mardi 31 janvier 2012

Explication

Bon, désolé pour ces clips. Vous les visionnez ou pas. Je m'en tape. C'était pour me rendre à 60 messages en 31 jours. L'idée c'est de prendre de l'avance pour cet été de manière à ce que je puisse me rendre à 365 pour le 31 décembre 2012. 1 par jour quoi. Là, j'ai 30 jours de bonus. Je tiens la route comme on dit. Ceci dit, y a de bons clips dans ce que je viens de glisser. De l'étrange (Normand Lamour) et du génie (Miles Davis). Prenez votre temps. Ça va rester là.
Bonne nuit.

Dieu a existé mais il est mort. Il s'appelait Miles Davis et jouait de la trompette. - So What - de l'album Kind Of Blue

Bob Dylan avec ses fans

La sagouine - Marc Labrèche - 3600 secondes d'extase - 4 novembre 2010

Normand L'amour - La fin du monde est à 7 heures

Normand L'Amour - La poignée de porte

Normand L'amour et Misteur Valaire chantent l'Amour

Encore et encore et encore des gens seuls


Yaris Notre dame 
Date de l'affichage
30-janv.-12
Lieu
Montréal
 vous m'avez regarder, vous étes toutes les deux montées  dans votre belle Yaris Bleu  et vous avez pris la route pour  Bd notre dame de Repentigny
Bravo looser! C’est certain qu’elles vont se reconnaître.
***
24.nov le soir Centre Laval tu m’a demandé
Date de l'affichage
30-janv.-12
Lieu
Montréal
La femme qui m'a montré son chien et sa age 18ans sur son Iphone au Centre Laval avec la voiture blanche:_))...reviens moi avec ton téléphone de te contacter....dis-moi tu m'a demandé quoi et on se parlé de quoi pour te reconnaitre!
Ouf! Se relire peut-être?
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Femme de bus 32 lacordaire
Date de l'affichage
29-janv.-12
Lieu
Montréal
samedi 28 ...entre jjean talon et jarry ...a l 'heur entre 21:30 et 22;00.........femme entre 38ans et 48ans ........je veut parler avec toi ma belle ....meric
Oublions l’aspect un peu bâclé de l’annonce et observons seulement le descriptif de la chose. Comment croire que la fille puisse se reconnaître? C’est fascinant. 
***
femme longueuil
Date de l'affichage
26-janv.-12
Lieu
Montréal
salut tu es unen femme tu va je crois le jeudi sur la rue daniel a longueuil a la maisonde la famille chercher de la nourriture tu a env 35 ans p-e plus tu a un enfant je pense jaimerais te parler
Si j’étais cette femme, j’appellerais la police. 
***
Je reste toujours fasciné par ces types d’annonces. Non seulement ces gens sont complètement déconnectés de la réalité en croyant que des quidams du hasard entrevus quelques secondes vont se mettre à leur recherche, mais en plus, leurs descriptifs sont tellement à chier qu’ils ne permettent aucune possibilité de succès. Dans les deux cas, ils sont incapables de voir la réalité. Est-ce juste de la naïveté ou de l’imbécilité pure? Comment font-ils pour survivre en société? Payer leur loyer, faire leur rapport d’impôt, voter, signer un chèque? On a ici un très bon sujet de documentaire à faire. 


