Ma vieille Toyota Tercel toute pourrie, c'est mon amie. Elle m'amène partout où je veux et il n'y a pas un chemin qui peut lui faire peur. Même dans les pires petits sentiers perdus dans le bois quand elle et moi sommes à la recherche d'un lac. Comme sur ce clip par exemple. C'était au début du mois de juin et si je me souviens bien, c'était dans la réserve faunique Matawin au nord de St-Michel. J'allais à la pêche aux brochets. Ma vieille Toyota Tercel toute pourrie, elle adore aller aux brochets. Elle dit que c'est plus sportif que la truite. Elle a tout à fait raison.
Ce temps-ci de l'année me rend toujours nostalgique. La pêche est terminée et je devrai attendre encore sept mois pour lancer ma ligne à l'eau. Je regarde mes photos de l'été et elles prennent déjà un petit je ne sais quoi de vieillot. Été 2008, terminé! Ça ne reviendra plus jamais. C'est derrière nous. C'est mort. C'est du passé. Des souvenirs. De l'histoire récente qui deviendra rapidement ancienne.
Des enfants sont nés le jour où j'empruntais ce sentier. Ils auront 20 ans en 2028 et seront vieillards autour de 2080. Certains, les plus résistants, iront même toucher le 22è siècle.
Je me demande s'il restera encore des brochets en 2080? Et des Toyota Tercel.
Bonjour, mon nom est Varice et Versa et voici mon blog. T'es pas content? Mais j'en ai rien à foutre ducon!
vendredi 31 octobre 2008
Les brochets de l'an 2028
jeudi 30 octobre 2008
Pinot Noir pas cher.
Hier, j'ai bu un excellent Pinot Noir chilien : Montes Sélection Limitée valle de Casablanca 2007. Pas évident de trouver un Pinot Noir qui a autant de gueule sous la barre des 20$. Celui-ci, à 16.75$, est donc une véritable aubaine. Jeune cependant et mériterait un vieillissement de deux à trois ans. Mais généralement, je n'ai pas le temps d'attendre aussi longtemps avant d'ouvrir une bouteille. Attention par contre, ses 14.5 degrés d'alcool risque de vous casser les genoux si vous ne prenez pas garde.
Mais il y a mieux si vous aimez le Pinot Noir: Explorer de Concha y Toro, Chili, 14.95$ À ce prix là, c'est impossible à battre.
Comme les bons Bourgogne (généralement monocépage Pinot Noir) se vendent au Québec à des prix de fous, pourquoi alors ne pas compenser par ces deux chiliens? Pour trouver la même qualité chez les bourguignons, il vous faudrait payer au moins le double.
Montes est une maison géniale. La gamme des Alpha à environ 23$ est à se rouler par terre. Des vins d'une classe supérieur à un prix vraiment compétitif pour la qualité du produit. J'ose même pas imaginer combien il faudrait débourser pour des vins français semblables.
L'an dernier, j'avais goûté le Syrah et je vous jure que ça été une très belle expérience. J'en ai acheté trois de cette année parce que ça part très rapidement. Je les garde en réserve question de les faire vieillir un peu. Combien de temps? Franchement, je ne sais pas. Ça va dépendre de mon alcoolisme.
http://www.monteswines.com/english/nuestros_vinos/alpha.htm
Vous ne pourrez pas dire ensuite que je ne vous donne pas de bons conseils. Et le pire, c'est que je ne touche aucun % sur les ventes.
Mais il y a mieux si vous aimez le Pinot Noir: Explorer de Concha y Toro, Chili, 14.95$ À ce prix là, c'est impossible à battre.
Comme les bons Bourgogne (généralement monocépage Pinot Noir) se vendent au Québec à des prix de fous, pourquoi alors ne pas compenser par ces deux chiliens? Pour trouver la même qualité chez les bourguignons, il vous faudrait payer au moins le double.
Montes est une maison géniale. La gamme des Alpha à environ 23$ est à se rouler par terre. Des vins d'une classe supérieur à un prix vraiment compétitif pour la qualité du produit. J'ose même pas imaginer combien il faudrait débourser pour des vins français semblables.
L'an dernier, j'avais goûté le Syrah et je vous jure que ça été une très belle expérience. J'en ai acheté trois de cette année parce que ça part très rapidement. Je les garde en réserve question de les faire vieillir un peu. Combien de temps? Franchement, je ne sais pas. Ça va dépendre de mon alcoolisme.
http://www.monteswines.com/english/nuestros_vinos/alpha.htm
Vous ne pourrez pas dire ensuite que je ne vous donne pas de bons conseils. Et le pire, c'est que je ne touche aucun % sur les ventes.
It's in your hands, Varice & Versa
Varice & Versa --
The next 6 days are going to be the toughest we've seen, and I need your support to reach as many voters as possible.
Donate $5 or more today to strengthen this movement for the final push.
This campaign is in your hands.
Thank you for everything you're doing,
Barack
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mercredi 29 octobre 2008
Élections, piège à cons!
Z'avez pas l'impression que les politiciens en ce moment se foutent de notre gueule?
Charest voudrait aller en élections parce que, dit-il, il aurait besoin d'une forte majorité pour gouverner en prévision de la crise économique qui devrait nous toucher bientôt.
Pourquoi ne pas dire plutôt:
* Je veux des élections maintenant parce que lorsque cette crise nous touchera, tout le monde va m'en tenir responsable et que justement, quelques mois plus tard, je serai obligé d'aller en élections anyway. Mieux vaut donc les faire tout de suite et tenter de gagner 4 ans de break.
Ou encore:
* Je veux des élections maintenant parce que l'ADQ est à terre, que le PQ stagne et que 54% des répondants se disent plutôt satisfaits de mon gouvernement. Dans un an, et avec la crise, il sera sans doute trop tard.
Mario Dumont ne voudrait pas d'élections parce que, dit-il, ce n'est pas le moment de dépenser 84 millions de $ alors que la crise financière est à nos portes. Le gouvernement doit gouverner!
Pourquoi ne pas dire plutôt:
* Je ne voudrais pas aller en élections parce que le bateau coule et que j'ai à peine 16% dans les sondages. Laissons venir la crise financière et nous pourrons nous refaire des forces en blâmant le gouvernement actuel.
Ou encore:
* Ostie non! Pas tout de suite! J'arriverai jamais à me trouver 125 candidats!
Pauline Marois ne voudrait pas aller en élections maintenant parce que, dit-elle, ce n'est pas le moment de dépenser 84 millions de $ alors que la crise financière est à nos portes. Le gouvernement doit gouverner!
Pourquoi ne pas dire plutôt:
* Je veux des élections maintenant mais en même temps, je ne dois pas le dire tout haut. L'idée c'est de me montrer juste assez "contre" pour faire porter le blâme des dépenses électorales sur le dos du gouvernement actuel. Mais tabarnak! Qu'elles arrivent ces élections pour que je devienne la première femme de l'histoire à devenir Premier Ministre!
Ou encore:
* Aller en élections, ou ne pas aller en élections? Telle est la question! Je stagne dans les sondages mais en même temps, tout peut arriver dans une campagne électorale. Juste au cas où, préparons l'autobus mais en même temps, déposons une motion demandant au gouvernement de ne pas entrer en élections. De cette manière, je suis couverte des deux côtés.
Charest voudrait aller en élections parce que, dit-il, il aurait besoin d'une forte majorité pour gouverner en prévision de la crise économique qui devrait nous toucher bientôt.
Pourquoi ne pas dire plutôt:
* Je veux des élections maintenant parce que lorsque cette crise nous touchera, tout le monde va m'en tenir responsable et que justement, quelques mois plus tard, je serai obligé d'aller en élections anyway. Mieux vaut donc les faire tout de suite et tenter de gagner 4 ans de break.
Ou encore:
* Je veux des élections maintenant parce que l'ADQ est à terre, que le PQ stagne et que 54% des répondants se disent plutôt satisfaits de mon gouvernement. Dans un an, et avec la crise, il sera sans doute trop tard.
Mario Dumont ne voudrait pas d'élections parce que, dit-il, ce n'est pas le moment de dépenser 84 millions de $ alors que la crise financière est à nos portes. Le gouvernement doit gouverner!
Pourquoi ne pas dire plutôt:
* Je ne voudrais pas aller en élections parce que le bateau coule et que j'ai à peine 16% dans les sondages. Laissons venir la crise financière et nous pourrons nous refaire des forces en blâmant le gouvernement actuel.
Ou encore:
* Ostie non! Pas tout de suite! J'arriverai jamais à me trouver 125 candidats!
Pauline Marois ne voudrait pas aller en élections maintenant parce que, dit-elle, ce n'est pas le moment de dépenser 84 millions de $ alors que la crise financière est à nos portes. Le gouvernement doit gouverner!
Pourquoi ne pas dire plutôt:
* Je veux des élections maintenant mais en même temps, je ne dois pas le dire tout haut. L'idée c'est de me montrer juste assez "contre" pour faire porter le blâme des dépenses électorales sur le dos du gouvernement actuel. Mais tabarnak! Qu'elles arrivent ces élections pour que je devienne la première femme de l'histoire à devenir Premier Ministre!
Ou encore:
* Aller en élections, ou ne pas aller en élections? Telle est la question! Je stagne dans les sondages mais en même temps, tout peut arriver dans une campagne électorale. Juste au cas où, préparons l'autobus mais en même temps, déposons une motion demandant au gouvernement de ne pas entrer en élections. De cette manière, je suis couverte des deux côtés.
La pixélisation de l'écran blanc.
Truc écrit au chalet il y a quelques jours.
Je viens de me taper un film sur mon ordi et il me reste la moitié de ma bouteille à terminer. Faudrait que j'écrive quelque chose d'intelligent mais ça ne me vient pas. C'est pas toujours facile de crever la page blanche. Quoi que maintenant, on ne parle plus de page, mais d'écran. L'écran blanc.
L'on devrait dire quelque chose comme: Je me dois de pixéliser l'écran blanc.
Voilà déjà quelques lignes de crachées. C'est peut-être pas intelligent mais ça comble le vide. C'est comme parler pour ne rien dire.
Écrire sur un blog, c'est la preuve qu'on a pas de vie. Qu'on a un temps fou à perdre. Remarquez que ce n'est pas plus pire que passer ses soirées à regarder la télé. Ou à faire le ménage. Ou à parler au téléphone pour ne rien dire et pour se donner une impression de vie sociale.
Je crois que la vie, c'est ça. On a tous un temps fou à perdre et qu'on tente de l'occuper par toutes sortes de moyens. Certains font de la politique, d'autres des affaires et d'autres encore écrivent des livres ou font de la musique. D'autres font rien et d'autres encore font le trottoir. On s'occupe parce que c'est la seule manière d'oublier que nous sommes tous mortels. C'est pour ça que les architectes imaginent de grandes tours comme des bites dressées pour la postérité. C'est pour se donner l'illusion d'une immortalité. Ils pensent ainsi qu'ils laissent une marque qui continuera à vivre même après leur mort. Y sont cons les architectes. Ils oublient que dans 4 milliards d'années, notre soleil cessera de vivre et que du même coup, ça en sera fait de l'humanité.
Ça vous ne fout pas un coup d'angoisse quand vous pensez à ça? De se dire que cette grosse boule qui donne la vie crèvera un jour?
Oui bon, c'est pas pour demain vous allez dire mais faut savoir qu'après avoir atteint 30 ans, le temps passe drôlement vite. Notre univers a quand même 14 milliards d'années et je ne sais pas pour vous mais pour moi, ça s'est passé en un clin d'oeil.
Il y a 5000 ans à peine, l'endroit où je me trouve actuellement (Sainte-Émélie-de-L'Énergie) était recouvert d'un immense glacier. La rivière qui coule à côté s'est formée par la fonte de ces énormes glaciers. Entre cette fonte gigantesque et l'ouverture du club vidéo au dépanneur du village, et si l'on tient compte de l'âge de la planète, le temps écoulé est l'équivalent d'un petit battement de paupière.
Ce qui me fait penser (et allez savoir pourquoi!) à ce documentaire vu il y a quelques années sur TV5 et qui parlait de la prostitution à Paris. On y montrait une vieille mémé qui tenait une maison de passe dans son logement pour des clients sados masos. Un truc génial. Les clients payaient la mémé pour se faire humilier. Pas question de baiser ni rien. Leur tripe, c'était de se faire mettre en cage, se faire insulter, se faire donner des ordres et j'sais pas quoi du même genre. Du coup, la mémé se faisait un fric de dingue avec des mecs qui payaient pour se faire mettre un collier à chien et faire son ménage, sa vaisselle, sa lessive et toute le reste pendant qu'elle leur crachait dessus et qu'elle les fouettait. La mémé, elle était contente parce que ça arrondissait ses fins de mois et qu'en prime, son logement était toujours en ordre.
Quand j'ai vu ce docu, et même si j'étais content pour la mémé, j'ai immédiatement pensé à la longue marche de l'humanité et je me suis dit qu'il y a sans doute quelque chose qui a coincé quelque part en chemin, entre la dernière congélation du continent et l'ouverture du club vidéo du dépanneur de Sainte-Émélie-de-l'Énergie.
Mais je n'ai pas de réponse.
Et puis je n'ai plus de vin. Je vais me coucher.
L'on devrait dire quelque chose comme: Je me dois de pixéliser l'écran blanc.
Voilà déjà quelques lignes de crachées. C'est peut-être pas intelligent mais ça comble le vide. C'est comme parler pour ne rien dire.
Écrire sur un blog, c'est la preuve qu'on a pas de vie. Qu'on a un temps fou à perdre. Remarquez que ce n'est pas plus pire que passer ses soirées à regarder la télé. Ou à faire le ménage. Ou à parler au téléphone pour ne rien dire et pour se donner une impression de vie sociale.
Je crois que la vie, c'est ça. On a tous un temps fou à perdre et qu'on tente de l'occuper par toutes sortes de moyens. Certains font de la politique, d'autres des affaires et d'autres encore écrivent des livres ou font de la musique. D'autres font rien et d'autres encore font le trottoir. On s'occupe parce que c'est la seule manière d'oublier que nous sommes tous mortels. C'est pour ça que les architectes imaginent de grandes tours comme des bites dressées pour la postérité. C'est pour se donner l'illusion d'une immortalité. Ils pensent ainsi qu'ils laissent une marque qui continuera à vivre même après leur mort. Y sont cons les architectes. Ils oublient que dans 4 milliards d'années, notre soleil cessera de vivre et que du même coup, ça en sera fait de l'humanité.
Ça vous ne fout pas un coup d'angoisse quand vous pensez à ça? De se dire que cette grosse boule qui donne la vie crèvera un jour?
Oui bon, c'est pas pour demain vous allez dire mais faut savoir qu'après avoir atteint 30 ans, le temps passe drôlement vite. Notre univers a quand même 14 milliards d'années et je ne sais pas pour vous mais pour moi, ça s'est passé en un clin d'oeil.
Il y a 5000 ans à peine, l'endroit où je me trouve actuellement (Sainte-Émélie-de-L'Énergie) était recouvert d'un immense glacier. La rivière qui coule à côté s'est formée par la fonte de ces énormes glaciers. Entre cette fonte gigantesque et l'ouverture du club vidéo au dépanneur du village, et si l'on tient compte de l'âge de la planète, le temps écoulé est l'équivalent d'un petit battement de paupière.
Ce qui me fait penser (et allez savoir pourquoi!) à ce documentaire vu il y a quelques années sur TV5 et qui parlait de la prostitution à Paris. On y montrait une vieille mémé qui tenait une maison de passe dans son logement pour des clients sados masos. Un truc génial. Les clients payaient la mémé pour se faire humilier. Pas question de baiser ni rien. Leur tripe, c'était de se faire mettre en cage, se faire insulter, se faire donner des ordres et j'sais pas quoi du même genre. Du coup, la mémé se faisait un fric de dingue avec des mecs qui payaient pour se faire mettre un collier à chien et faire son ménage, sa vaisselle, sa lessive et toute le reste pendant qu'elle leur crachait dessus et qu'elle les fouettait. La mémé, elle était contente parce que ça arrondissait ses fins de mois et qu'en prime, son logement était toujours en ordre.
