jeudi 31 mars 2011

Fortin


Marc-Aurèle Fortin. La puissance de la figuration poussée à son paroxysme. Jamais arbres ne furent plus arbres que dans les toiles de Fortin. Jamais ciels ne furent plus ciels que sous la main de cet incomparable artiste. Transfigurer la réalité pour en faire une réalité encore plus vivante sur la toile que ce que la vie en fait.

Ils ne sont pas nombreux à pouvoir faire ça.

Regardez son arbre. Il ne fait pas que vivre putain de merde, on a l’impression qu’il va se mettre à marcher! Regardez ce ciel! On a l’impression qu’il tient la vedette du film. C’est un personnage dans une pièce de théâtre qui va donner la réplique à l’autre personnage... l’arbre justement.

Les deux nous parlent, s’adressent aux spectateurs que nous sommes. L’un tente de cacher l’autre, mais on ne sait plus lequel est plus important que l’autre. Au début, on ne voit que l’arbre, mais après quelques secondes, ce putain de ciel impossible... nerveux, angoissant, mouvant, envahissant... et cette éclaire en bas à gauche, comme pour signifier que sa composition physique est plus complexe... mais ces branches tombantes et ces «trous» dans le feuillage qui laissent voir le ciel derrière... ça bouge tout ça, ça remue, ça s’agite.... pourtant c’est figé sur une toile.... On sent la pression atmosphérique, la lourdeur, la canicule avant l’orage...

Help

Petite révolution dans l’art de faire une chanson. Ici, dans cette chanson, le refrain est chantée avant le leader du groupe. Ce n’est rien dites-vous. C’est pourtant énorme répondons-nous!

Riopelle

Riopelle, il faut se le prendre en pleine gueule pour comprendre. Vu comme ça, sur une page d’un blogue, ça ne dit pas grand-chose... quoi que...

Mais face à face, en se prenant la couleur à bout portant sur des toiles qui sont plus grandes que le mur de votre salon, putain, c’est génial. Une expérience visuelle hors du commun.

Surtout pour sa période des années ’50. C’est de l’énergie brute qui éclate et qui atomise tout ce qui se trouve devant. IMPOSSIBLE de rester indifférent. T’es aspiré par la toile.

Encore Grosse Patate

Censuré

mercredi 30 mars 2011

Le vin et l'amitié

Censuré


mardi 29 mars 2011

Comme un besoin...

C’est une petite chose faite rapidement. Un premier jet, le croquis d’une énorme nostalgie d’un soir de printemps. Je n’ai même pas cru bon de reprendre les maladresses. (La main de la fille est à chier) Ce n’est pas ça qui est important ici. Je voulais juste sortir cette chose de ma tête.

Par besoin.

Voilà, c’est fait, mais c’est encore un peu là.

dimanche 27 mars 2011

Étienne

Cafka le nom du café. Un jeu de mots entre Café et Kafka. Je n’ai pas bien compris pourquoi, mais c’est là, à Longueuil, que ce couple m’avait donné rendez-vous pour discuter de la vente de mon chalet.

Quand ils se sont pointés, j’étais déjà dans la place à les attendre. Je lisais La Délicatesse de David Foenkinos. Au moment précis où nous nous sommes donné la main, un fracas de chaises qui se renversent interrompt abruptement nos salutations. Un homme d’un certain âge venait de tomber sur le plancher, jetant du même coup une ambiance irréelle à l’endroit. L’homme du couple que je rencontrais est dans la vie préposé aux bénéficiaires et il s’est précipité pour aider le pauvre homme. Après être resté un long moment étendu sur le plancher, le vieillard s’est relevé pour reprendre sa place à la table. Une soudaine chute de pression semblerait-il.

Du coup, et pendant que j’observais la scène, et parce que je suis un angoissé de catégorie A1, je me suis dit deux choses:

1- Ou alors cette vente s’annonçait drôlement catastrophique...

2- Ou alors ce fut une chance cosmique inespérée que nous soyons précisément dans ce café au moment précis où l’homme s’est écroulé et que ce préposé fut présent pour lui porter les premiers soins.

J’ai opté pour cette seconde pensée.


On a ensuite discuté pendant plus d’une heure. En nous quittant, nous avions tous les trois une bonne impression.

Une vente conclura sans doute cette rencontre.


