samedi 25 avril 2009

Mais d'où vient cet argent?

Je ne suis pas économiste, loin de là. En fait, et quand je regarde mes économies personnelles justement, je pourrais dire sans me tromper que je me situe du côté opposé du grand prisme de la chose Économique. Ce qui ne veut pas dire que cela ne m'intéresse pas. Je me tiens informé comme je le fais pour les sujets qui concerne directement l'être humain.
Je pense notamment à cette crise qui nous tombe dessus et qui, selon bien des observateurs, ne serait que la pointe de l'iceberg. Et en l'analysant comme une résultante "naturelle" du cheminement de l'évolution humaine, on en arrive à se demander si justement, l'espèce humaine peut apprendre de ses erreurs.
Je m'explique.
Le système économique mondial est basé sur l'exploitation des plus faibles par les plus forts. Cela produit des richesses fabuleuses pour une minorité à un bout et à l'inverse, cela donne une majorité d'hommes et de femmes qui vivent dans la pauvreté la plus exécrables. Par exemple, si dans l'hémisphère nord nous pouvons rouler dans nos voitures en payant le litre d'essence moins cher que le litre d'eau, c'est qu'au sud, des dizaines de millions d'êtres humains vivant dans les pays producteurs sont exploités et condamnés à vivre dans la misère extrême. Même chose pour les fruits que nous mangeons, pour le café, pour les vêtements que nous portons, pour les bidules informatiques dont nous nous servons et j'en passe et j'en passe et j'en passe.
C'est comme ça que ça fonctionne.
Je résume grossièrement parce que je n'ai pas le temps ce matin de m'étendre très longtemps sur le sujet, mais disons que si nous, du nord, vivons dans le luxe, c'est que les habitants du sud de la planète sont exploités, spoliés, réprimés, massacrés dans certains cas, tenus en esclavage dans certains autres et condamnés dans la misère pour alimenter nos appétits démesurés de consommateurs.
Quoi qu'on en dise ou quoi qu'on en pense, le capitalisme mondial dans sa forme actuel, c'est ça. Ou à tout le moins, cela en est sa résultante concrète.
Et je ne parle même pas des perturbations climatiques qui vont jusqu'à menacer notre propre survivance à tous et dont ce système économique est directement responsable.
Je ne m'en tiens qu'a ses dommages sociaux.
Ainsi, et en revenant à cette crise économique, je m'étonne de plus en plus de voir ces milliers de milliards de $ sortir d'on ne sait où par tout les gouvernements de la planète pour "sauver" les banques et les grandes entreprises, alors que ces mêmes gouvernements nous répétaient depuis toujours ne pas avoir les moyens de réduire la dette des pays africains, n'avait pas les moyens de se payer un système de santé public (USA), n'avaient pas les moyens d'assurer des logements sociaux, n'avaient pas les moyens de contrer la malaria dans le monde, n'avaient pas les moyens de développer des énergies non polluantes, n'avaient pas les moyens d'éradiquer la pauvreté, n'avaient pas les moyens de fournir l'éducation gratuite à ses citoyens, n'avaient pas les moyens de mettre plus d'argent dans le développement et la recherche, n'avaient pas les moyens de construire de nouveaux hôpitaux, n'avaient pas les moyens de et de et de et encore de...
Comment se fait-il alors que pour sauver ces banques, soudainement, les milliards de $ se mettent à pleuvoir?
J'ose quelques questions.
- Se pourrait-il qu'on nous prenne pour des cons? Que l'argent n'a jamais été un problème? Que les moyens d'éradiquer la pauvreté et l'iniquité existe mais qu'une minorité de dirigeants s'y opposait et s'y opposera toujours?
En d'autres mots, se pourrait-il que notre démocratie ne soit qu'un outil comme un autre dans les mains de ce capitalisme sauvage pour consolider le pouvoir de la minorité dirigeante (et je ne parle pas des gouvernements) tout en nous donnant l'illusion d'une liberté?
Car enfin, pourquoi dépenser autant d'argent pour renflouer le moteur de cette machine alors que cette même machine vient de nous prouver par A + B qu'elle est directement responsable de ce qui arrive?
Car si j'ai bien compris, c'est exactement ça : On tente de régler le problème en remettant le même problème en marche. C'est à dire régler les problèmes planétaire causés par la surconsommation en permettant de surconsommer à nouveau.
Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, ça me fait peur un peu.

Ce n'est pas exactement de ça que je voulais parler avant d'aller travailler. Je voulais plutôt parler du beau temps qu'il fait, des bourgeons que je vois enfin éclore sur les branches des arbres un peu tristes de ma rue. De ce printemps enfin revenu et qui ce matin, oui, semble chanter un tout petit peu. Mais je n'ai déjà plus le temps pour le faire puisque je vois l'heure avancer inexorablement sur l'écran de mon cadran numérique et qui indique que si je ne m'extirpe pas de ce clavier bientôt, je serai en retard. Même si j'ai un bon syndicat, un retard reste un retard et c'est toujours un peu difficile à défendre. Même un matin de printemps quand il fait aussi beau.

jeudi 23 avril 2009

À l'époque des exploités.

On dirait deux soldats ennemis sur le champ de bataille après la fin des hostilités. On croit deviner tout autour d'eux les cadavres encore fumants de ces braves tombés avant la fin de la troisième période. L'aspect vaporeux du cliché donne à l'image un effet fantomatique qui accentue la touche dramatique de la scène. Nous sommes ici à une autre époque, bien loin de ce qu'est devenu le hockey d'aujourd'hui. Le mot "guerrier" que l'on emploi à toutes les sauces pour décrire ces patineurs millionnaires prenait en ces temps difficiles toute sa signification. Ils ne se battaient pas que sur la glace, mais aussi dans la vie de tous les jours puisque, pour la plupart, leur salaire de hockeyeur ne leur permettait pas de survivre toute l'année. À la saison morte, ces types devaient occuper un deuxième emploi.
Et à l'automne revenu, ils revenaient s'entretuer sur la glace pour les 8 prochains mois.
Les carrières étaient écourtées par des blessures soignées à peu près. Par des coachs qui abusaient sans pitié de ces corps meurtris. Par des jeunes qui attendaient par dizaines de milliers pour prendre la place d'un de ces 80 réguliers éparpillés dans les 6 équipes. Ces derniers n'avaient pas le temps d'être malade, d'être blessé ou juste d'être médiocre. Il fallait qu'ils se battent toujours, tout le temps. Contre l'équipe adverse et contre ceux de leur propre camp, les plus jeunes, qui poussaient et qui piaffaient d'impatience de montrer ce dont ils étaient capable.
Des affamés eux aussi.
Des exploités en somme.
Des esclaves abandonnés dans une grande arène pour amuser le peuple.
Cela donnait des parties de hockey qui ressemblaient à autant de guerres. Les tricheurs n'existaient pas. On ne peut pas tricher quand on joue sa paie à chaque match. Quand on joue son steak à chaque période. Quand on joue sa vie à chaque présence. Les conditions étaient affreuses.

