époque. Grand Prix des Sciences de Stuttgart en 1963 pour ses travaux portant sur la théorie des accointances génétiques dans laquelle il fut le premier à évoquer la possibilité d'obtenir un témoin de Jéhovah rouquin en croisant génétiquement un Fox Terrier avec une truite Moulac, Grand Prix de la découverte de l'année à la prestigieuse Assemblée des scientifiques de Londres en 1966 pour ses incomparables travaux sur la cellule souche des nains homosexuels du Sri Lanka, (qu'il parvint à isoler), Grand Prix de la littérature Scientifique de Paris en 1967 pour son remarquable essai " La génétique moléculaire en trois dessins faciles à colorier", le professeur Fitzpatrick connu une ascension spectaculaire dans le monde de la science jusqu'à ce que sa liaison avec Miss Canada 1969 fit un scandale et contribua à le brouiller définitivement du milieu scientifique. Il fut prouvé en effet que Elizabeth Matingbergh, et après les tests d'urine obligatoires qui suivent le couronnement de chaque nouvelle Miss, était en vérité une petite belette du Groenland que le professeur était parvenu à modifier génétiquement en une Top Modèle grâce à une série d'infusions d'un composé de son invention. Le concours étant strictement interdit aux belettes et autres espèces de la famille mustélidés, Elizabeth Matingbergh fut automatiquement déchue de son titre, ce qui provoqua une colère épouvantable de la part du professeur Fitzpatrick. Des accusations furent portées contre le professeur mais ce dernier, défendu par les plus éminents avocats de l'époque, parvint à échapper à la prison en prouvant que la belette était majeur au moment de leur rencontre. Néanmoins, Fitzgerarld-Finemore Fitzpatrick en resta profondément amer et quitta le pays avec sa belette pour aller poursuivre ses travaux quelque part en Amérique du Sud tout en promettant qu'il reviendrait un jour pour se venger. C'est là qu'il fit connaissance avec le tristement célèbre colonel Ludolph-Freidrich Von Nakunegöss. Ce dernier le présenta à Mario quelques mois avant les tristes élections de 2007. Le professeur accepta l'offre de la candidature qui lui avait été faite avec la possibilité de pratiquer aussi souvent qu'il le désirait ses expériences moléculaire sur Gros Simplet.
Des rumeurs laissent entendre qu'advenant une victoire de l'ADQ, Mario songerait à jumeler le professeur Fitzpatrick avec Fräulein Nakunegöss dans le but d'expérimenter de nouvelles avenues moléculaires dans certains dossiers de l'immigration.

vendredi 4 avril 2008

Les écologistes intégristes.

http://www.radio-canada.ca/regions/atlantique/2008/04/03/007-ATL-watson_n.shtml

"L'animaliste Paul Watson, depuis les îles Saint-Pierre-et-Miquelon, où il a accordé une entrevue au réseau France Outremer, a déclaré que la mort récente de quatre chasseurs madelinots est une tragédie, mais que le massacre des bébés phoques est une tragédie beaucoup plus grave encore.'' (Radio-Canada, 3 avril 2008)

Voilà quelque chose qui me lève le coeur mais qui ne me surprend pas. Paul Watson, co-fondateur de Greenpeace, est le cas type de l'écoterroriste, le genre de cinglé qui contribue à saper le travail des vrais écologistes.
J'ai toujours eu de la méfiance pour ce genre de défenseurs de "tites bébètes" dont le zel extrême qu'ils mettent à leur cause laisse deviner une misanthropie à peine cachée (Brigitte Bardot) ou une simple manière de faire du fric (les deux dans le cas de Paul Watson). Ça prend un sapré malade mental pour affirmer une telle écoeuranterie. Implicitement, et si on analyse froidement cette déclaration, cela veut dire qu'aux yeux de Watson, une vie humaine ne vaut pas celle d'un putain de phoque de merde. Qu'en principe donc, et en poussant juste un peu plus loin cette rhétorique, le meurtre serait dans certaines conditions acceptable pour défendre la cause animalière. Exactement comme ces intégristes qui tuent au nom de dieu. Ou encore comme ces autres malades aux USA qui n'hésitent pas à lancer des appels au meurtre contre les médecins qui pratiquent des avortements. D'ailleurs de la parole aux gestes, Watson n'a jamais hésité. Il compte plusieurs eperonnages de baleinières à son actif, dont 9 furent coulées. Je n'aime pas les chasseurs de baleine, mais j'aime encore moins les gens qui n'hésitent pas à mettre la vie humaine en danger sous prétexte de convictions personnelles. Des types comme Watson sont à la gauche ce que les Bush ou Cheyney sont à la droite. Des osties de morons dangereux!
Je reste persuadé qu'avant de condamner celui tue une baleine ou un bébé phoque pour mettre un peu de beurre sur son pain, il faudrait plutôt se questionner sur les conditions sociales qui amènent ces gens à accepter ces métiers dangereux pour des salaires de crève-la-dalle. Et tant que ces amoureux de bébés phoques s'attaqueront aux pêcheurs plutôt qu'aux entreprises qui les exploitent ou aux gouvernements qui permettent ces inégalités, ils feront fausse route. Leur action est aussi nulle que celle de taper sur un thermomètre parce qu'il fait - 40 et qu'on voudrait que ça se réchauffe un peu. (Chaque fois que je vois un truc comme ça, je ne peux m'empêcher de penser au film 12 Monkeys) La connerie est une arme épouvantablement dangereuse quand elle se drape d'une cause.

