Je dois terminer le grand nettoyage des pièces de la maison et j'ai remis ça toute la journée. Ce genre d'obligation me tue. Si je m'écoutais, je balancerais la totalité de mes effets par le balcon et je recommencerais à neuf morceau par morceau. Y a rien qui me fait plus chier dans la vie que faire du ménage et je suis du genre à habiter un logement pendant trois ans sans avoir complètement déballé tout mes effets. Preuve que j'en ai encore trop, même si dans le fond j'ai trois fois rien. Alors du coup, et pour ne pas déprimer, je me suis poussé de la maison avec de vieux textes redécouverts dans l'une de ces boîtes hier au soir. Direction mon café préféré pour les relire avec un bon expresso et voir s'il n'y aurait pas quelque chose à faire avec ces choses.
J'avais aussi envie de voir M..., la sympathique et jolie serveuse des lieux. (Qui y travaille de moins en moins par contre. Triste époque.) Elle possède l'un des plus beaux sourires de serveuse de tout le nord de l'Amérique et le bonheur d'aller lire les journaux ou un bouquin dans cette place est directement relié au fait qu'elle y soit présente. Quand elle n'est pas là, le café est moins bon et le service est à chier. J'aime quand elle m'accueil avec son visage souriant et sincère. Avec elle, on a toujours l'impression d'être de la famille. C'est important quand on est client de se sentir bienvenu dans une place. Elle possède en effet cette faculté de vous faire sentir apprécié. Et puis je crois que j'en ai déjà parlé mais elle est belle de cette beauté toute naturelle qui se fout bien des standards à la con imposés par les conventions. J'aime bien me plonger dans un bouquin pendant de longues minutes puis, me relever la tête, prendre une gorgée de café et pendant qu'elle passe et repasse devant moi pour aller d'une table à l'autre, la dévorer un peu des yeux pour me payer un petit bonheur visuel avant de replonger ensuite dans ma lecture. C'est très réconfortant d'avoir une belle fille tout près de nous, même quand on la connâit à peine, même quand elle ne partagera jamais nos lits ou nos factures d'épicerie. Une belle femme est comme un oeuvre d'art. Cela se contemple religieusement en ayant toujours une petite pensée de remerciement pour le fait d'être en vie et de pouvoir admirer ce sublime spectacle.
Au reste, je suis certain que tout un tas de mecs la trouverait bien ordinaire. Ou du moins passable. C'est que ces mecs ne connaissent rien à la vraie beauté des femmes, trop formatés qu'ils sont par ces images de pétasses des pubs de bière. Triste époque je disais.
Mais elle n'était pas là et j'étais un peu déçu. Celle qui la remplaçait est nouvelle de quelques mois et bien qu'elle soit sympathique aussi, elle n'a pas le même charme et on sent dans son phrasé que sa bibliothèque personnel est moins garnie que celle de M... Par contre, elle fait son possible et s'en tire toujours haut la main grâce entre autre à une forte poitrine qu'elle m'offre généreusement avec le sucre et la crème pour le café, comme ça, sous d'affolants décolletés. Je sais apprécier ce genre de délicatesse. Et puis justement, quand elle a déposé mon expresso sur la table, elle s'est penchée comme elle le fait tout le temps et une fois de plus, je n'ai pas été en mesure de détourner mes yeux de l'abondance de chair rose qui se découvrait devant moi comme par magie.
- Merci. Merci beaucoup, que je lui ai dit avec une insistance qui allait en conformité avec son tour de poitrine. Sans même chercher à cacher ses chouettes rondeurs qui maintenant se dandinaient juste pour le plaisir de mes yeux sous l'action répétée des coups de torchon qu'elle passait sur la table, elle m'a sourit en rougissant, touchée par la politesse soulignée de mes mots. Naïve, elle me croit délicat, sensible à sa condition de serveuse, compréhensif à l'effet qu'elle n'a pas un boulot facile, bien élevé, poli, respectueux de sa personne. Tout ça est vrai, mais disons que dans ces circonstances où l'oeil vicelard qui palpite dans ma pupille contemplative peut ainsi de rincer sans retenue, c'est toujours plus facile d'être souriant et de paraître pleinement satisfait du service. Cette manière de me servir l'expresso est sa marque de commerce et je dois dire que je suis très gâté avec elle. Si j'étais Premier Ministre du Québec, je lui décernerai la médaille de l'Assemblée National pour ses efforts constants à soutenir le moral des mecs qui vont prendre leur café dans cet endroit.