Quand j'ai vu ce docu, et même si j'étais content pour la mémé, j'ai immédiatement pensé à la longue marche de l'humanité et je me suis dit qu'il y a sans doute quelque chose qui a coincé quelque part en chemin, entre la dernière congélation du continent et l'ouverture du club vidéo du dépanneur de Sainte-Émélie-de-l'Énergie.
Mais je n'ai pas de réponse.
Et puis je n'ai plus de vin. Je vais me coucher.
samedi 25 octobre 2008
Rencontre touchante entre deux femmes meurtries.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/
6 décembre 1989, Marc Lépine fait irruption à l'école Polytechnique de Montréal avec un fusil d'assaut et assassine 14 femmes.
6 décembre 1989, Marc Lépine fait irruption à l'école Polytechnique de Montréal avec un fusil d'assaut et assassine 14 femmes.
Sur le site de Radio-Canada dans la section Entrevues, une rencontre touchante entre Monique Lépine, la mère du meurtrier, et Sylvie Haviernick, la soeur de l'une des victimes.
À voir, ne serait-ce que pour mettre un peu de baume sur nos souvenirs.
La vie devant soi
Vu la pièce La vie devant soi hier au Rideau Vert. Catherine Bégin dans le rôle de Madame Rosa ainsi que Aliocha Shneider dans celui du jeune Momo ont donné une puissante interprétation des personnages principaux de cette pièce tirée du roman de Romain Gary alias Émile Ajar, cette belle tête que vous voyez sur la photo.
Très belle soirée.
La vie devant soi est un roman culte de la littérature française de la seconde moitié du 20e siècle autant pour sa forme que pour toute l'histoire entourant l'extraordinaire et très jouissif canular de l'auteur qui se cachait ici sous le pseudonyme de Ajar.
Dans une statistique quelque part ces derniers temps, j'ai vu que 41% des ménages québécois n'ont pas acheté seul livre en 2006. Pour ceux-là et pour tous les autres qui ne lisent que très peu, un roman comme celui-ci serait idéal pour donner le goût de la lecture.
La vie devant soi est ce genre de livre qui te prend dès le début et qui t'entraîne automatiquement dans son monde sans possibilité de décrocher. Je ne connais personne qui n'a pas aimé ce roman et quiconque en ouvre la première page tombe littéralement amoureux du petit Momo, le narrateur de l'histoire et poète surréaliste malgré lui par l'utilisation qu'il fait de la langue française.
C'est drôle, c'est touchant, c'est prenant, c'est puissant et ça reste une brillante expérience littéraire.
À noter que j'insiste un peu parce que je connais des personnes qui se disent "pas être de gros lecteurs". Souvent, ils me disent que ce qu'ils aiment, ce sont de courts textes parce qu'ils n'ont pas toujours le temps ni l'intérêt de se taper des romans. C'est surtout à ceux-là que je m'adresse: Mettez la main sur ce roman! Ouvrez-le et je vous jure que vous ne le regretterez pas. Ou alors je vous rembourse le prix de votre livre.
Très belle soirée.
La vie devant soi est un roman culte de la littérature française de la seconde moitié du 20e siècle autant pour sa forme que pour toute l'histoire entourant l'extraordinaire et très jouissif canular de l'auteur qui se cachait ici sous le pseudonyme de Ajar.
Dans une statistique quelque part ces derniers temps, j'ai vu que 41% des ménages québécois n'ont pas acheté seul livre en 2006. Pour ceux-là et pour tous les autres qui ne lisent que très peu, un roman comme celui-ci serait idéal pour donner le goût de la lecture.
La vie devant soi est ce genre de livre qui te prend dès le début et qui t'entraîne automatiquement dans son monde sans possibilité de décrocher. Je ne connais personne qui n'a pas aimé ce roman et quiconque en ouvre la première page tombe littéralement amoureux du petit Momo, le narrateur de l'histoire et poète surréaliste malgré lui par l'utilisation qu'il fait de la langue française.
C'est drôle, c'est touchant, c'est prenant, c'est puissant et ça reste une brillante expérience littéraire.
À noter que j'insiste un peu parce que je connais des personnes qui se disent "pas être de gros lecteurs". Souvent, ils me disent que ce qu'ils aiment, ce sont de courts textes parce qu'ils n'ont pas toujours le temps ni l'intérêt de se taper des romans. C'est surtout à ceux-là que je m'adresse: Mettez la main sur ce roman! Ouvrez-le et je vous jure que vous ne le regretterez pas. Ou alors je vous rembourse le prix de votre livre.
Tenez, et juste pour vous donner le goût, voici les premières lignes du Roman:
Je m'appelle Mohammed mais tout le monde m'appelle Momo pour faire plus petit. Pendant longtemps je n'ai pas su que j'étais arabe parce que personne ne m'insultait. On me l'a seulement appris à l'école.
La première chose que je peux vous dire c'est qu'on habitait au sixième à pied et que pour Madame Rosa, avec tous ces kilos qu'elle portait sur elle et seulement deux jambes, c'était une vraie source de vie quotidienne, avec tous les soucis et les peines. Elle nous le rappelait chaque fois qu'elle ne se plaignait pas d'autre part, car elle était également juive. Sa santé n'était pas bonne non plus et je peux vous dire aussi dès le début que c'était une femme qui aurait mérité un ascenseur.
Madame Rosa était née en Pologne comme Juive mais elle s'était défendue au Maroc et en Algérie pendant plusieurs années et elle savait l'arabe comme vous et moi. Je devais avoir trois ans quand j'ai vu Madame Rosa pour la première fois. Au début je ne savais pas que Madame Rosa s'occupait de moi seulement pour toucher un mandat à la fin du mois. Quand je l'ai appris, ça m'a fait un coup de savoir que j'étais payé. Je croyais que Madame Rosa m'aimait pour rien et qu'on était quelqu'un l'un pour l'autre. J'en ai pleuré toute une nuit et c'était mon premier grand chagrin.
Au début je ne savais pas que je n'avais pas de mère et je ne savais même pas qu'il en fallait une. Madame Rosa évitait de m'en parler pour ne pas me donner des idées. On était tantôt six ou sept tantôt même plus là-dedans. Il y avait chez nous pas mal de mères qui venaient une ou deux fois par semaine mais c'était toujours pour les autres.
Nous étions presque tous des enfants de putes chez madame Rosa, et quand elles partaient plusieurs mois en province pour se défendre là-bas, elles venaient voir leur môme avant et après. Il me semblait que tout le monde avait une mère sauf moi. J'ai commencé à avoir des crampes d'estomac et des convulsions pour la faire venir.
Je m'appelle Mohammed mais tout le monde m'appelle Momo pour faire plus petit. Pendant longtemps je n'ai pas su que j'étais arabe parce que personne ne m'insultait. On me l'a seulement appris à l'école.
La première chose que je peux vous dire c'est qu'on habitait au sixième à pied et que pour Madame Rosa, avec tous ces kilos qu'elle portait sur elle et seulement deux jambes, c'était une vraie source de vie quotidienne, avec tous les soucis et les peines. Elle nous le rappelait chaque fois qu'elle ne se plaignait pas d'autre part, car elle était également juive. Sa santé n'était pas bonne non plus et je peux vous dire aussi dès le début que c'était une femme qui aurait mérité un ascenseur.
Madame Rosa était née en Pologne comme Juive mais elle s'était défendue au Maroc et en Algérie pendant plusieurs années et elle savait l'arabe comme vous et moi. Je devais avoir trois ans quand j'ai vu Madame Rosa pour la première fois. Au début je ne savais pas que Madame Rosa s'occupait de moi seulement pour toucher un mandat à la fin du mois. Quand je l'ai appris, ça m'a fait un coup de savoir que j'étais payé. Je croyais que Madame Rosa m'aimait pour rien et qu'on était quelqu'un l'un pour l'autre. J'en ai pleuré toute une nuit et c'était mon premier grand chagrin.
Au début je ne savais pas que je n'avais pas de mère et je ne savais même pas qu'il en fallait une. Madame Rosa évitait de m'en parler pour ne pas me donner des idées. On était tantôt six ou sept tantôt même plus là-dedans. Il y avait chez nous pas mal de mères qui venaient une ou deux fois par semaine mais c'était toujours pour les autres.
Nous étions presque tous des enfants de putes chez madame Rosa, et quand elles partaient plusieurs mois en province pour se défendre là-bas, elles venaient voir leur môme avant et après. Il me semblait que tout le monde avait une mère sauf moi. J'ai commencé à avoir des crampes d'estomac et des convulsions pour la faire venir.
Et c'est comme ça sur des pages et des pages.
vendredi 24 octobre 2008
De politique et de hockey
Deux députés de l'ADQ (André Riedl et Pierre-Michel Auger) ont traversé le salon bleu pour se joindre au Parti Libéral. Je déteste l'ADQ, mais j'ai encore moins de respect pour ces pleutres qui vont à l'ennemi dès qu'ils sentent la soupe chaude. Aucun respect pour ces jean-foutre qui naviguent au gré des sondages. La moindre des chose quand l'on est en position d'incompatibilité morale avec son chef ou avec son parti, c'est de devenir indépendant ou encore démissionner, ce qui serait un geste plus noble. Mais aller du côté de celui qu'on combattait, c'est de la petite politique de bas étage.
L'histoire est remplie de ces trous du cul. L'un des plus célèbres fut Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont, duc de Raguse. Maréchal d'Empire sous Napoléon, il doit sa carrière, son rang, son duché, sa richesse, ses titres à Napoléon qui l'aura prit sous son aile dès le Siège de Toulon en 1793, au tout début de la légende napoléonienne. Sentant le vent tourner, il trahira Napoléon et son pays au pire moment pendant la campagne de France en 1814 en conduisant ses troupes à l'ennemi. Il se ralliera ensuite aux Bourbons en devenant un ultra royaliste pour ne pas perdre ses titres et sa richesse, crachant sans vergogne sur ses vieilles "convictions" républicaines. Une sale merde que celui-là.
Où je travaillais avant, un ami à moi qui avait signé sa carte syndicale au moment où nous avions monté notre syndicat s'est vu offrir mon propre poste quand on m'a foutu à la porte. Il l'a accepté, ce qui n'est pas condamnable. On ne crache pas sur une promotion quand on a un loyer à payer. Je lui avais même conseillé d'accepter. Mais par contre, il est venu quelques semaines plus tard témoigner contre ses anciens amis syndicalistes à la Commission des Relations de Travail quand l'employeur lui a demandé de le faire alors qu'il avait lui-même adhéré au syndicat. Ça c'est trou d'cul pas à peu près! Dénoncer les autres qui ont fait le sale boulot pour améliorer les conditions de travail de tous. Plus trou d'cul que ça, tu crèves.
(Mais je crois avoir déjà parlé de ça quelque part dans ce blogue... désolé, cette période de ma vie fut très intense et il se pourrait très bien que je radote.)
**********************
Beau geste de la part du Club de Hockey Canadiens aujourd'hui. Carey Price ne pouvait participer à la pratique de l'équipe en raison d'une grippe. Il manquait donc un gardien de but. Ils ont joint Kim St-Pierre, la gardienne de but de l'équipe canadienne de hockey féminin pour se joindre à eux. http://www.radio-canada.ca/sports/hockey/2008/10/23/002-habs-jeudi.shtml Ça c'est trop cool! C'est par des petits gestes comme ça que l'on voit que cette équipe là est menée par des mecs qui ne sont pas des cons. Carbo et Gainey, la grande classe! Quel beau moment pour St-Pierre! Et puis quelle dose de confiance elle vient de prendre en arrêtant des garnottes de Kovalev et cie. Chapeau! Ça prend du guts! J'ai été gardien de but dans les ligues d'élites jusqu'à 17 ans et je peux vous assurer qu'à partir de 15 ou 16 ans, la qualité des lancers commencent à être particulièrement élevée. J'ose même pas imaginer une shot sur réception de Kovi. Ouch! Quand ça te siffle près des oreilles, tu dois en avoir les sous-vêtements qui se remplissent. Faut vraiment avoir été gardien de but pour comprendre ce que c'est. Je me souviens d'un type qui avait été repêché par une université du Vermont (J'aimerais dire son nom, le sien et celui de trois ou quatre mecs plus ou moins connus avec qui j'ai joué, mais comme je veux que ce blogue reste anonyme...) et qui jouait dans mon équipe quand nous avions 16 ans. Pendant les pratiques, ils se mettaient à la ligne bleue et ils m'envoyaient des plombs. Malgré la distance et malgré le rembourrage de mes jambières, l'effet que donnait l'impact de la rondelle contre mes tibias était comparable à un léger coup de bâton asséné sans protection. Ça ne faisait pas mal, mais c'était limite. Et désagréable au possible. Et le mec n'avait que 16 ans! Mais à comparer aux plombs que Kovalev à envoyé à Kim St-Pierre, ce n'étaient que des ballons de plage. Cette fille là, elle a une grosse paire de couilles.
*********************
Ma fille est à New-York avec son Australien d'amoureux. J'ai tout de suite pensé à Crocodile Dundee quand elle m'a annoncé son petit voyage d'un weekend. Avant de partir, elle m'a dit que peut-être elle rencontrerait Woody Allen. Ce qui serait chouette. Je crois qu'ils vont aller se balader dans Manhattan et même si elle m'a parlé de Allen en rigolant, je suis certain qu'elle va tout de même garder un oeil ouvert au cas où. Ils reviennent dimanche mais je ne sais pas à quelle heure. Je suis un peu inquiet. On parle toujours d'un pays gouverné par Bush quand même. Des fois qu'ils garderaient ma fille et qui décideraient de l'envoyer en Irak!! Ou pire! À Guantanamo!!!!!!!!!!!!!
Nous vivons à une époque où les États-Unis d'Amérique pratiquent la torture et la détention arbitraire de prisonniers, sans jugement, sans possibilité de consulter un avocat. Ça fait quelque fois les titres de certains journaux, mais pas trop. Pas souvent. Ça devient normal.
C'est fou. Effrayant et surréaliste. Les gens ne se rendent pas compte du symbolisme de la chose.
Je vais reprendre les mots d'un ami que j'ai rencontré aujourd'hui et qui disait que cette époque est un cauchemar climatisé. Un enfer mais avec juste assez de confort pour le rendre tolérable.
L'histoire est remplie de ces trous du cul. L'un des plus célèbres fut Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont, duc de Raguse. Maréchal d'Empire sous Napoléon, il doit sa carrière, son rang, son duché, sa richesse, ses titres à Napoléon qui l'aura prit sous son aile dès le Siège de Toulon en 1793, au tout début de la légende napoléonienne. Sentant le vent tourner, il trahira Napoléon et son pays au pire moment pendant la campagne de France en 1814 en conduisant ses troupes à l'ennemi. Il se ralliera ensuite aux Bourbons en devenant un ultra royaliste pour ne pas perdre ses titres et sa richesse, crachant sans vergogne sur ses vieilles "convictions" républicaines. Une sale merde que celui-là.
Où je travaillais avant, un ami à moi qui avait signé sa carte syndicale au moment où nous avions monté notre syndicat s'est vu offrir mon propre poste quand on m'a foutu à la porte. Il l'a accepté, ce qui n'est pas condamnable. On ne crache pas sur une promotion quand on a un loyer à payer. Je lui avais même conseillé d'accepter. Mais par contre, il est venu quelques semaines plus tard témoigner contre ses anciens amis syndicalistes à la Commission des Relations de Travail quand l'employeur lui a demandé de le faire alors qu'il avait lui-même adhéré au syndicat. Ça c'est trou d'cul pas à peu près! Dénoncer les autres qui ont fait le sale boulot pour améliorer les conditions de travail de tous. Plus trou d'cul que ça, tu crèves.
