vendredi 27 juillet 2012

The Searchers


La madame que vous voyez dans ce clip, c’est la belle soeur de John Wayne. Elle aime John Wayne en secret. On se demande pourquoi d’ailleurs. C’est la scène où l’on devrait comprendre tout ça. Subtilité 101 signée John Ford, réalisateur. 
Bien sûr, comme c’est un film de 1955 et qu’on ne se casse pas encore la tête avec le politicly correct, les Comanches viendront foutre le bordel et tueront la madame tout en incendiant la maison. 
John Wayne va vouloir se venger et passera les 5 années suivantes à poursuivre les assassins. Ça donnera des scènes absolument hallucinantes qu’on ne verrait plus aujourd’hui. Je pense entre autres à celle où John et ses copains galopent dans le campement indien en tuant tout ce qui bouge et respire. 
Dans ce film, les Indiens tiennent à peu près le même rôle que les bébites dans les films de science-fiction modernes. Une nuisance qu’il faut éliminer. 
Malaise en regardant ce film. 
Pourtant, merde, c’est John Ford le réalisateur. 
The Searchers, 1955. Réalisation de John Ford. À voir par curiosité. 

Une main qui tremble


Un type que personne n’aime. Fait chier tout le monde. Même moi il y a deux ans quand je me suis présenté en lui tendant la main. M’avait tourné le dos parce que j’étais du syndicat et que lui, le syndicat, il crache dessus. 
Ancien boxeur. Cerveau un peu fucké. Trop de coups sans doute. Des bras comme des troncs d’arbre et des mains qu’on dirait taillées dans le roc. Va pas le faire chier. Il va te cogner. Tu t’en relèveras même pas. 
Il se mangeait une mesure disciplinaire cet après-midi. C’est moi qui devait le défendre. Quand je me suis présenté, il ne m’a pas reconnu. D’ailleurs il était bien content d’avoir l’aide d’un délégué syndical. 
Sont toujours comme ça ceux qui chient sur le syndicat. Ils te chient dessus toute l’année. Mais quand ils se mettent dans la merde, ils sont bien contents de te voir débarquer. 
Je n’avais pas vraiment envie de le défendre. Il fait chier tout le monde. Qu’on puisse le foutre à la porte? Ouais... je n’aurais pas pleuré. 
Et puis je lui ai parlé. 
My god! Un animal blessé. Une déchirure humaine. Une plaie ouverte qui respire. J’ai eu pitié. Un vrai sac à souffrances. Il m’a accepté va savoir pourquoi. Un de ceux-là que l’employeur rend alcolo. Il tente d’arrêter de boire. Deux bouteilles de vin par jour combinées à quelques bières. Il trouve ça difficile, mais ne se plaint pas. Ses mains tremblent le matin. Ne comprends pas ce qui lui est arrivé. Ça s’est fait tout seul qu’il m’a dit. 
Je sais mon ami. Je sais. On entre dans cette boîte complètement sobre et on en sort  totalement intoxiqué. Je lui ai refilé les coordonnées du Pavillon Pierre-Péladeau pour les toxicomanes. Ils font une bonne job et si je le sais c’est que nous leur fournissons la matière première qui fait rouler leur business. Parfois on en sauve, parfois on en perd. 
C’est la vie. 
On s’est quitté en se serrant la main. 
La sienne tremblait. 
La mienne? 
Pas encore. 

Les Voisins Sketch


En pièce de théâtre 

Les Voisins encore


Juste pour en remettre un peu...

Les Voisins - La Haie


Les voisins de Claude Meunier et de Louis Saïa. Le vide absolu de l’existence humaine comme socle fondateur de la société moderne. On a rien à se dire, mais on le dit pendant deux heures de temps. L’humanité parvenue à la limite de son évolution où le confort et l’indifférence gangrènent son intelligence avant de la retourner aux cavernes, là où elle n’aurait jamais dû s’échapper. 
L’éloge cynique de la classe moyenne dans tout ce qu’elle a de plus triste. 

jeudi 26 juillet 2012

Des kids qui défendaient la liberté

Me suis fait des médaillons de boeuf marinés à la bière noire. Achetés à la maison du rôtie sur Mont-Royal. Bouffé ça avec mon petit vin marocain de derrière les fagots. Me suis tapé tout ça en regardant un documentaire sur Dieppe que j’ai trouvé sur Youtube. 
http://www.youtube.com/watch?v=E800FeI1OCE&feature=results_video&playnext=1&list=PL21CB5108878A9E40
Dieppe... quelle catastrophe sans nom. Une improvisation meurtrière. 
Le docu date de 1993. On y interviewe des survivants civils et militaires. 
Document sacré. 
Ce vieux Dieppois dans le Café qui se met à chialer en se remémorant les morts de ces jeunes soldats canadiens. 
Poignant. 
Dieppe, sans doute la douleur la plus unificatrice entre les Canadiens et les Québécois.
Frères sacrifiés dans la mort. Y a plus de frontières ni de différences de culture quand tu crèves côte à côte sur une plage trop vaste. 
Même si un jour le Québec se sépare du Canada, on ira tout de même verser des larmes communes sous le même monument aux morts. 
Un jour je le jure, j’irai à Dieppe. 
Les deux pieds sur les galets lavés du sang des miens, je planterai mon regard sur l’horizon.
Juste pour respirer le respect que je dois à ces kids de 20 ans morts pour moi il y a 60 ans.
Je penserai à ces héros morts pour la liberté même si c’était un peu inutile ce matin là. 
1000 kids sont morts là. 