Gloire à son décolleté!!
Mes textes étaient à chier au niveau de la forme, mais les idées sont bonnes. Je vais les retravailler quand j'aurai le temps. Cet été, pendant mes vacances et après avoir terminer la correction de mon roman. Après le café, je me suis dirigé dans une méga friperie pour m'acheter des chemise à manches courtes pour l'été. Je ne sais pas ce qui s'est passé pendant mon dernier déménagement, mais il me manque plein de fringues. Sans doute un complot terroriste. Dans tout le bordel proposé sur les rayons de la friperie, j'en ai trouvé deux pas mal du tout à 4$ pièce. Je paie rarement plus que ça pour une chemise et j'aime l'idée de niquer les gros manufacturiers en achetant de seconde main. Je trouve toujours des morceaux des plus grandes marques sans avoir à me prendre la tête avec les questions d'éthiques. Je donne une seconde vie à ce morceau de linge qui fut fabriqué par un esclave moderne du bout du monde et exploité en toute conscience par nos chefs d'entreprises.
Je suis revenu à la maison en passant par mon ancien quartier non sans ressentir quelques pincements au coeur. État d'esprit qui allait en parfaite continuité avec le déballage de ma boîte de photos d'hier soir. Aznavour dans ma tête. Blessure au coeur. J'ai accéléré pour me dégager de cette torpeur passagère et j'ai fixé mon attention sur l'émission de Michel Desautels à la radio où il parlait du livre de Gilles Tremblay qui vient de sortir. À la maison, j'ai lu un peu sur le balcon avant de me faire un méga couscous que j'ai avalé en trois secondes et neuf dixième, battant mon précédent record. Après le repas, une pièce complète m'attendait pour que je la range. Je l'ai regardé, puis finalement j'ai enfilé l'une de mes chemises neuves de seconde main et je me suis encore poussé du logement. Direction Renaud-Bray sur Saint-Denis pour acheter le bouquin de Gilles Tremblay.
En marchant sur Rachel pour me rendre sur Saint-Denis, le soleil couchant et l'air chaud qui t'habillait tout ça me ramenait des marées de souvenirs de toutes ces soirées montréalaises accumulées pendant les dernières 25 années. Il n'y a rien comme l'odeur du printemps à Montréal à la fin d'une journée chaude pour te plonger dans le bonheur de vivre. J'ai eu une petite pensée pour V... que j'ai connu il y a un an jour pour jour hier, lors d'une journée qui ressemblait justement à celle-ci. (Je bois à ta santé V...)
Passé le poste de pompiers sur Rachel, il y a un petit café granola qui te vendent que des produits équitables. Sympa comme tout. L'endroit était fermé mais il y avait des gens à l'intérieur. Une femme se tenait debout devant un tableau blanc alors que cinq personnes assises l'écoutaient parler avec attention. J'ai vu tout ça en passant devant et en regardant par la grande façade vitrée du commerce. Sur le tableau, j'ai vu deux mots écrits. "Existence" et "non-existence". À côté de ces mots, des graphiques compliqués tracés au feutre noir que je n'ai pas eu le temps de décrypter. J'ai rigolé tout bas en poursuivant mon chemin en me demandant pourquoi je n'étais même pas surpris de lire ces mots sur ce tableau précisément dans ce café? Baba cool cherche explication cosmique au mystère de la vie. Un petite café équitable avec ça? 5% de nos recettes vont à la fondation Notre Mère la Planète. Je rigole mais bon, je trouve ça quand même sympathique.
Les nuages recouvrent ce qui reste du soleil au moment où j'arrive au croisement Rachel-Saint-Denis. Je monte vers le nord en coupant par la grosse marquise de béton du magasin de fringues Le Château. Je note au passage les tendances saisonnières annoncées en constatant que tous les mannequins mâles de la vitrine ressemblent à Justin Timberlake. Ce qui me rassure aussitôt sur mes fringues de seconde main. J'ai toujours eu horreur du look clean cut kid. À 20 ans, ça pue déjà très fort le conformisme. Et puis j'ai horreur des chanteurs qui dansent. Sauf pour Yves Montand mais lui, c'est pas la même chose, il chantait des trucs intelligents.
