mardi 29 avril 2008

En parlant pour ne rien dire.

Ça se passait le 26 mars dernier au Parc Lafontaine. Je me promenais par un bel après-midi ensoleillé quand j'ai croisé ces Français. J'ai tout de suite deviné que ça en était parce qu'il n'y a qu'eux qui s'arrêtent pour prendre des photos des écureuils du parc. Et puis à les voir si émerveillés devant ce petit rongeur pleins de puces et de parasites, ça ne trompait pas. C'était bel et bien des Français. Ils étaient mignons, à la fois épatés de pouvoir s'approcher si près de la bestiole mais en même temps un peu craintifs. Ils auraient voulus prendre des photos de plus près mais ils avaient peur de faire fuir leur sujet. Alors du coup, mine de rien, et parce que j'aime bien faire le guide de ma propre ville avec des étrangers, je me suis faufilé entre eux et je leur ai montré comment il était fastoche de prendre des photos de cette petite boulle de poils.

J'ai continué ensuite ma marche après les avoir salués tout en replongeant aussitôt dans mes pensées très profondes où il était question de ces trous noirs qui absorbent les galaxies, de bouleversements climatique, de crise alimentaire planétaire et du prochain Spielberg où il donnera vie à Tintin, mon héros d'enfance. J'aurais bien aimé jouer Tintin au cinéma. Quand je serai grand, je serai Tintin. Ou alors Ingrid Betancourt mais en tout cas, je ne serai plus le voisin d'une madame qui parle toute seule dans son bain. Je me suis ensuite dirigé sur une terrasse où j'ai croisé ce type à la table d'à côté.

Enfin, c'était quelques jours plus tard mais on s'en tape. Mais bon, c'était en début avril si vous voulez vraiment savoir. Faisait beau et c'était la première belle journée chaude du printemps. Enfin, il devait faire quelque chose comme 10 degrés mais après un hiver comme celui qui vient de passer, c'était la Floride. J'ai tout de suite remarqué le regard louche de ce mec qui est venu prendre la table juste en face de la mienne alors que je me bouffais du soleil plein la gueule

C'était assez évident que ce mec là, il était né pour créer des problèmes. On a qu'à le voir à ses écouteurs sur les oreilles pour savoir qu'il était en communication directe avec je ne sais quelle branche de conspirateurs de bas étage. (Peut-on être un conspirateur de haut étage? Bonne question.)

En plus, il reluquait le cul des filles qui passaient alors que c'est bien écrit dans le protocole de Kyoto qu'il n'y a que moi qui peut faire ça. Enfoiré! J'ai même un papier officiel qui le prouve et que je traîne toujours sur moi quand je reluque de trop près et que les filles viennent me foutre un gifle. Ça traîne pas! Je leur montre aussitôt le papier signé par les têtes dirigeantes des grandes puissances et faut les voir ensuite s'excuser. Certaines, tellement confuses par le quiproquos, vont même jusqu'à me donner un peu de monnaie pour la cause. Mais je refuse toujours en leur expliquant que je fait ça bénévolement et seulement pour sauver la planète. Là, devant cet usurpateur, j'ai rien dit parce qu'il faisait beau et que je ne voulais pas de problèmes mais je suis venu très près de lui dire de cesser immédiatement son petit manège. Tu peux pas être à la fois un conspirateur et un reluqueur de cul de filles qui passent sur St-Denis. Pas au mois d'avril quand c'est la première journée où qui fait chaud! Putain, y a la planète qui se déglingue! Faut pas déconner quand même!
Puis son pote co-conspirateur est venu le rejoindre mais j'ai pas été en mesure de comprendre leur conversation parcequ'ils parlaient en language codé. Je me suis cassé avant de me faire repérer. Mais j'ai quand même envoyé mon rapport aux autorités compétentes.

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