Les excuses


Un collègue d’une autre division m’appelle en catastrophe. Il me dit que XYZ, sa directrice, est en train de salir mon nom sur le terrain. 

- Ah bon? Et qu’est-ce qu’elle raconte? 
- Elle dit que tu t’es excusé pour la dernière fois, quand tu lui étais rentré dedans. La salope!
- Heu... C’est vrai. Je me suis vraiment excusé. J’ai été un peu trop fort avec elle et ça me gossait.
La déception du mec quand je lui ai dit ça. «Mais tu ne comprends pas! Elle se fait du capital politique sur ton dos! Les autres directeurs doivent déjà le savoir. Tu devrais la voir comment elle se pavane la salope! Personne ne la croyait ici. La déception quand je vais dire aux collègues que tu t’es vraiment excusé!» 
Merde, j’avais pété un plomb et la pauvre fille ne le méritait pas. Quand je l’ai revue la semaine dernière, je l’ai prise à part et puis voilà quoi. Je me suis excusé. Y me semble qu’il n’y a rien de honteux à ça. Fuck, y a des fois où j’ai l’impression de travailler dans une boîte de mongols. 

mercredi 25 juillet 2012

Le commis voyageur


Ce type. Il se promène dans les ruelles du quartier avec un bac à recyclage sur roulettes. Un gros bac vert qu’il a probablement emprunté quelque part et qu’il a oublié de remettre. Un de ces bacs comme on en voit dans les municipalités de la couronne de Montréal. J’en ai un semblable au chalet. Tu fous tes bouteilles, plastique ou verre, cartons et autres papiers dedans et au bout de la semaine, tu vas porter le truc au chemin. Un camion passe, vide ta crap et te remet ton bac. C’est comme ça que ça se passe partout au Québec. Ça fait maintenant partie de nos habitudes de vie. Mais si j’écrivais à mon double, un double de 20 ans qui serait encore figé en 1983, faudrait quand même tout lui expliquer parce que bon, le recyclage, ç’a été un changement rapide dans nos vies. 
Mais je m’égare. Revenons à mon promeneur des ruelles. Le mec, il se promène dans les ruelles avec son gros bac à roulettes. 
Il cherche des bouteilles vides qu’il va ensuite déposer au dépanneur ou à l’épicerie en échange du montant de la consigne. 
10¢ les petits formats et 20 ¢ les gros. 
Tout le monde le connaît dans le quartier. N’est pas méchant. N’est pas fou, mais bon, n’est pas non plus tout à fait connecté avec cette société. À deux doigts de la marginalité et à quelques pas de l’itinérance. N’en est pas encore là, mais à le voir et à l’entendre parler surtout, on devine que ça pourrait très bien arriver tôt ou tard. Suffirait d’une légère malchance dans sa vie, un coup dur, une subite et substantielle augmentation de loyer par exemple. 
Il parle avec un accent traînant, un peu comme un enfant qui se serait fait gronder et qui voudrait se faire pardonner. Ça fait comme «as-tu des viiiiiiiiiiides?». 
Des «viiiiiiiiiides», c’est des bouteilles vides. 
On aura compris, mais bon, des fois que vous seriez un peu sur le snooze. 
Au début, il ne faisait que ramasser les bouteilles qu’il trouvait ici et là lors de ses randonnées. Dans les poubelles, dans les bacs à recyclage, dans les parcs. 
Puis, petit à petit et à force de nous croiser et de nous parler, il s’est peu à peu monté une clientèle personnelle chez qui il va directement cogner aux portes en leur demandant s’ils ont des «viiiiiiiiides». 
Et puis voilà quoi, comme un commis voyageur, il a son territoire et ses clients. Ne se fait plus chier à plonger ses mains dans les poubelles. Il ramasse tes viiiiiiiiides, t’aide à te débarrasser de ta collection galopante, te nettoie ton quotidien. Comme un laitier du temps jadis, mais à l’envers. Au lieu de t’apporter des bouteilles pleines, c’est toi qui lui refiles tes bouteilles vides que tu lui laisses sur le pas de ta porte. 
Il fait ça discrètement, à la tombée du jour, entre chien et loup sans te déranger.  Comme une ombre avant la nuit. Très professionnel le mec. 
Mais parfois, comme hier soir par exemple, quand tu oublies de déposer tes vides, il apparaît de nulle part et passe la tête devant le moustiquaire de ta porte arrière et sans que tu ne l’aies entendu venir, il te lance «as-tu des viiiiiiiiiiides?» 
À chaque fois, tu fais un saut du tabarnak avant de réaliser que ce n’est que ton commis voyageur qui fait sa tournée. 
Ma voisine, celle aux tomates, elle n’aime pas trop. Faut dire qu’elle vient de passer quelques mois à vivre seule dans son logement et que si moi, grand gaillard de sexe masculin, musclé là où ça ne compte pas (coudes, genoux, épaule droite) ça me fait faire des crises cardiaques à chaque fois, j’imagine pas la trouille que ça lui donne. Mais bon, il n’est pas méchant. Un peu simplet peut-être. 
Je le trouve drôle. Attachant même. L’un de ces anonymes discrets qui font le charme des grandes villes. Sans histoire, mais coloré. Héros marginal qui pimente le quotidien. 

