Tres de mayo
De Goya
Me renvoie en écho
La fureur printanière
Il y a de cela au moins deux siècles
C’était hier
C’était il y a quatre ans
Avril ou mai?
Non!
Avril ET mai!
Incohérence détournée
Rapiécée
Sublimée
Fabriquée
Par le blanc christique
De la chemise du condamné
Et de cette voix
Que je suis le seul à entendre
C’est une voix de braise
Elle dit:
La lanterne éclabousse de lumière
Les visages
De ces vies condamnées
Elle dit aussi:
Les assassins
Sont dans l’ombre
Les ténèbres siéent mieux aux bourreaux
Cette voix qui s’échappe
De ce printemps lointain
Pourtant si proche
Je l’entends encore
Je suis devant elle
Chemise blanche
Les bras en croix
Des stigmates dans les mains
Et une balle au coeur
2 commentaires:
bravo !
bien écrit.
a+
AM
Bravo !
Bien dit !
a+
AM
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