(Mais je crois avoir déjà parlé de ça quelque part dans ce blogue... désolé, cette période de ma vie fut très intense et il se pourrait très bien que je radote.)
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Beau geste de la part du Club de Hockey Canadiens aujourd'hui. Carey Price ne pouvait participer à la pratique de l'équipe en raison d'une grippe. Il manquait donc un gardien de but. Ils ont joint Kim St-Pierre, la gardienne de but de l'équipe canadienne de hockey féminin pour se joindre à eux. http://www.radio-canada.ca/sports/hockey/2008/10/23/002-habs-jeudi.shtml Ça c'est trop cool! C'est par des petits gestes comme ça que l'on voit que cette équipe là est menée par des mecs qui ne sont pas des cons. Carbo et Gainey, la grande classe! Quel beau moment pour St-Pierre! Et puis quelle dose de confiance elle vient de prendre en arrêtant des garnottes de Kovalev et cie. Chapeau! Ça prend du guts! J'ai été gardien de but dans les ligues d'élites jusqu'à 17 ans et je peux vous assurer qu'à partir de 15 ou 16 ans, la qualité des lancers commencent à être particulièrement élevée. J'ose même pas imaginer une shot sur réception de Kovi. Ouch! Quand ça te siffle près des oreilles, tu dois en avoir les sous-vêtements qui se remplissent. Faut vraiment avoir été gardien de but pour comprendre ce que c'est. Je me souviens d'un type qui avait été repêché par une université du Vermont (J'aimerais dire son nom, le sien et celui de trois ou quatre mecs plus ou moins connus avec qui j'ai joué, mais comme je veux que ce blogue reste anonyme...) et qui jouait dans mon équipe quand nous avions 16 ans. Pendant les pratiques, ils se mettaient à la ligne bleue et ils m'envoyaient des plombs. Malgré la distance et malgré le rembourrage de mes jambières, l'effet que donnait l'impact de la rondelle contre mes tibias était comparable à un léger coup de bâton asséné sans protection. Ça ne faisait pas mal, mais c'était limite. Et désagréable au possible. Et le mec n'avait que 16 ans! Mais à comparer aux plombs que Kovalev à envoyé à Kim St-Pierre, ce n'étaient que des ballons de plage. Cette fille là, elle a une grosse paire de couilles.
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Ma fille est à New-York avec son Australien d'amoureux. J'ai tout de suite pensé à Crocodile Dundee quand elle m'a annoncé son petit voyage d'un weekend. Avant de partir, elle m'a dit que peut-être elle rencontrerait Woody Allen. Ce qui serait chouette. Je crois qu'ils vont aller se balader dans Manhattan et même si elle m'a parlé de Allen en rigolant, je suis certain qu'elle va tout de même garder un oeil ouvert au cas où. Ils reviennent dimanche mais je ne sais pas à quelle heure. Je suis un peu inquiet. On parle toujours d'un pays gouverné par Bush quand même. Des fois qu'ils garderaient ma fille et qui décideraient de l'envoyer en Irak!! Ou pire! À Guantanamo!!!!!!!!!!!!!
Nous vivons à une époque où les États-Unis d'Amérique pratiquent la torture et la détention arbitraire de prisonniers, sans jugement, sans possibilité de consulter un avocat. Ça fait quelque fois les titres de certains journaux, mais pas trop. Pas souvent. Ça devient normal.
C'est fou. Effrayant et surréaliste. Les gens ne se rendent pas compte du symbolisme de la chose.
Je vais reprendre les mots d'un ami que j'ai rencontré aujourd'hui et qui disait que cette époque est un cauchemar climatisé. Un enfer mais avec juste assez de confort pour le rendre tolérable.
André Riedl et Pierre-Michel Auger, les deux transfuges de l'ADQ
jeudi 23 octobre 2008
Octobre gris
J'ai tout un tas de livres que j'ai débuté mais que je n'ai pas terminé. Le plus décevant de ma liste des "pas terminés" de l'année est Même le mal se fait bien, de Michel Folco. Décevant parce que je suis un fan de Folco et que j'attendais cette suite des aventures de Charlemagne Tricotin depuis sept ans. Immense déception. Une brique de 598 pages dont on devine que l'auteur n'a pas écouté son éditeur quand celui-ci lui aura conseillé de couper dans le gras. Les auteurs à succès ont ce privilège. Et ça donne souvent des ouvrages trop longs qui perdent leur rythme en chemin.
Ce n'est que mon impression mais le résultat le laisse penser. Mais je lui pardonne parce que les trois premiers livres de cette saga étaient tout simplement jouissifs. (Dieu et nous seuls pouvons \ Un loup est un loup \ En avant comme avant!)
*********
Vu le documentaire C'est dur d'être aimé par des cons au cinéma Ex Centris. Un vibrant témoignage sur les dangers qui guettent la liberté d'expression et la démocratie. Comme quoi à notre époque il est encore possible dans les pays libres (ici, la France) de se faire intimider par la justice quand on expose des opinions qui dérangent. À voir et à méditer.
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Ça sentait la neige au chalet aujourd'hui. Contrairement à la ville, il n'y a plus de feuilles aux arbres là-bas. Et nous ne sommes qu'à une heure de Montréal. Le paysage est empreint d'une douce mélancolie. Je ne déteste pas la vue des arbres dénudés du mois d'octobre et de novembre. J'aime les couleurs, mais le gris possède aussi son charme. C'est d'une beauté austère. Il y a du tragique dans cette séduction des sens. Cela ramène au symbolisme de la vie et de la mort, à leurs cycles impénétrables et pourtant d'une simplicité absolue.
Je ne sais pas trop ce que ça veut dire mais je trouvais ça beau. Dit comme ça.
Néanmoins, on s'y gelait quand même les couilles et ma balade en forêt fut vivifiante. J'ai vu une trace d'un sabot d'orignal dans le sentier près du chalet, juste derrière les grands
Ce n'est que mon impression mais le résultat le laisse penser. Mais je lui pardonne parce que les trois premiers livres de cette saga étaient tout simplement jouissifs. (Dieu et nous seuls pouvons \ Un loup est un loup \ En avant comme avant!)
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Vu le documentaire C'est dur d'être aimé par des cons au cinéma Ex Centris. Un vibrant témoignage sur les dangers qui guettent la liberté d'expression et la démocratie. Comme quoi à notre époque il est encore possible dans les pays libres (ici, la France) de se faire intimider par la justice quand on expose des opinions qui dérangent. À voir et à méditer.
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Ça sentait la neige au chalet aujourd'hui. Contrairement à la ville, il n'y a plus de feuilles aux arbres là-bas. Et nous ne sommes qu'à une heure de Montréal. Le paysage est empreint d'une douce mélancolie. Je ne déteste pas la vue des arbres dénudés du mois d'octobre et de novembre. J'aime les couleurs, mais le gris possède aussi son charme. C'est d'une beauté austère. Il y a du tragique dans cette séduction des sens. Cela ramène au symbolisme de la vie et de la mort, à leurs cycles impénétrables et pourtant d'une simplicité absolue.
Je ne sais pas trop ce que ça veut dire mais je trouvais ça beau. Dit comme ça.
Néanmoins, on s'y gelait quand même les couilles et ma balade en forêt fut vivifiante. J'ai vu une trace d'un sabot d'orignal dans le sentier près du chalet, juste derrière les grands
sapins que l'on voit sur ces photos. J'ai vu aussi une perdrix et un pic bois mais pas nécessairement dans cet ordre. J'ai respiré tout plein l'odeur du sommeil de la forêt. Ça sentait bon les feuilles mortes sur le sol après la pluie. Et quand je levais le nez au ciel, ça sentait la neige qui attend. Qui se prépare, qui tape du pied, qui nous arrivera bien vite au détour d'une nuit froide ou après un matin gris. Dans le ventre des nuages, il y a l'hiver en gestation. Le ciel était si bas que j'entendais en effet les flocons de décembre s'harnacher à leur cumulus. Ici, dans ce pays, l'été n'est pas une saison. C'est un intermède. Nous reprenons à partir de maintenant notre véritable condition de vie. L'hibernation commence.
samedi 18 octobre 2008
De la relativité du temps.
Un client s'est fait prendre à voler à la succursale aujourd'hui. Quand les agents l'ont intercepté, il a carrément fait dans son pantalon. Et ce n'est pas qu'une image. Tellement qu'il en a laissé quelques morceaux fumants sur le plancher. (Ce n'est pas moi qui a ramassé!) Fallait voir le mec dans le bureau par la suite. Honte d'être regardé comme un voleur en attendant les flics, et honte d'avoir chié devant tout le monde. C'était assez cocasse comme petite scène de vie. On a bien rigolé.
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Je suis entrain de lire Une brève histoire du temps, par Stephen Hawking. Ça faisait longtemps que je voulais m'y mettre et essayer de me rentrer dans la tête certaines théories sur l'Univers. Une phrase comme ça, prise au hasard et qui laisse songeur: "... il n'y a pas de temps absolu unique, chaque individu a sa propre mesure personnelle du temps qui dépend du lieu où il est et de la manière dont il se déplace."
Et puis un peu plus loin: " L'espace et le temps n'affectent pas seulement tout ce qui arrive dans l'univers, ils en sont aussi affectés."
Et puis cette autre, qui prend des proportions vertigineuses: "...en 1962, à l'aide d'une paire d'horloges très exactes installées au sommet et au pied d'une tour, () on trouva que l'horloge du pied, qui était la plus proche de la Terre, marchait plus lentement, en accord exact avec la Relativité générale."
Le temps n'est pas absolu et diffère selon l'endroit où l'on se trouve. C'est en fait une dimension. Par exemple, et au même moment où j'écris ces mots, le future est aussi réel et concret que le présent. Il existe déjà.
Inversement, quand je vois le soleil "se coucher" à l'horizon, c'est qu'il est déjà couché depuis huit minutes, temps que prend la lumière du soleil pour se rendre jusqu'à nous. Autrement dit, j'assiste dans mon présent à un événement qui est déjà passé.
De même que lorsque je regarde une étoile, je vois en fait un rayon lumineux qui aura parcouru des millions d'années pour se rendre à moi. Donc, ce que je vois n'existe plus depuis des millions d'années. Pourtant, je le vois dans mon présent!
C'est pas fascinant tout ça? Je le savais déjà, mais de le relire et de me remettre le nez là dedans me donne le vertige.
Ce qui m'amène à citer Thibault Damour, professeur à l'institut des hautes études scientifiques : "Certaines de nos métaphysiques et de nos religions deviendront caduques quand la révolution amorcée par Einstein sera comprise par tout un chacun..."
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Depuis les derniers mois, je traverse une drôle de période qui m'amène de puissantes crises existentielles. Je crois que c'est la quarantaine qui fait ça, cette étape pas très drôle qui te fait quitter un état pour entrer dans un autre. Un peu comme à l'adolescence. Je ne suis plus jeune, mais je ne suis pas encore vieux. J'entre dans la seconde et dernière partie de ma vie. Je suis dans une transition qui est très désagréable à vivre. J'ai conscience de mon vieillissement tout en ne me sentant pas plus différent entre mes deux oreilles qu'un jeune de 20 ans, avec l'expérience en plus, bien sûr. J'ai conscience que la société m'éjecte peu à peu, que les modes ne sont plus les miennes, que les goûts en vigueur ne sont plus les miens, que la musique n'est plus la mienne, que les courants dominants ne sont plus portés par les vecteurs de ma génération. Comme si ce monde me glissait entre les doigts sans que je ne puisse rien n'y faire.
Hugo disait (de mémoire) : La vieillesse, c'est d'avoir terminé le repas et d'être obligé de rester pour regarder les autres le commencer.
C'est exactement ça qui se passe dans ma tête en ce moment. Une impression de décalage, de retrait progressif qui se ferait malgré moi. Et avec ça, une épouvantable nostalgie de ma jeunesse disparue et qui ne reviendra plus.
Sincèrement. j'ai hâte que ça passe. J'ai hâte de trouver la quiétude dans tout ça. Hâte de pouvoir accepter la décrépitude progressive de mon corps. Est-ce possible? Peut-on être bien dans sa peau quand sa peau, justement, se parsèmera de petites taches brunes bientôt?
Les filles de mon âge, celles qui portaient des jupes à carreaux à la petite école, celles qui écoutaient Crocodile Rock de Elton John en boucle en 1973, ces mêmes qui, quelques années plus tard, allaient être les premières à se mettre une épingle à couche dans le nez tout en gueulant London Calling des Clash à l'auditorium de Verdun en recevant au passage des coups de matraques de la police, ces filles là, ben mon vieux, elles ont mon âge. C'est à dire 45 ans. Ma génération vient d'atteindre l'âge de nos parents quand justement, nous avions l'âge de chier sur le mode de vie de nos parents. (Vous me suivez là? Il me semble que c'est un peu confus tout ça... )
Je vois dans ma génération beaucoup de bras tombés, de bateaux désertés, de plus en plus de places vides dans les marges de la société. Je vois dans la génération qui monte des choses que je ne partage pas, à commencer par cet incommensurable conformisme qui donne le même look à chacun. La génération qui monte n'est qu'une coupe de cheveux en crête de coq répétée des milliers de fois dans la foule anonyme tout en se croyant original. La nouvelle génération est robotisée, programmée, manipulée. L'on croyait le communisme orwelien mort depuis la chute du mur de Berlin, mais force est de constater qu'il est encore plus fort qu'au temps de la guerre froide. En ce sens qu'il n'est plus imposé par le gouvernement, mais plutôt sciemment voulu par la masse. De l'auto endoctrinement. "J'ai le sentiment d'exister qu'en me glissant dans le troupeau" Même coupe de cheveux, mêmes vêtements, mêmes pensées, même musique, même seins refaits, mêmes tatous, mêmes annaux dans le nombril, même vide abyssal dans la réflexion. Le degré de rébellion à zéro. L'acceptation global comme ultime mécanisme d'avancement social.
Je me sens totalement seul au milieu de tout ça. De cette génération qui monte et de la mienne qui vient de déserter.
Crise existentielle je disais. Que puis-je y faire?
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Je suis entrain de lire Une brève histoire du temps, par Stephen Hawking. Ça faisait longtemps que je voulais m'y mettre et essayer de me rentrer dans la tête certaines théories sur l'Univers. Une phrase comme ça, prise au hasard et qui laisse songeur: "... il n'y a pas de temps absolu unique, chaque individu a sa propre mesure personnelle du temps qui dépend du lieu où il est et de la manière dont il se déplace."
Et puis un peu plus loin: " L'espace et le temps n'affectent pas seulement tout ce qui arrive dans l'univers, ils en sont aussi affectés."
Et puis cette autre, qui prend des proportions vertigineuses: "...en 1962, à l'aide d'une paire d'horloges très exactes installées au sommet et au pied d'une tour, () on trouva que l'horloge du pied, qui était la plus proche de la Terre, marchait plus lentement, en accord exact avec la Relativité générale."
Le temps n'est pas absolu et diffère selon l'endroit où l'on se trouve. C'est en fait une dimension. Par exemple, et au même moment où j'écris ces mots, le future est aussi réel et concret que le présent. Il existe déjà.
Inversement, quand je vois le soleil "se coucher" à l'horizon, c'est qu'il est déjà couché depuis huit minutes, temps que prend la lumière du soleil pour se rendre jusqu'à nous. Autrement dit, j'assiste dans mon présent à un événement qui est déjà passé.
De même que lorsque je regarde une étoile, je vois en fait un rayon lumineux qui aura parcouru des millions d'années pour se rendre à moi. Donc, ce que je vois n'existe plus depuis des millions d'années. Pourtant, je le vois dans mon présent!
C'est pas fascinant tout ça? Je le savais déjà, mais de le relire et de me remettre le nez là dedans me donne le vertige.