mardi 24 juillet 2012

Alien (1979) - Alien VS Ripley



En 1979, Ridley Scott réinvente non seulement la science-fiction avec Alien, mais il introduit surtout un nouveau genre de héros dans l’histoire du cinéma d’action : la femme. Alien est en effet le premier film du genre où le héros principal n’est pas un mec. Pour la première fois, le rôle du chevalier sans peur et sans reproche est incarné par une actrice. C’est un pas majeur dans l’histoire du cinéma. C’est aussi ce qui donne  paradoxalement à ce film son aspect le plus réaliste. En créant le personnage d’Ellen Ripley joué par Sigourney Weaver, Scott passe par dessus tous les clichés existants et redonne aux films d’action ses lettres de noblesse. On y croit davantage que si ce rôle avait été tenu par un mec musclé. La fragilité de Ripley malgré sa force de caractère vient nous chercher. On s’y reconnait. Elle est plus humaine, plus vraie qu’un Bruce Willis ou qu’un Sylvester Stalone. 
Bon, je vais aller me coucher. J’ai du mal à aligner les mots. 

lundi 23 juillet 2012

Alien Trailer (1979)

first duel in "The Duellists"



Harvey Keitel dans Les Duellistes. La marque d’un superbe acteur. Ne fait pas que se battre, il dessine les caractères profond de son personnage dans la scène du duel. Frondeur, agressif, teigneux, égocentrique, baveux, imbu de lui-même, narcissique, querelleur, vindicatif, orgueilleux, et tout ça en quelques coups de sabre. Une véritable leçon d’acteur. 

Prometheus


Le mec arrive en 1977 et réalise son premier film : les duellistes. Deux ans plus tard, il accouche de son deuxième film : Alien. Puis en 1982, il y va de son troisième chef-d’oeuvre en autant de tentatives : Blade Runner. 
Juste avec ces trois films-là, tu peux crever et t’auras une super de belle place dans l’histoire du cinéma. 
Mais il n’est pas mort et sa carrière connaîtra ensuite quelques bas et quelques hauts. Thelma & Louise, Gladiator, Black Hawk Down, c’est de lui. De bons films. Pas des chefs d’oeuvre, mais du bon cinéma. 
Avec Prometheus, good old Ridley Scott is back again. Du pur, du bon, du grand Ridley Scott. T’as aimé Alien en 1979? Tu vas te rouler par terre avec Prometheus. Ce n’est pas tout à fait Alien parce que c’est juste avant Alien. Mais ça explique Alien. Ça accouche Alien. Ça annonce Alien. 
Une SF d’horreur comme Alien, ce genre cinématographique que Scott lui-même a inventé. Il nous en redonne ici avec, je dirais, ses 75 ans en prime. Je veux dire par là que Prometheus possède cette maturité tout en nuances qu’Alien n’avait peut-être pas. 
La science-fiction finalement, c’est son bac à sable. Son terrain de chasse de prédilection. 
Ici, coeurs sensibles s’abstenir. On nage dans une SF qui va te trifouiller dans les profondeurs de l’origine humaine, avec en prime une odeur de fin du monde pas désagréable du tout. Il y a dans ce film une scène d’anthologie qui marquera le cinéma de SF et dont je me mords les lèvres pour ne pas vous en parler. Tout ce que je peux en dire c’est de conseiller aux femmes enceintes de ne pas aller voir ce film. Ça risque de perturber gravement leur accouchement. Même moi qui n’a jamais été enceinte et qui ne le sera sans doute jamais, j’en ai fait des cauchemars. C’est vous dire braves gens. 