J'avais aussi envie de voir M..., la sympathique et jolie serveuse des lieux. (Qui y travaille de moins en moins par contre. Triste époque.) Elle possède l'un des plus beaux sourires de serveuse de tout le nord de l'Amérique et le bonheur d'aller lire les journaux ou un bouquin dans cette place est directement relié au fait qu'elle y soit présente. Quand elle n'est pas là, le café est moins bon et le service est à chier. J'aime quand elle m'accueil avec son visage souriant et sincère. Avec elle, on a toujours l'impression d'être de la famille. C'est important quand on est client de se sentir bienvenu dans une place. Elle possède en effet cette faculté de vous faire sentir apprécié. Et puis je crois que j'en ai déjà parlé mais elle est belle de cette beauté toute naturelle qui se fout bien des standards à la con imposés par les conventions. J'aime bien me plonger dans un bouquin pendant de longues minutes puis, me relever la tête, prendre une gorgée de café et pendant qu'elle passe et repasse devant moi pour aller d'une table à l'autre, la dévorer un peu des yeux pour me payer un petit bonheur visuel avant de replonger ensuite dans ma lecture. C'est très réconfortant d'avoir une belle fille tout près de nous, même quand on la connâit à peine, même quand elle ne partagera jamais nos lits ou nos factures d'épicerie. Une belle femme est comme un oeuvre d'art. Cela se contemple religieusement en ayant toujours une petite pensée de remerciement pour le fait d'être en vie et de pouvoir admirer ce sublime spectacle.
Au reste, je suis certain que tout un tas de mecs la trouverait bien ordinaire. Ou du moins passable. C'est que ces mecs ne connaissent rien à la vraie beauté des femmes, trop formatés qu'ils sont par ces images de pétasses des pubs de bière. Triste époque je disais.
Mais elle n'était pas là et j'étais un peu déçu. Celle qui la remplaçait est nouvelle de quelques mois et bien qu'elle soit sympathique aussi, elle n'a pas le même charme et on sent dans son phrasé que sa bibliothèque personnel est moins garnie que celle de M... Par contre, elle fait son possible et s'en tire toujours haut la main grâce entre autre à une forte poitrine qu'elle m'offre généreusement avec le sucre et la crème pour le café, comme ça, sous d'affolants décolletés. Je sais apprécier ce genre de délicatesse. Et puis justement, quand elle a déposé mon expresso sur la table, elle s'est penchée comme elle le fait tout le temps et une fois de plus, je n'ai pas été en mesure de détourner mes yeux de l'abondance de chair rose qui se découvrait devant moi comme par magie.
- Merci. Merci beaucoup, que je lui ai dit avec une insistance qui allait en conformité avec son tour de poitrine. Sans même chercher à cacher ses chouettes rondeurs qui maintenant se dandinaient juste pour le plaisir de mes yeux sous l'action répétée des coups de torchon qu'elle passait sur la table, elle m'a sourit en rougissant, touchée par la politesse soulignée de mes mots. Naïve, elle me croit délicat, sensible à sa condition de serveuse, compréhensif à l'effet qu'elle n'a pas un boulot facile, bien élevé, poli, respectueux de sa personne. Tout ça est vrai, mais disons que dans ces circonstances où l'oeil vicelard qui palpite dans ma pupille contemplative peut ainsi de rincer sans retenue, c'est toujours plus facile d'être souriant et de paraître pleinement satisfait du service. Cette manière de me servir l'expresso est sa marque de commerce et je dois dire que je suis très gâté avec elle. Si j'étais Premier Ministre du Québec, je lui décernerai la médaille de l'Assemblée National pour ses efforts constants à soutenir le moral des mecs qui vont prendre leur café dans cet endroit.
Gloire à son décolleté!!
Mes textes étaient à chier au niveau de la forme, mais les idées sont bonnes. Je vais les retravailler quand j'aurai le temps. Cet été, pendant mes vacances et après avoir terminer la correction de mon roman. Après le café, je me suis dirigé dans une méga friperie pour m'acheter des chemise à manches courtes pour l'été. Je ne sais pas ce qui s'est passé pendant mon dernier déménagement, mais il me manque plein de fringues. Sans doute un complot terroriste. Dans tout le bordel proposé sur les rayons de la friperie, j'en ai trouvé deux pas mal du tout à 4$ pièce. Je paie rarement plus que ça pour une chemise et j'aime l'idée de niquer les gros manufacturiers en achetant de seconde main. Je trouve toujours des morceaux des plus grandes marques sans avoir à me prendre la tête avec les questions d'éthiques. Je donne une seconde vie à ce morceau de linge qui fut fabriqué par un esclave moderne du bout du monde et exploité en toute conscience par nos chefs d'entreprises.