J’ai vu Monte Walsh, avec Tom Selleck. (Remake d’un film de 1970) Bon, faut que j’explique si je ne veux pas ruiner ma réputation. Je montais au chalet et comme il m’arrive souvent quand je vais passer quelques jours là-bas, j’arrête en passant à Joliette pour acheter quelques trucs, donc des DVD prévisionnés dans un club vidéo. Généralement, je ne paie pas plus de $5 le film, question de rester dans mon budget. Mais là, je ne sais pas ce qui s’est passé, mais les choix étaient à chier. À part The Abyss et un autre truc dont je vais parler plus tard, il n’y avait rien d’autre. Or chaque DVD est à $5 mais si tu en prends trois, on te refile le troisième à $2. Le problème c’est qu’il n’y avait rien pour compléter mon troisième choix! Après une très très très très longue hésitation, j’ai opté pour ce western avec Tom Selleck. 
Comment c’était? Suivez le guide s’il vous plaît et faites attention à la marche. 
D’abord la pochette. La grosse face de Tom Selleck en avant-plan avec la silhouette d’un cavalier derrière, en contre jour et soleil couchant. T’as même pas retiré la pellicule plastique de ton DVD que tu sais déjà que ça sera un ramassis de clichés. La face à Tom, c’était aussi pour montrer à l’époque qu’il faisait un «grand» come-back au cinéma. On ne vend pas un film ici, mais on tente de vendre un nom. Déjà, tu sais que ça regarde mal. Mais bon, donnons-lui quand même une chance. Le quatrième de couverture est intéressant. On parle d’un cowboy arrivé à la croisée des chemins, coincé entre deux siècles. Le début de la fin du Far West. Thème intéressant déjà exploité par Sam Peckinpah dans The Wild Bunch, Sergio Leone dans Il était une fois la Révolution ou encore par Philip Kaufman dans The Great Northfield Minnesota Raid (Avec un Robert Duval magnifique dans le rôle de Jesse James). Bon, pour $2, j’achète. Et puis il y avait Isabella Rossellini comme second rôle. Ça ne pouvait donc pas être tout à fait mauvais de A à Z. 
Le soir, donc je criss deux bûches dans le poêle, je fais un spag gros comme ça et je me tape le film. Dès la première scène, dès la toute première scène, dès la st-ciboire de câlisse de première seconde de la toute première scène, tu sais immédiatement que c’est n’est pas une bonne production. Village western que tu devines tout frais monté pour le film, éclairage sans subtilité, plans de caméra convenus, personnages surjoués, musique de téléfilm, ça pue la merde en partant. Et ça reste justement une quasi-merde pour le premier quart du film. Ou disons la moitié tiens. Ne chipotons pas pour si peu. Scènes de franches camaraderies (pour montrer l’aspect viril de l’amitié des cowboys) naïves, quelques passages d’humour directement issu des années 40, une intrigue télégraphiée, acteurs mal dirigés qui en font toujours beaucoup trop, en veux tu en voilà. 
Puis, peu à peu, va savoir, ça se tasse à ton insu et t’as l’impression que le directeur (Simon Wincer, un obscur tâcheron dont le haut fait d’armes aura été de réaliser Crocodile Dundee III) s’est mis à faire ses classes pendant le tournage du film. Ça ne devient pas génial, mais ça se laisse agréablement regarder. Ça se joue sur plusieurs personnages pendant plusieurs années. Forcément, tu veux savoir ce qui  va arriver aux personnages. Vieille recette qui marche toujours. La facture est hyper classique. Même que je dirais conservatrice du type western Américain pré Leone. C’est tiré d’un roman et je ne sais pas pourquoi, mais je suis certain que c’est une fille qui a écrit le bouquin. À cause de l’histoire d’amour qui accompagne le film. Et même les quelques scènes de fusillades, ça fait «fille »qui ne connait pas l’instinct de violence des mecs. Ou alors mon autre hypothèse, et si c’est un mec le romancier, c’est que le roman date des années ’50.  J’sais pas... y a un putain de décalage entre ce film et le courant ambiant de l’époque.Totalement à côté de la track comme on dit. Je vais faire des recherches sur internet à mon retour à Montréal. (J’ai écrit cette partie au chalet. Me voici à Montréal et après recherches, j’avais à demi raison. Ce n’est pas une fille, mais un mec. Jack Schaefer 1907-1991. On peut donc supposer que le roman a été écrit quelque part dans les années 50. Ce qui collerait avec le décalage dont je parle. Le producteur, monsieur Selleck lui-même, aurait dû embaucher un scénariste de talent pour retoucher la trame et la dépoussiérer.)
Bon, Tom Selleck pas totalement mauvais, mais on devine que la direction artistique était à chier. Il manquait de direction le Tom. Mais c’est normal puisque c’est précisément Tom Selleck qui a produit le film. Ne voulait pas d’un réalisateur qui lui dise quoi faire. Bref, il était le patron de celui qui devait le diriger. On comprend pourquoi la pâte ne lève pas. 
Néanmoins, je dois avouer qu’il y a une scène qui est venue très près de m’arracher une larme. Si, si! Je ne rigole pas.

