lundi 30 janvier 2012

Des p'tits chemins, des p'tits chemins, encore des p'tits chemins...

Quand je suis arrivé au chalet, et pour essayer d’arrêter de fumer, je me suis dit que je devais m’occuper. Boire de l’eau et faire des activités physiques. C’est ce qu’ils disent dans leur publicité à la con. Alors je suis allé dehors et j’ai pelleté des petits chemins qui menaient partout... 




 ... j'ai creusé un chemin menant au cabanon...




...j'en ai creusé un autre devant le chalet...



... j'en ai aussi creusé un menant au lac...


... j'en ai même creusé qui ne menaient nul part. Je creusais mes petits chemins partout, même là où c’était complètement inutile. L'idée c'était de faire une activité physique pour ne plus penser à la cigarette. Ouais peut-être, sauf que l’effort à mettre me semblait un tantinet au-dessus des normes acceptables. C’est vrai quoi merde! Je ne vais quand même pas passer le reste de ma vie de non-fumeur à creuser des chemins partout! À ce rythme-là, je pourrai me taper facilement un canal de Panama à moi tout seul. Faut pas déconner merde! J’ai alors pris quelques instants de repos pendant lesquels j’ai drôlement réfléchi à tout ça. Et la conclusion est venue d’elle même. Je me suis dit «mec, t’es con». Ça m’arrive de me parler à moi même, surtout quand je suis non-fumeur. J’ai ensuite emprunté le petit chemin que j’avais creusé jusqu’au lac et j’ai allumé une clope, assis sur mon quai en regardant le chalet des ex-nones et néogouines. Je redevenais fumeur après une heure  d’arrêt de nicotine et 8 km de chemins creusés. 
    • Vous voulez vraiment arrêter de fumer? m’a demandé ma psy lors de la dernière séance. 
    • Ouais, j’aimerais ça. 
Elle a fait une drôle de gueule. 
    • Dans votre situation, j’attendrais un peu. 
J’adore ce genre de phrase qui dit tout et qui ne dit rien en même temps. Pourquoi donc devrais-je attendre d’arrêter de fumer «dans ma situation»? 
    • Qu’est-ce qu’elle a ma situation? Est-ce que je vais si mal que ça madame ma psy?
    • Je ne dirais pas ça, mais vous devriez vous attaquer qu’à un seul problème à la fois. Tenez, par exemple, vous dites que vous buvez une bouteille de vin par jour. Ça me parait excessif. 
    • Pourtant Montignac disait qu’à un demi-litre par jour, c’était très acceptable. J’en bois juste 250ml de plus. Pas de quoi fouetter un chat si vous voulez mon avis. «Pas de quoi fouetter un chat», curieux quand même cette expression, vous ne trouvez pas? Vous avez un chat madame ma psy?
    • Restez «focus» sur le sujet qui nous intéresse svp. Pourquoi ne pas essayer de ne boire que le samedi par exemple? Au lieu de sept bouteilles par semaine à 12 ou 15 dollars, n’en buvez qu’une seule, mais une très bonne. Du genre à 50 $ et plus, pour vous récompenser. Vous boirez moins, mais mieux.
    • Ouais, d’accord, mais madame ma psy, ne pas boire pendant six jours! Vous n’y pensez pas?? J’aurais la bousse chèsse! Sans salive ni rien dedans. Je vais bégayer, c’est sûr! Sans parler des tremblements au niveau de la lèvre inférieure; genre Klaus Kinski dans le rôle d’un tueur bossu dans le film «Pour une poignée de dollars» quand Clint Eastwood gratte son allumette sur sa bosse pendant qu’il est accoudé au bar. Mais au fait, pendant que je vous ai là et que vous êtes psy justement, ça prend quel genre d’individu pour penser à une scène aussi forte que celle-là? Est-ce qu’il vous viendrait à l’idée madame de gratter une allumette sur la bosse d’un bossu? Non, bien sûr, parce que vous êtes quelqu’un de normal. Mais il y a un type qui a écrit ça dans un scénario et Sergio Leone l’a filmé. Même que ça se passait en 1963. 
    • Restez «focus»
Je ne sais pas comment terminer ce texte qui ne va nulle part. 

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