Ce qui m'amène à citer Thibault Damour, professeur à l'institut des hautes études scientifiques : "Certaines de nos métaphysiques et de nos religions deviendront caduques quand la révolution amorcée par Einstein sera comprise par tout un chacun..."
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Depuis les derniers mois, je traverse une drôle de période qui m'amène de puissantes crises existentielles. Je crois que c'est la quarantaine qui fait ça, cette étape pas très drôle qui te fait quitter un état pour entrer dans un autre. Un peu comme à l'adolescence. Je ne suis plus jeune, mais je ne suis pas encore vieux. J'entre dans la seconde et dernière partie de ma vie. Je suis dans une transition qui est très désagréable à vivre. J'ai conscience de mon vieillissement tout en ne me sentant pas plus différent entre mes deux oreilles qu'un jeune de 20 ans, avec l'expérience en plus, bien sûr. J'ai conscience que la société m'éjecte peu à peu, que les modes ne sont plus les miennes, que les goûts en vigueur ne sont plus les miens, que la musique n'est plus la mienne, que les courants dominants ne sont plus portés par les vecteurs de ma génération. Comme si ce monde me glissait entre les doigts sans que je ne puisse rien n'y faire.
Hugo disait (de mémoire) : La vieillesse, c'est d'avoir terminé le repas et d'être obligé de rester pour regarder les autres le commencer.
C'est exactement ça qui se passe dans ma tête en ce moment. Une impression de décalage, de retrait progressif qui se ferait malgré moi. Et avec ça, une épouvantable nostalgie de ma jeunesse disparue et qui ne reviendra plus.
Sincèrement. j'ai hâte que ça passe. J'ai hâte de trouver la quiétude dans tout ça. Hâte de pouvoir accepter la décrépitude progressive de mon corps. Est-ce possible? Peut-on être bien dans sa peau quand sa peau, justement, se parsèmera de petites taches brunes bientôt?
Les filles de mon âge, celles qui portaient des jupes à carreaux à la petite école, celles qui écoutaient Crocodile Rock de Elton John en boucle en 1973, ces mêmes qui, quelques années plus tard, allaient être les premières à se mettre une épingle à couche dans le nez tout en gueulant London Calling des Clash à l'auditorium de Verdun en recevant au passage des coups de matraques de la police, ces filles là, ben mon vieux, elles ont mon âge. C'est à dire 45 ans. Ma génération vient d'atteindre l'âge de nos parents quand justement, nous avions l'âge de chier sur le mode de vie de nos parents. (Vous me suivez là? Il me semble que c'est un peu confus tout ça... )
Je vois dans ma génération beaucoup de bras tombés, de bateaux désertés, de plus en plus de places vides dans les marges de la société. Je vois dans la génération qui monte des choses que je ne partage pas, à commencer par cet incommensurable conformisme qui donne le même look à chacun. La génération qui monte n'est qu'une coupe de cheveux en crête de coq répétée des milliers de fois dans la foule anonyme tout en se croyant original. La nouvelle génération est robotisée, programmée, manipulée. L'on croyait le communisme orwelien mort depuis la chute du mur de Berlin, mais force est de constater qu'il est encore plus fort qu'au temps de la guerre froide. En ce sens qu'il n'est plus imposé par le gouvernement, mais plutôt sciemment voulu par la masse. De l'auto endoctrinement. "J'ai le sentiment d'exister qu'en me glissant dans le troupeau" Même coupe de cheveux, mêmes vêtements, mêmes pensées, même musique, même seins refaits, mêmes tatous, mêmes annaux dans le nombril, même vide abyssal dans la réflexion. Le degré de rébellion à zéro. L'acceptation global comme ultime mécanisme d'avancement social.
Je me sens totalement seul au milieu de tout ça. De cette génération qui monte et de la mienne qui vient de déserter.
Crise existentielle je disais. Que puis-je y faire?
vendredi 17 octobre 2008
Le chum de ma fille.
J'ai rencontré le nouveau chum de ma fille. Un sympathique étudiant australien, tout mignon, tout blond avec un accent qui te donne envie d'aller chasser le crocodile. On s'est regardé un match de hockey ensemble hier, tous les trois et même qu'on lui a fait commander un pichet de bière en français. Exploit qu'il a réussit haut la main. Il l'a bu en anglais mais bon, c'est une question de temps avant qu'il puisse se soûler dans la langue de Molière.
Généralement, j'ai toujours envie de péter la gueule aux chums de ma fille. Sauf pour J..., le précédent, non pas parce qu'il avait une place particulière dans mon coeur même si, au fond, je l'aimais bien, mais bien parce qu'il avait des avants-bras de Popey's, qu'il était plus grand et plus jeune que moi, qu'il avait des tatous, qu'il réparait des bagnoles et que bon, dans un combat singulier, il m'aurait assurément crissé une volée. Avec une barre à clous et en le prenant par surprise, peut-être aurais-eu le dessus. J'y ai pensé souvent. Surtout quand il venait dormir à la maison. Mais face à face, je ne pense pas. Du coup, j'ai été obligé de jouer le bon papa pas trop jaloux et un peu au-dessus de tout ça.
Mais avec C..., et même s'il est tout maigre et que je crois sincèrement que je pourrais lui péter la gueule à coups de talons, pour la première fois, je n'en ai pas vraiment envie. Il me fait penser à moi quand j'avais 20 ans. Même cheveux blonds, même maigreur au niveau des muscles, même dégaine. Et puis comme ma fille ressemble à sa mère, c'est à dire à la fille qui m'a fait triper quand j'avais 20 ans, il y a comme qui dirait des échos d'un bonheur lointains qui me reviennent en mémoire quand je les vois ensemble. C'est étrange comme sensation. Ça fait mal mais en même temps, je suis heureux pour elle.
Ça doit être ça le vrai amour. Être heureux du bonheur de l'autre, même quand en quelque part, ce bonheur te fait un peu mal.
Généralement, j'ai toujours envie de péter la gueule aux chums de ma fille. Sauf pour J..., le précédent, non pas parce qu'il avait une place particulière dans mon coeur même si, au fond, je l'aimais bien, mais bien parce qu'il avait des avants-bras de Popey's, qu'il était plus grand et plus jeune que moi, qu'il avait des tatous, qu'il réparait des bagnoles et que bon, dans un combat singulier, il m'aurait assurément crissé une volée. Avec une barre à clous et en le prenant par surprise, peut-être aurais-eu le dessus. J'y ai pensé souvent. Surtout quand il venait dormir à la maison. Mais face à face, je ne pense pas. Du coup, j'ai été obligé de jouer le bon papa pas trop jaloux et un peu au-dessus de tout ça.
Mais avec C..., et même s'il est tout maigre et que je crois sincèrement que je pourrais lui péter la gueule à coups de talons, pour la première fois, je n'en ai pas vraiment envie. Il me fait penser à moi quand j'avais 20 ans. Même cheveux blonds, même maigreur au niveau des muscles, même dégaine. Et puis comme ma fille ressemble à sa mère, c'est à dire à la fille qui m'a fait triper quand j'avais 20 ans, il y a comme qui dirait des échos d'un bonheur lointains qui me reviennent en mémoire quand je les vois ensemble. C'est étrange comme sensation. Ça fait mal mais en même temps, je suis heureux pour elle.
Ça doit être ça le vrai amour. Être heureux du bonheur de l'autre, même quand en quelque part, ce bonheur te fait un peu mal.
Les sondages.
Donnez-moi un sondage à faire et je lui ferai dire tout ce que vous voudrez. Vous voulez 95% de souverainistes? Pas de problème. Suffit de décomposer la question en 5.
- Seriez vous en accord ou en désaccord à n'avoir qu'un seul impôt au Québec et que cet impôt soit uniquement géré uniquement par le gouvernement du Québec?
- Seriez vous en accord ou en désaccord à ce que toutes les taxes perçues sur le territoire du Québec soient gérées uniquement par le gouvernement du Québec?
- Seriez vous en accord ou en désaccord à ce que toutes les lois sur le territoire du Québec concernant le Québec soient uniquement dictées par l'assemblée nationale du Québec?
- Seriez vous en accord ou en désaccord à ce que toutes les décisions concernant le Québec à l'extérieur du Québec soient uniquement décidées par l'assemblée nationale du Québec?
- Seriez vous en accord ou en désaccord à ce que l'immigration sur le territoire du Québec soit gérée par l'assemblée nationale du Québec?
Je viens de décomposer la notion d'un pays souverain en 5 questions. Et vous avez là à peu près tout ce qui faut pour récolter au moins 95% de "oui" à chacune des 5 questions, même en prenant un échantillonnage fédéraliste. À l'inverse, je peux faire basculer vers la négation mon % de souverainistes d'au moins 40% avec une seule question :
- Seriez pour ou contre la souveraineté du Québec?
Et si je veux faire droper de 15 % de plus cette option, ma question sera la même mais cette fois, en utilisant un choix de mots plus spécifiques. Par exemple:
- Seriez vous pour ou contre à ce que le Québec se sépare du reste du Canada sans garder aucun lien juridique ou économique?
Notez ici que j'ai sciemment utilisé le verbe "Séparer" plutôt qu'utiliser un terme comme "Accède à sa souveraineté". C'est voulu parce que c'est prouvé que c'est ce qui fait peur aux gens. Et si je sais tout ça, c'est que j'ai travaillé de longues semaines sur ce sondage au temps des accords du lac Meech. Au temps où monsieur Parizeau était chef de l'opposition et n'attendait qu'une élection pour prendre le pouvoir. Je sondais pour le PQ et notre travail, entre autres choses, consistait à décrypter les mots sensibles à utiliser ou à rejeter dans une éventuelle question référendaire. Travail passionnant qui m'a fait découvrir que le citoyen ordinaire est un animal immensément manipulable.
J'ai ensuite travaillé de nombreuses années dans les boîtes de sondages privées. Assez longtemps pour savoir que c'est la plus belle crosse qui ne puisse pas exister. Surtout pour des sondages politiques en temps d'élections. La seule manière d'avoir un éclairage un peu plus précis serait de sonder jour après jour et après jour pendant des années un échantillon régulier de répondants en ne posant toujours que les mêmes questions de base. Unique manière de te faire un portrait constant et à peu près cohérent de l'électorat parce que tu peux toujours revenir en arrière pour comprendre les mouvances selon certaines situations précises. Exactement ce que font les sondeurs internes des partis politiques comme le PQ. Ça serait un peu long à expliquer ici cependant.
Les boîtes privées pendant les campagnes électorales n'ont grosso modo que 30 jours pour se monter une photographie de la tendance. De plus, et pour une question d'économie, ils ne vont se concentrer que sur ce que l'on nomme dans le jargon "la course de chevaux", c'est à dire sur "celui qui va gagner dans telle ou telle circonscription", laissant tomber les questions parallèles, trop nombreuse et trop coûteuses, qui aident pourtant à solidifier la photographie de la tendance en tenant compte des irritants imprévisibles ou difficilement quantifiables (taux de participation, possibilités de changer d'idée à la dernière minute, l'influence potentiel sur l'électorat d'un parachutage d'un candidat, etc) Au PQ, on va même jusqu'à sonder le répondant sur ses votes lors des précédentes élections, question de savoir si le répondant est un butineur qui va d'une fleur à l'autre ou plutôt un indéfectible qui ne changera jamais d'idées.
Enfin bref, je m'emporte. Ce que je voulais dire, c'est que les présidents des boîtes de sondages son de pseudos experts qui se prennent pour des oracles en essayant de quantifier le vent qui souffle dans la tête des citoyens. Ils habillent leurs analyses de grandes formules qui impressionnent le profane.
Les sondeurs privées sont aux actuaires ce que les critiques sont aux artistes: Des ratés sympathiques.
Les sondages se sont plantés lors de la dernière élection. Et aussi sur celle d'avant, quand l'ADQ a fait sa percée surprise. Les sondages (privées) se plantent tout le temps, mais les patrons de ces boîtes ont toujours de bonnes raisons pour nous expliquer que ce n'est jamais de leur faute. Je sais aussi, et uniquement par le vent de panique qui a soufflé sur le PCC lors des dernières semaines de la campagne, (voir ou relire les réactions de Blackburn quand un sondage le donnait à 40% seulement) que ce parti n'a pas de sondeurs internes. Ou s'ils en ont, ils ont travaillés uniquement comme les privées, c'est à dire seulement à partir du début de la campagne.
Aujourd'hui, la palme de l'explication la plus idiote pour expliquer ce énième grand ratages des sondages privés, revient à Raynald Harvey président de Segma. Voyez cette explication : «Quand on a réalisé nos coups de sonde, dit-il, le portrait s'était pas mal figé. La participation a fait la différence. Le NPD a été défavorisé car les jeunes ont moins voté et le PLC et le PCC ont fait mieux que prévu."
En bref, ce n'est pas que les sondeurs soient incompétents, mais c'est de la faute à la participation, aux jeunes surtout qui n'ont pas été voter. Voilà! C'est pas plus compliqué que ça. Blackburn a fait 12% de plus que prévu mais c'est de la faute à la participation, aux jeunes, au "portait qui était pas mal figé au moment où le sondage fut fait". Ce n'est certainement pas du tout la faute des sondeurs.
Mais le plus drôle c'est quand il dit :"... et le PLC et le PCC ont fait moins que prévu"
Prévu par qui ducon? Par toi non? C'est pas ta job justement de "prévoir"? Un sondage, ce n'est pas supposé servir à ça justement?
Plus loin, il rajoute: "Rappelons qu'un sondage porte sur 100% de la population, donc cela crée de la distorsion.»
De la distorsion?? Kossé ça ciboire?? Tu t'es planté pauvre con, c'est pas plus compliqué que ça.
Pour lire l'intégrale: http://www.cyberpresse.ca/actualites/elections-2008/200810/15/01-29786-les-sondages-avaient-vu-juste-ou-presque.php
- Seriez vous en accord ou en désaccord à n'avoir qu'un seul impôt au Québec et que cet impôt soit uniquement géré uniquement par le gouvernement du Québec?
- Seriez vous en accord ou en désaccord à ce que toutes les taxes perçues sur le territoire du Québec soient gérées uniquement par le gouvernement du Québec?
- Seriez vous en accord ou en désaccord à ce que toutes les lois sur le territoire du Québec concernant le Québec soient uniquement dictées par l'assemblée nationale du Québec?
- Seriez vous en accord ou en désaccord à ce que toutes les décisions concernant le Québec à l'extérieur du Québec soient uniquement décidées par l'assemblée nationale du Québec?
- Seriez vous en accord ou en désaccord à ce que l'immigration sur le territoire du Québec soit gérée par l'assemblée nationale du Québec?
Je viens de décomposer la notion d'un pays souverain en 5 questions. Et vous avez là à peu près tout ce qui faut pour récolter au moins 95% de "oui" à chacune des 5 questions, même en prenant un échantillonnage fédéraliste. À l'inverse, je peux faire basculer vers la négation mon % de souverainistes d'au moins 40% avec une seule question :
- Seriez pour ou contre la souveraineté du Québec?
Et si je veux faire droper de 15 % de plus cette option, ma question sera la même mais cette fois, en utilisant un choix de mots plus spécifiques. Par exemple:
- Seriez vous pour ou contre à ce que le Québec se sépare du reste du Canada sans garder aucun lien juridique ou économique?
Notez ici que j'ai sciemment utilisé le verbe "Séparer" plutôt qu'utiliser un terme comme "Accède à sa souveraineté". C'est voulu parce que c'est prouvé que c'est ce qui fait peur aux gens. Et si je sais tout ça, c'est que j'ai travaillé de longues semaines sur ce sondage au temps des accords du lac Meech. Au temps où monsieur Parizeau était chef de l'opposition et n'attendait qu'une élection pour prendre le pouvoir. Je sondais pour le PQ et notre travail, entre autres choses, consistait à décrypter les mots sensibles à utiliser ou à rejeter dans une éventuelle question référendaire. Travail passionnant qui m'a fait découvrir que le citoyen ordinaire est un animal immensément manipulable.