Depuis que je suis tout petit, cette photo m'a toujours fasciné. La scène semble irréelle, presque chorégraphiée par le photographe. Le gardien des Bruins semble se prosterner devant le Rocket. Ce dernier ressemble à un soldat chimérique venant de décimer l'armée ennemie à lui seul. Il y a dans le regard que lui porte le gardien, un mélange de respect et de crainte. Ce n'est pas une poignée de main qu'il lui offre, mais une soumission complète soulignée doublement par la courbure de son dos. On a l'impression que dans les secondes qui vont suivre, les vaincus viendront déposer les armes aux pieds du Rocket.

Enfin, bref, c'était juste pour dire que Montréal a battu Boston hier et que le Rocket a marqué le but gagnant.
Comme toujours.

mardi 21 avril 2009

Spectaculaire!!

http://www.thegreenguide.com/infinite-photograph

Rectification obligatoire quant à la composition familiale de A... et du nombril de sa soeur.

Dans un précédent texte, j'avais parlé de A... et de sa soeur top modèle et voilà, je me suis planté. En fait, la soeur top modèle ce n'était pas la blonde pétillante qui aurait fait fondre un chargement de boeufs congelés juste en lui balançant un regard à bout portant.
- Non?
- Si! Si!
Pauvre petit chargement de boeufs congelés. Si ça ne fait pas pitié!
Il n'y a pas d'OGM qui protège la frigorisation * des boeufs congelés quand une superbe femme qu'on croyait top modèle mais qui ne l'est pas passe devant. **
Donc ce n'était pas elle, mais l'autre. La pas blonde, celle qui aurait foutu le bordel pas possible dans une congrégation de jeunes prêtres. Du coup, je suis tout mélangé. Vous aussi forcément. Sauf pour A... qui connaît parfaitement la composition de sa famille de même que le statut social de chaque personne qui la compose.
C'est A... qui m'a tout expliqué ça l'autre jour devant un café, la fois où l'on ne travaillait pas et que je voulais acheter des pastels à l'huile parce que je veux me remettre à en faire. (Du pastel à l'huile, pas du café.)
Elle a trouvé ça drôle. Pas moi parce que j'ai appris du même coup qu'elle avait parlé de mon blogue à sa soeur. Pas la top modèle, mais l'autre. Celle que je croyais qui était top modèle mais qui ne l'est pas mais qui pourrait l'être quand même selon mes standards à moi.

Ça me fout tout à l'envers quand des gens qui me connaissent à peine viennent lire mes petites conneries. Surtout quand ils ne me connaissent qu'en surface, vaguement, de loin, de nom avec une sorte d'image approximative du visage. Je veux dire, la fois d'après, quand je les croise, j'ai l'impression d'être un peu tout nu devant eux. Comme s'ils lisaient dans mon esprit. C'est déstabilisant. Surtout quand il s'agit de la soeur à A..., celle que je croyais top modèle mais qui ne l'est pas.
La blonde.
Celle pétillante de son état.
Celle jolie sur son passeport.
Et en vrai aussi. Surtout.
Celle-là, la fondeuse de boeufs.
Congelés de leur état. Je parle des boeufs.
Mais fondus depuis. Ces mêmes boeufs. (Pauvres petits boeufs!)

Merde... je délire.
C'est pas ma faute. C'est la faute au nombril de la soeur de A....
- Non?
- Si! Si!

Car enfin, de mes yeux j'ai vu son nombril danser, libre et fier, le soir où j'ai aussi mangé du fromage au lait cru importé clandestinement de France par la propriétaire de ce même nombril. De loin, pendant que la soeur de A... l'exhibait ostentatoirement sous de chauds rythmes latins alors que j'hésitais entre perdre connaissance ou applaudir en pleurant, on s'est regardé lui et moi. Je parle de son nombril. Il m'a salué discrètement. Il avait l'air au-dessus de tout ça. La dégaine typique du nombril qui est bien dans sa peau.
Un nombril de grande classe.
Un peu plus tard, et profitant que sa propriétaire était occupée à sonder l'opinion des gens présents sur leurs intentions éventuelles à l'idée d'aller terminer la soirée dans un bar, j'ai vu son nombril se détacher discrètement de son poste de travail pour aller se fumer une clope dehors. J'en ai profité pour aller le rejoindre et faire plus ample connaissance.
- Salut.
- Salut.
- Et votre nom encore c'est comment?
- Varice & Versa. Et vous?
- Hubert DeCastille. Je suis le nombril de la soeur de A... Pas la top modèle, mais l'autre. Celle que l'on croit top modèle justement mais qui ne l'est pas. La blonde. Celle pétillante. Pleine de vie. Vous voyez de qui je parle?
- Oui, très bien. Et vous faites quoi dans la vie?
- Je danse, libre et fier, les soirs de fromages au lait cru. Je suis lascif et j'aime mon boulot. Et vous?
- Je vends des bouteilles de vin. C'est chiant. Répétitif. J'en ai un peu marre. Surtout quand je dois travailler avec la grosse conne.
- Je comprends.
Une légère brise venue du nord nous rappelait au nombril et à moi que le mois de mars n'était pas encore tout à fait terminé, qu'il ne fallait pas encore le compter pour mort. Ce n'était pas pour autant une soirée glaciale mais en voyant Hubert DeCastille se recroqueviller dans son parka Kanuk en tirant de longues bouffées de sa cigarette, je voyais bien qu'il avait perdu l'habitude de ces soirées de fin d'hiver montréalais; résultat de ses longs séjours à Paris. Il y avait de la fragilité dans son regard de nombril.
- Dites-moi, et sans indiscrétion, on embauche dans votre domaine?
- Pas vraiment. C'est une position très demandée vous savez et une fois qu'on décroche le boulot, on le garde. Pas vraiment de mouvement de personnel, sauf quand la propriétaire danse sur des rythmes latins. Alors là, oui, il y a du mouvement que j'assume personnellement mais pas en tant que mouvement de personnel. Vous me suivez?

- Pas tout à fait mais ça ne fait rien. Je vois déjà que ce texte s'en va nulle part alors aussi bien délirer au max.
- Je sais, c'est à cause de moi n'est-ce pas?
- Si un peu. Vous m'avez bien déstabilisé en dansant. C'était très beau. Très prenant.
- Vraiment?
- Puisque je vous le dit.
- Mais ça vous a déstabilisé dites-vous.