lundi 30 janvier 2012

The Abyss



Je viens de me refaire The Abyss cette semaine (de James Cameron). Ça devait faire 15 ans que je ne l’avais pas revu. Bon d’accord, 10 ans. Superbe! Tout simplement superbe. Une S.F. claustrophobique de catégorie A1, même si je sais que l’adjectif n’existe pas. Alors voilà, je l’invente pour vous. Intelligent, brillant, captivant. Bon, les effets spéciaux ont un peu vieilli, mais ils ne gâchent en rien la trame principale, grâce notamment à la force du scénario (aussi écrit par Cameron)
Ed Harris dans le premier rôle. Un acteur qu’on a tendance à oublier à cause de ses trop nombreux seconds rôles. Moi, j’adore Ed Harris. Sa gueule surtout. Il peut tout jouer. Les bons comme les méchants. Ici, il joue un bon. Quelques années plus tard, il jouera un Jackson Pollock plus vrai que nature qui lui méritera une nomination aux Oscars. (Fuck! Je viens de voir que le film Pollock date de déjà 12 ans!!!! Câliss que le temps passe vite!) 
Connaissez l’histoire du film? Non? Ben tant pis pour vous, je ne vous la raconterai pas. Ce n’est pas mon genre. Disons simplement que c’est une science-fiction contemporaine à la sauce humaniste avec peut-être un léger débordement au prêchi-prêcha, mais pas trop fatigant comme dans Avatar. Il y a dans ce film quelques scènes d’anthologie. La descente dans les abysses par le personnage joué par Ed Harris justement. Dans une certaine mesure, elle évoque l’interminable scène du vaisseau qui file dans le cosmos dans 2001 L’Odyssée de l’Espace. La scène de la noyade volontaire en est une autre. Prenante. La scène de la chute de la grue du bateau aussi. Enfin, merde, louez le film et allez constater par vous-même. Je ne vais pas tout vous raconter. 
Un autre truc typiquement «Cameron» dans ce film. Encore une fois, une femme y tient un rôle en béton. Faites le compte : Aliens, ses deux Terminators, The Abyss, True Lies, Titanic... on ne pourra pas l’accuser de machisme. En fait, les actrices hollywoodiennes devraient lui dire un gros merci. Il a grandement contribué à les sortir de ces rôles de nunuches qu’elles avaient dans les films d’action. 
J’aime tout de Cameron parce que c’est toujours fait avec une passion de fou. Du délire à chaque fois. Même son documentaire au sujet de la découverte possible de la tombe de Jésus était complètement fascinant. (Si vous ne l’avez pas vu, ça vaut vraiment la peine. C’est puissant.) 

Raymondus, l'i preu golair di nostre ékipus


Carles li reis, nostre emper[er]e magnes
Set anz tuz pleins ad estet en Espaigne:
Tresqu'en la mer cunquist la tere altaigne.
N'i ad castel ki devant lui remaigne;
Mur ne citet n'i est remes a fraindre,
Fors Sarraguce, ki est en une muntaigne.
Li reis Marsilie la tient, ki Deu nen aimet;
Mahumet sert e Apollin recleimet:
Nes poet guarder que mals ne l'i ateignet. 
Voici la première partie de La Chanson de Roland. C’est du vieux français. Et si je décrivais notre partie de hockey balle de ce soir en vieux français, qu’est-ce que ça donnerait? 
Raymondus, l'i preu golair di nostre ékipus
S’i tapai fors doulor dans li régional al Saint Jacques Strap. 
Panique grande di voir citet golair al plancher étendu. 
N’i di shot, n’i di cross check n’i di rien comme ça. 
Mais just fors doulor apparuss al près l'i mouvement rud di li maime.
Nes nouss même interrogator est mals ne l’i ateignet comme voilà-t-y pas.  