Formation de va-t-en-guerre


Pendaison de crémaillère chez ma voisine aux tomates, celle avec qui je partage ma cour. En fait, c’était pas une vraie pendaisère de crémaillon puisqu’elle habite là depuis quelques années. Mais pas son nouveau mec. Lui, c’est tout nouveau. La marinière de crastillon, c’était pour lui donc. 
Enfin, quelque chose comme ça. 
Bien sûr, comme le couple travaille au syndicat, tout ce qui bougeait et respirait derrière chez moi avait déjà signé une carte d’adhésion. Il n’y avait pas vraiment d’émule de Mario Dumont dans ma cour. Ou alors c’est qu’ils étaient drôlement bien déguisés et on ne les a pas reconnus. 
Les enculés!
Les premiers invités se sont pointés vers 16h, ce qui est assez tôt pour une crémanglère de potirons. Surtout quand tu te dis qu’il faudrait peut-être pas trop picoler, question de garder un peu d’idées fraîches dans sa tête pour une partie de la soirée. Mais va donc essayer ça toi, quand toute cette bande de joyeux drilles travaille là où l’on travaille. L’alcool, c’est notre domaine nom de Zeus et en plus, on a 40% de réduction. Mets en 20 comme ça dans une petite cour fermée, tu vas voir que t’auras quand même assez de trucs à boire pour abreuver une armée de cosaques assoiffés. 
Comme on dit, on ne fait pas dans la dentelle. 
Les premiers invités étaient tous en couple. Du coup, j’avais l’air du p’tit gros à lunettes dans les films de high school américains. D’habitude, ça ne me dérange pas, mais par moments, ouais, c’est vrai que ça peut être chiant. 
G... devait passer, mais n’était pas certaine. Elle devait aller voir son papa avant, l’engueuler un brin sur le fait qu’il désapprouve le mouvement de grève étudiante. Ensuite, elle se rendait chez elle faire sa valise parce qu’elle partait le lendemain en Outaouais pour régler des affaires de coeur. Ensuite, peut-être, si elle avait le temps, elle viendrait pour une bière de fin de soirée. 
Je souhaitais qu’elle vienne parce que c’est mon amie et que ça m’ait fait une fille à mes côtés avec qui je pourrais parler pendant que les autres se demanderaient bien si oui ou non on est en couple ou pas. Ou alors justes amants. On est rien de ça. C’est juste une amie qui se marre de mes blagues de con. Elle est un très bon public à elle seule. J’aime ça faire rire des belles filles à défaut de coucher avec. D’ailleurs avec les années qui passent et les rides qui s’accumulent, elles rient de plus en plus, mais couchent de moins en moins. 
On s’est jamais embrassé, ou alors une fois quand j’étais saoul. Mais ça l’avait tellement fait rire justement que j’ai pas trop insisté. On comprend vite le message dans ce genre d’occasion. 
Elle n’était pas insultée ni fâchée ni rien. Non, elle riait c’est tout. Du coup, ça m’avait fait rire aussi. C’était la première fois que ça m’arrivait. Elle disait en riant aux larmes «arrête, arrête» exactement comme elle l’aurait dit à gros chien-chien qui lui aurait léché les oreilles. Remarquez que ça ne devait pas être trop loin de ça vu l’état où j’étais. Maintenant que j’y repense, ouais, je lui ai probablement frenché le pavillon auriculaire. 
Ouais, ça me revient. 
Et puis G... elle est drôlement jolie. Alors forcément moi, je souhaitais qu’elle vienne. 
On s’est fait des grillades et on a parlé d’un tas de choses, eux, les ceux en couples et moi le p’tit gros à lunettes. Par moments, je me faisais vraiment chier. Surtout quand ils (ou plutôt elles) parlaient de leurs enfants. Qu’est-ce que c’est chiant quand t’es avec tes potes, mais que tes potes, ils traînent avec eux leurs copines et qu’elles se mettent à parler du petit dernier qu’on en a rien à foutre ou alors seulement s’il joue au hockey. En quoi ça va changer nos vies d’apprendre qu’il chie encore dans une couche-culotte à trois ans? Hein? En quoi? Et tu vois leurs mecs, tes potes quoi, qui se font chier tout autant que toi, mais qui-z-osent pas changer de sujet de conversation de peur de se faire dire en rentrant «T’as été chiant ce soir. T’as pas arrêté de me couper la parole». 
C’était comme ça jusqu’à ce que G... me texte «J’arrive». 
Elle est arrivée, toute belle et j’ai tout de suite vu le regard des mecs et de leurs femmes. Hé hé hé! Ouais, j’adore ce genre de moment. Même que je lui avais dit de passer par la porte d’en avant de manière à ce qu’elle apparaisse dans la cour arrière en sortant directement de chez moi. Apparition divine qui émerge de mon logis et auréolée par la lumière du ventilateur de la cuisinière. Pas con le mec! Il sait comment créer des discussions chuchotées. Je vous présente la Vénus de Milo les mecs, mais avec des bras en plus et une carte syndicale dûment signée. 
Ah ah ah! La plus belle, c’est avec moi qu’elle parle! Si, si! Avec moi! Même que je ne laisserai personne s’approcher d’elle. Gardez vos copines, je garde mon amie.   C’est comme ça que vous avez écrit les règles les mecs, faut respecter sinon c’est pas du jeu. Même qu’elle va rire toutes mes jokes. Écoutez bien ça, ô mortels que vous êtes! 
Ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha...
Ç’a été comme ça pendant tout le reste de la soirée. Une chouette fondation de costumière finalement. 