- Oui mais que voulez-vous, ce n'est pas de votre faute. En tant que nombril, vous faites votre boulot. On ne peut rien vous reprocher. Mais sincèrement, vous êtes certain que pour le job...
- Nenni! Pas une chance si vous voulez tout savoir. Plus de possibilité d'embauche pour les 60 prochaines années. C'est un milieu très contingenté. Je parle du milieu de l'emploi, pas du milieu du ventre où se trouve mon boulot. Enfin, ça aussi c'est contingenté mais bon, ne me faites pas dire des choses que je ne voudrais pas.
Je le sentais sur ses gardes comme un chien qui ne veux pas laisser son os. Il aimait son boulot, c'était évident. Mais en même temps je sentais une crainte indéfinissable en lui. Me voyait-il comme un compétiteur potentiel? Il n'avait pas tout à fait tort par le simple fait que l'idée de lui éclater la tête avec une clé à molette m'avait traversé l'esprit. Le coup était réalisable et j'avais justement sur moi une clé à molette que j'avais glissé je ne sais pourquoi dans ma poche avant de quitter la maison pour me rendre à cette soirée. Pendant qu'il parlait, j'échafaudais un plan génial dans lequel je me voyais très bien l'assommer d'un coup sec, faire disparaître son corps de nombril quelque part dans la ruelle, me déguiser en nombril moi-même et rentrer le plus naturellement du monde dans la maison pour aller prendre sa place sur le ventre de la soeur de A..., celle que je croyais qui était top modèle mais qui ne l'est pas. La blonde. Celle pétillante. J'avais bien observé ce nombril pendant toute la soirée et j'avais capté en quelques coups d'oeil aiguisés toutes les nuances de son affolante personnalité. Les reproduire de manière à confondre la soeur de A..., celle que je croyais qui était top modèle mais qui ne l'est pas, la blonde, celle pétillante, me semblait tout à fait possible. D'autant plus que je pouvais compter sur ma propre expérience personnelle en tant qu'admirateur passionné de nombrils féminin pour combler quelques lacunes comportementales. À ces pensées, mon coeur se mit à s'emballer.
- Dommage. Ça semble très agréable comme emploi.
- À qui le dites-vous! Je vois du pays, on me contemple sur la rue les jours où ma patronne porte ces affriolants petits t-shirts, j'ai la voiture fournie, l'essence payée, compte de dépense illimité, logé, nourrie et le plus chouette, c'est que je la suis partout. J'ai pas à me plaindre. Surtout la nuit, quand elle dort et que je me laisse bercer par le rythme de sa respiration qui fait comme une impression de vagues. Vous voyez ce que je veux dire?

"Tout à fait" lui répondis-je tout en serrant d'une poigne ferme ma clé à molette. Cette description détaillée des bénéfices marginaux de son emploi de même que les images de respirations ondulatoires ressenties sur la peau d'un ventre comme voilà-t-y pas celui de la soeur de A..., celle que je croyais qui était top modèle mais qui ne l'est pas, la blonde, celle pétillante, provoquèrent en moi une féroce envie de précipiter mon terrible plan. Mais je devais garder mon sang froid et attendre le bon moment. Bouger trop vite pouvait être néfaste.
- Et vous faisiez quoi avant? lui demandais-je pour ramener une impression de complicité entre nous.
- Je vendais des assurances. L'enfer mon brave. L'enfer.
- Mais justement, comment un ancien vendeur d'assurances devient-il le nombril d'une superbe femme que l'on croit top modèle mais qui ne l'est pas?
- Ah ça! Il faut dire que j'ai eu de la chance. J'avais un client qui était quartier de boeuf congelé de son métier et qui un jour, s'est vu fondre à cause d'un simple regard lancé à bout portant. Vous savez, ce genre de regard de femme que l'on croit top modèle mais qui ne l'est pas? Ça tue. Il en est mort justement. Fondu comme un cornet de glace en pleine canicule. Mais juste avant de crever, il avait acheté une police d'assurance contre le regard des belles femmes. C'était juste avant qu'il ne croise la soeur de A... qui se promenait sans nombril.

- Sans nombril?
- Sans nombril.
- Mais vous voulez dire qu'avant vous, elle n'avait pas de nombril, c'est ça?
- Tout à fait. À cause de je ne sais quelle loi d'immigration mais ne m'en demandez pas plus, je n'y connais rien en juridiction nombrilienne. ...euh.. ça se dit ce mot: "Nombrilienne?"
- Non mais ce n'est pas grave. C'est mon blogue alors vous pouvez dire ce que vous voulez.
Je voulais le mettre en confiance, éteindre ce doute que je percevais dans sa pupille de nombril, quitte à le laisser dire n'importe quoi dans mon blogue. C'était risqué parce que je sais qu'il y a tout un tas de gens que je connais qui viennent ici, lire mes petites conneries personnelles. Lui laisser la direction complète d'une page pouvait d'autant plus bousiller à jamais ma réputation et je jouais gros. Très gros! Mais devenir le nombril de la soeur de A ..., celle que je croyais qui était top modèle mais qui ne l'est pas, la blonde, celle pétillante, était une occasion qui en valait le coup. Je me mettais à rêver que, moi aussi, je pouvais très bien m'auto onduler ostentatoirement sous de chauds rythmes latins et bercé langoureusement par de voluptueux déhanchements balancés à bout portant sous les regards envieux de toute la planète mâle. Devenir le centre d'attention de toutes les intentions, le cercle social le plus prisé en ville, le ventre de Paris, la cible de la cible, devenir en quelque sorte rien de moins que le Nombril du monde. La gloire éternelle en somme. Face à cette jubilatoire perspective d'emploi, lui laisser quelques lignes de mon blogue me semblait un risque parfaitement calculé.
- Merci. Alors donc, voilà, quand j'ai appris la chose j'ai pas hésité. Je me suis présenté à son bureau et je lui ai montré mon plan d'affaire avec un portefolio très détaillé. Photos couleurs, tout le tralala. Un beau document dont j'ai payé très cher. Mais ça valait le coup puisqu'elle a tout de suite vu que j'étais sérieux. Elle m'a embauché à l'essai pendant un mois et depuis de temps, je suis un employé régulier. J'ai même la couverture totale pour les assurances santé. Pour le service du dentiste, je n'ai qu'à payer 20%. Et en plus, j'ai ma maison sur son ventre. Le boulot idéal je vous dis.
Cette fois, ça en était trop et je décidais de passer à l'action. Mais au moment précis où j'allais lui éclater la tête et enclencher du même coup mon terrible plan, la porte s'ouvrit et A... vint nous rejoindre sur le balcon arrière.
- Hubert, ma soeur te demande.
- Tout de suite?
- Oui, c'est urgent. Ça fait trois morceaux de chauds rythmes latins qui passent et elle voudrait bien danser un petit peu.
Hubert DeCastille écrasa sa cigarette avant de me serrer chaleureusement la main.
- Désolé, mais j'ai du boulot. Ma patronne ne peut pas danser sans moi. On fait une équipe du tonnerre. Mais ce fut un plaisir monsieur.
Après ces derniers mots, le nombriliste personnage entra dans la maison en nous laissant seuls A... et moi sur le balcon. Le mois de mars n'était pas encore tout à fait terminé et il ne fallait surtout pas le compter pour mort. Ce n'était pas pour autant une soirée glaciale et A... ne semblait pas du tout incommodée par cette fraîcheur du soir qu'appuyait une légère brise venue du nord. Elle alluma sa cigarette avant de souffler une large volute de fumée bleue qui s'effaça aussitôt sous la voûte étoilée du ciel montréalais. J'en profita subtilement pour remettre ma clé à molette dans ma poche.