Sur le chemin du retour, je roulais en pensant à la vie et au temps qui passe. J’ai repensé à ce vieil homme, à sa manière de se relever tout en gardant sa dignité malgré le fait qu’il fut pendant un long moment le centre d’inquiétude de tout le Café. Vieil homme affaibli par les années, tête déplumée, le regard diminué, le geste incertain, mais l’attitude orgueilleuse d’un homme qui accepte son destin sans pour autant baisser les bras. Jusqu’au bout, jusqu’au dernier souffle, il tentera toujours de se relever en calmant les inquiétudes des plus jeunes. «Ça va aller. Ce n’était juste qu’une chute de pression. Je suis habitué.» Plus grandiose que ça, c’est impossible. Un boxeur qui sait que le combat est perdu, qui vacille, mais qui se relève encore et encore juste pour la beauté de la chose.


Coin Sherbrooke et DeLorimier. Je suis à la lumière et j’attends le feu vert pour tourner. Un piéton vient pour traverser, hésite, revient sur ses pas. Je reconnais le mec. C’est Étienne. Un très vieil ami à moi rencontré pour la première fois sur les bancs du Cegep en 1980. Nous sommes en froid lui et moi depuis au moins 15 ans. 15 ans sans l’avoir revu, sans lui avoir reparlé. Je ne me souviens plus trop pourquoi. J’ai la pêche comme disent les Français et je décide de jouer une scène de théâtre avec lui. Je vais lui donner matière à réflexion pour le reste du mois.

Je klaxonne. Il se retourne, me regarde, ne me reconnaît pas. J’ai mes grosses lunettes soleil combinées aux 15 années de décomposition communes. Je lui fais signe d’ouvrir la portière. Il s’exécute en se demandant ce que je lui veux. Il penche la tête à l’intérieur de la voiture. Je relève mes lunettes et comme si nous nous étions quittés 30 secondes plus tôt, sans bonjour ni émotion, sans sourire ni surprise, et d’un ton volontairement neutre, le plus neutre possible, le plus banal qui puisse exister, je lui dis «Tu veux un lift Étienne?». Il me reconnaît enfin, reste un moment figé par l’improbabilité du moment, puis me répond quelque chose comme «Non c’est bon, merci. Je retourne chez moi». Puis il referme la portière au même moment où le feu tombe au vert. J’appuie sur l’accélérateur et je tourne à ma droite en le laissant derrière moi sans doute pour un autre 15 ans. Je ne ressens ni regret, ni plaisir, ni émotion. Je suis simplement neutre, de cette neutralité qui confine à l’indifférence. Comme si je venais de parler à voix haute à une photo représentant une réalité qui n’existe plus. Un fantôme que j’ai connu naguère et qui est mort quelque part avant que les tours du World Trade Center ne s’effondrent.

Il fut pourtant, à une autre époque, dans mon autre vie, une sorte de guide politique. Le genre de type à entrer dans un de ces Cegep en région le matin et d’en sortir le soir après avoir organisé un Putsch à la direction de l’association étudiante. Sans doute celui qui m’a le plus aidé à me sortir de ma connerie. Un inénarrable casse-pied à sa manière, mais en même temps, comment dire? Un espèce d’accoucheur de conscience.

Je garde tout de même de lui de très bons souvenirs. Ma vingtaine et une partie de ma trentaine, c’est avec lui que j’en ai gaspillé des tonnes sur les zincs des bistros de la ville. Montréal nous appartenait à cette époque. C’était au temps où nous étions immortels.

vendredi 25 mars 2011

Le Cri

« J'étais en train de marcher le long de la route avec deux amis - le soleil se couchait - soudain le ciel devint rouge sang – j'ai fait une pause, me sentant épuisé, et me suis appuyé contre la grille - il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et de la ville - mes amis ont continué à marcher, et je suis resté là tremblant d'anxiété - et j'ai entendu un cri infini déchirer la Nature.

Edvard Munch

Ce que Munch ne pouvait savoir, c’est qu’il observait dans le ciel les effets de la terrible éruption du Krakatoa qui avait enveloppé le ciel de toute l’Europe d’un rouge flamboyant. Heureusement qu’il ne le savait pas d’ailleurs, parce que sinon jamais il n’aurait pu peindre l’angoisse avec une telle force expressive.

Car c’est exactement ça qu’il ressent et qu’il reproduit ici sans soucis de nuance esthétique: l’angoisse pure.

J’aime cette toile parce qu’elle représente bien notre temps selon l’angle qu’on veut bien lui donner. «Ce sang et ces langues de feu» dans le ciel, j’y vois par exemple l’avenir de l’humanité. Krakatoa c’est le non-respect du protocole de Kyoto. C’est aussi un peu la Libye. Le Japon. C’est l’appétit vorace et génocidaire des oligarchies.