Je suis revenu à la maison en passant par mon ancien quartier non sans ressentir quelques pincements au coeur. État d'esprit qui allait en parfaite continuité avec le déballage de ma boîte de photos d'hier soir. Aznavour dans ma tête. Blessure au coeur. J'ai accéléré pour me dégager de cette torpeur passagère et j'ai fixé mon attention sur l'émission de Michel Desautels à la radio où il parlait du livre de Gilles Tremblay qui vient de sortir. À la maison, j'ai lu un peu sur le balcon avant de me faire un méga couscous que j'ai avalé en trois secondes et neuf dixième, battant mon précédent record. Après le repas, une pièce complète m'attendait pour que je la range. Je l'ai regardé, puis finalement j'ai enfilé l'une de mes chemises neuves de seconde main et je me suis encore poussé du logement. Direction Renaud-Bray sur Saint-Denis pour acheter le bouquin de Gilles Tremblay.
En marchant sur Rachel pour me rendre sur Saint-Denis, le soleil couchant et l'air chaud qui t'habillait tout ça me ramenait des marées de souvenirs de toutes ces soirées montréalaises accumulées pendant les dernières 25 années. Il n'y a rien comme l'odeur du printemps à Montréal à la fin d'une journée chaude pour te plonger dans le bonheur de vivre. J'ai eu une petite pensée pour V... que j'ai connu il y a un an jour pour jour hier, lors d'une journée qui ressemblait justement à celle-ci. (Je bois à ta santé V...)
Passé le poste de pompiers sur Rachel, il y a un petit café granola qui te vendent que des produits équitables. Sympa comme tout. L'endroit était fermé mais il y avait des gens à l'intérieur. Une femme se tenait debout devant un tableau blanc alors que cinq personnes assises l'écoutaient parler avec attention. J'ai vu tout ça en passant devant et en regardant par la grande façade vitrée du commerce. Sur le tableau, j'ai vu deux mots écrits. "Existence" et "non-existence". À côté de ces mots, des graphiques compliqués tracés au feutre noir que je n'ai pas eu le temps de décrypter. J'ai rigolé tout bas en poursuivant mon chemin en me demandant pourquoi je n'étais même pas surpris de lire ces mots sur ce tableau précisément dans ce café? Baba cool cherche explication cosmique au mystère de la vie. Un petite café équitable avec ça? 5% de nos recettes vont à la fondation Notre Mère la Planète. Je rigole mais bon, je trouve ça quand même sympathique.
Les nuages recouvrent ce qui reste du soleil au moment où j'arrive au croisement Rachel-Saint-Denis. Je monte vers le nord en coupant par la grosse marquise de béton du magasin de fringues Le Château. Je note au passage les tendances saisonnières annoncées en constatant que tous les mannequins mâles de la vitrine ressemblent à Justin Timberlake. Ce qui me rassure aussitôt sur mes fringues de seconde main. J'ai toujours eu horreur du look clean cut kid. À 20 ans, ça pue déjà très fort le conformisme. Et puis j'ai horreur des chanteurs qui dansent. Sauf pour Yves Montand mais lui, c'est pas la même chose, il chantait des trucs intelligents.
A Kolyma, à Kolyma qui est un enfer blanc
Tout près du camp, un jour de brouillard
J'ai vu un mégot avec du rouge à lèvres
Et j'ai couru pour le ramasser
Quatre ans ici, sans voir une femme
Et puis enfin un coup d' chance
Ce mégot peut-être tombé d'un avion
Et que le vent sauvage m'a apporté
Je pense à toi, avec qui fais-tu l'amour ?
Avec qui partages-tu ta cigarette ?
Je sais bien que toi, tu ne prends pas l'avion
Pour voler par-dessus ma tête
Ce mégot-là, tous me l'enviaient
L'assassin comme le pédéraste
Même les droit-commun, les aristos du camp
En avaient pour moi du respect
Ce mégot-là, je l'ai perdu aux cartes
Il valait pourtant mille roubles
Mais, là aussi, la chance ne m'a pas aidé
Je pensais à ma dame de trèfle
J'ai tout perdu de ce que j'avais
Ma ration de sucre pour deux ans
Et je reste là, les mains sur les genoux
Et pour travailler, rien sur le dos
Rappelle-toi, salaud, comme tu claquais l'argent
Pour les femmes aux lèvres rouges
Fallait-il pour ça, camarade gardien,
Taper si fort de votre poing ?