  • Di al kossai ki la al preu golair?
  • Di al ch’sé bin pas!

Mai ki fa li gouverne men? Al vi li demande gens braves!
Mai fors reusement, la prais fut gran mieu al pur li er pur nouss itou puisc li est remes jouai al net par deven er surtou debou al kom un ome. Saint Jack Strap al allai mieu en son cors. 
Gran soulageu men. Priair er rosair pur li merci al di grasse sainte resurection al exactement kom Christ il jour trois a prais Cruss et Fiction. 
Moi y en a pouvoir lui garnottai sur preu golair enkor vec al chair wood PMP il faïbeurglass. 

Des p'tits chemins, des p'tits chemins, encore des p'tits chemins...

Quand je suis arrivé au chalet, et pour essayer d’arrêter de fumer, je me suis dit que je devais m’occuper. Boire de l’eau et faire des activités physiques. C’est ce qu’ils disent dans leur publicité à la con. Alors je suis allé dehors et j’ai pelleté des petits chemins qui menaient partout... 




 ... j'ai creusé un chemin menant au cabanon...




...j'en ai creusé un autre devant le chalet...



... j'en ai aussi creusé un menant au lac...


... j'en ai même creusé qui ne menaient nul part. Je creusais mes petits chemins partout, même là où c’était complètement inutile. L'idée c'était de faire une activité physique pour ne plus penser à la cigarette. Ouais peut-être, sauf que l’effort à mettre me semblait un tantinet au-dessus des normes acceptables. C’est vrai quoi merde! Je ne vais quand même pas passer le reste de ma vie de non-fumeur à creuser des chemins partout! À ce rythme-là, je pourrai me taper facilement un canal de Panama à moi tout seul. Faut pas déconner merde! J’ai alors pris quelques instants de repos pendant lesquels j’ai drôlement réfléchi à tout ça. Et la conclusion est venue d’elle même. Je me suis dit «mec, t’es con». Ça m’arrive de me parler à moi même, surtout quand je suis non-fumeur. J’ai ensuite emprunté le petit chemin que j’avais creusé jusqu’au lac et j’ai allumé une clope, assis sur mon quai en regardant le chalet des ex-nones et néogouines. Je redevenais fumeur après une heure  d’arrêt de nicotine et 8 km de chemins creusés. 
    • Vous voulez vraiment arrêter de fumer? m’a demandé ma psy lors de la dernière séance. 
    • Ouais, j’aimerais ça. 
Elle a fait une drôle de gueule. 
    • Dans votre situation, j’attendrais un peu. 
J’adore ce genre de phrase qui dit tout et qui ne dit rien en même temps. Pourquoi donc devrais-je attendre d’arrêter de fumer «dans ma situation»? 
    • Qu’est-ce qu’elle a ma situation? Est-ce que je vais si mal que ça madame ma psy?
    • Je ne dirais pas ça, mais vous devriez vous attaquer qu’à un seul problème à la fois. Tenez, par exemple, vous dites que vous buvez une bouteille de vin par jour. Ça me parait excessif. 
    • Pourtant Montignac disait qu’à un demi-litre par jour, c’était très acceptable. J’en bois juste 250ml de plus. Pas de quoi fouetter un chat si vous voulez mon avis. «Pas de quoi fouetter un chat», curieux quand même cette expression, vous ne trouvez pas? Vous avez un chat madame ma psy?
    • Restez «focus» sur le sujet qui nous intéresse svp. Pourquoi ne pas essayer de ne boire que le samedi par exemple? Au lieu de sept bouteilles par semaine à 12 ou 15 dollars, n’en buvez qu’une seule, mais une très bonne. Du genre à 50 $ et plus, pour vous récompenser. Vous boirez moins, mais mieux.
    • Ouais, d’accord, mais madame ma psy, ne pas boire pendant six jours! Vous n’y pensez pas?? J’aurais la bousse chèsse! Sans salive ni rien dedans. Je vais bégayer, c’est sûr! Sans parler des tremblements au niveau de la lèvre inférieure; genre Klaus Kinski dans le rôle d’un tueur bossu dans le film «Pour une poignée de dollars» quand Clint Eastwood gratte son allumette sur sa bosse pendant qu’il est accoudé au bar. Mais au fait, pendant que je vous ai là et que vous êtes psy justement, ça prend quel genre d’individu pour penser à une scène aussi forte que celle-là? Est-ce qu’il vous viendrait à l’idée madame de gratter une allumette sur la bosse d’un bossu? Non, bien sûr, parce que vous êtes quelqu’un de normal. Mais il y a un type qui a écrit ça dans un scénario et Sergio Leone l’a filmé. Même que ça se passait en 1963. 
    • Restez «focus»
Je ne sais pas comment terminer ce texte qui ne va nulle part. 