Le Cri de Munch, c’est moi, c’est toi, c’est nous demain, après-demain ou dans 50 ans. C’est exactement cette gueule que fera l’ensemble du cheptel humain quand il se réveillera. Mais il sera hélas trop tard.

Crachat

Censuré

mercredi 23 mars 2011

Matin - 1

Matin -1

Matin 0

Matin + 1

Matin - 2

Matin - 1

Y a pas moyen OSTIE de se lever un matin et qu’il fasse quelque chose comme + 20? Câliss d’ostie de d’sacrament que j’suis écoeuré de c’t’ostie de pays de maaarde! En France, je suis certain qu’on voit déjà des fleurs dehors. C’est quoi l’ostie d’idée d’habiter un ostie de pays d’cul comme voilà-t-y pas le nôtre et d’être obligé de s’enfermer six mois par année, calvaire!!

C’est-y trop demander de pouvoir sortir dehors au moins une fois en mars sans avoir à se mettre trois épaisseurs de laine, ciboire!

Ostie que j’t’écoeuré!

On devrait avoir le droit de mettre en rang tout ceux qui disent aimer effrontément l’hiver et les battre un après l’autre avec une clé à molettes. Ces osties de gens heureux à maaarde!

Moins 1, moins 2, plus 1, zéro, moins 1... on dirait qu’ils font exprès. Genre pour nous dire «c’est le printemps mais bon, pas encore tout à fait... allez, encore un petit -2... et là, un petit - 1.... oh! Génial, demain c’est + 1... mais après demain on retombe à -2...» C’est qui ostie qui nous niaise comme ça?

Y a rien de beau et y a rien de bon dans les -2 et les + 2. Criss, décidez-vous en haut! C’est -20 ou c’est + 20 sacrament!

Arrêtez de nous passer l’assiette en dessous du nez pis branchez-vous, ostie!

C’est le printemps ou ça ne l’est pas? Ben tabarnak, si c’est le printemps, câlissez-nous au moins des + 10 ciboire! On ne demande pas grand chose, juste pouvoir sortir dehors sans se geler l’cul.

Pis les osties qui disent aimer ce pays pour ces 4 saisons. Ben kin mon câliss! C’est ça que ça fait 4 saisons! D’la criss de bouette en automne pis d’la criss de sluch au printemps!

Ben oui toé! T’aimes ça ostie d’moron d’la bouette pis d’la sluch!

Ça fait un printemps entre les deux saisons pis un ostie d’automne entre deux autres saisons! Entre-deux, c’est ni l’un ni l’autre tabarnak! Moi l’hiver, je veux bien mais criss, qu’y commence pis qu’y finisse à dates fixes osties! Les osties de tergiversations météorologiques, pus capaaaaaaaaaable ostie!


Bon, voilà, c’est dit. Je peux commencer ma journée.

Ostie d’pays d’cul!

Grosse Patate

Censuré

mardi 22 mars 2011

Rembrandt

Rembrandt

1606-1669

C’est tout

Mais c’est TOUT


Lumières

Ombres

Formes

En quelques coups de pinceau

Et pourtant

Tout est là!


Quoi tout?


La vie!


Rembrandt

Ne peignait pas

Il accouchait


Il fut le premier homme

À mettre au monde


Ses toiles vivaient

Ses visages vivaient

Sa lumière vivait

Et nous

Admirateurs silencieux du futur

Nous restons toujours aussi assommés

Par la force incomparable

De sa main

De son oeil

De son souffle


N’est-il pas le plus grand?

Ne fut-il pas touché des dieux?

Regardez ce visage

Empreint d’une vitalité hallucinante

Regardez la fluidité des mouvements de cette femme

Elle bouge dans l’immobile!

Elle bouge dans l’impassibilité de votre écran!

Force incomparable!


Regardez ce blanc immaculé

de sa chemise relevée

Ce mouvement de la jambe gauche

Dans l’eau pénétrée


Cette femme est morte pourtant

Il y a 400 ans

Mais elle restera éternelle

Par cette seconde dérobée

Par l’oeil du maître


Merci Rembrandt

Une voix

Tres de mayo

De Goya

Me renvoie en écho

La fureur printanière


Il y a de cela au moins deux siècles

C’était hier

C’était il y a quatre ans


Avril ou mai?

Non!

Avril ET mai!