* Ça se dit ça? Je ne crois pas. Mais bon, on s'en fout. C'est mon blogue après tout et je peux écrire ce que je veux... La preuve: Prout! Prout! Ploum! Ploum!
** Notez ici au passage la subtilité éloquente de ma verve quand vient le temps de glisser un message, mine de rien, en sachant justement que la soeur de A..., celle que je croyais top modèle mais qui ne l'est pas, bref, la blonde pétillante au chargement de boeufs congelés soudainement fondus, se tape ce blogue. Je suis incroyable. Vraiment.

dimanche 19 avril 2009

Comment les riches détruisent la planète

Le confort dans lequel baignent les sociétés occidentales ne doit pas nous dissimuler la gravité de l'heure. Nous entrons dans un temps de crise durable et de catastrophes possibles. Les signes de la crise écologique sont clairement visibles, et l'hypothèse de la catastrophe devient réaliste. Pourtant, on prête au fond peu d'attention à ces signes. Ils n'influencent pas la politique ni l'économie. Le système ne sait pas changer de trajectoire.
Pourquoi?
Parce que nous ne parvenons pas à mettre en relation l'écologie et le social.
Mais on peut comprendre la concomitance des crises écologique et sociale si on ne les analyse pas comme deux facettes du même désastre. Celui-ci découle d'un système piloté par une couche dominante qui n'a plus aujourd'hui d'autre ressort que l'avidité, d'autre idéal que le conservatisme, d'autre rêve que la technologie.
Cette oligarchie prédatrice est l'agent principal de la crise globale.
Directement par les décisions qu'elle prend. Celle-ci visent à maintenir l'ordre établi à son avantage, et privilégient l'objectif de croissance matérielle, seul moyen selon elle de faire accepter par les classes subordonnées l'injustice des positions. Or la croissance matérielle accroît la dégradation environnementale.

Plus loin, le même auteur écrit:
La tentation de la catastrophe rôde dans le cerveau des dirigeants. On lit ainsi, dans le Wall Street Journal, le premier journal des États-Unis et le plus lu par l'oligarchie, ces phrases étonnantes, sous la plume d'un professeur de sociologie, Gunnar Heinsohn : " Plus vite l'Europe s'effondrera, mieux cela sera pour les États-Unis, dont les chances de battre le terrorisme global seront améliorées économiquement et militairement par l'arrivée des Européens les plus brillants et les plus courageux, sous l'influx de la panique."
On ne peut exclure de la part de l'oligarchie un désir inconscient de catastrophe, la recherche d'une apothéose de la consommation que serait la consommation de la planète Terre elle-même par l'épuisement, par le chaos, ou par la guerre nucléaire. La violence est au coeur du processus qui fonde la société de consommation, rappelait Jean Baudrillard : " L'usage des objets ne mène qu'à leur perdition lente. La valeur créée est beaucoup plus intense dans leur déperdition violente."
Hervé Kempf
Comment les riches détruisent la planète
Éditions du seuil, 2007.

On ne parlera pas de cette défaite de merde ni des cons qui voulaient pendre Kovalev.

Pendant la léthargie de Kovalev cette année, tout le Québec voulait le pendre. Sauf moi. (voir mes textes... la la lèèèèèèreeeeuuuh) Lors des 20 dernières parties de la saison, et alors qu'il faisait plus d'un point par match, je riais de voir les pseudos connaisseurs virer soudainement leur chemise de bord en voulant du jour au lendemain en faire leur Premier Ministre. Aujourd'hui, et alors que le CH est en train de sombrer corps et âme contre les Bruins, force est d'admettre que le seul joueur qui n'a pas baissé de régime est - ô surprise - Kovalev.
Se pourrait-il que ce soit Réjean Tremblay qui avait raison? (ce type a quand même plus de 30 ans d'expérience journalistique) À savoir que pendant que les petits jeunes du CH sniffaient de la coke dans les bars, vomissaient leur vodka sur youtube ou fréquentaient la mafia, Kovalev avait tenté de raisonner la click de jeunes cons mais qu'après s'être fait rabrouer par ces mêmes petits merdeux - tout en ne recevant pas l'appui de la direction - il avait tout simplement décidé de laisser aller les choses? Qu'il a fallu que La Presse dévoile le scandale pour que justement, la direction décide de bouger? Et ô hasard, ce n'est après ça que la "léthargie" de kovalev a finalement prit fin...
En attendant, toute l'équipe semble figée, empêtrée, gelée... sauf Kovalev qui, à 36 ans, porte cette équipe sur son dos.
C'est qui qui avait raison????
C'est Varice & Versaaaaaaaaaaaaa. Mais ça, je commence à être habitué.

Mine de rien, cette équipe est pourrie. Pourrie non pas dans le sens de talent, mais plutôt au niveau de l'implication. Pourrie comme dans "un panier de pommes pourries". Ça fait pitié à voir. Les frères K, Price, Plekanec, Higgins... 5 joueurs qui, en ce moment et dans le rôle dont on leur donne, sont catastrophiquement surévalués. La chute du CH, c'est eux. Avec en première place: Price. Il est en passe de devenir le plus gros bide de l'histoire du CH depuis Doug Wickenheiser. Le désigner numéro 1 alors qu'il est si jeune et si con, c'était une erreur lamentable. Ils vont le bousiller, c'est écrit dans le ciel.

Et puis merde, y en marre de cette saison de hockey. Parlons d'autre chose. Parlons plutôt du fait que je vais aller me coucher. Question d'oublier cette partie de merde jouée par cette équipe de merde et dirigée par un coach de merde. Je termine mon Brandy en levant la tête et en contemplant la toile de mon pote en me souvenant du bon vieux temps où quoi qu'il arrivait, le CH gagnait grâce à ce joueur. Un type qui portait le numéro 10 et qui avait le don de toujours la mettre dedans quand c'était le temps.

Guy Lafleur
Acrylique sur bois
Copyright Michel Blais (BLAM)

vendredi 17 avril 2009

Price is not right.

Un dernier mot avant d'aller me coucher... défaite du CH contre Boston ce soir dans le premier match de la série. Défaite à cause de qui? Price.
Oubliez les pénalités. Ça n'a rien à voir. Le premier but donné par Price était un cadeau qui a changé l'allure de la partie. Le CH dominait jusqu'à ce but. Boston jouait sur les talons. Ils étaient nerveux, maladroits, intimidés même. Mais Price a donné un but de merde. Un but donné. Une erreur de débutant. Mettre trois heures pour déposer sa main sur une rondelle à ses pieds, en séries, c'est du stuff de peewee. Ce type là n'est pas là. Il est ailleurs, sur une autre planète. Il me donne des boutons. Il peut bien faire 3 000 arrêts par la suite, ce n'est plus important. Le mal est fait.
Certains disent qu'il faut lui donner sa chance puisqu'il n'a que 21 ans.
Fuck off! Il est supposément le gardien no 1 oui ou non? L'âge n'est pas une excuse quand on est no 1. Il faut assumer bordel et ne pas dormir au gaz quand le puck est à tes pieds.
Il n'a pas été menacé de la partie. Il n'a pas été testé et pourtant, sur plusieurs balounes, il se montrait chancelant, non concentré, hésitant.
Voilà, c'était mon petit message BS de la soirée.