mercredi 11 juillet 2012

La fille de l'autre jour


La fille de l’autre jour. Celle qui dort dans la rue. Je viens de la voir sous le porche de la garderie de la rue Mont-Royal. 22h50, je revenais du dépanneur. Acheter du lait pour mon café de demain matin. Et puis aussi des clopes. On achète toujours des clopes nous, les fumeurs, quand on rentre dans un dépanneur. Elle était là, tête basse à tisser ses bouts de guenilles pour en faire des machins pour son chien. 
Des colliers pour les humains. 
Aussi. 
Et des bracelets. 
Elle ne demande rien, ne fait jamais la quête, ne tend jamais la main. Et puis elle avait l’air vachement occupée. Assise en indien, les mains qui te tournaient et retournaient tout ça. Comme une mémé sqwaw. 
Mais elle n’est pas sqwaw. 
Ni mémé. 
Elle est toute jeune. 
Avec une casquette Mao sur la tête. 
Et puis un chien, compagnon de misère, qui couche près d’elle. 
Je me suis arrêté net et je lui ai dit : tu veux de l’argent? 
J’sais pas pourquoi j’ai dit ça. Ça été plus fort que moi. 
Elle a levé la tête. M’a regardé. A hésité comme quand on hésite quand on nous offre une deuxième assiette. Elle a dit «heu.... ouais, pourquoi pas». 
Trop cool. 
Trop parfaite dans son état de marginale. 
Trop adorable. 
J’ai fouillé dans ma poche et je lui ai donné ma petite monnaie. Quelque chose comme quatre dollars. J’ai échappé une pièce de 25 sous sur le trottoir, ce même trottoir où elle allait passer la nuit. Quand je me suis penché pour la ramasser, son chien m’a léché l’oreille. J’ai dit «Bon chien-chien» je dis toujours «beau chien-chien» quand les chiens sont gentils avec moi. Remarquez, je dis la même chose aux chiens mauvais. Mais de loin et bien avant que l’envie leur prenne de me lécher-croquer l’oreille justement. 
Elle a un piercing sous la lèvre inférieure. 
Était assise sur un sac de couchage. 
Un sac de bouffe à chien à ses pieds. 
Pas de toit au-dessus de sa tête.
La ville tout autour d’elle. 
Immense. 
Aveugle. 
Muette. 
Sourde. 
Elle m’a dit «merci». J’ai répondu «take care». J’sais pas pourquoi, ça m’est venu comme ça. 
Et surtout pourquoi en anglais?
Va savoir mec. Va savoir. 
En revenant à la maison, je me suis dit que c’est pas possible. Cette gamine dort depuis des semaines à la belle étoile en plein centre d’une métropole qui compte 3 millions de personnes en incluant la couronne. 
Il fait beau et chaud, ça va. Au chalet, je dors moi même sur la véranda. Côté température, ça se compare. Mais côté pipi caca, confort et hygiène, salubrité et sécurité, respect de soi, comment elle fait? 
Et surtout, comment va-t-elle faire cet automne? 
Où elle va aller cet hiver?
Comment fera-t-elle pour se rendre au printemps prochain? 
Qu’est-ce que je peux faire pour l’aider? Ou alors juste pour lui montrer que je la vois comme un être humain pareil à moi?
Une soeur humaine. 
Ma famille devant un Dieu qui n’existe sûrement pas pour laisser arriver des choses comme ça! 
Dans mon frigo, trois bières. J’en prends une. Je prends aussi le restant de mon précédent paquet de clopes. Je fourre tout ça dans un sac de plastique. 
Je retourne la voir. 
Je la retrouve comme précédemment. Occupée à ses bouts de tissus tissés. Je lui dis «tiens» en lui tendant le sac. 
Elle lève la tête avec, dedans, des yeux qui s’interrogent. 
Je dis : Il y a un reste de paquet de clopes et une bière. 
Elle répond toute mal à l’aise, genre désolée pour moi : Je ne bois pas!
Je reste là comme un con, mon sac tendu. Puis, comme pour me faire plaisir, elle rajoute «Mais par contre, les clopes, c’est une bonne idée». Je remarque pour la première fois qu’elle est édentée. Doit pas avoir plus de 25 ans, mais en paraît 40 passés. Je sors le paquet de clopes que je lui donne et je garde la bière. Elle me dit «merci, c’est apprécié». Je garde la bière dans le sac. 
C’est celle que je bois en ce moment. 