Incohérence détournée

Rapiécée

Sublimée

Fabriquée

Par le blanc christique

De la chemise du condamné

Et de cette voix

Que je suis le seul à entendre


C’est une voix de braise


Elle dit:

La lanterne éclabousse de lumière

Les visages

De ces vies condamnées


Elle dit aussi:

Les assassins

Sont dans l’ombre

Les ténèbres siéent mieux aux bourreaux


Cette voix qui s’échappe

De ce printemps lointain

Pourtant si proche

Je l’entends encore

Je suis devant elle

Chemise blanche

Les bras en croix

Des stigmates dans les mains

Et une balle au coeur

dimanche 20 mars 2011

Une autre guerre

Ça y est. On vient d’enclencher une guerre en Libye.

http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/crise-dans-le-monde-arabe/libye/201103/19/01-4381117-la-libye-bombardee-par-mer-et-air-kadhafi-menace-de-riposter.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4381193_article_POS1


Pour ou contre, je ne sais pas. Je ne sais plus. Je me sens dépassé par les événements. Tout semble se dérouler trop vite. Beaucoup trop vite.

Humainement, je suis de ceux qui affirment qu’une guerre est le résultat d’un échec de l’intelligence sur le muscle.

C’est juste que celle-ci me fait plus peur que les autres. Trop d’incertitudes...

J’ai l’impression que nous sommes à l’aube d’une catastrophe. J’espère me tromper. Mais ce conflit ne repose sur aucune logique et pue l’improvisation, exactement comme ceux qui ont façonné les grands bouleversements de notre histoire. Depuis le premier jour où ce Tunisien s’est immolé publiquement, j’ai l’impression d’assister à un terrible et incontrôlable effet domino.

Un homme bon

J’ai un ami qui est né en Algérie quelques années avant moi. C’est un être foncièrement bon comme il s’en fait peu. Un homme de paix. Passer une soirée avec lui à parler de tout et de rien, c’est comme assister à une leçon de sagesse. Jamais n’ai-je entendu de la bouche de cet homme un mot déplacé, une insulte, une vulgarité. Sa voix est comme un chant d’apaisement. Il a ce don inné de rendre plus intelligents ceux qui l’entourent. Il applique socialement ce qu’il puise en solitaire dans ses sages lectures. Il ne parle jamais pour ne rien dire, mais il écoute et observe toujours intensément. Son humilité force le respect.

C’est un grand honneur que de connaître personnellement un homme comme lui.


http://chroniquesdemontreal.blogspot.com/

http://www.lakoom-info.com/interview/interview_id041.php

samedi 19 mars 2011

Qualité de vie

Censuré

lundi 14 mars 2011

Baguette française

Suis sorti faire quelques courses sur la rue Mont-Royal cet après-midi, question de profiter un peu de la température un peu plus clémente que celle des dernières semaines. Cette odeur de printemps que je respirais au détour d’une flaque d’eau, d’un spot de slush, ça faisait du bien aux narines. J’ai été acheter une baguette à la boulangerie tenue par des Françaises. Pas très jolies, mais elles ont l’accent. Comme on dit, ça fait la job pour tomber un peu amoureux, ne serait-ce que quelques secondes. Le temps de dire «Une baguette s’il vous plaît» et de payer.

Je ne sais pas pourquoi, mais j’adore les Françaises. Belles ou moches, elles me font triper. Si j’étais musulman intégriste et qu’on m’offrait 12 vierges au paradis en échange d’un attentat suicidaire, je refuserais. À moins qu’elles soient Françaises.


- Vos vierges, elles sont Françaises au moins?

- Bien sûr que non, fils de chien d’infidèle! Nos vierges, elles sont tout ce qu’il y a de plus Arabes et musulmanes!

- Alors c’est non.

Par contre, si on m’offrait 12 Françaises...

- Vous les voulez comment vos Françaises?

- Normales.

- Jolies, vierges, blondes, gros ou petits totons?

- Je m’en fous je vous dis. Donnez-moi ce que vous avec en stock et ça fera amplement l’affaire.

- Alors ça court! (À l’attention des manutentionnaires de l’entrepôt) 12 Françaises pour le martyre numéro 24.

- Bon, l’attentat suicidaire maintenant. C’est pour quand?

- Demain matin devant l’ambassade américaine. Tenez, voici votre ceinture d’explosifs. Attention, interdit de fumer quand vous portez ça sur vous.

- Et ça fait mal quand ça explose?

- Bof, on n’a pas le temps de le réaliser. Mais juste au cas où, prenez une grande respiration avant d’actionner le mécanisme.