Une fois en novembre, un fois en janvier




Même endroit, une fois en novembre et une fois en janvier. C’est mon sapin préféré du chalet de mon père. J’en avais déjà parlé ici il y a quelques années. Celui au pied duquel je vais toujours pisser ma bière ou mon vin quand je suis devant le feu de camp. C’est pour ça qu’il est plus gros que les autres. Il est plus fort, plus résistant. C’est mon pipi qui a fait ça. Plein de bonnes vitamines de houblon ou de raisin dedans. Les sapins, ils adorent ça qu’on leur pisse notre alcool dessus, même s’ils n’ont pas 18 ans. Lui il doit bien avoir ça au moins, 18 ans. Je ne me souviens pas de lui quand il était petit. Il est arrivé là un jour et boum! il avait déjà une taille respectable. Allez comprendre les sapins! C’est une race à part. 

Rumeur sur le lac



Petite montagne en face de mon chalet. Levé du soleil. Matin de janvier. Vous voyez le chalet en avant plan? La rumeur du lac (c’est à dire les potins des résidents de chalets tout autour) dit qu’il appartient à deux anciennes nones défroquées et devenues gouines. Avant ou après la défroque qu’elles sont devenues gouines? L’histoire ne le dit pas. La rumeur n’a que faire des détails. Ce qu’elle colporte par les cloportes, c’est le sensationnalisme. Anyway, dans ces mêmes rumeurs, moi je suis le pouilleux du lac. Le gars de la ville. Le «Montréalââ». Le gars qui ne tond pas son gazon. Ils peuvent dire n’importe quoi, je m’en fous; c’est quand même moi qui ai pêché le plus gros poisson du lac. Lalalalèèèreuuh! 


La veille, et à peu près le même angle mais sans le zoom. Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver ostie!