La chasse aux blanchons (bébés phoques) est strictement interdite au Canada ( http://www.dfo-mpo.gc.ca/seal-phoque/faq_f.htm#2 ) mais chaque année, et comme au temps des pires régimes soviétiques, ces supposés défenseurs de la cause n'hésitent pas à mentir et à manipuler l'information pour promouvoir leur action et s'assurer ainsi des millions de $ via des campagnes de financements. Un petit bébé phoque sur un poster se vend beaucoup mieux que, par exemple, une grenouille, un papillon ou une abeille, trois espèces animalière dont on a pourtant remarqué ces dernières années une baisse inquiétante (et inexpliquée) de leur population planétaire. Mais comment se payer un salaire de plusieurs centaines de milliers de $ par année en utilisant comme image de marketing une grenouille ou une abeille sur une affiche plutot qu'un joli petit bébé phoque attendrissant? Et puis sans doute aussi que renverser une assiette de cuisses de grenouilles dans un restaurant chic est moins glorieux que d'éperonner un bateau de pêcheur en haute mer devant les caméras du monde entier. Pour les dons lors des campagnes de financement, ça ne doit pas être assez payant.

Un défenseur crédible de la vie animalière se doit d'être intelligent et respecter toutes les espèces vivantes sur la planète. En ce sens, Théodore Monod demeure pour moi LA référence absolue. http://www.moncelon.com/ThMonod.htm

jeudi 3 avril 2008

L'équipe ADQ - 9 : Le plan de tomate.

Gros Simplet arriva dans le bureau de Mario au pas de course, tout essoufflé mais quand même fier et honoré de respirer le même air que son idole.
- Gros Simplet, j'ai une mission très importante pour toi.
- Chef! À vos ordres chef! Tout ce que vous voudrez chef!
- Brave Gros Simplet! Mon fidèle ami! Je vais t'expliquer mais avant, approche un peu que je te fous une baffe. Je me sens un peu déprimé et j'ai besoin de me défouler un tout petit peu. Voilà, c'est bien. Ne bouge plus maintenant.... Paf!!