En sortant de la boulangerie, je me suis dirigé à la maison du rôti où je me suis acheté deux bavettes de bison et des rillettes de gibier pour tartiner ma baguette. Hasard et coïncidence, la caissière était Française et ma foi, jolie comme tout. Malheureusement, elle devait avoir quelque chose comme 345 ans de moins que moi et une fois de plus, j’ai maudit intérieurement le temps qui passe et qui fait que les jolies jeunes filles ne me regardent même plus. Et bien sûr, il ne faut pas compter sur le gouvernement pour qu’il fasse quelque chose dans cet important dossier. Cruelle époque. C’est pour ça qu’il faut faire la révolution les amis. Et justement, parlant de révolution, j’ai croisé un type en sortant de la boucherie qui glanait les signatures des passants pour pouvoir se présenter au fédéral. C’était un vieux communiste. Je croyais qu’il n’en existait plus. Sans doute l’un des derniers survivants. Sorte de dinosaure politique. Bien sûr, j’ai signé et je l’ai encouragé, ne serait-ce que pour le courage de la chose. Il en a profité pour m’expliquer son programme et j’ai retrouvé le même dogmatisme que mes anciens cocos du temps du Cégep du Vieux-Montréal. Même discours appris par coeur. Même pupille éteinte dans les yeux. Quand je lui ai parlé de Olivier Besancenot, il m’a regardé comme si je parlais le serbo-croate. Comment pouvait-il se dire communiste et ignorer celui qui en France, incarne la gauche anticapitaliste et qui a récolté 1,500,000 voix aux dernières présidentielles? Ce qui m’a confirmé que malgré son discours «prolétaires de tous les pays», le pauvre bonhomme avait une vision totalement centrée sur le Québec. Non, pire que ça. Complètement centrée sur le Plateau Mont-Royal devrais-je dire.

Mais bon, au moins il croyait encore en quelque chose et sincèrement, je l’enviais un peu, moi qui ne crois plus en rien depuis bien longtemps. Ou alors en Amir Khadir, mais ça aussi ça fait très Plateau.

Ne pas parler du Japon

Je n’ai pas le goût de parler du Japon. C’est trop déprimant. Toutes ces images de dévastation, ça t’a un arrière-goût de fin du monde.

Tremblement de terre, tsunami, la terre qui se désaxe de quelques degrés, la hausse du prix du pétrole, la hausse des prix des aliments, la crise financière qui n’est pas tout à fait terminée, les bouleversements climatiques, les états Américains qui projettent d’interdire la syndicalisation de la fonction publique, franchement cette période n’est pas la plus réjouissante de l’histoire de l’humanité et on devine que nos lendemains ne seront pas très roses.

Un jour viendra où il faudra prendre de vrais décisions sur nos dirigeants.

samedi 12 mars 2011

Japon

Terrible catastrophe au Japon. Les mots nous manquent quand on voit défiler des images comme celles-là.

Ça nous ramène à la fragilité de la vie. À ces choses que l’on croit immuables, mais qui ne le sont jamais.

Ça nous oblige à reconsidérer notre supposée supériorité sur les éléments, sur la nature. Ça oblige à nous rappeler que nous ne sommes ici que par une série de hasards et que notre survivance en tant qu’espèce ne tient qu’à un simple frétillement de la couche terrestre, qu’à un caillou céleste égaré ou qu’à un léger engourdissement du soleil.

Nous n’avons jamais dominé notre environnement. Nous comptons simplement sur un sursis de celui-ci.

Nous l’oublions trop souvent.

Annie Girardot

Annie Girardot est décédée la semaine dernière. Je n’ai pas eu le temps d’en parler. Mais je voulais le faire pour lui rendre un hommage bien mérité. Elle a été très importante pour moi quelque part dans l’adolescence alors que je m’ouvrais à la passion du cinéma.


Au coin de la rue où nous habitions, il y avait un cinéma. Ma mère me payait chaque semaine le prix d’entrée pour les films du weekend dont les programmations étaient pour un auditoire plus jeune et parfois elle payait aussi pour la programmation de soirée en semaine qui était pour grand public.

C’est pendant ces années que j’ai développé mon amour pour le cinéma. Tous les films français des années ’70, l’âge d’or du cinéma à moyen budget, je les ai vus là. En fait, je me moquais de ce que j’allais voir et mon plaisir était tellement grand que juste le fait de me retrouver dans une salle de cinéma comblait mon bonheur. Le film qu’on y projetait ne m’importait peu. J’étais et je suis resté un bon public. J’aime tout pourvu que ça soit fait avec coeur et passion. Je peux passer sans transition d’un film de Jackie Chang à un Bergman avec la même passion.