Alors, ils m'ont conduit au cachot
Les pieds nus comme Jésus-Christ
Et pendant dix jours, de mes lèvres en sang
J'ai fardé de rouge mes mégots
Un vent froid vient me fouetter le visage. C'est le micro climat créé par ce couloir de bâtisses qui fait son effet. La ville possède parfois cette faculté de sculpter le vent. Je me calle la tête entre les épaules et je poursuis ma route. Je croise alors une superbe fille qui ne cesse de me fixer des yeux et j'accepte cet échange visuel. Elle me regarde, je la regarde, elle passe près de moi, je passe près d'elle et puis c'est tout. Elle est déjà passée et on se fait dos. Pour toujours. On ne se reverra plus jamais. Pourtant, nous nous sommes désirés pendant trois secondes. Mais nous sommes déjà dos à dos et nous marchons en sens contraire.
Chez Renaud-Bray, le livre de Gilles Tremblay est dans les étalages tout près de l'entrée. "Gilles Tremblay, 40 ans avec le Canadien" Titre qui veut dire ce que ça veut dire. C'est pas La Nausée de Jean-Paul Sartre, c'est pas non plus L'insoutenable Légèreté de l'Être, de Milan Kundera et c'est pas non plus Le Traité du Désespoir par Sören Kierkegaard. C'est juste la bio d'un brave mec qui fut associé au hockey pendant 40 ans. Deux photos en noir et blanc viennent couronner l'ensemble de la couverture. L'une du temps où il était joueur, et l'autre du temps où il était analyste à la Soirée du Hockey. Sans même scruter le quatrième de couverture, je prends. Je dois à ce bonhomme une importante dose de connaissance du hockey. Lui donner une vingtaine de $ pour son bouquin est la moindre des choses. Il fut le meilleur analyste de ce sport. Mais parce qu'il y a deux sympathiques et jolies commis à la caisse (syndiquées FTQ local SEPB, un syndicat que je connais très bien), je prends aussi un format poche de L'Empire de la Honte, par Jean Ziegler. Question de montrer que je peux aussi lire des trucs vachement sérieux qui traitent de l'endettement et de la famine des pays pauvres édifiés par les grandes sociétés transcontinentales en mouvement de réféodalisation planétaire. Mais la fille à la caisse n'a même pas regardé les titres des livres, se contentant de scanner le code-barre et de mettre mes bouquins dans un sac.
Chez Renaud-Bray, le livre de Gilles Tremblay est dans les étalages tout près de l'entrée. "Gilles Tremblay, 40 ans avec le Canadien" Titre qui veut dire ce que ça veut dire. C'est pas La Nausée de Jean-Paul Sartre, c'est pas non plus L'insoutenable Légèreté de l'Être, de Milan Kundera et c'est pas non plus Le Traité du Désespoir par Sören Kierkegaard. C'est juste la bio d'un brave mec qui fut associé au hockey pendant 40 ans. Deux photos en noir et blanc viennent couronner l'ensemble de la couverture. L'une du temps où il était joueur, et l'autre du temps où il était analyste à la Soirée du Hockey. Sans même scruter le quatrième de couverture, je prends. Je dois à ce bonhomme une importante dose de connaissance du hockey. Lui donner une vingtaine de $ pour son bouquin est la moindre des choses. Il fut le meilleur analyste de ce sport. Mais parce qu'il y a deux sympathiques et jolies commis à la caisse (syndiquées FTQ local SEPB, un syndicat que je connais très bien), je prends aussi un format poche de L'Empire de la Honte, par Jean Ziegler. Question de montrer que je peux aussi lire des trucs vachement sérieux qui traitent de l'endettement et de la famine des pays pauvres édifiés par les grandes sociétés transcontinentales en mouvement de réféodalisation planétaire. Mais la fille à la caisse n'a même pas regardé les titres des livres, se contentant de scanner le code-barre et de mettre mes bouquins dans un sac.
Je me suis ensuite dirigé au Café Caféo où j'ai commandé un chocolat chaud parce que j'avais trop de caféine dans le corps. J'ai commencé à lire le livre de Gilles Tremblay en prenant bien mon temps. La pluie s'est mise à tomber. J'ai pris encore plus mon temps parce que ma bagnole était garée loin de là. Suis resté là environ une heure et je suis revenu à la maison. Du coup, je me suis retrouvé face à face avec la pièce que je devais vider. La seule fuite qui me restait maintenant était cet ordinateur où en écrivant les déplacements de ma journée tout en vidant un six pack, je pouvais encore m'en sortir. Ce que je viens de faire finalement. Ça donne ce que ça donne. Et désolé pour le contretemps. Y a des soirs comme ça...
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