Bonne nuit.

jeudi 16 avril 2009

Ouverture dans la neige avec un bon Bordeaux.

J'ai ouvert le chalet en début de semaine. Un peu plus tôt que les années précédentes mais bon, ça me démangeait trop. J'avais besoin d'aller dormir dans un endroit où le seul bruit qui vient accompagner la nuit est celui de la rivière qui coule à côté. Et puis aussi celui du vent dans les arbres.
Il y avait encore pas mal de neige et je n'ai pas pu me rendre jusqu'à chez moi avec ma bagnole, obligé de la laisser chez mon voisin et faire le reste du chemin à pieds avec les raquettes. Comme un vrai gars d'bois.
Je n'avais pas d'eau courante non plus dans le chalet puisque les tuyaux sont gelés et le resteront jusqu'au mois de mai en raison de leur non-activité hivernale. Résultat, je devais aller puiser l'eau à la rivière pour flusher la toilette et pour laver ma vaisselle. Mais bon, ce n'est pas désagréable non plus. Je ne déteste pas ce petit côté rustique qui pimente ces petits séjours printaniers. Descendre vers la rivière et en remonter avec un seau d'eau dans chaque bras, comment dirais-je?... ça va chercher le côté tiers-mondiste en nous.
C..., mon voisin, était très content de me voir parce que pour lui, mon arrivée signifie la fin de sa réclusion officielle et le début de sa saison de sociabilité. Je suis son unique cercle sociale et forcément, quand il me voit débarquer au printemps, c'est pour lui la fête. Comme l'an dernier et comme celui d'avant, on a fêté ça par un petit feu de camp dans son espèce de petit foyer portatif (qui est maintenant à moi puisque je lui ai acheté pour le prix d'un six pack. C... est toujours fauché mais ne me demande jamais de fric. À la place, il me vend des trucs et des machins.) Nous voyons d'ailleurs ici C... préparant son feu de camp dans son petit foyer portatif. (qui est maintenant à moi)

La rivière était libérée de ses glaces. L'eau était claire, pure et limpide. Alors pendant que C... préparait son feu de camp dans son petit foyer portatif, (qui est maintenant à moi) je me suis laisser tenter et comme je suis un accro, j'ai lancé ma ligne à l'eau pour la première fois de l'année même si je savais parfaitement que ça n'allait pas donner de grands résultats. J'avais avec moi un très bon Bordeaux que j'ai ouvert pour l'occasion. Ça donne ça sur la photo.

Et puis comme c'était jour de fête, j'ai sorti un jambon fumé que nous avons fait cuir sur le petit feu, juste comme ça, gratuitement, pour le plaisir.

Chouette non? Considérant le fait que cette photo fut prise un lundi et que vous, le commun des mortels, étiez au boulot, le pied que je me suis pris à pêcher et à descendre une bonne bouteille pour moi tout seul tout en mangeant des tranches de jambon cuites sur le grille d'un vrai feu de bois était d'autant plus jouissif. Tout ça pour dire que finalement, la vie, elle n'est pas si chiante quand on sait comment la prendre. Il faut juste ne pas trop s'enchaîner à ces fausses vérités. Comme par exemple la poursuite insensé d'un bonheur matériel qui, de toute manière, n'existe pas.
Bon, je vais me coucher moi.
Bonne nuit.

lundi 13 avril 2009

Une 'tite photo monsieur le ministre?

C'est l'histoire d'un type, Bob Quick, qui occupait un poste intéressant. Il était en effet le responsable de la section antiterroriste britannique. Il ne l'est plus depuis jeudi dernier quand il fut forcé de donner sa démission.
La raison?
Cette photo où l'on peut voir clairement un document confidentiel qu'il tient à la main et qu'un photographe (Steve Back) a croquée à la sorti de sa limousine. http://www.guardian.co.uk/uk/2009/apr/09/bob-quick-terror-raids-leak#zoomed-picture

Back n'en est pas à son premier cliché de la sorte. En mai 2008, il avait fait le coup à la ministre Caroline Flint.
http://www.telegraph.co.uk/news/1951760/Caroline-Flint-blunder-lets-slip-Governments-house-price-pessimism.html

vendredi 10 avril 2009

Gérant d'estrade.

Il y a quelques mois, la planète hockey (je veux dire la vraie, celle qui vit à Montréal) s'écroulait après la divulgation des relations inquiétantes des frères K avec un membre du crime organisé. Tout le monde y allait de ses rumeurs et observations et le monde des médias n'en pouvait plus de dire à quel point c'était une nouvelle qui avait toute les apparences d'une bombe à neutron.
- Deux joueurs du CH amis avec un mafioso? Ça veut dire que la mafia est venue à deux doigts d'entrer dans le vestiaire du Saint des Saints!! Ouach! Caca! Scandale! Fin du monde! Apocalypse! etc, etc..

Cette semaine, ce même média (La Presse pour ne pas la nommer) divulguait une liste des acheteurs potentiels qui se sont manifestés pour se porter acquéreur du CH. Je me suis étouffé avec mon café en voyant que dans le lot figurait la famille Saputo et que le journaliste semblait trouver ça tout à fait normal. Pas de crise d'urticaire, pas d'appels aux barricades, pas même une petite remarque soulignant le début d'une interrogation.
La raison est bien simple. Si vous en parlez, on va vous dire que Saputo a toujours été une entreprise "clean", que malgré les fortes (très très très fortes) rumeurs à l'effet que cette business soit gérée par un regroupement d'individus portant chapeaux mous et complets rayés et qui vont à leurs réunions en tenant à la main des étuis à violon, que malgré leur improbable succès dans l'univers alimentaire de la province, que malgré les hasards de toutes ces explosions de commerces qui à Saint-Léonard et ailleurs depuis les 30 dernières années n'achetaient pas Saputo, ça ne veut pas dire pour autant que ladite entreprise puisse avoir quelque chose à se repprocher. Non! Non! Non! Pas dut tout!
Et on ne parle pas ici d'un simple petit mafioso de cap-de-roue qui fait copain-copain avec deux joueurs un peu imbéciles de l'équipe. On parle de ceux qui sont tout en haut et qui répondent "Présent" pour racheter le club.
Et pas un journaliste pour s'inquiéter???

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Bon, grâce à leur petit point arraché hier contre les Big Bad Bruins, le CH fera les séries. Il n'y a pas de quoi fêter mais soyons bon joueur et attendons la suite.
La suite?
Ça sera Boston ou bien Washington en première ronde. Des deux, et même s'ils viennent de connaître une année de feu, je prérère encore Boston. Question de tradition et de psychologie. Je suis certain en effet que les Bruins prient le ciel pour ne pas rencontrer Montréal en séries cette année, eux qui croient vraiment en leur chance cette fois. Au printemps, Montréal est pour eux une sorte de cauchemar qui s'éternise depuis 80 ans.
Et à Washington, il y a Ovechkin. Et quelque chose me dit que ce printemps, celui-là en fera voir de toutes les couleurs aux équipes qui tenteront de lui barrer le chemin.