Ciel



Ciel de Lanaudière en face de mon chalet. On voit un bout de lune et une planète. Mercure? Ch’sais pas. Je suis nul en astronomie. Ce qui est une honte quand on y pense. Au XIIe siècle, le Roman de Roncevaux en faisait déjà mention : «Astronomie sot bien et nigromance...» J’sais pas trop ce que ça veut dire, mais citer une partie du Roman de Roncevaux dans un blogue, ça fait chic. Une honte je disais quand on pense que les premiers navigateurs de l’antiquité ce fiaient à ces petits points brillants dans le ciel pour s’orienter. 
Notre modernité nous fait perdre de génération en génération des connaissances de base qui ont eu une importance capitale sur... notre modernité justement. Paradoxe de l’évolution. Vous voulez un autre exemple? La maîtrise du feu fut sans doute l’une des 3 ou 4 plus grandes découvertes de l’humanité. Sans elle, nos chances de survie auraient considérablement diminué à l’aube des âges farouches (Rahhaaaan!!!) Pourtant, qui d’entre nous pourrait faire un feu en forêt en se servant uniquement des éléments de la nature? 
Autre exemple? Ok, mais ça sera le dernier. 
L’homme de Néandertal a disparu il y a environ 30 000 ans (je crois que c’était un jeudi). Être primitif en comparaison à nous, qui avons joué au Golf sur la lune et qui pouvons faire de la glace même en juillet. Homme tellement primitif qu’il n’a pas survécu. Pourtant entre lui et toi, lequel de vous deux survivrait si on vous crissait en pleine forêt à poil avec comme seul bagage un couteau de chasse? Je t’aime bien, mais je ne parierais pas sur toi, même si tu sais comment faire de la glace en plein mois de juillet. 
Autre exemple. (oui bon, j’avais dit que c’était le dernier, mais j’aime ça finalement) En fait, tu ne sais pas comment faire de la glace en plein mois de juillet. C’est le congélateur qui le fait à ta place. Nuance. Pour savoir comment faire de la glace en plein mois de juillet, tu dois surtout savoir comment on fabrique un congélateur. C’est déjà un tout petit peu plus technique, comme on dit. 
Il n’y a pas beaucoup de différences entre le Néandertal et nous. Sans doute, pensez-vous qu’il était un tout petit peu plus con que l’homo sapiens sapiens, nous quoi. C’est un point de vue. Néanmoins, il aura quand même survécu 300 000 ans en des temps beaucoup plus difficiles que maintenant et avec des outils immensément rudimentaires que le congélateur. Et nous? Nous n’en sommes qu’à 100 000 ans d’existence. Pourrons-nous battre son record de longévité malgré notre «suprême intelligence», malgré notre modernité et nos congélateurs qui fabriquent de la glace même en plein mois de juillet? Encore une fois, je ne parierais pas là-dessus. 