Mario expliqua ensuite à son fidèle bénévole qu'il lui manquait un candidat pour la circonscription de Prévost et qu'il comptait sur lui pour lui dénicher quelqu'un.
- Nous avons tout essayé Gros Simplet mais personne ne veut se présenter pour nous dans cette région. Les gens approchés ont refusé en disant que nous étions trop à droite, trop racistes et trop fascistes. N'importe quoi! Sans doute un complot arabe ou juif. Je ne sais trop. Mais quand on sera au pouvoir Gros Simplet, je te jure que ces bougnoules vont payer. En attendant, tu iras voir le Colonel Ludolph-Freidrich Von Nakunegöss avec qui tu feras équipe. Il t'attend dans son bureau. Je lui ai confié le dossier et tu feras ce qu'il te dit.
- Chef! Oui chef!
Au même moment, l'animateur de café chrétien frappa à la porte du bureau de Mario avec un vieux cornet de gramophone dans les mains.
- Puis-je entrer maître?
- Ah! Mon cher animateur de café chrétien! Entrez voyons! Vous connaissez Gros Simplet je crois?
- Mais bien sûr maître. Ça tombe bien, j'ai justement une petite fringale de baffes à donner.
L'animateur déposa son cornet et s'avança vers le Gros Simplet. Il leva la main mais au dernier moment, il regarda Mario "heu... Puis-je maître?"
- Mais faites! Faites mon ami! Gros Simplet est là pour ça! N'est-ce pas Gros Simplet?
- Chef! Oui Chef!
- Merci maître... Paf!!... Paff! Slap!! Paff!... Patafff!
Gros Simplet se frotta la joue sans se départir de son sourire idiot. Malgré la douleur et les ecchymoses qu'il en tiraient, il aimait malgré tout cette attention particulière que lui portait l'équipe de l'ADQ. C'était sa seule famille et il se sentait aimé. " Mais dites-moi animateur de café chrétien, n'est-ce pas un vieux cornet de gramophone que vous avez amené là, demanda Mario?"
- En effet maître, répondit-il en se frottant la main. C'est pour mes séances de ressourcement mais je me demandais si ce n'était pas un peu trop. Je voulais avoir votre avis maître.
- Nous allons vérifier tout de suite. Gros Simplet! Aux pieds!
- Chef! Oui Chef!
- Baisse ton pantalon et penche toi un peu par en avant en prenant une grande respiration.
- Chef! Oui Chef!

Un peu plus tard, Gros Simplet arriva au bureau du tristement célèbre Colonel Ludolph-Freidrich Von Nakunegöss.
- Aaah! Krrros Simplet! Mon Kamarrraddd! Güüd to see you! Fenez! Fenez! Approchez fous! N'aillez pas peur de moi Kros Simplet! Foilà! Comme ça! Ne bougez plus.... Paf!!...Paff! Slapp! Pattatlaff!.... foilà, merci. Vous poufez maintenant prendre une chaise.
Le tristement célèbre Colonel Ludolph-Freidrich Von Nakunegöss expliqua à Gros Simplet son plan pour trouver un candidat potentiel dans Prévost. Avant de se lancer en politique québécoise, le Colonel était médecin pour une grande organisation nationale socialiste dans son pays. Après quelques légers problèmes avec la justice internationale qui l'obligèrent à changer d'identité, il alla se réfugier en Amérique du Sud où il fut recruter quelques années plus tard par Mario lui-même.
- Fous zallez me troufer n'importe qui, le premier quidam venu, je m'en tape! Et fous lui injecterez ce sérum dans les feines! Ceci güüd drogue de mon infention! Elle a pour effet de rendre l'indifidu aussi docile qu'une plante!

Voilà, c'est ce qui est arrivé à ce pauvre type. Il est depuis deux ans sous l'influence du terrible sérum du non moins terrible Colonel Ludolph-Freidrich Von Nakunegöss. Heureusement pour lui, il ne souffre pas. Au contraire, cette drogue a pour effet d'amener le patient à se prendre pour un plan de tomate. D'ailleurs regardez-le! On dirait vraiment un plan de tomate heureux! Quand la photo fut prise, il se croyait entrain de pousser en paix dans le potager ensoleillé de madame St-Cyr, la vieille servante du curé de son village.

L'équipe ADQ - 8 : Fräunlein Elza Nakunegöss

Elle, c'est Fräulein Elza Von Nakunegöss (fille de l'autre) et c'est elle la responsable du dossier de l'immigration à l'ADQ. Il paraît qu'elle a toutes sortes d'idées pour créer de l'emploi pour les nouveaux arrivants. Entre autre, elle aurait en tête des grands chantiers dit "de développement économique" dans le nord québécois où elle aimerait tester ses théories d'intégration finale auprès d'une main d'oeuvre non catholique et non blanche.

L'équipe ADQ - 7: Celui qui n'est pas celui qu'il dit être

Ne vous fiez pas aux informations contenues sur son CV. Elles sont fausses. Il n'est pas celui qu'il dit être. Cet individu est en fait le redoutable et tristement célèbre Colonel Ludolph-Freidrich Von Nakunegöss. Juste le nom donne froid dans le dos.