J'ai ensuite travaillé de nombreuses années dans les boîtes de sondages privées. Assez longtemps pour savoir que c'est la plus belle crosse qui ne puisse pas exister. Surtout pour des sondages politiques en temps d'élections. La seule manière d'avoir un éclairage un peu plus précis serait de sonder jour après jour et après jour pendant des années un échantillon régulier de répondants en ne posant toujours que les mêmes questions de base. Unique manière de te faire un portrait constant et à peu près cohérent de l'électorat parce que tu peux toujours revenir en arrière pour comprendre les mouvances selon certaines situations précises. Exactement ce que font les sondeurs internes des partis politiques comme le PQ. Ça serait un peu long à expliquer ici cependant.
Les boîtes privées pendant les campagnes électorales n'ont grosso modo que 30 jours pour se monter une photographie de la tendance. De plus, et pour une question d'économie, ils ne vont se concentrer que sur ce que l'on nomme dans le jargon "la course de chevaux", c'est à dire sur "celui qui va gagner dans telle ou telle circonscription", laissant tomber les questions parallèles, trop nombreuse et trop coûteuses, qui aident pourtant à solidifier la photographie de la tendance en tenant compte des irritants imprévisibles ou difficilement quantifiables (taux de participation, possibilités de changer d'idée à la dernière minute, l'influence potentiel sur l'électorat d'un parachutage d'un candidat, etc) Au PQ, on va même jusqu'à sonder le répondant sur ses votes lors des précédentes élections, question de savoir si le répondant est un butineur qui va d'une fleur à l'autre ou plutôt un indéfectible qui ne changera jamais d'idées.
Enfin bref, je m'emporte. Ce que je voulais dire, c'est que les présidents des boîtes de sondages son de pseudos experts qui se prennent pour des oracles en essayant de quantifier le vent qui souffle dans la tête des citoyens. Ils habillent leurs analyses de grandes formules qui impressionnent le profane.
Les sondeurs privées sont aux actuaires ce que les critiques sont aux artistes: Des ratés sympathiques.
Les sondages se sont plantés lors de la dernière élection. Et aussi sur celle d'avant, quand l'ADQ a fait sa percée surprise. Les sondages (privées) se plantent tout le temps, mais les patrons de ces boîtes ont toujours de bonnes raisons pour nous expliquer que ce n'est jamais de leur faute. Je sais aussi, et uniquement par le vent de panique qui a soufflé sur le PCC lors des dernières semaines de la campagne, (voir ou relire les réactions de Blackburn quand un sondage le donnait à 40% seulement) que ce parti n'a pas de sondeurs internes. Ou s'ils en ont, ils ont travaillés uniquement comme les privées, c'est à dire seulement à partir du début de la campagne.
Aujourd'hui, la palme de l'explication la plus idiote pour expliquer ce énième grand ratages des sondages privés, revient à Raynald Harvey président de Segma. Voyez cette explication : «Quand on a réalisé nos coups de sonde, dit-il, le portrait s'était pas mal figé. La participation a fait la différence. Le NPD a été défavorisé car les jeunes ont moins voté et le PLC et le PCC ont fait mieux que prévu."
En bref, ce n'est pas que les sondeurs soient incompétents, mais c'est de la faute à la participation, aux jeunes surtout qui n'ont pas été voter. Voilà! C'est pas plus compliqué que ça. Blackburn a fait 12% de plus que prévu mais c'est de la faute à la participation, aux jeunes, au "portait qui était pas mal figé au moment où le sondage fut fait". Ce n'est certainement pas du tout la faute des sondeurs.
Mais le plus drôle c'est quand il dit :"... et le PLC et le PCC ont fait moins que prévu"
Prévu par qui ducon? Par toi non? C'est pas ta job justement de "prévoir"? Un sondage, ce n'est pas supposé servir à ça justement?
Plus loin, il rajoute: "Rappelons qu'un sondage porte sur 100% de la population, donc cela crée de la distorsion.»
De la distorsion?? Kossé ça ciboire?? Tu t'es planté pauvre con, c'est pas plus compliqué que ça.
Pour lire l'intégrale: http://www.cyberpresse.ca/actualites/elections-2008/200810/15/01-29786-les-sondages-avaient-vu-juste-ou-presque.php
Les riches écrasent toujours les pauvres.
http://www.radio-canada.ca/regions/ottawa/2008/10/16/002-Wal-Mart_fermeture_garage_n.shtml
Une convention collective qui fait passer le salaire de ses employés de 8.50$ à 11.54$, et Wal-Mart qui dit : « Nous sommes obligés de payer ces employés 33 % plus cher que la concurrence directe qui est également syndiquée. Ça veut dire qu'il faudrait augmenter nos prix de plus de 30 % pour demeurer concurrentiels, et ça, c'est quelque chose que nous ne sommes pas prêts à faire. »
Est-ce qu'il faudrait pleurer en plus pour les actionnaires de Wal-Mart?
Si ce n'est pas ça rire du monde, je me demande ce que c'est. On ne parle pas de salaires à 30$ de l'heure, on parle d'un ridicule 11.54$!! Et on ne parle pas de Bobby Auto Shop, on parle de Wal-Mart et de ses 350 milliards de $ de chiffre d'affaire pour 2006.
La FTQ pense que le gouvernement du Québec devrait s'impliquer dans ce dossier parce que Wal-Mart ne respecte pas une convention imposée par les lois de la province.
Qui veut parier avec moi que le gouvernement ne fera rien? Si vous en doutez, allez voir sur ce lien et vous comprendrez pourquoi. http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie-Affaires/2005/12/03/001-wal-mart-chine-qc.shtml
Une convention collective qui fait passer le salaire de ses employés de 8.50$ à 11.54$, et Wal-Mart qui dit : « Nous sommes obligés de payer ces employés 33 % plus cher que la concurrence directe qui est également syndiquée. Ça veut dire qu'il faudrait augmenter nos prix de plus de 30 % pour demeurer concurrentiels, et ça, c'est quelque chose que nous ne sommes pas prêts à faire. »
Est-ce qu'il faudrait pleurer en plus pour les actionnaires de Wal-Mart?
Si ce n'est pas ça rire du monde, je me demande ce que c'est. On ne parle pas de salaires à 30$ de l'heure, on parle d'un ridicule 11.54$!! Et on ne parle pas de Bobby Auto Shop, on parle de Wal-Mart et de ses 350 milliards de $ de chiffre d'affaire pour 2006.
La FTQ pense que le gouvernement du Québec devrait s'impliquer dans ce dossier parce que Wal-Mart ne respecte pas une convention imposée par les lois de la province.
Qui veut parier avec moi que le gouvernement ne fera rien? Si vous en doutez, allez voir sur ce lien et vous comprendrez pourquoi. http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie-Affaires/2005/12/03/001-wal-mart-chine-qc.shtml
jeudi 16 octobre 2008
Le temps des mémés qui tombent
Je me suis levé tard à cause des élections de la veille et de la bouteille de vin vidée en écrivant le précédent post. Je me suis attardé longuement à lire les commentaires des résultats sur les différents quotidiens sur le net. J'ai aussi perdu un peu trop de temps sur Facebook qui est une invention franchement inutile. Ou enfin, pas vraiment utile. Anyway.
Il était environ 13h quand la faim m'a poussé à sortir de la maison pour aller me mettre quelque chose dans le ventre. Direction Café in Vivo sur Sainte-Catherine, dans l'est. Chouette Café de gauche un peu bohême où Le Devoir et La Presse remplacent l'incontournable et déprimant Journal de Montréal de tous les putains de restaurants de la planète-Montréal.
En roulant en direction sud sur Viau, j'ai vu en plein milieu de la chaussée une vieille mémé étendue de tout son long. Une autre était penchée sur elle et tentait de la relever. Un sac à main reposait un peu plus loin, à quelques mètres d'elles, comme s'il avait été projeté. Comme je suis un homme allumé, vif d'esprit et d'un caractère très logique, je me suis dit comme ça: Mmmmh.... bizarre autant qu'étrange! Il me semble que cette scène n'est pas normale. Une vieille mémé n'est pas supposée être allongée de tout son long sur le Boulevard Viau alors que des voitures remontent vers elle sur trois voies de large. De même qu'il me semble tout à fait singulier de voir l'autre mémé tenter de la soulever avec ce reflet de panique dans le regard. Et j'ajouterais comme ça, parce que je suis aussi un fin observateur, que si elle est allongée ainsi sur la chaussée, c'est qu'assurément, quelque chose ne va pas du tout. Le premier moron-à-casquette-blanche-conduisant-une-Honda-Civic-modifiée-avec-une-pétasse-décolorée-et-nombrilisante-assise-sur-le-siège-du-passager passant par là pourrait très bien lui rouler dessus. Je dois donc faire quelque chose.
J'ai mis les deux pieds sur le frein, allumé mes clignotants de sûreté et bondissant de ma Toyota Tercel toute pourrie mais qui ne rate jamais les lacs perdus où elle m'amène pêcher l'été, je me suis précipité à la rescousse de la pauvre vieille. Je regrettais de ne pas avoir apporté avec moi ma cape, mon masque et mes collants qui me font une grosse poche de super héros au niveau de la croupe. Mais déjà, un autre mec était arrivé sur les lieux, me volant par quelques secondes le rôle principal dans cette action d'héroïsme. L'enculé! Je suis venu à deux doigts de lui piquer la vieille et la sauver pour moi tout seul. Mais bon joueur, je m'en suis abstenu.
Pendant que cette dernière se remettait péniblement debout, je dirigeais le trafique tout en faisant de mon corps musclé un rempart d'airain contre les monstres d'acier arrivant à plus de 300km\hre. (Ça roule drôlement vite sur Viau)
La mémé avait eu un léger malaise et s'était effondrée comme ça, sans raison. (Ils sont parfois étranges les vieux. Voir si l'on s'effondre comme ça, sans raison sur le Boulevard Viau! Elle aurait pu faire quelques pas de plus et s'effondrer sur le trottoir, comme tout le monde.) Ou alors peut-être parce que c'est l'automne et que ça ramène aux vieillards des images de mort et de vie qui se termine bientôt. Allez savoir avec les vieux!
Elle s'était remise debout mais semblait encore un peu dans les vapes. Elle regardait tout autour d'elle comme si elle revenait d'un long et profond coma. Peut-être même qu'elle aura vu sa vie défiler devant ses yeux, entre le Presse Café et le Village des Valeurs situés à l'intersection de Viau et d'Ontario.
Le mec (le voleur de premier rôle) lui demandait si elle allait bien, si elle avait besoin d'aide mais elle ne répondait pas. La raison en était très simple. C'est que pendant sa chute (enfin, je suppose), son appareil auditif s'était détaché et pendouillait mollement dans le vide, retenu uniquement par le fil qui s'entortillait autour de son oreille. Moi je voyais tout ça mais je ne disais rien, encore un peu frustré par le fait qu'on venait de me voler le premier rôle de ma vie. Qu'il se démerde ce héros de pacotille!
Pendant ce temps là, et d'une seule main, je repoussais un camion de déménagement qui voulait écraser la mémé pendant que de l'autre main, et sans forcer, je m'allumais une clope.
L'autre mémé qui l'accompagnait lui répétait tout ce que le mec lui disait mais en lui criant carrément les informations parce que si l'on a bien suivit jusqu'à maintenant, la mémé dans les vapes ne comprenait rien. Elle essayait de replacer son appareil mais elle n'arrivait pas à le faire entrer dans l'orifice approprié (C'était pour ne pas utiliser deux fois le mot "oreille") Je me suis alors souvenu que j'avais sur moi mon cellulaire et que bon, ça pouvait toujours servir autrement qu'à envoyer des messages texte un peu cons aux amis parce que je n'ai rien d'autres à faire dans la vie. Je me suis donc approché de la vieille et de son orifice approprié et j'ai hurlé : Je peux téléphoner à Urgence Santé si vous voulez.
Pendant ce temps là, je tenais toujours le camion de déménagement en respect, ne me laissant même pas intimider par le fait qu'il était entrain de brûler ses pneus à force de tourner dans le vide tellement il tenait à écraser la vieille. Ils sont souvent comme ça les camions de déménagement quand ils voient une mémé qui cherche à remettre leur appareil auditif dans leur orifice approprié après un malaise cardiaque ou autre.
J'avais oublié que je portais mes lunettes soleil qui me font des yeux de mouche. Des lunettes de pêche en fait. Polarisées et tout le tralala. Avec ces lunettes, je peux voir dans le fond de l'eau et même au travers des robes des filles si je me plisse un peu les yeux. Un truc super que mon ex m'avait acheté chez Le Baron, Articles de pêche et de chasse, en ces temps lointains où j'étais heureux d'être en amour. (surtout le soir, quand elle glissait son long corps lisse de jeune femme entre mes bras de quadragénaire angoissé. Le matin aussi quand j'y repense comme il faut. Surtout qu'elle mettait toujours trois heures à s'habiller et à se déshabiller parce qu'elle ne se décidait jamais sur le choix de ses vêtements. Scènes mémorables dont je garde de doux souvenirs. Coquine va! Mais bon, passons...) J'avais donc oublié que j'avais mes yeux de mouche, mes longs cheveux qui ont poussés comme de la mauvaise herbe depuis le printemps dernier et qui me font comme une moppe sur la tête parce que je ne me peigne jamais, (C'est chiant un peigne. Ça fait mal quand les cheveux s'entortillent dedans. Putain de peigne!), ma barbe de trois semaines, ma corde de cuir dans cou, ma mâchoire de macaque et mon nez un peu croche, résultat d'un plaquage sur la glace au football quand j'avais 17 ans et dont j'étais très fier parce que je pissais le sang tout en poursuivant la partie.
Bref, et pour faire court parce qu'il est tard et que je travaille demain, j'avais une dégaine à faire peur aux mémés qui ont des malaises sur Viau au coin d'Ontario quand c'est l'automne et que la mort fait jouer des films de la vie qui passe devant les yeux de mémés qui regardent partout. Résultat, quand elle s'est retournée vers moi, elle a fait un saut et a reculée de trois pas. L'autre, celle qui n'avait pas de malaise ni même d'appareil auditif dans la région de la cavité où se dépose la cire d'oreille quand le marchand de sable fait la grève, lui répéta alors ce que je venais de lui gueuler mais en gueulant encore plus fort. Du coup, le camion de déménagement s'est arrêté aussi sec. Mais c'était peut-être une pure coïncidence. Allez donc savoir avec les camions de déménagement de nos jours. Ils ne vont même pas voter. C'est tout dire.
- Non! Non! Pas besoin. Je vais très bien. Ça va aller, qu'elle dit en essayant encore de replacer son maudit appareil de merde qui ne voulait pas rentrer dans la chose qui forme un trou juste en haut du lobe de chair du niveau de la tête où les sons et les bruits se faufilent pour faire de la musique quand justement, il y a de la musique dans les environs de Viau et d'Ontario à l'automne, en cette douce saison de mélancolie qui voit les feuilles et les mémés tomber.
(Merde! Parenthèse. Je viens d'ouvrir à l'instant une bouteille de Conde de Valdemar 2001 à 23$ et cette chose d'habitude si merveilleuse est bouchonnée!!! Fuck! Fuck! Fuck! et Re Fuck!!!)
Elle n'allait pas bien pour autant et c'était assez facile à deviner. Mais les vieux, ils ont de l'orgueil. Surtout les mémés. Ça vient du fait qu'elles accouchaient généralement leurs 38 enfants par famille après avoir travaillé dans les champs toute la journée. Dans ce temps là, il était interdit de se plaindre. Surtout pour les femmes dont le rôle était très simple et se résumait à peu près à ceci: Torcher et pondre. Vision de la femme qui a tendance à revenir à la mode aujourd'hui puisqu'elle figure autant dans le programme du Parti Conservateur du Canada que dans celui de l'ADQ. Ces deux grands partis politique tellement modernes et progressifs.