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Schneider, il n'était pas supposé être fini pour la saison??? Plus capable de décocher des tirs? En tout cas hier, ça ne paressait pas. Je ne sais pas ce qu'ils lui ont donné, mais j'en veux moi aussi!!!

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Laraque représente sans l'ombre d'un doute le plus gros gaspillage d'argent dans ce club. Lent, très lent, excessivement lent, sans talent, incapable de manier une rondelle, les moments où il fut le plus utile à l'équipe fut lors des ses nombreuses parties passéea à soigner son dos à la clinique. Il n'est là que pour se battre et ce type de joueur me pue au nez. Mais hier, contre Boston et dans une partie qui était l'une des plus importantes de l'année, tout le monde savait qu'il allait y avoir de la casse et que ça n'allait pas faire dans la dentelle devant les buts et les coins de patinoire. Et qu'à fait Gainey??? Il ne l'a pas fait jouer!!! Là vraiment, je me pause des questions sérieuses sur les compétences de ce type là.
La question à 1 000$ : Si Gainey a été chercher ce "joueur" uniquement pour ses talents de bagarreur, pourquoi alors ne pas le faire jouer dans la seule partie où TOUT LE MONDE AU MONDE savait que ça allait cogner????
What's wrong with Gainey?? A t-il pris de la drogue?

La question à 3 000$ maintenant : Markov out of the game pour blessure, Schneider amoché et tout cassé, ça fait deux excellents défenseurs qui ne seront pas là pour les prochaines parties (ou alors à moitié là pour Schneider). On est d'accord? Bon, sachant cela, et sachant aussi que Boston se sent en guerre personnelle contre Mike Komisareck, qu'en fait, TOUT LE MONDE AU MONDE savait que Boston allait cibler Komisareck comme une perdrix à l'automne, pourquoi Gainey n'a pas fait jouer Laraque????????? Pour que Komisareck se blesse aussi lors d'une stupide bagarre? Deux piliers blessés à la défensive alors qu'on entre dans les séries, ce n'est pas assez? Il en voulait un troisième peut-être?

Que de terribles questionnements! Que de terribles drames humains! Que de terribles problèmes de société!

jeudi 9 avril 2009

Petit jeu amusant.

C'est une amie qui m'a refilé cette photo. C'est un test pour voir si vous êtes cultivés. Cette image compte 100 personnages célèbres. La légende disait que si vous parvenez à en trouver au moins 30, vous pouvez vous considérer comme cultivé.
Le truc c'est de bien regarder comme il faut parce que certains ne se remarquent pas du premier coup. C'est une sorte de Où est Charlie pour intello.
Mais bon, si vous êtes un inculte, et même en regardant avec une loupe, ça ne changera rien à votre score.

À vous de jouer.

mercredi 8 avril 2009

Journée culturelle

Vu l'expo de Van Dongen au Musée des Beaux Arts de Montréal.
http://www.mbam.qc.ca/micro_sites/van_dongen/index_fr.html
Une exposition à couper le souffle, généreuse par la quantité des oeuvres présentées, pertinente par la qualité et extrêmement documentée.
Un must à ne pas manquer.

Par contre, vous pouvez oublier l'expo Imagine sur le Bed In de John et Yoko à Montréal en 1969.
http://www.mbam.qc.ca/imagine/fr/
Rien de nouveau pour peu que l'on connaît l'oeuvre de Lennon. Très peu de pièces intéressantes... oui bon ok, trois ou quatre textes écrits sur un coin de table, quatre ou cinq barbeaux de John pseudo érotiques et mal torchés et puis la guitare sur laquelle fut composée Give Peace A Chance... no big deal.. Et puis beaucoup de pochettes de disques et de photos archi-méga-hyper connues. Je possède une plus grande collection de ce qui était montré là.
Immense déception.
Heureusement que c'était gratuit parce que j'aurais été franchement en criss de payer pour ça.

Et puis je vais commettre un sacrilège, moi le fan des Beatles mais cette gogosse de paix et de tout le monde tout nu à la Ono-Lennon, j'ai toujours trouvé ça d'une insipidité dérangeante.
La période John-le-prophète, qui d'ailleurs est reprise aujourd'hui par Bono-le-prophète... pas capaaaaable!!!
Le vrai Lennon, c'était le type qui composait des trucs de génie avec son pote McCartney sans se prendre pour le sauveur du monde.


Vu aussi le vernissage d'un ami - Yves Medam - à la galerie Dominique Bouffard au 1000 rue Amherst. Ce n'est pas parce que c'est un ami, mais son travail qui porte sur une vision très personnelle de la ville est spectaculaire.

mardi 7 avril 2009

Le grand écran.

Photo prise au Mousse Café l'autre soir, juste pour montrer que je ne raconte pas de conneries et que l'endroit existe vraiment. À l'avant plan, c'est une bouteille d'eau Perrier et c'est pas une erreur ou un montage sur photoshop. J'étais un peu de travers ce soir là et j'avais besoin de quelque chose sans alcool dedans. Des bulles à l'eau, c'était parfait.
(Tu vois Guillaume, quand je te disais que je me sentais vieux!!)
Si l'on regarde à la droite de la photo, on voit un type qui sort d'une pièce. Ou qui y entre, je ne sais trop. En tout cas, la pièce en question contient justement les machines à laver dont j'ai parlé je crois quelque part dans ce blogue, la fois justement où la jolie fille lavait ses petites culottes juste à côté de l'écran géant. (Doux souvenirs!) Avec le match à côté, j'avais devant les yeux un intéressant programme double.
Et sur l'écran justement, qui voit-on?
Ben merde! C'est t-y pas notre cher petit Alexei Viatcheslavovitch Kovalev originaire de Togliatti en Russie, tout près de la Volga? Mais si! Mais si! C'est bien Alexei Viatcheslavovitch Kovalev!
- Alexei! Alexei! Mais où vas-tu comme ça kamarad Viatcheslavovitch?
- Je m'en vais à la guerre.
- À la guerre?
- Mais d'où sors-tu donc kamarad Varisetversanovitch? Ne sais-tu pas que les Français viennent de franchir le Niémen et foncent tout droit vers Moscou? Ils sont dirigés par Napoléon Bonaparte en personne qui commande une armée d'un demi million d'hommes. Que fais-tu là à te prélasser devant ton verre d'eau à bulles!! Ne sois pas un lâche kamarad Varisetversanovitch et prends ton arme pour rejoindre les forces de la Grande Russie! Le Tsar a besoin de toi Varisetversanovitch!

Oups.. désolé.

Les PAC de Varice & Versa

Je profite de cet espace public pour vous annoncer que je cherche un moteur pour mon embarcation de pêche. Ah oui, et un nouveau logement aussi. Genre 5 pièces pas trop cher. Le but étant d'héberger un étudiant étranger et de l'exploiter sans vergogne en lui exigeant 80% de mon loyer. De préférence Français parce qu'ils sont habitués de payer des fortunes pour des coquerons insalubres à Paris .
Et puis tant qu'à y être, je cherche une voiture pour remplacer ma Tercel toute pourrie. Et puis tiens, une fille aussi. Pourquoi pas.
Ne chipotons pas pour si peu pas et allons-y tout en bloc. Ça sera ça de fait comme dirait c'te gars.