dimanche 8 juillet 2012

Ces machins


Ma voisine, celle des tomates, aménage avec son nouveau mec. Forcément, ils ont un tas de machins en double dont ils doivent se défaire. Des machins qu’ils déposent à la rue et qui se font tout de suite ramasser par des chasseurs de machins abandonnés dans la rue. 
C’est logique. 
Je leur ai donné un coup de main pour sortir des machins plus lourds. Genre machins électro ménager, machins de bureau. Ces machins quoi. 
Tout petit mon coup de main. Vraiment. 
En sortant un de ces machins, j’ai vu ma voisine pleurer. 
Y’avait des souvenirs dans ces machins. Des souvenirs de lui, celui qui n’est plus là. 
Une séparation, ça fait toujours ça. Celui qui se fait laisser se sent abandonné sur le trottoir. On devient un machin inutile. Ou pire encore : un machin en double. Le nouveau, le moins usagé des deux prend alors tout l’éclat du neuf dans les yeux de celle qu’on aime encore et c’est terrible comme sensation. Tu trônes au milieu de tes nouveaux potes, le vieux futon déglingué, la vieille table IKEA, le vieux sofa de l’oncle Hector. Les gens passent dans la rue et te regardent d’un oeil curieux. Toi, tu ne les vois même pas. Tu digères dans ta tête ta nouvelle condition de machin qui ne sert plus. Certes, t’es encore bon, mais pas pour celle que tu aimes encore. Elle te trouve soudainement vieillot. 
Dépassé. 
Obsolète. 
Voire kitsch.
Un de ces machins quoi. 

samedi 7 juillet 2012

Du danger de faire rire les enfants à Montréal


À Montréal maintenant, ça prend un permis pour faire rire les enfants. On embauche même des inspecteurs pour faire respecter ce règlement. Ces tristes fonctionnaires ont pour mandat de repérer les dangereux jongleurs, clowns, marionnettistes et les dénoncer aux flics. Ceux-ci, robots au service de l’ordre et la sécurité, ne sont pas reconnus pour leur intelligence et leur sens du doigté. Un ordre est un ordre et puis fuck le reste. On fonce sur le clown et malgré la présence d’enfants, on lui casse la gueule à ce salaud de marginal! Ça lui apprendra à faire la joie des petits sans l’autorisation de la mairie-taliban. 
À Montréal, il faut payer pour faire rire les enfants. Sinon merde, t’es sans doute un dangereux terroriste-carré-rouge aux idées subversives. 
Honteux. C’est juste honteux. 

vendredi 6 juillet 2012

Tomates


On a des tomates dans notre jardin arrière. Je dis «on» pour parler de ma voisine et moi. C’est la première année que j’en plante. Je peux les voir pousser, c’est chouette. J’adore ça parce que c’est ma voisine qui s’en occupe. Je n’ai rien d’autre à faire que les regarder. C’est d’ailleurs exactement comme ça que je comprends le jardinage. Sinon merde, ça serait chiant. 
Moi, je n’ai fait qu’acheter les plants et les planter. Et encore. Ma voisine les a replantés le lendemain en m’expliquant que je les avais placés trop près les uns des autres. 
J’savais pô. 
Mais elle avait raison. Ça devient gros en tabarnak ces machins. Elle leur a même installé des tuteurs avec un système très complexe de filage qui retient les plus grosses branches. Comme le font les Italiens. 
Je suis très impressionné par le résultat. Je ne savais pas que ma voisine était si forte côté plants de tomates. Elle m’impressionne grave. 
Je me demande si je ne devrais pas la vouvoyer. 
(Faut pas vous planter quand je parle de ma «voisine»... ce n’est pas toujours la même. En fait, j’en ai des tas de voisines. En haut, en bas, à gauche, à droite, partout. C’est une ruelle de voisines. Certaines vivent avec des mecs, d’autres n’ont pas encore attrapé ce défaut. Quand il y a une qui déménage, une autre la remplace. Comme celle qui habitait juste en haut. Enfin, ce n’était pas mon sujet de ce matin. J’étais plutôt parti pour vous parler tomate et jardinage). 
On s’est même dit que la première tomate, on se la boufferait ensemble avec un petit blanc pour souligner l’accouchement symbolique de notre coopération. 
Mais justement, ça prend quel type de blanc? 
Je demande ici à mon ami Pierre : Oh, Pietro, j’imagine que ça prend quelque chose avec une bonne acidité non? T’as pas une suggestion à nous faire? 
Bon, je vous laisse. M’en vais travailler. En plus, ils annoncent 31 degrés à l’ombre. 
Chiant. 

jeudi 5 juillet 2012

Le dernier des cons


Ma voisine d’en haut a déménagé la semaine dernière. Vendredi pour être plus précis. En deux ans, on ne s’était parlé que pour se dire «bonjour» et «bonsoir» comme le veut la politesse urbaine. Jeudi dernier, veille de son départ, on a parlé plus longuement justement à cause de son déménagement. Elle voulait savoir si elle pouvait monopoliser une partie de la ruelle vu que notre rue est littéralement condamnée depuis des mois à cause des travaux de merde qui s’éternisent sans jamais se terminer. On a parlé de ça puis d’un tas d’autres choses. C’était très chouette. Mignonne comme tout, célibataire, cultivée, un brin artiste... mais voilà, elle n’habite plus en haut de chez moi. 
Finalement, à bien y penser, j’suis le dernier des cons. 