L'équipe ADQ - 6: Le cobaye de chez Pfizer

Lui, c'est une victime des abus de la recherche pharmaceutique. Quand il était étudiant, il participait comme bien d'autres à des groupes de recherches pour tester des nouveaux médicaments en échange de rémunérations très lucratives. Il servait de cobaye pour les industries Pfizer. Il arrivait à payer ses études et même qu'il gagnait bien sa vie. Jusqu'au jour où on lui a proposé de tester une nouvelle drogue qui était supposée calmer les ardeurs de la masturbation chez les adolescents au prise avec une trop forte montée de testostérone. Le problème c'est que chez lui, le médicament à eut l'effet inverse et depuis ce temps-là, ben ça a donné ça. Depuis 15 ans qu'il s'astique la chose sans relâche, cela explique le teint vert, le sourire niais et le regard un peu épuisé qu'on voit sur son visage. Et c'est aussi pour ça que sur la photo il penche un peu vers la droite parce que justement, il est droitier. Avec les années, forcément sa colonne vertébrale s'est un peu déformée. C'est pas drôle son truc. D'autres verraient ça comme un cauchemar mais pas lui. En fait, il adore ça et ne changerait pas sa vie pour une autre. Avec les années, il a apprit à se démmerder pour tout le reste avec la main gauche. On dit qu'il parvient même à couper son steak d'une seule main, ce qui demande tout de même tout un talent, avouons-le. Pour diminuer les effets d'irritation cutanée, il porte en permanence un gant de boxe dans la main droite sur lequel il enduit deux fois par jour de la crème hydratante. Ce gant de boxe est devenu son meilleur ami et confident. Avec un gros feutre noir, il lui a dessiné deux yeux et une bouche toute souriante et il n'est pas rare de le voir lui demander conseil en chambre. Paraît même qu'ils vont se marier mais les parents du gant de boxe n'ont pas encore donné leur consentement.

mercredi 2 avril 2008

Le lavabo de la madame.

Maintenant que l'hiver est presque terminé, la madame d'à côté - celle qui parle toute seule dans son bain - se rabat maintenant sur les escaliers intérieurs qu'elle balaient trois ou quatre fois par semaine. Alors qu'elle me faisait chier parce qu'elle s'amusait à déneiger les escaliers extérieurs 5 fois par jour en m'accusant de ne rien faire, j'attends maintenant le moment où elle m'accusera de ne pas nettoyer ses putains d'escaliers intérieurs. Ça va venir. C'est le genre de personne comme ça, complètement obnubilée par le ménage non pas par soucis de propreté, mais pour se donner une raison de vivre. Pour se tenir occupée. Pour ne pas penser qu'elle vit seule et qu'elle parle à ses lavabos le jour et à sa lampe de chevet le soir. Je l'ai entendu balayer lundi et je l'ai encore entendu ce matin. Ça fait donc deux fois en trois jours et il n'y a qu'elle et moi à cet étage. Bientôt, quand je vais la croiser alors qu'elle aura le balais à la main, elle ne pourra s'empêcher de me dire la même chose que lorsque je l'avais croisée avec une pelle à la main à 11h du soir : "C'est toujours les mêmes qui font tout ici!" J'aurai beau alors lui expliquer que rien ne me ferait plus plaisir que de l'aider, mais que tout est toujours tellement propre que ça ne me donnerait absolument rien de passer le balais sur des escaliers où il n'y a pas une putain de trace de poussière. Et elle fera comme la dernière fois, me tournera le dos en grognant et rentrera chez elle sans vraiment me répondre. Du coup, je vais me sentir coupable et je vais commencer à balayer le vide et les nuages en faisant du bruit pour lui montrer que j'ai capté le message, que moi aussi finalement, je suis un peu fou et que je vois de la poussière partout.

Quand j'habitais sur la rue DesÉrables, il y avait un vieux monsieur comme ça, qui prenait sa marche le matin en ramassant les détritus sur le trottoir. Quand il était vraiment en forme, il traversait la rue et allait nettoyer le parking du centre de distribution d'aliments pour dépanneurs qui était juste en face et qui était un véritable ramassis de cochonneries. Il y a deux manières de voir ça. Ou bien le vieux monsieur était un formidable citoyen exemplaire, ou bien il se faisait chier grave. Hélas, et après des mois d'observations intensives de ma part, j'en étais arrivé à la conclusion qu'il répondait d'avantage à la deuxième option. Le vieux monsieur, il écoulait les dernières années de sa vie en ramassant les petits papiers sur les trottoirs parce qu'il n'avait rien d'autre à faire pour occuper ses tranches de 24 heures. J'éprouvais toujours une sorte de tristesse à le voir se chercher ainsi une forme d'utilité citoyenne alors que tout le monde s'en foutait autour de lui. Rendu là dans ta vie, je crois que le suicide est une option fortement envisageable. Je ne sais pas ce que je ferai pour occuper mes temps libres quand j'aurais son âge, mais je sais que je ne ramasserai pas les petits papiers qui traîneront sur ma rue. Ou alors c'est que je serai devenu complètement sénile et qu'il faudra alors que ma fille pense sérieusement à m'abattre d'une balle dans la tête. Ne serait-ce que pour me délivrer de cet enfer. Je crois que ma madame d'à côté en est rendue là dans sa vie. Elle voit de la poussière partout et elle en parle régulièrement à ses lavabos qui eux, n'y comprennent rien. Pas plus que sa lampe de chevet d'ailleurs qui se demande bien ce qu'elle fout là à éclairer dans la nuit une solitude qui va se coucher avec l'angoisse d'avoir oublié un petit bout de poussière sur la troisième marche en partant d'en haut.