Quand j'ai vu que la vieille pouvait vivre encore quelques jours et qu'elle avait peur de moi, je suis remonté dans ma voiture et j'ai repris ma route.
Café in Vivo, la serveuse en fonction me semblait nouvelle. Enfin, disons que c'était la première fois que je la voyais. Je lui ai commandé un chili végé et un expresso pour la fin. Je me suis tapé tout ça en lisant les journaux. La serveuse était fière quand je lui ai dit que c'était très bon. Je l'ai vu à son embonpoint qui s'agita comme une marée montante sous mes compliments. Son ventre fit des vagues. Ou n'était-ce qu'une impression? Une vague impression alors.
Des toiles d'un artiste débutant et sans grand talent étaient accrochées aux murs. Bon dessinateur, mais peintre médiocre. J'ai trouvé ça cocasse parce que généralement, c'est le contraire.
Deux filles étaient à la table à côté de la mienne et parlaient de leur cuite de la veille pendant que j'en étais rendu aux statistiques du hockey. L'une d'elles avait un timbre de voix qui m'agressait pendant que j'essayais de prévoir le nombre de points que Kovalev pourrait obtenir cette saison. Et puis elle avait des cheveux blonds et l'on voyait qu'elle en était fière. Elle ignorait qu'un jour, elle deviendrait elle aussi une mémé qui s'effondre à l'automne. Mais comme elle avait quelque chose comme 15 ans de moins que moi, c'est certain que je ne serai plus là pour arrêter les camions de déménagement qui voudront l'écraser. J'aurais voulu lui parler de tout ça, mais elle m'aurait pris pour un demeuré.
Je me suis ensuite dirigé vers la rue Saint-Denis, qui est la rue que j'aime le plus à Montréal. Je voulais acheter un bouquin de Jean-Marie Gustave Le Clézio parce qu'il vient de gagner le prix Nobel et aussi parce que je n'avais jamais rien lu de lui. Je me suis donc fait le Renaud-Bray et j'ai remarqué que je n'étais pas le seul à être passé chez Le Clézio. Son étale était sans dessus dessous. Mais comme je ne voulais pas passer aux yeux des caissières (toujours très belles chez Renaud-Bray, même quand elles sont laides. Depuis que je suis en âge de conceptualiser mes pulsions sexuelles, j'associe toujours mes fantasmes féminins avec mes passions. Ainsi, quand j'étais ado, je rêvais de faire ma vie avec une vendeuse de programmes du Forum de Montréal : Le prograaaaamme de la soirée, tonight's prooooograaaaam! Ces mots qu'elles lançaient en nous accueillant quand les portes s'ouvraient, j'en fondais littéralement. J'avais 10, 12, 14 ou 17 ans et c'était toujours des vieilles d'au moins 23 ou 24 ans. Mais dieu qu'elles étaient belles!
Il était environ 13h quand la faim m'a poussé à sortir de la maison pour aller me mettre quelque chose dans le ventre. Direction Café in Vivo sur Sainte-Catherine, dans l'est. Chouette Café de gauche un peu bohême où Le Devoir et La Presse remplacent l'incontournable et déprimant Journal de Montréal de tous les putains de restaurants de la planète-Montréal.
En roulant en direction sud sur Viau, j'ai vu en plein milieu de la chaussée une vieille mémé étendue de tout son long. Une autre était penchée sur elle et tentait de la relever. Un sac à main reposait un peu plus loin, à quelques mètres d'elles, comme s'il avait été projeté. Comme je suis un homme allumé, vif d'esprit et d'un caractère très logique, je me suis dit comme ça: Mmmmh.... bizarre autant qu'étrange! Il me semble que cette scène n'est pas normale. Une vieille mémé n'est pas supposée être allongée de tout son long sur le Boulevard Viau alors que des voitures remontent vers elle sur trois voies de large. De même qu'il me semble tout à fait singulier de voir l'autre mémé tenter de la soulever avec ce reflet de panique dans le regard. Et j'ajouterais comme ça, parce que je suis aussi un fin observateur, que si elle est allongée ainsi sur la chaussée, c'est qu'assurément, quelque chose ne va pas du tout. Le premier moron-à-casquette-blanche-conduisant-une-Honda-Civic-modifiée-avec-une-pétasse-décolorée-et-nombrilisante-assise-sur-le-siège-du-passager passant par là pourrait très bien lui rouler dessus. Je dois donc faire quelque chose.
J'ai mis les deux pieds sur le frein, allumé mes clignotants de sûreté et bondissant de ma Toyota Tercel toute pourrie mais qui ne rate jamais les lacs perdus où elle m'amène pêcher l'été, je me suis précipité à la rescousse de la pauvre vieille. Je regrettais de ne pas avoir apporté avec moi ma cape, mon masque et mes collants qui me font une grosse poche de super héros au niveau de la croupe. Mais déjà, un autre mec était arrivé sur les lieux, me volant par quelques secondes le rôle principal dans cette action d'héroïsme. L'enculé! Je suis venu à deux doigts de lui piquer la vieille et la sauver pour moi tout seul. Mais bon joueur, je m'en suis abstenu.
Pendant que cette dernière se remettait péniblement debout, je dirigeais le trafique tout en faisant de mon corps musclé un rempart d'airain contre les monstres d'acier arrivant à plus de 300km\hre. (Ça roule drôlement vite sur Viau)
La mémé avait eu un léger malaise et s'était effondrée comme ça, sans raison. (Ils sont parfois étranges les vieux. Voir si l'on s'effondre comme ça, sans raison sur le Boulevard Viau! Elle aurait pu faire quelques pas de plus et s'effondrer sur le trottoir, comme tout le monde.) Ou alors peut-être parce que c'est l'automne et que ça ramène aux vieillards des images de mort et de vie qui se termine bientôt. Allez savoir avec les vieux!
Elle s'était remise debout mais semblait encore un peu dans les vapes. Elle regardait tout autour d'elle comme si elle revenait d'un long et profond coma. Peut-être même qu'elle aura vu sa vie défiler devant ses yeux, entre le Presse Café et le Village des Valeurs situés à l'intersection de Viau et d'Ontario.
Le mec (le voleur de premier rôle) lui demandait si elle allait bien, si elle avait besoin d'aide mais elle ne répondait pas. La raison en était très simple. C'est que pendant sa chute (enfin, je suppose), son appareil auditif s'était détaché et pendouillait mollement dans le vide, retenu uniquement par le fil qui s'entortillait autour de son oreille. Moi je voyais tout ça mais je ne disais rien, encore un peu frustré par le fait qu'on venait de me voler le premier rôle de ma vie. Qu'il se démerde ce héros de pacotille!
Pendant ce temps là, et d'une seule main, je repoussais un camion de déménagement qui voulait écraser la mémé pendant que de l'autre main, et sans forcer, je m'allumais une clope.
L'autre mémé qui l'accompagnait lui répétait tout ce que le mec lui disait mais en lui criant carrément les informations parce que si l'on a bien suivit jusqu'à maintenant, la mémé dans les vapes ne comprenait rien. Elle essayait de replacer son appareil mais elle n'arrivait pas à le faire entrer dans l'orifice approprié (C'était pour ne pas utiliser deux fois le mot "oreille") Je me suis alors souvenu que j'avais sur moi mon cellulaire et que bon, ça pouvait toujours servir autrement qu'à envoyer des messages texte un peu cons aux amis parce que je n'ai rien d'autres à faire dans la vie. Je me suis donc approché de la vieille et de son orifice approprié et j'ai hurlé : Je peux téléphoner à Urgence Santé si vous voulez.
Pendant ce temps là, je tenais toujours le camion de déménagement en respect, ne me laissant même pas intimider par le fait qu'il était entrain de brûler ses pneus à force de tourner dans le vide tellement il tenait à écraser la vieille. Ils sont souvent comme ça les camions de déménagement quand ils voient une mémé qui cherche à remettre leur appareil auditif dans leur orifice approprié après un malaise cardiaque ou autre.
J'avais oublié que je portais mes lunettes soleil qui me font des yeux de mouche. Des lunettes de pêche en fait. Polarisées et tout le tralala. Avec ces lunettes, je peux voir dans le fond de l'eau et même au travers des robes des filles si je me plisse un peu les yeux. Un truc super que mon ex m'avait acheté chez Le Baron, Articles de pêche et de chasse, en ces temps lointains où j'étais heureux d'être en amour. (surtout le soir, quand elle glissait son long corps lisse de jeune femme entre mes bras de quadragénaire angoissé. Le matin aussi quand j'y repense comme il faut. Surtout qu'elle mettait toujours trois heures à s'habiller et à se déshabiller parce qu'elle ne se décidait jamais sur le choix de ses vêtements. Scènes mémorables dont je garde de doux souvenirs. Coquine va! Mais bon, passons...) J'avais donc oublié que j'avais mes yeux de mouche, mes longs cheveux qui ont poussés comme de la mauvaise herbe depuis le printemps dernier et qui me font comme une moppe sur la tête parce que je ne me peigne jamais, (C'est chiant un peigne. Ça fait mal quand les cheveux s'entortillent dedans. Putain de peigne!), ma barbe de trois semaines, ma corde de cuir dans cou, ma mâchoire de macaque et mon nez un peu croche, résultat d'un plaquage sur la glace au football quand j'avais 17 ans et dont j'étais très fier parce que je pissais le sang tout en poursuivant la partie.
Bref, et pour faire court parce qu'il est tard et que je travaille demain, j'avais une dégaine à faire peur aux mémés qui ont des malaises sur Viau au coin d'Ontario quand c'est l'automne et que la mort fait jouer des films de la vie qui passe devant les yeux de mémés qui regardent partout. Résultat, quand elle s'est retournée vers moi, elle a fait un saut et a reculée de trois pas. L'autre, celle qui n'avait pas de malaise ni même d'appareil auditif dans la région de la cavité où se dépose la cire d'oreille quand le marchand de sable fait la grève, lui répéta alors ce que je venais de lui gueuler mais en gueulant encore plus fort. Du coup, le camion de déménagement s'est arrêté aussi sec. Mais c'était peut-être une pure coïncidence. Allez donc savoir avec les camions de déménagement de nos jours. Ils ne vont même pas voter. C'est tout dire.
- Non! Non! Pas besoin. Je vais très bien. Ça va aller, qu'elle dit en essayant encore de replacer son maudit appareil de merde qui ne voulait pas rentrer dans la chose qui forme un trou juste en haut du lobe de chair du niveau de la tête où les sons et les bruits se faufilent pour faire de la musique quand justement, il y a de la musique dans les environs de Viau et d'Ontario à l'automne, en cette douce saison de mélancolie qui voit les feuilles et les mémés tomber.
(Merde! Parenthèse. Je viens d'ouvrir à l'instant une bouteille de Conde de Valdemar 2001 à 23$ et cette chose d'habitude si merveilleuse est bouchonnée!!! Fuck! Fuck! Fuck! et Re Fuck!!!)
Elle n'allait pas bien pour autant et c'était assez facile à deviner. Mais les vieux, ils ont de l'orgueil. Surtout les mémés. Ça vient du fait qu'elles accouchaient généralement leurs 38 enfants par famille après avoir travaillé dans les champs toute la journée. Dans ce temps là, il était interdit de se plaindre. Surtout pour les femmes dont le rôle était très simple et se résumait à peu près à ceci: Torcher et pondre. Vision de la femme qui a tendance à revenir à la mode aujourd'hui puisqu'elle figure autant dans le programme du Parti Conservateur du Canada que dans celui de l'ADQ. Ces deux grands partis politique tellement modernes et progressifs.
Quand j'ai vu que la vieille pouvait vivre encore quelques jours et qu'elle avait peur de moi, je suis remonté dans ma voiture et j'ai repris ma route.
Café in Vivo, la serveuse en fonction me semblait nouvelle. Enfin, disons que c'était la première fois que je la voyais. Je lui ai commandé un chili végé et un expresso pour la fin. Je me suis tapé tout ça en lisant les journaux. La serveuse était fière quand je lui ai dit que c'était très bon. Je l'ai vu à son embonpoint qui s'agita comme une marée montante sous mes compliments. Son ventre fit des vagues. Ou n'était-ce qu'une impression? Une vague impression alors.
Des toiles d'un artiste débutant et sans grand talent étaient accrochées aux murs. Bon dessinateur, mais peintre médiocre. J'ai trouvé ça cocasse parce que généralement, c'est le contraire.
Deux filles étaient à la table à côté de la mienne et parlaient de leur cuite de la veille pendant que j'en étais rendu aux statistiques du hockey. L'une d'elles avait un timbre de voix qui m'agressait pendant que j'essayais de prévoir le nombre de points que Kovalev pourrait obtenir cette saison. Et puis elle avait des cheveux blonds et l'on voyait qu'elle en était fière. Elle ignorait qu'un jour, elle deviendrait elle aussi une mémé qui s'effondre à l'automne. Mais comme elle avait quelque chose comme 15 ans de moins que moi, c'est certain que je ne serai plus là pour arrêter les camions de déménagement qui voudront l'écraser. J'aurais voulu lui parler de tout ça, mais elle m'aurait pris pour un demeuré.
Je me suis ensuite dirigé vers la rue Saint-Denis, qui est la rue que j'aime le plus à Montréal. Je voulais acheter un bouquin de Jean-Marie Gustave Le Clézio parce qu'il vient de gagner le prix Nobel et aussi parce que je n'avais jamais rien lu de lui. Je me suis donc fait le Renaud-Bray et j'ai remarqué que je n'étais pas le seul à être passé chez Le Clézio. Son étale était sans dessus dessous. Mais comme je ne voulais pas passer aux yeux des caissières (toujours très belles chez Renaud-Bray, même quand elles sont laides. Depuis que je suis en âge de conceptualiser mes pulsions sexuelles, j'associe toujours mes fantasmes féminins avec mes passions. Ainsi, quand j'étais ado, je rêvais de faire ma vie avec une vendeuse de programmes du Forum de Montréal : Le prograaaaamme de la soirée, tonight's prooooograaaaam! Ces mots qu'elles lançaient en nous accueillant quand les portes s'ouvraient, j'en fondais littéralement. J'avais 10, 12, 14 ou 17 ans et c'était toujours des vieilles d'au moins 23 ou 24 ans. Mais dieu qu'elles étaient belles!
Un jour, quand je serai vieux et filet de bave aux coins des lèvres, je me taperai un pute de luxe que je ferai habiller en vendeuse de programme du Forum de Montréal année 1976 et pendant que je la copulerai à couilles rabattues, je lui glisserai un billet de 100$ supplémentaire pour qu'elle me susurre à l'oreille: Le prograaaaamme de la soirée, tonight's prooooograaaaam! Dans la pièce d'à côté, et parce que je serai devenu un vil pervers, j'aurais embauché au noir trois Mexicains pour faire cuir des hot-dogs steamés juste pour respirer l'odeur nostalgique du vieux Forum au moment où ma bite nonagénaire viagralisée communierait avec l'orifice approprié. Amen. )
... mais, disais-je, comme je ne voulais pas passer aux yeux des caissières pour un twit qui achète les récipiendaires de prix littéraire, j'ai aussi acheté un petit bouquin scientifique qui parlait d'origine de l'Univers et des trous noirs, qui sont aussi, quand on y pense, des orifices mais à cette différence près qu'ils ne sont pas nécessairement appropriés. Surtout quand on sait que ce sont des machins qui se promènent librement dans le cosmos en avalant des galaxies complètes au petit déjeuner. Quand on sait ça, on se demande sérieusement pourquoi nos gouvernements ne font pas des lois pour empêcher ça.
Eh, là franchement, je crois que je vais aller me coucher parce que je commence à dire n'importe quoi et qu'en plus, je commence à trouver vraiment délicieux ce petit vin bouchonné.