Des mots

Bon, je me lève et voilà que je me perds encore à regarder les messages FB de mes «amis» Habitude prise depuis les événements des derniers mois. C’était assez utile en avril et mai, ça l’est beaucoup moins en ce moment. 
Ça me bouffe un temps considérable. D’autant plus que pour un lien intéressant, t’as 49 896 photos de chats, 23 834 messages avisant les gens de ne pas abandonner leur animal domestique et 17 564 autres qui racontent des blagues infantiles. 
Les animaux domestiques, c’est mignon et oui, c’est important de ne pas les maltraiter. On s’entend. Tout le monde est d’accord avec ça, même les cons. Mais l’être humain aussi c’est important. Surtout les enfants. Et il se trouve que chaque minute, quelque part dans le monde, un enfant crève des suites de malnutrition. On estime à 800 millions le nombre d’êtres humains souffrant de carences alimentaires. Soit environ une personne sur sept. 
Une personne sur sept. 
Combien? Une personne sur sept. 
Je dis comme ça, en passant. En me questionnant surtout sur notre sens des priorités. 
Nous, les gens des pays riches et je m’inclus là-dedans, bien sûr. 
Je me trouve con de perdre un temps considérable sur FB. Tout aussi con que ceux qui le font devant leur télé ou leur console de jeu vidéo. 
En même temps, tout n’est pas mauvais sur FB. Comme pour la télé ou les jeux vidéo d’ailleurs. 
C’est le dosage qui compte. Le dosage et la sélection des pages consultées. 
L’outil pourrait être tellement mieux utilisé... 
Mais je persiste à croire que sur le long terme, cette connexion - virtuelle - des idées, sous cette forme ou une autre, deviendra un élément incontournable pour l’évolution des consciences. 
Mais bon, je ne sais pas trop où je m’en vais avec ce texte matinal. C’est un «texte-café», c’est-à-dire que je bois mon premier café tout en activant mes doigts sur le clavier. Pour me réveiller. 
Ça fait des mots. 

mercredi 4 juillet 2012

Dans la rue


Depuis quelques jours, une itinérante a pris l’habitude de squatter le porche d’entrée d’une garderie qui se trouve tout près sur la rue Mont-Royal. Toute jeune, ne doit pas avoir plus de 25 ans. 
Maganée comme tout le monde le serait après plusieurs semaines à dormir dehors. 
Elle a un chien. 
Elle dort là ou alors dans le parking du commerce de peinture qui se trouve sur Iberville. Ce sont ses deux adresses connues si on veut. 
Je ne l’ai jamais vu faire la manche, mais parfois, pour passer le temps, elle tisse de longs bouts de tissus ensemble qu’elle transforme en laisse ou en collier pour son chien. Je viens de la voir passer devant ma fenêtre, son barda sous le bras et traînant son chien. Elle retournait en direction de Mont-Royal. Victime elle aussi du raffut des panzers de Rommel.

On se refait la Pologne on dirait...


7h30 du matin. Les mecs de la voirie sont en plein boulot sur ma rue. Ils font un boucan du calvaire. J’sais pas ce qu’ils font. Ça creuse on dirait. En tout cas j’entends les panzers de Rommel grincer comme ce n’est pas possible. On dirait qu’ils se refont la Pologne juste pour le plaisir de faire chier le voisinage. Le seul bon côté c’est que justement, je n’ai pas besoin de mon réveil matin pour me lever. Ça se fait tout seul. 

City Lights


Mon côté fleurs bleus. La scène finale qui m'a le plus fait chialer. Lui, vagabond. Elle, pauvre vendeuse de fleurs aveugle. Tout au long du film, elle croit que c'est un millionaire. Il fera tout son possible pour lui payer l'opération qui lui permettra de retrouver la vue. Puis il disparaîtra pour ne pas la décevoir sur sa condition de clochard. Ils se retrouvent trois ans plus tard par accident. Elle voit maintenant. Elle gagne bien sa vie. Lui, il est resté vagabond. Elle le reconnaîtra en prenant sa main dans la sienne. 

The Good, the Bad & the Ugly Finale


 Et que dire de celle-là!!