mercredi 25 janvier 2012

La casquette bleue


Je ne me lasse pas de lire ces messages de recherches sur Kijiji. Il y a à la fois quelque chose de profondément pathétique et quelque chose de tout à fait grandiose dans ces bouteilles lancées à la mer. En les lisant avec logique, on se dit, mais ce n’est pas possible! Faut être drôlement con pour penser que la première étrangère croisée par hasard quelques secondes dans le métro va se précipiter le soir même sur Kijiji pour aller voir si on a écrit un truc sur elle. Déjà que si l’approche ne s’est pas faite sur le moment, il y a peu de chances qu’elle se fasse après. Mais d’un autre côté, quand on les regarde avec le coeur, cette obsession accouchée par quelques secondes de regard, c’est tout simplement fascinant. Relisons l’une de celle que j’ai glissée hier. C’est ma préférée de cette année. Une véritable petite perle. 
Date de l'affichage
16-janv.-12
Lieu
Montréal
Le 8 septembre 1978, à Ste-Anicet, tu m'as souris en sortant du dépanneur. Depuis ce moment magique, j'y retourne à chaque jour dans l'espoir de te revoir. Tu pourras me reconnaître, j'ai conservé la même casquette bleue qu'à l'époque. Je t'attends...
On parle de 1978 ici!! Le mec a croisé une femme en 1978 au dépanneur de Ste-Anicet. Elle lui a fait un beau sourire en quittant le commerce et depuis ce temps là, c’est-à-dire depuis 34 ans (!!!!! et encore!!!!!) il y retourne régulièrement dans l’espoir de la revoir. 
S-a-c-r-a-m-e-n-t! 
C’est-t-y pas grandiose comme folie!!?? C’est tellement gros que je ne sais même pas par quel bout commenter. Il faut que je détaille point par point en oubliant la narration. Allons-y.
1- T’habites à Ste-Anicet. J’sais pas c’est où, mais ça doit être un trou à rats. Tu dois connaître tout le village par leur prénom. Forcément, si tu ne connaissais pas cette fille-là en 1978 et surtout, si tu ne l’as jamais revue après, ÇA SE POURRAIT-Y QU’ELLE N’ÉTAIT QUE DE PASSAGE DANS OSTIE DE BLED POURRI PIS QU’ELLE N’Y SOIT JAMAIS RETOURNÉE DEPUIS?
2- Pour qu’un truc comme ça puisse exister, faut encore que le maudit dépanneur marche depuis 34 ans. C’est déjà un exploit immense quand on y pense. 
3- T’as vraiment gardé sur la tête la même ostie de casquette depuis 34 ans? hiii.... pas sûr de la propreté. 
4- Mettons que t’avais 20 ans en 1978. Ça t’en fait 54 aujourd’hui. Admettons qu’elle repasserait par ton ostie de dépanneur, avec ou sans ta criss de casquette, y aurait des criss de bonnes chances qu’elle ne te reconnaitrait même pas. Y as-tu  déjà pensé? Je veux dire, t’es devenu vieux. Ou disons assez vieux pour être le papa d’un fils qui aurait l’âge que tu avais quand elle t’a envoyé ce sourire qui tue. 
5- Inversement, y aussi des câliss de bonnes chances que tu ne la reconnaîtrais pas toi non plus si elle repassait. Entre tes souvenirs de ses 20 ans et la réalité de ses 54 ans, y a forcément une criss de marge mon vieux. Et même si ça se trouve mon vieux, elle y est peut-être retournée l’année dernière, mais tu ne l’as pas reconnue. Tu cherchais encore un visage de 20 ans. T’as vu cette vieille sympathique, tu lui as même parlé, c’était chouette, mais ce n’était pas elle. C’est sûr. Elle était grosse, avait un menton tout mou avec de la peau qui tombait grave en dessous. Il y avait même une gamine qui l’accompagnait et qui disait «mamy, je veux des bonbons!» Tu te souviens, tu leur as même ouvert la porte quand elles sont sorties? Cette vieille-là, c’était elle. 
6- Ok, mettons qu’elle te reconnaîtrait. Penses-tu vraiment qu’elle se lancerait à tes genoux en sachant que t’es le genre de weirdo à attendre 34 ans dans un dépanneur   pourri perdu dans un bled pourri avec la même ostie de casquette pourrie sur la tête? Toi t’es resté mongol. Elle elle a probablement eu une vie. Si ça se trouve, c’est la députée de ton comté, mais tu ne l’a même pas reconnue quand elle est venue chez toi te faire signer une carte d'adhésion à son parti. 
Mais en même temps, comment dire? C’est beau! Je veux dire cette obsession de la femme entrevue quelques secondes, mais qui te nourrit toute une vie. C’est triste, mais c’est beau. La fille, elle ne se doutera jamais de l’effet qu’elle a produit ce jour-là. Elle a rendu un mec complètement fou d’elle au point où il lui a consacré tous ses temps libres juste dans l’espoir de la revoir. C’est fort. C’est très fort. Si au moins elle savait! Peut-être que cette fille... que dis-je! peut-être que cette grand-maman, au moment où cette annonce fut publiée, est complètement déprimée par la vie. Divorcée, vivant seule, se sentant vieille par sa cinquantaine galopante, peut-être qu’apprendre qu’au même moment, un type qu’elle ne connaît pas, dont elle ne se souvient même pas avoir croisé il y a 34 ans dans un dépanneur pourri de ce bled pourri dont elle ne souvient même du nom pourri quand elle s’y est arrêté pour acheter un paquet de clopes, ben que ce mec-là ma fille, il t’attend encore à cause de l’effet que tu lui as produit en quelques secondes en ce temps lointain où René Lévesque était Premier ministre du Québec. Peut-être qu’en sachant ça, elle se sentirait mieux. Mais elle ne le saura jamais. 
Pendant ce temps-là, le quinquagénaire de Ste-Anicet attend toujours avec, sur sa tête devenue poivre et sel, sa bonne vieille casquette bleue de 1978. Comme une bouée à laquelle il s’accroche. Bien que la situation soit complètement irréaliste, sans espoir, impossible, et même si le mec en est parfaitement conscient, il n’en est pas moins incapable de faire autrement. Il l’attend. C’est la femme de sa vie. Ça ne lui a pris que quelques secondes pour le comprendre, mais déjà, elle avait payé son paquet de clopes et s’en retournait vers sa voiture. Il l’a regardé s’en aller par la grande vitrine du commerce en se disant «merde! Elle s’en va! Je ne la reverrai peut-être jamais plus! Faut que je fasse quelque chose! Vite! Là, maintenant!» Mais il n’a rien fait. Et depuis, il s’est écoulé 12,410 jours et 12,410 nuits pendant lesquels il n’a cessé de s’en vouloir et d’espérer pouvoir un jour, juste un jour, mon dieu juste une toute petite journée de rien du tout, se reprendre. Il va y passer tout le reste de sa vie. Peut-être même qu’il s’est marié depuis. Va savoir. Peut-être même qu’il a des enfants. Ça aussi c’est possible. Mais elle est toujours là, inoubliable dans sa tête. Quelques secondes, un battement de paupières et ce fut suffisant pour l’envoyer en enfer. 
J’adore ça. C’est magnifique. 
On dit que Pedro Almodovar se nourrit de ce type d’annonces pour construire ses films. Avant, je n’en croyais rien. Mais maintenant, je sais que la réalité dépasse trop souvent la fiction.