Eh, là franchement, je crois que je vais aller me coucher parce que je commence à dire n'importe quoi et qu'en plus, je commence à trouver vraiment délicieux ce petit vin bouchonné.
mercredi 15 octobre 2008
Observations sur les élections.
Le Bloc Québécois est le seul parti politique de toute la planète démocratique à dominer son territoire avec des majorités écrasante élections après élections et qui pourtant, amène les "analystes politiques" ou bien à questionner son existence, ou bien à juger négativement son score. Exactement comme ce soir où malgré la main mise sur 2\3 des comtés, les observateurs parlaient d'un "résultat moyen".
C'est quand même incroyable.
********************
Une fois de plus, les sondages étaient dans le champ.
* Les derniers chiffres avant les élections donnaient environ 4% d'écart entre les Libéraux et les Conservateurs au niveau canadien. On envisageait même à un certain moment un gouvernement Libéral minoritaire. Les résultats de ce soir sont une véritable gifle aux boîtes de sondages, les libéraux terminant la soirée avec un retard de plus de 11%.
* Deux semaines avant les élections, on donnait la candidate du Bloc favorite avec 12% d'avance sur Blackburn dans Jonquière-Alma. Ce dernier a pourtant remporté la course les deux doigts dans le nez avec plus de 50% du vote. Une remontée comme ça en deux petites semaines est carrément impossible. Il faut parler d'incompétence pure au niveau des sondages.
* Dans les dernières semaines, on parlait de plusieurs pertes des conservateurs au Québec. Ils ont pourtant fait presque le même score ce soir.
* On parlait d'une déconfiture des libéraux au Québec. Ils terminent pourtant la soirée avec plus de % de vote et plus de comtés qu'en 2006.
********************
On parlait d'un taux de participation de seulement 56%. Ce qui serait le chiffre le plus bas jamais enregistré au Canada. http://www.elections.ca/content.asp?section=pas&document=turnout&lang=f&textonly=false
Une glissade progressive qui se poursuit depuis 1963. Ce n'est pas seulement qu'inquiétant, c'est surtout très grave. Ça veut dire que près de la moitié des personnes en âge de voter s'abstiennent.
Ne pas voter est aussi un droit quand les idées ou les candidats ne nous conviennent pas. Mais dans une élection comme celle que nous venons de vivre et qui consistait grosso modo à choisir entre deux visions d'avenir aussi diamétralement opposées que celle que nous proposaient les rednecks de Harper vs. tous les autres, cette considération ne tient plus. C'est ou bien un je-m'en-foutisme hallucinant ou une imbécillité crasse généralisée. On parlait quand même d'un type ici qui rejette Kyoto, qui a voulu imposer une censure dans le domaine des arts, qui baise le cul des faucons de Washington, qui laisse crever des prisonniers politiques canadiens dans les prisons des pires dictatures du monde, qui empêche ses députés de parler aux médias, qui est contre l'avortement, qui va envoyer des ados en prison pour la vie, qui réduit l'accessibilité à l'information pour les journalistes malgré les lois canadiennes. Dans une élection comme celle-ci, et quand on est contre de telles idées, il n'y a pas d'excuse pour ne pas voter. Je suis souverainiste mais si voter Dion avait été mon seul choix pour barrer la route de ce cato de droite de l'Ouest canadien, je l'aurais fait sans l'ombre d'une hésitation.
Mais le pire dans tout ça, c'est que les chiffres démontrent que c'est surtout chez les plus jeunes que ce désintéressement déplorable se produit. Manque d'intérêt ou simple manque de culture comme certains l'affirment? Autrement dit, (et soyons méchants un tout petit peu parce que cette statistique m'a horrifié quand elle fut mentionnée ce soir et que j'ai envie de me défouler un brin) la société est-elle entrain de former des bataillons de crétins pour l'avenir? À voir le nombre de morons au volant d'Honda Civic modifiées qui roulent sur nos routes et à voir le nombre de pétasses assises sur le siège du passager, nous serions porter à le croire.
Devrions nous obliger les citoyens à voter?
J'hésite à me prononcer.
Car enfin, ne vaut-il pas mieux voter avec 56% de personnes concernées qu'à 100% dont 44% de ceux-ci ne seraient même pas capable de trouver la capitale de leur pays sur une carte géographique?
J'ai longtemps travailler dans les sondages et cela m'a donné l'opportunité de côtoyer des étudiants pendant environ 20 ans. Autrement dit, j'ai longtemps évolué dans un environnement où l'âge moyen était toujours identique et tournait autour de 22 ans. Pendant toutes ces années, j'ai noté une réelle régression de culture générale entre ceux qui avaient 22 ans en 1985 et ceux de 2005. C'est très chiant à dire mais une chose est indéniable. Les jeunes d'aujourd'hui, en général, son politiquement et culturellement plus pauvres que ceux des années précédentes.
Pour me donner une idée rapide de la culture des personnes qui venaient faire une demande d'emploi, je m'étais fait une sorte de petit questionnaire très simple où je demandais des questions d'intérêts variés. Des questions excessivement simples comme:
Qui est le Premier Ministre du Canada?
Nommez trois auteurs Québécois.
Nommez trois pays d'Europe.
En quelle année l'homme a-t-il marché sur la lune?
Qui est le secrétaire général de l'ONU?
Nommez la capitale des États-Unis d'Amérique.
Comme on le voit, on ne parlait pas ici d'expliquer les équations menant à la théorie de la relativité restreinte et quiconque ouvrait un journal ne serait-ce qu'une fois par semaine pouvait répondre facilement à ces questions. Pourtant, les dernières années, il était très très très très très très très très très très très très très très très très rare qu'un demandeur d'emploi de moins de 30 ans parvenait à répondre positivement à ces questions. Tous (ou presque) se trompait sur l'année de la conquête lunaire (on parle quand même ici de l'exploit le plus symbolique de toute l'histoire de l'humanité), la plupart échouait à égalité sur les noms du secrétaire général de l'ONU et des trois auteurs québécois, beaucoup ne n'arrivaient pas à nommer trois pays d'Europe ou de nommer la capitale des USA et certains n'arrivaient même pas à nommer le nom du Premier Ministre de leur propre pays! (Et je jure que c'est vrai. G... qui est un lecteur régulier de ce blog et qui a travaillé avec moi pourra confirmer cette triste et lamentable réalité.) Et j'ajoute que je parle ici d'étudiants d'université pour la plupart, des garçons et des filles qui constituaient jusqu'à un certain point l'élite de demain, qui n'étaient pas cons, qui avaient accès au savoir, à l'aisance matériel, au confort, qui qui qui qui....
Mais je m'emporte et je déborde de mon sujet. C'est toujours comme ça les soirs d'élections.
*************************
Harper minoritaire. Putain de merde! La pire chose qui pourrait arriver maintenant c'est que les Libéraux éjectent Dion. Ça nous donnerait une opposition complètement inerte pour au moins deux ans. Harper en profiterait pour passer ses pires lois sans craindre de se faire renverser. D'un autre côté, je ne vois pas l'opposition de la chambre se mettre d'accord pour défaire le gouvernement dans les prochains deux ans et ce, avec ou sans Dion. Ce qui veut dire que pendant 24 mois au moins, ce gouvernement aura toute la latitude voulue pour imposer sa vision de droite à l'ensemble du pays. Oubliez Kyoto. Oubliez le jeune Omar Khadr qui croupit à Guantanamo depuis l'âge de 15 ans et qui se tape sa ration quotidienne de décharges électrique sur les testicules. Oubliez le registre des armes à feu. Oubliez les missions de paix pour l'armée canadienne. Oubliez la défense des plus démunis de la société. Oubliez l'idée du pollueur-payeur. Oubliez la lutte au réchauffement climatique. Oubliez tout ça pendant au moins deux ans. Le Canada vient de reporter au pouvoir un gouvernement de droite, foncièrement anti avortement, anti gai, férocement religieux, rétrograde, moralisateur et militariste. Bravo Canada! Bravo la région de Québec!
************************
On parle " du mystère de la région de Québec" d'une élection à l'autre parce qu'au provincial, ils votent pour l'ADQ et qu'au Fédéral, ils votent pour les Conservateurs. Pour moi, il n'y a aucun mystère et l'explication est très simple. Il s'agit simplement d'une bande de crétins dont les effets de consanguinité commencent simplement à faire leur effet. Ça fait longtemps que je sais que les gens de Québec sont des cons de première catégorie. Ça remonte pour moi à l'époque de la rivalité Canadiens-Nordiques. Au plus fort de cette hystérie, et pendant le tournoi de hockey Pee-wee de Québec, je les avais vu huer comme des hystériques les enfants de 12 ans qui représentaient Montréal. Québec n'est pas une ville. C'est un village peuplé de morons sectaires. C'est pas plus compliqué que ça. Il ne faut pas tomber dans le piège et essayer de les comprendre. Il faut plutôt essayer de les amener au XXI siècle et de leur faire comprendre que l'humanité a dépassé depuis longtemps l'invention de la roue.
C'est quand même incroyable.
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Une fois de plus, les sondages étaient dans le champ.
* Les derniers chiffres avant les élections donnaient environ 4% d'écart entre les Libéraux et les Conservateurs au niveau canadien. On envisageait même à un certain moment un gouvernement Libéral minoritaire. Les résultats de ce soir sont une véritable gifle aux boîtes de sondages, les libéraux terminant la soirée avec un retard de plus de 11%.
* Deux semaines avant les élections, on donnait la candidate du Bloc favorite avec 12% d'avance sur Blackburn dans Jonquière-Alma. Ce dernier a pourtant remporté la course les deux doigts dans le nez avec plus de 50% du vote. Une remontée comme ça en deux petites semaines est carrément impossible. Il faut parler d'incompétence pure au niveau des sondages.
* Dans les dernières semaines, on parlait de plusieurs pertes des conservateurs au Québec. Ils ont pourtant fait presque le même score ce soir.
* On parlait d'une déconfiture des libéraux au Québec. Ils terminent pourtant la soirée avec plus de % de vote et plus de comtés qu'en 2006.
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On parlait d'un taux de participation de seulement 56%. Ce qui serait le chiffre le plus bas jamais enregistré au Canada. http://www.elections.ca/content.asp?section=pas&document=turnout&lang=f&textonly=false
Une glissade progressive qui se poursuit depuis 1963. Ce n'est pas seulement qu'inquiétant, c'est surtout très grave. Ça veut dire que près de la moitié des personnes en âge de voter s'abstiennent.
Ne pas voter est aussi un droit quand les idées ou les candidats ne nous conviennent pas. Mais dans une élection comme celle que nous venons de vivre et qui consistait grosso modo à choisir entre deux visions d'avenir aussi diamétralement opposées que celle que nous proposaient les rednecks de Harper vs. tous les autres, cette considération ne tient plus. C'est ou bien un je-m'en-foutisme hallucinant ou une imbécillité crasse généralisée. On parlait quand même d'un type ici qui rejette Kyoto, qui a voulu imposer une censure dans le domaine des arts, qui baise le cul des faucons de Washington, qui laisse crever des prisonniers politiques canadiens dans les prisons des pires dictatures du monde, qui empêche ses députés de parler aux médias, qui est contre l'avortement, qui va envoyer des ados en prison pour la vie, qui réduit l'accessibilité à l'information pour les journalistes malgré les lois canadiennes. Dans une élection comme celle-ci, et quand on est contre de telles idées, il n'y a pas d'excuse pour ne pas voter. Je suis souverainiste mais si voter Dion avait été mon seul choix pour barrer la route de ce cato de droite de l'Ouest canadien, je l'aurais fait sans l'ombre d'une hésitation.
Mais le pire dans tout ça, c'est que les chiffres démontrent que c'est surtout chez les plus jeunes que ce désintéressement déplorable se produit. Manque d'intérêt ou simple manque de culture comme certains l'affirment? Autrement dit, (et soyons méchants un tout petit peu parce que cette statistique m'a horrifié quand elle fut mentionnée ce soir et que j'ai envie de me défouler un brin) la société est-elle entrain de former des bataillons de crétins pour l'avenir? À voir le nombre de morons au volant d'Honda Civic modifiées qui roulent sur nos routes et à voir le nombre de pétasses assises sur le siège du passager, nous serions porter à le croire.
Devrions nous obliger les citoyens à voter?
J'hésite à me prononcer.
Car enfin, ne vaut-il pas mieux voter avec 56% de personnes concernées qu'à 100% dont 44% de ceux-ci ne seraient même pas capable de trouver la capitale de leur pays sur une carte géographique?
J'ai longtemps travailler dans les sondages et cela m'a donné l'opportunité de côtoyer des étudiants pendant environ 20 ans. Autrement dit, j'ai longtemps évolué dans un environnement où l'âge moyen était toujours identique et tournait autour de 22 ans. Pendant toutes ces années, j'ai noté une réelle régression de culture générale entre ceux qui avaient 22 ans en 1985 et ceux de 2005. C'est très chiant à dire mais une chose est indéniable. Les jeunes d'aujourd'hui, en général, son politiquement et culturellement plus pauvres que ceux des années précédentes.
Pour me donner une idée rapide de la culture des personnes qui venaient faire une demande d'emploi, je m'étais fait une sorte de petit questionnaire très simple où je demandais des questions d'intérêts variés. Des questions excessivement simples comme:
Qui est le Premier Ministre du Canada?
Nommez trois auteurs Québécois.
Nommez trois pays d'Europe.
En quelle année l'homme a-t-il marché sur la lune?
Qui est le secrétaire général de l'ONU?
Nommez la capitale des États-Unis d'Amérique.
Comme on le voit, on ne parlait pas ici d'expliquer les équations menant à la théorie de la relativité restreinte et quiconque ouvrait un journal ne serait-ce qu'une fois par semaine pouvait répondre facilement à ces questions. Pourtant, les dernières années, il était très très très très très très très très très très très très très très très très rare qu'un demandeur d'emploi de moins de 30 ans parvenait à répondre positivement à ces questions. Tous (ou presque) se trompait sur l'année de la conquête lunaire (on parle quand même ici de l'exploit le plus symbolique de toute l'histoire de l'humanité), la plupart échouait à égalité sur les noms du secrétaire général de l'ONU et des trois auteurs québécois, beaucoup ne n'arrivaient pas à nommer trois pays d'Europe ou de nommer la capitale des USA et certains n'arrivaient même pas à nommer le nom du Premier Ministre de leur propre pays! (Et je jure que c'est vrai. G... qui est un lecteur régulier de ce blog et qui a travaillé avec moi pourra confirmer cette triste et lamentable réalité.) Et j'ajoute que je parle ici d'étudiants d'université pour la plupart, des garçons et des filles qui constituaient jusqu'à un certain point l'élite de demain, qui n'étaient pas cons, qui avaient accès au savoir, à l'aisance matériel, au confort, qui qui qui qui....
Mais je m'emporte et je déborde de mon sujet. C'est toujours comme ça les soirs d'élections.
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Harper minoritaire. Putain de merde! La pire chose qui pourrait arriver maintenant c'est que les Libéraux éjectent Dion. Ça nous donnerait une opposition complètement inerte pour au moins deux ans. Harper en profiterait pour passer ses pires lois sans craindre de se faire renverser. D'un autre côté, je ne vois pas l'opposition de la chambre se mettre d'accord pour défaire le gouvernement dans les prochains deux ans et ce, avec ou sans Dion. Ce qui veut dire que pendant 24 mois au moins, ce gouvernement aura toute la latitude voulue pour imposer sa vision de droite à l'ensemble du pays. Oubliez Kyoto. Oubliez le jeune Omar Khadr qui croupit à Guantanamo depuis l'âge de 15 ans et qui se tape sa ration quotidienne de décharges électrique sur les testicules. Oubliez le registre des armes à feu. Oubliez les missions de paix pour l'armée canadienne. Oubliez la défense des plus démunis de la société. Oubliez l'idée du pollueur-payeur. Oubliez la lutte au réchauffement climatique. Oubliez tout ça pendant au moins deux ans. Le Canada vient de reporter au pouvoir un gouvernement de droite, foncièrement anti avortement, anti gai, férocement religieux, rétrograde, moralisateur et militariste. Bravo Canada! Bravo la région de Québec!