C’est comme ça.


Annie Girardot.

C’est elle qui m’a donné la première vraie leçon d’acteur. Ça se passait en 1975 et j’avais 12 ans. C’était pendant le visionnement du film Docteur Françoise Gaillant. Pour la première fois de ma vie, et bien que j’avais vu déjà bon nombre de films, je m’étais arrêté sur le jeu d’une actrice. Je veux dire qu’elle m’avait subjugué au point où j’en avais oublié la trame du film. Son interprétation m’avait complètement sonné. Elle y était si forte qu’elle écrasait tout le reste.

Enfin, m’avait-il semblé.

Je n’ai jamais revu le film depuis et peut-être le verrais-je aujourd’hui avec des yeux différents. Peut-être même en serai-je déçu. N’empêche, je garderai toujours un souvenir impérissable de ce moment-là.



jeudi 10 mars 2011

Des saucisses, quelque part dans la nuit

...( Trois paragraphes censurés précédaient cette partie)...


Je sais que ce n’est pas un texte rigolo, mais c’était ça ou vous parler de mes saucisses que j’ai mangées en regardant un sympathique Jackie Chan. (Thunderbolt, qui n’est certainement pas son meilleur, mais qui contient, comme toujours, certaines scènes très rigolotes et spectaculaires...) Avouez que vous êtes épatés. Je suis en effet le seul blogueur au nord du Rio Grande et à l’est de Pecos qui peut vous parler en bien autant de Jackie Chan que de Vittorio de Sica. C’est que moi, vous savez, je ne prends pas le cinéma pour un truc d’intello. Je suis même le meilleur public au monde. Il faut vraiment que le film soit pourri pour que je déteste. J’ai même détesté dans ma vie de très grands films, comme par exemple Un Thé au Sahara de Bernardo Bertolucci que j’ai trouvé immensément pompeux et débordant de prétentions mal placées. Une longue et interminable branlette cinématographique. Mieux vaut de petites choses sympathiques et faites avec coeur et passion comme n’importe quel film de ce bon vieux Jackie.


Bon, je vais me coucher. C’est que j’ai une grosse journée demain. ... (la dernière phrase est censurée) ...

mercredi 9 mars 2011

Testing...2

Z’avez vu? Vous pouvez noter mes conneries selon une échelle d’appréciation que j’ai moi-même personnalisée.

Chouette non? Et ce n’est qu’un gadget parmi des dizaines que je peux insérer comme ça, gratuitement dans ma mise en page.

Je crois rêver.

Bon, allez vous retaper les 4 années de conneries et notez-moi tout ça consciencieusement avant de vous coucher.

Testing....

Vous aimez la nouvelle déco? J’ai décidé de rajeunir un peu ces pages question de me mettre un peu plus à jour et de profiter au maximum des gadgets offerts. Comme dirait c’te gars, tant qu’à triper, tripons donc.

Bon, j’écris n’importe quoi juste pour tester la nouvelle salle des machines. Je vais sûrement avoir besoin de quelques ajustements qui nécessiteront un peu de temps, mais il faudra être patient les amis. J’peux pas comme ça du jour au lendemain changer tout le mobilier et retrouver du même coup mes aises et mes habitudes des dernières années.

N’en demandez pas trop nom d’un chien! C’est déjà assez demandant de vous fournir en textes en évitant autant que possible les redites et les autoplagiats. J’suis pas une machine, je suis un humain comme vous. Ou du moins, comme la plupart d’entre vous.


Bon, attendez, je vais tester un truc....

Zdeno Chara - Max Pacioretty

Je ne me souviens pas d’avoir vu de ma vie un coup aussi salaud. Sincèrement, après l’avoir vu totalement inconscient sur la glace, je croyais que Pacioretty était mort. Au café avec quelques amis réunis pour regarder la partie, nous en avions des sueurs froides dans le dos. Je crois que la carrière de ce jeune homme est terminée. Jamais il ne pourra se relever indemne d’une telle agression sauvage. Pourra-t-il seulement remarcher de nouveau? Le cou semble avoir reçu le gros du choc. C’est dément ce qui s’est passé! Complètement ahurissant! C’est inimaginable que la Ligue Nationale de Hockey ne veuille pas sévir davantage pour ce genre de saloperie.



mercredi 2 mars 2011

Comment d'un ange, on fait un extrémiste

Censuré