Encore des gens seuls...

Motivation : Solitude
Source : Kijiji
Espoir : Kijiji
Espérance de vie : Kijiji
Encore quelques échantillons glanés sur l'autel de la solitude. 


A la charmante fille IGA
Date de l'affichage
22-janv.-12
Lieu
Montréal
si tu te reconnais fais moi signe,merci.....
***

aeroport d alger vol de montreal le 14 decembre 2012
Date de l'affichage
22-janv.-12
Lieu
Montréal
c était le 14 décembre a l aéroport d alger tu débarques du vol  de montreal ,tu es algerienne ,cheveux noirs peau mate, je pense que tu portés un pantalon gris ou vert ,on a échangé quelques mots avant l arrivée des bagages, moi j avais des lunnettes, si tu te reconnais fait moi signe stp...
***
ligne orange , le personnage secondaire Carl le blanc
Date de l'affichage
13-janv.-12
Lieu
Montréal
Salut toi ,
je te regardais lire et sourire,
j'aimerais te revoir,
Moi, 

***

Ligne Orange: Lundi matin
Date de l'affichage
12-janv.-12
Lieu
Montréal
Salut.
   On s'est vu sur le metro ce matin.  Je n'arrêtais pas de te regarder, et je voulais tellement que nos yeux se croisent.   
Je t'ai écrit un petit message sur mon Blackberry, et je te l'ai montré.  
SVP: me répondre avec le message, pour que je te reconnais...
J'aimerais prendre contact avec toi, même si tu est déja avec un copain.

***
Belle latina fruiterie métro beaubien mardi 15 novembre 22h15
Date de l'affichage
12-janv.-12
Lieu
Montréal
Belle latina fruiterie du métro beaubien mardi 15 novembre 22h15 .
Tu étais une belle latina avec une autre fille latine plus jeune que toi. Tu sortais de la fruiterie sur beaubien et châteaubriant le mardi 15 novembre 22h15.
Tu portais un long manteau gris, je crois. Écris-moi :)
Je suis le gars en noir
***

tu es une fille asiatique
Date de l'affichage
11-janv.-12
Lieu
Montréal
slt, on a fait le meme trajet ce mardi en rentrant le soir vers 21h30: metro St Michel-bus141-bus139
Tu es asiatique (tres belle) et je t'ai laissé descendre du bus 139 tu m'as dit merci; (j'avais un manteau noir et un peu de barbe)
si tu te reconnais fais moi signe meme pr me dire ke t avec kelk1
a+