Mais débutons par le plus important : Le moteur pour mon embarcation de pêche.
Je cherche un 4 hp, (4 forces dans le jargon des pêcheurs à la truite) de seconde main parce que sinon ça coûte la peau des fesses. Je ne veux pas plus puissant parce que la petitesse de mon embarcation ne le permettrait pas. Je risquerais de m'envoler au lieu de flotter. Ce n'est pas que je détesterais voler un jour, mais pour pêcher, ce n'est pas vraiment à conseiller étant donné que la truite est un poisson qui se tient généralement dans l'eau. Pour la chasse aux canards, c'est une autre histoire mais justement, je ne chasse rien. Ou alors des phoques mais juste comme ça, pour le plaisir de faire crier les Européens. J'aime bien tuer des bébés phoques le matin avant de prendre mon premier café. Faire éclater le crâne d'un joli petit phoque, entendre les os s'éclater contre le gourdin, c'est tellement drôle! Un petit blanchon tout mignon, c'est génial quand ça pisse le sang. J'aime le contraste du rouge sur le blanc sur les premières pages des journaux européens. Ça fait toujours de bons débats de société. Genre : "Sauvons les pauvres bébés phoques et fuck le Darfour!"
Côté moteur donc, je cherche idéalement un Mercury ou un Johnson parce que ce ne sont pas des marques de merde et que ça ne casse jamais. Et si possible, avec le réservoir à essence intégré parce que c'est plus pratique et moins encombrant.
Pour la fille, c'est un peu la même chose. Mercury ou Johnson de préférence et avec le réservoir intégré aussi. Parce que c'est plus pratique et moins encombrant. Mais pas trop de seconde main la fille tout de même.

dimanche 5 avril 2009

Résumé halluciné d'une soirée d'anniversaire.

J'étais invité chez A... l'autre soir. A... est une amie qui a la bonne idée d'avoir des soeurs et des amies très jolies. Ce soir là, il y en avait partout, dans toutes les pièces où j'allais. Même dans le sous-sol où je m'éclipsais discrètement pendant la soirée pour aller suivre odieusement le déroulement de la partie. Même là, il y avait une jolie fille toute seule qui regardait le match de hockey. La maison de A... est une planque à filles. C'est chouette. Très vivant. Très accueillant. Le genre de place où même le mec le plus moche du monde entier trouvera une jolie fille pour lui tout seul avec qui il pourra parler de n'importe quel sujet pendant toute la soirée.

- A....?
- Oui?
- Je peux regarder un tout petit peu la partie de hockey même si je ne connais personne ici et que je vais assurément passer pour un sauvage auprès de tes ami-e-s? Hein A... ? Si-ou plaît A...! J'peux-tu?
- Pas de problème. Tu vas au sous-sol, la télé est ouverte et justement, il y a une fille toute seule qui regarde le match.
- Non!!!
- Si! Si!
En effet, je descends en vitesse dans la sous-sol et là, sans blague, je trouve une fille toute seule sur un gros sofa et qui regardait la partie de hockey en se rongeant les ongles.
- Bonsoir.
- Bonsoir.
- Moi je suis un gars.
- Et moi un fille.
- Enchanté.
- Enchantée.
- Vous êtes une fille? Vraiment?
- Oui! Oui! Et vous? Vous êtes un gars alors?
- Parfaitement. Même que je porte le même pull que celui d'hier parce qu'il ne pue pas encore tout à fait et que je n'ai plus de conjointe pour le laver.
- Mais encore?
- Vous ne me croyez pas?
- Pas tout à fait.
- Alors écoutez ceci: J'ai sous mon Jean's ma très confortable paire de bobettes de sûreté, celle à l'élastique toute pétée et qui fait que j'ai la poche qui se promène dans le vide quand je marche mais que bon, je garde quand même parce que ça me sauve une lessive.
- Vous êtes vraiment un vrai gars alors!
- Comme vous dites madame, et je n'en suis pas peu fier.
- J'en suis ravie.
- Et vous regardez le hockey comme ça, toute seule sur un sofa dans un sous-sol tout en vous rongeant les ongles?
- Tout à fait.
- Mais alors, vous n'êtes pas une vraie fille!
- Vous voulez une preuve? Allez-y, questionnez-moi sur le hockey.
- Que pensez-vous de la blessure de Robert Lang?
- Il est blessé? Dommage, c'est le plus beau joueur de l'équipe.
- C'est vrai, vous êtes vraiment une fille. Me permettez-vous alors de vous alléger de la tâche de vous les ronger? Je parle de vos ongles bien sûr.
- Mais faites! Faites!
Elle allongea langoureusement ses deux mains vers moi et aussitôt, d'un geste noble, j'entrepris de lui ronger les ongles tout en regardant la partie du coin de l'oeil.
Après un certain temps, et alors que je m'acharnais sur l'ongle de son pouce droit, elle m'avoua candidement ne pas aimer Kovalev. Je crois que c'est à cause d'un sale virus qu'elle a attrapé au boulot. Elle travaille juste avec des mecs et ces mecs-là croient connaître le hockey mais en fait, ils ne connaissent rien du tout. Ils n'aiment pas Kovalev et forcément, ça déteint sur cette pauvre fille sans défense toute seule sur le sofa.
Un mec qui n'aime pas Kovalev, c'est un con et il n'y a rien à faire avec ça. Ou alors on le castre comme un cochon pour ne pas qu'il se reproduise mais bon, on ne chipotera pas sur les manières de le soigner puisque justement, ça ne se soigne pas.
Mais une fille!!... C'est fragile comme tout! Influençable et tout le tralala. C'est certain que ce n'est pas de sa faute. Sexe faible. Il faut y aller doucement, la mettre en confiance et la déprogrammer. Lui dire qu'un patineur naturel comme voilà-t-y pas Kovie, ça se regarde comme un bon feu de camp. Ça pétille, ça crépite et puis ça réchauffe lors des soirées fraîches.
Elle ne sait pas regarder les parties de hockey mais c'est ok, je peux accepter ça de la part d'une fille. Si je la revois un jour, je vais lui expliquer la complexité des coups de patin, l'élégance subtile du mouvement, la cambrure du patineur, la fluidité d'ensemble. Lui apprendre par exemple à regarder autant les pieds que le corps. Je vais même lui expliquer pourquoi juste à voir la manière dont Kovie enrobe ses mollets de ruban gommé il diffère du commun des mortels.
- Pourquoi tu aimes Kovalev? C'est un égoïste.
- Comme n'importe ... pfft! pfft!... quel grand artiste.
- Il est égocentrique.
- Il n'est pas égocentrique. C'est un créateur esseulé. Il ne joue pas ... pfft! pfft!... au hockey, il construit des pièces. C'est un auteur compositeur metteur en scène et un grand acteur. Et si ses pièces ... pfft! pfft!... avortent parfois, c'est qu'il lui manque les accompagnateurs dignes de son talent. C'est tout.
- Moi je vois un joueur qui ne pense qu'à lui.
- Moi ... pfft! pfft!... quand je vois le numéro 27 jouer au hockey, je ne vois pas le joueur vedette millionnaire, je ne vois pas... pfft! pfft!... le gros méchant Russe, je vois plutôt ... pfft! pfft!... le petit Alexei Viatcheslavovitch Kovalev de sept ou huit ans s'amuser à patiner sur la surface gelé d'un bras de la rivière Volga longeant la ville de Togliatti en Russie. Je revois ... pfft! pfft!... le vrai hockey. De ce hockey qui ne se joue plus dans la NHL depuis une bonne vingtaine d'années ... pfft! pfft!... parce que c'est devenu trop technique. Trop conformiste. Et Kovalev justement ... pfft! pfft!... n'est pas conformiste. Il est libre. Exactement comme l'était Guy Lafleur ... pfft! pfft!... qui n'était pas Russe et que tout le monde aimait. Aujourd'hui, Guy Lafleur ne compterait pas 50 buts par année ... pfft! pfft!... parce qu'ils exigeraient de lui qu'il soit technique, conformiste, à sens unique, lui l'électron libre. J'aurais pu ajouter aussi ... pfft! pfft!... Gilbert Perreault, Stan Mikita, Bobby Orr, Valeri Kharlamov, d'autres fabuleux magiciens du temps où le hockey ne se jouait qu'avec le talent pur. Mais ... pfft! pfft!... je vais m'arrêter ici madame parce que...pfft! pfft!... je termine dans deux secondes... pfft! pfft!... de cracher vos derniers bouts d'ongle.