For A Few Dollars More - Final Duel


Impossible de passer à côté de ça quand on tente de se faire une liste des meilleurs "ending" de l'histoire du cinéma. 

Raging Bull intro


Sans doute l'un des plus beaux générique d'ouverture. 

Mean Streets - De Niro's entrance


Dans la série des scènes de cinéma que m'ont fait triper... 

mardi 3 juillet 2012

La chèvre - sables mouvants



Allez encore une, pour se faire plaisir. Perrin s'enfonce dans les sables mouvants tandis que Campana n'en peut plus de traîner dans son enquête ce type qui attire les malheurs. Mais lui, Perrin, il ne s'en fait pas, il ne s'en fait jamais, il est né malchanceux alors il a l'habitude. Une scène d'anthologie. Des dialogues en béton. 

- Qu'est-ce qui vous arrive encore!
- Je ne sais pas, je m'enfonce. 
- Pourquoi? 
- Je ne sais pas, je vous dis!
- Vous allez arrêter de faire le pitre quand je vous parle!
- Mais je ne fais pas le pitre! Le terrain se dérobe sous mes pieds. Je m'enfonce!
- Et pourquoi je ne m'enfonce pas moi?
- Sans doute parce que vous êtes sur une bande de terrain dur et moi sur une bande de terrain meuble. 
- Et vous vous enfoncez sans réagir
- Mais si je réagis, je m'enfonce encore plus, c'est bien connu. Il ne faut pas se débattre dans les sables mouvants. 
- Perrin! Il n'y a pas de sables mouvants signalés dans cette région!
- Mais si vous voulez mon avis il est temps des signaler.

La chèvre


La Chèvre, de Francis Veber avec Pierre Richard et Gérard Depardieu. 1981. (Sans oublier l’extraordinaire musique de Vladimir Cosma) Le premier d’une série de trois films mettant en vedette Depardieu et Richard. Sans doute l’un des duos comiques le plus réussis du cinéma français. Depardieu avant qu’il ne devienne ce monstre imbu de lui-même. Du temps où il était encore un jeune comédien qui en voulait. 
Pierre Richard, candide à souhait dans le rôle d’un pauvre mec manipulé à son insu pour retrouver la fille d’un richissime homme d’affaires. 
Revu ce soir avec un pur bonheur. 
Film qui n’a pas vieilli d’une ride. Une bonne comédie repose sur quelques éléments fondamentaux : 
L’idée de départ ici, génial.  Voici ce qu’en dit Wikipédia : 
La fille du grand PDG Bens, très malchanceuse, se fait enlever alors qu'elle est en vacances au Mexique. Pour la retrouver, son père, conseillé par son psychologue d'entreprise, utilise un de ses employés aussi malchanceux qu'elle, François Perrin, comptable, dans l'espoir qu'il lui arrive les mêmes malheurs qu'à sa fille et qu'il la retrouve.
Le détective privé Campana, chargé de l'enquête malgré son scepticisme, devra donc faire équipe avec Perrin, ce qui ne sera pas de tout repos, car non seulement il devra en rattraper les innombrables bourdes, mais en plus il devra bien souvent partager sa poisse et même, de temps à autre, en subir seul les conséquences, au point que son cartésianisme initial n'en sortira pas intact.
Le casting : Pierre Richard dans le rôle de Perrin et Depardieu dans celui du détective Campana. On ne pouvait trouver mieux. 
Le montage. Si au théâtre la comédie repose sur le «timing», au cinéma, c’est au montage que tout se joue. Ici, chapeau à Albert Jurgenson (qui a aussi travaillé pour Marcel Carné, Alain Renais, Gérard Oury pour n’en nommer que trois. A aussi été le monteur d’une pléthore de grands succès du cinéma français : Le Corniaud, La Grande Vadrouille, Les Aventures de Rabi Jacob, Garde à vue... en voulez-vous des succès? En voilà!) Vif, rapide, punché sans pour autant négliger des détails succulents et tout en nuance. 

lundi 2 juillet 2012

Con con con con consommateur.


L’obsolescence programmée, c’est un outil du capitalisme pour nous faire dépenser. Chaque objet de consommation possède une durée de vie limitée alors que ces mêmes objets pourraient durer des infiniment plus longtemps. Par exemple, certains produits informatiques possèdent des puces intégrées qui ont pour fonction d’activer la fin de vie du produit, même si celui-ci est parfaitement en ordre. 
C’est un docu produit par Arte que je viens de voir en me bouffant un tartare. J’ai glissé le lien sur le message précédent si ça vous dit. C’est très instructif. Ça nous explique comment on se fait fourrer comme des cons en tant que consommateurs tout en nous démontrant comment on est en train de scraper la planète pour de simples questions de productivité. Bien sûr, c’est dérangeant. Mais entre vous et moi, peut-on trouver un effet non dérangeant relié au capitalisme? 
Mais je me répète. Désolé. 

Obsolescence Programmée