Elle doit être veuve ma madame d'à côté et c'est pour ça qu'elle parle à ses lavabos le jour et à sa lampe de chevet le soir. En fait, elle parle à son mari qu'elle voit dans le reflet de ses robinets ou dans la lumière feutrée que lui renvoie son abat-jour de lampe de chevet. Ils sont comme ça parfois les vieux qui ont perdus l'être aimé. Ils s'amusent à les voir partout, même dans la poussière des escaliers. On croit qu'ils parlent tout seul, mais dans le fond, ils échangent avec l'au-delà sans avoir à payer d'interurbain. C'est un forfait solitude pour vieillards séniles. Appels entrants et sortants illimités le soir après 21h et week-end gratuits. (Pouvant s'adapter aux nouveaux modèles de lavabos à écran miniature avec appareil photos intégrés.) La madame, elle a prit le gros forfait, celui qui comprend une communication instantanée avec ses souvenirs du temps où elle était jeune et belle et que son mari ne partait jamais travailler le matin sans la serrer très fort dans ses bras.

mardi 1 avril 2008

L'équipe ADQ -5: Travolta qui aurait été obèse et malade

Lui, il trip fort depuis que quelqu'un lui a dit qu'il ressemblait un peu à John Travolta si Travolta avait été obèse et malade. Depuis ce jour là, il ramasse son fric pour se payer une chirurgie plastique qui lui donnerait une petite fossette au menton, comme son idole. La dernière fois, l'opération n'a pas marché parce que la fossette, et dès qu'elle a vu la tronche du mec, ben elle ne voulait pas du tout! Même qu'elle a paniqué! Elle a mis la main sur un scalpel qui traînait là et l'a foutu sous la gorge du docteur en ordonnant à tout le monde de lui libérer le passage. Elle s'est frayée un chemin jusqu'au parking de la clinique où elle a sauté dans la première voiture qui passait par là. On a retrouvé le docteur dans un sous bois d'un quartier en développement, complètement hagard et confus. Elle lui avait fait respirer une vieille chaussette sale qu'elle avait eu le temps de piquer au Travolta obèse et malade.
On n'a jamais revu la fossette mais certains disent qu'elle traînerait du côté de la rue St-Laurent, complètement pétée par l'alcool et la drogue, vendant son corps de petite fossette aux plus offrants. Pauvre petite fossette! Si c'est pas pitié d'entendre des choses comme ça!
Mais lui il s'en fout et il va recommencer à vouloir assouvir son vice innommable sur d'autres petites fossettes innocentes dès qu'il aura du fric! Paraît même qu'il tremperait dans quelque réseau clandestin de kidnapping et trafic de fossettes qui aurait des ramifications jusqu'au Pakistan mais comme je n'ai aucune preuve, je ne m'avancerai pas d'avantage.

Dernière observation expliquant sa posture sur la photo: C'est assez évident à voir son dos droit et son sourire qui fait mal qu'il revient d'un week-end séminaire intensif de chez son pote animateur de café chrétien. Pour l'occasion, et malgré les avertissements de l'animateur, il a essayé la variante extrême que seuls les vieux moines bouddhistes parviennent à maîtriser, c'est à dire celle qui nécessite une râpe à fromage. Sur la photo, il sort à peine de l'hôpital où on a tenté de lui extraire la chose mais sans succès. C'est pour ça qu'il a un regard de merlan frit sur la photo. C'est la douleur qui fait ça.