Après la partie, je me suis retrouvé avec toute la bande et ça discutait ferme. Le vin coulait, la bouffe était bonne et tout était parfait. Parce qu'en plus, A... avait fait deux tables remplies de bouffe. T'arrives, on te présente à tout le monde et puis la première chose que tu fais ensuite c'est de plonger dans les plats préparés par A... Plein de petits machins partout qui goûtent bon dans le ventre! A... fait des trucs à manger que tu dirais que ça vient d'un traiteur. La tarte au fromage? Je croyais qu'elle venait de chez Première Moisson ou de ch'sais pas où. Pas du tout! Ça venait des petites mains de A... qui a fait ça toute seule.

J'ai ensuite voulu tester la qualité des filles présentes.
- A...?
- Oui?
- J'ai envie de parler de pêche.
- Pas de problème. Y a justement celle-ci qui tripe chasse et pêche.
- Non!
- Si! Si!
- Jolie amie chasse et pêche, voici Varice & Versa. Parlez-vous!

La maison de A... est une caverne d'Ali Baba de filles incroyables. Tu veux parler du système de l'éducation? No problemo. Il y en a une qui patauge dans la chose.
- A....?
- Quoi?
- J'ai envie de zieuter une top modèle. Parce que c'est ma fête dans quelques heures et que j'en ai jamais vu une en personne.
- Ben justement, y a ici ma soeur qui se trouve justement à gagner sa vie comme top modèle. Elle arrive à l'instant de Paris. Ma soeur top modèle qui arrive justement de Paris, voici Varice & Versa.
- Enchantée.
- Enchanté madame sa soeur la top modèle.
Elle était là, blonde pétante mais pas pétasse du tout, toute belle et toute gentille en plus.
En voulez-vous encore? Voici justement l'autre soeur de A..., celle qui n'est pas top modèle mais qui d'un sourire vous fouterait le bordel pas possible dans une congrégation de jeunes prêtres.

- A....?
- Oui?
- C'est où qu'y faut payer?
- Payer quoi?
- Ben j'sais pas moi... le prix d'entrée par exemple...
- Ta gueule, mange, bois et contemple. C'est ton anniversaire.
- Merci A...!

samedi 4 avril 2009

Le bon gouvernement de monsieur Karzaï

Je crois qu'on le sait tous maintenant - ou alors il fallait être sur la lune ces derniers jours - mais le gouvernement du Président afghan Hamid Karzaï étudie en ce moment un projet de loi qui donnerait aux femmes chiites à peu près les mêmes droits que ceux accordés aux chiens ou aux coquerelles.
Si je me souviens bien, l'une des raisons derrière laquelle les forces de l'ONU avaient donné le feu vert pour attaquer le régime des Talibans en Afghanistan concernait justement le fait que le déboulonnage de ce gouvernement amènerait l'émancipation des femmes dans la société afghane. Qu'on se souvienne des reportages à la télé - Céline Galipeau et les autres - où l'on faisait grand cas des conditions moyenâgeuses dans lesquelles les femmes étaient maintenues.
La démocratie allait tout arranger ça, qu'ils disaient. Les petites filles allaient enfin pouvoir aller à l'école, qu'ils disaient. Et patati et patata, qu'ils disaient avec des larmes aux yeux et la main sur le coeur. Certains de nos soldats allaient y laisser leur peau mais le sacrifice était nécessaire, grand et noble.
Tagada tsoin tsoin...
Un gouvernement corrompu par l'argent du pétrole et de la dope et six ans de fiasco plus tard, ils en sont à faire des compromis de la sorte pour calmer le jeu là-bas.
- Bon ok! ok! Vous pouvez taper vos femmes et les violer un tout petit peu mais seulement à la condition que vous cessiez vos attaques dans telle zone et vous nous laissiez le contrôle de l'opium.
- Et puis pour le pipeline que vos amis du pétrole veulent construire monsieur Karzaï? Vous nous proposez quoi?
- Bon... heu... disons heu... 20% de mes propres bénifs.
- Pas assez.
- Ok, ok, 20% + le droit d'égorger les gamines qui apprendraient à lire et à écrire. Ça vous va?
- Top-là! mon cher Hamid.

Pendant ce temps-là, nos petits soldats canadiens s'en vont se faire tuer comme des lapins pour protéger ce très progressif et démocratique gouvernement dirigé par monsieur Karzaï, ce même monsieur Karzaï qui est le tit-n'ami de la famille Bush et l'ancien consultant de la société pétrolière Unocal.
Si ce n'était pas aussi triste, ça serait drôle.

Je ne sais pas comment je réagirais si ma fille était là-bas, à combattre "pour la démocratie". Sans doute que j'aurais envie de gueuler.
Et puis les autres? je veux dire les parents de ces soldats morts là-bas? Comment se sentent-ils ces jours-ci?

Nonobstant le fait que toute cette histoire fut menée dès le début dans une improvisation délirante, qu'elle fut bâclée, que les raisons de l'invasion étaient tout autres que celles trop vertueuses dans lesquelles nos dirigeants se drapaient, que les Bush et cie de ce monde n'en avaient absolument rien à chier de l'émancipation des femmes en Afghanistan, le fait est qu'aujourd'hui, il est trop tard et que ce genre de saloperie n'est pas négociable sacrament!! Le Canada devrait lancer haut et fort un ultimatum maintenant! Right fucking now!
- Ou bedon vous laissez tomber vos lois de barbares, ou bedon on criss notre camp!