mardi 22 mars 2011

Une voix

Tres de mayo

De Goya

Me renvoie en écho

La fureur printanière


Il y a de cela au moins deux siècles

C’était hier

C’était il y a quatre ans


Avril ou mai?

Non!

Avril ET mai!


Incohérence détournée

Rapiécée

Sublimée

Fabriquée

Par le blanc christique

De la chemise du condamné

Et de cette voix

Que je suis le seul à entendre


C’est une voix de braise


Elle dit:

La lanterne éclabousse de lumière

Les visages

De ces vies condamnées


Elle dit aussi:

Les assassins

Sont dans l’ombre

Les ténèbres siéent mieux aux bourreaux


Cette voix qui s’échappe

De ce printemps lointain

Pourtant si proche

Je l’entends encore

Je suis devant elle

Chemise blanche

Les bras en croix

Des stigmates dans les mains

Et une balle au coeur

2 commentaires:

Anonyme a dit…

bravo !
bien écrit.

a+

AM

Anonyme a dit…

Bravo !
Bien dit !

a+

AM