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On parle " du mystère de la région de Québec" d'une élection à l'autre parce qu'au provincial, ils votent pour l'ADQ et qu'au Fédéral, ils votent pour les Conservateurs. Pour moi, il n'y a aucun mystère et l'explication est très simple. Il s'agit simplement d'une bande de crétins dont les effets de consanguinité commencent simplement à faire leur effet. Ça fait longtemps que je sais que les gens de Québec sont des cons de première catégorie. Ça remonte pour moi à l'époque de la rivalité Canadiens-Nordiques. Au plus fort de cette hystérie, et pendant le tournoi de hockey Pee-wee de Québec, je les avais vu huer comme des hystériques les enfants de 12 ans qui représentaient Montréal. Québec n'est pas une ville. C'est un village peuplé de morons sectaires. C'est pas plus compliqué que ça. Il ne faut pas tomber dans le piège et essayer de les comprendre. Il faut plutôt essayer de les amener au XXI siècle et de leur faire comprendre que l'humanité a dépassé depuis longtemps l'invention de la roue.
samedi 11 octobre 2008
Honte à CTV
http://www.youtube.com/watch?v=p5hoSfvIFFE
Le service de nouvelles de la chaîne CTV vient de tomber bien bas. contre toutes les règles de l'intégrité journalistique, ils ont volontairement diffusé un extrait d'entrevue ratée (blooper) avec Stéphane Dion dans le but évident de le faire passer pour un con.
CTV vient de perdre sa crédibilité éditoriale.
Économie surréaliste
L'économie, c'est pas mon fort. Je disais quelque part dans ce blog que jamais le pétrole ne redescendrait sous la barre des 100$ le baril. Après avoir chatouillé les 150$ cet été, voilà qu'il clôturait à 77$ US aujourd'hui. (par contre, le prix à la pompe lui ne baisse pas avec la même vitesse...) Disons que comme analyse, c'était pas très fort. Je crois que dorénavant, je vais m'en tenir au cinéma et au hockey. Domaines qui me conviennent mieux.
Mais à mon corps défendant, (j'adore cette expression... "à mon corps défendant." C'est joli) les analystes ne sont guère mieux que moi ces temps-ci. Y a qu'à voir pour ce que l'on raconte sur la bourse. On entend toutes sortes de théories, de prévisions, d'avis, d'analyses mais personne ne semble s'entendre sur ce qui est entrain de se passer, ni sur ce qui en découlera dans les prochains mois. Certains parlent de la fin du monde et d'autres disent plutôt que le marché ne fait que reprendre sa réelle tendance après des années de spéculations abusives. Qui croire?
Pour ma part, je m'en tiens aux rassurants sourires de la serveuse de la Brûlerie du Roy à Joliette.
- Laquelle?
- Celle avec des gros seins.
- Ah bon, d'accord. Mais quel est le rapport?
- Aucun justement. C'est ce qui est drôle. On parle d'économie, de crise mondiale, de cataclysme boursier et puis comme ça, pour rien, boum! Voilà que je parle des gros seins de la serveuse de la Brûlerie du Roy à Joliette. C'est hilarant et ça déstabilise le lecteur. C'est un vieux truc d'écrivain.
- Ça déstabilise rien et ce n'est pas hilarant du tout. C'est juste con.
- Vraiment?
- T'es le seul qui trouve ça drôle.
- Eh ben merde! Je vais effacer ces lignes dans ce cas.
- Impossible. Tu ne savais pas? Les écrits restent. La preuve! Regarde plus haut! Tes conneries sont toujours là.
- Où ça?
- Là! en haut de ma phrase qui disait: "Ah bon, d'accord. Mais quel est le rapport?"
- Putain, c'est vrai! Ça reste! Impossible de le retirer!!!
- T'as l'air malin maintenant!
- Faisons comme si et passons à un autre sujet. Ils ne verront rien.
*****************
Lundi, je compte aller faire ma dernière pêche de l'année. Je vais aller me prendre quelques truites d'automne même si ce n'est pas comme au printemps. Au printemps, les truites sentent le soleil qui réchauffera bientôt nos corps défendant. À l'automne, elles dégagent un parfum de neige. C'est bon quand même mais elles mordent avec une certaine mélancolie. Elles te regardent avec une petite larme à l'oeil et pendant que tu leur massacre le gosier en essayant de leur retirer l'hameçon qui s'est coincé très profond, elles te disent comme ça: " C'était un bel été n'est-ce pas?"
- Oui ma belle truite, c'était un putain de bel été. Beaucoup de flotte, mais bon, dans l'ensemble, je me suis fait de belles pêches. Merci à toi et à toutes tes amies.
- Y a pas de quoi. Au fait, tu vas me manger comment?
- Comme dab! À la poêle avec du beurre et un peu d'épices pour te savourer au maximum.
- Sauvignon Blanc ou Chardonnay?
- Que dirais-tu d'un petit Torrontes argentin?
- Coquin va! Allez, mange-moi avec le soleil d'Argentine.
Les truites l'automne, elles te foutent le cafard.
******************
Joliette, un jour d'automne dans un Café. On m'amène un expresso à ma table alors qu'au même moment, quelque part à New York, sur Wall Street sans doute, le monde retient son souffle.
- Vous ne semblez pas dans votre assiette aujourd'hui.
- C'est à cause de mes truites. À mon corps défendant, elles étaient toute tristes.
- Votre corps se défend?
- Ça dépend. Là, maintenant, il aurait plutôt tendance à se laisser faire. Je veux dire, en regardant vos gros seins, bien sûr.
- Vous savez qu'avec ce qui se passe en ce moment sur les marchés boursiers, c'est des coups à rendre Robert F. Engle complètement dingue!
- Pardon? Je crois ne pas pouvoir vous suivre.
- Mais oui! Robert F Engle! Prix Nobel d'économie de 2003! Il fut l'inventeur d'une méthode révolutionnaire pour analyser les mouvements imprévisibles des prix des marchés financiers et des niveaux des taux d'intérêts!
- Mais enfin, quel est le rapport?
- Aucun justement. C'est ce qui est drôle. On parle de mes gros seins et puis comme ça, pour rien, boum! Voilà que je parle d'un prix Nobel d'économie et de Krach boursier. C'est hilarant et ça déstabilise le lecteur. C'est un vieux truc d'écrivain.
Mais à mon corps défendant, (j'adore cette expression... "à mon corps défendant." C'est joli) les analystes ne sont guère mieux que moi ces temps-ci. Y a qu'à voir pour ce que l'on raconte sur la bourse. On entend toutes sortes de théories, de prévisions, d'avis, d'analyses mais personne ne semble s'entendre sur ce qui est entrain de se passer, ni sur ce qui en découlera dans les prochains mois. Certains parlent de la fin du monde et d'autres disent plutôt que le marché ne fait que reprendre sa réelle tendance après des années de spéculations abusives. Qui croire?
Pour ma part, je m'en tiens aux rassurants sourires de la serveuse de la Brûlerie du Roy à Joliette.
- Laquelle?
- Celle avec des gros seins.
- Ah bon, d'accord. Mais quel est le rapport?
- Aucun justement. C'est ce qui est drôle. On parle d'économie, de crise mondiale, de cataclysme boursier et puis comme ça, pour rien, boum! Voilà que je parle des gros seins de la serveuse de la Brûlerie du Roy à Joliette. C'est hilarant et ça déstabilise le lecteur. C'est un vieux truc d'écrivain.
- Ça déstabilise rien et ce n'est pas hilarant du tout. C'est juste con.
- Vraiment?
- T'es le seul qui trouve ça drôle.
- Eh ben merde! Je vais effacer ces lignes dans ce cas.
- Impossible. Tu ne savais pas? Les écrits restent. La preuve! Regarde plus haut! Tes conneries sont toujours là.
- Où ça?
- Là! en haut de ma phrase qui disait: "Ah bon, d'accord. Mais quel est le rapport?"
- Putain, c'est vrai! Ça reste! Impossible de le retirer!!!
- T'as l'air malin maintenant!
- Faisons comme si et passons à un autre sujet. Ils ne verront rien.
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Lundi, je compte aller faire ma dernière pêche de l'année. Je vais aller me prendre quelques truites d'automne même si ce n'est pas comme au printemps. Au printemps, les truites sentent le soleil qui réchauffera bientôt nos corps défendant. À l'automne, elles dégagent un parfum de neige. C'est bon quand même mais elles mordent avec une certaine mélancolie. Elles te regardent avec une petite larme à l'oeil et pendant que tu leur massacre le gosier en essayant de leur retirer l'hameçon qui s'est coincé très profond, elles te disent comme ça: " C'était un bel été n'est-ce pas?"
- Oui ma belle truite, c'était un putain de bel été. Beaucoup de flotte, mais bon, dans l'ensemble, je me suis fait de belles pêches. Merci à toi et à toutes tes amies.
- Y a pas de quoi. Au fait, tu vas me manger comment?
- Comme dab! À la poêle avec du beurre et un peu d'épices pour te savourer au maximum.
- Sauvignon Blanc ou Chardonnay?
- Que dirais-tu d'un petit Torrontes argentin?
- Coquin va! Allez, mange-moi avec le soleil d'Argentine.
Les truites l'automne, elles te foutent le cafard.
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Joliette, un jour d'automne dans un Café. On m'amène un expresso à ma table alors qu'au même moment, quelque part à New York, sur Wall Street sans doute, le monde retient son souffle.
- Vous ne semblez pas dans votre assiette aujourd'hui.
- C'est à cause de mes truites. À mon corps défendant, elles étaient toute tristes.
- Votre corps se défend?
- Ça dépend. Là, maintenant, il aurait plutôt tendance à se laisser faire. Je veux dire, en regardant vos gros seins, bien sûr.
- Vous savez qu'avec ce qui se passe en ce moment sur les marchés boursiers, c'est des coups à rendre Robert F. Engle complètement dingue!
- Pardon? Je crois ne pas pouvoir vous suivre.
- Mais oui! Robert F Engle! Prix Nobel d'économie de 2003! Il fut l'inventeur d'une méthode révolutionnaire pour analyser les mouvements imprévisibles des prix des marchés financiers et des niveaux des taux d'intérêts!
- Mais enfin, quel est le rapport?
- Aucun justement. C'est ce qui est drôle. On parle de mes gros seins et puis comme ça, pour rien, boum! Voilà que je parle d'un prix Nobel d'économie et de Krach boursier. C'est hilarant et ça déstabilise le lecteur. C'est un vieux truc d'écrivain.
vendredi 10 octobre 2008
Fin de campagne
Les résultats de la prochaine élection fédérale s'annoncent très serrés. J'avais parlé d'un gouvernement conservateur minoritaire avec une opposition officielle NPD, mais c'était avant le débat des chefs. Depuis, le PL semble avoir le vent dans les voiles. Ou plutôt non, ce sont les Conservateurs qui sont tellement nuls pendant cette campagne qu'ils sont entrain de se battre eux-même.
Je n'ai jamais vu un parti politique dont le chef contrôle autant ses candidats. L'on voit bien pendant cette campagne que les députés conservateurs ne sont que des pantins qui n'ouvrent la bouche que lorsque que Harper leur en donne la permission. Quand ils ne l'ont pas, ils se cachent et refusent les entrevues, refusent les débats, refusent de répondre aux questions des divers organismes régionaux. C'est le contrôle poussé à son paroxysme. Ça en devient ridicule.
Je vais voter pour le Bloc encore une fois et à ceux qui questionneraient la pertinence de ce parti à Ottawa parce qu'il n'a aucune chance d'accéder au pouvoir, je dirais simplement que c'est précisément pour les mêmes raisons que le Bloc constitue le parti politique idéal.
C'est l'opposition parfaite justement parce que le pouvoir n'est pas à sa portée. Ainsi, son rôle devient exclusivement celui d'un chien de garde à peu près intègre et sans aucun risque d'être contaminé par le virus du pouvoir coûte que coûte. Une opposition qui s'oppose justement. Qui fouille, qui mord, qui gratte et qui n'en a rien à foutre de plaire à tout prix. Sans le pouvoir, aucun danger de jouer le jeu du système et de ses compromis inhérents. Pas de pots de vin, pas de patronage, aucun conseil d'administration d'une puissante corporation pour lui souffler à l'oreille les dernières directives à prendre. Un parti politique agissant comme un frein de sécurité.
***************
Comme dans chaque campagne, on a droit souvent à de petites perles. Une des plus drôles vient d'Ariane Moffatt, l'auteur-compositeur. Dans l'un de ces clips qui roulent sur le web concernant les coupes dans la culture, elle affirme sans rire et très solennellement que ces coupures risque d'amener "la mort de la culture"!
La mort de la culture!!! Rien de moins les amis.
Comme quoi l'on peut à la fois écrire de belles chansons et dire les pires conneries du monde.
Je n'ai jamais vu un parti politique dont le chef contrôle autant ses candidats. L'on voit bien pendant cette campagne que les députés conservateurs ne sont que des pantins qui n'ouvrent la bouche que lorsque que Harper leur en donne la permission. Quand ils ne l'ont pas, ils se cachent et refusent les entrevues, refusent les débats, refusent de répondre aux questions des divers organismes régionaux. C'est le contrôle poussé à son paroxysme. Ça en devient ridicule.
Je vais voter pour le Bloc encore une fois et à ceux qui questionneraient la pertinence de ce parti à Ottawa parce qu'il n'a aucune chance d'accéder au pouvoir, je dirais simplement que c'est précisément pour les mêmes raisons que le Bloc constitue le parti politique idéal.
C'est l'opposition parfaite justement parce que le pouvoir n'est pas à sa portée. Ainsi, son rôle devient exclusivement celui d'un chien de garde à peu près intègre et sans aucun risque d'être contaminé par le virus du pouvoir coûte que coûte. Une opposition qui s'oppose justement. Qui fouille, qui mord, qui gratte et qui n'en a rien à foutre de plaire à tout prix. Sans le pouvoir, aucun danger de jouer le jeu du système et de ses compromis inhérents. Pas de pots de vin, pas de patronage, aucun conseil d'administration d'une puissante corporation pour lui souffler à l'oreille les dernières directives à prendre. Un parti politique agissant comme un frein de sécurité.
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Comme dans chaque campagne, on a droit souvent à de petites perles. Une des plus drôles vient d'Ariane Moffatt, l'auteur-compositeur. Dans l'un de ces clips qui roulent sur le web concernant les coupes dans la culture, elle affirme sans rire et très solennellement que ces coupures risque d'amener "la mort de la culture"!
La mort de la culture!!! Rien de moins les amis.
Comme quoi l'on peut à la fois écrire de belles chansons et dire les pires conneries du monde.
dimanche 5 octobre 2008
samedi 4 octobre 2008
La Cage aux Porcs
J'hésitais... le dernier Woody Allen ou le dernier match pré-saison des Canadiens? Je n'ai pas vu un seul match encore et l'on dit beaucoup de bien de cette édition 2008-2009 de l'équipe. Mais l'on dit aussi beaucoup de bien du dernier Allen. Dilemme sévère et la vie est parfois une véritable jungle.
J'ai finalement laissé parler mes hormones au détriment de mon cerveau et à la dernière minute, j'ai opté pour le hockey. Désolé Woody, ça sera pour la prochaine fois.
Je n'ai pas de télé, ou alors une vieille chose qui donne plus de neige que d'images. Et puis je n'ai pas le câble. Le café où j'ai l'habitude d'aller regarder les parties ne retransmettaient pas les matchs pré-saisons. Autre problème grave, je devais donc aller dans une Cage Aux Porcs et me farcir la présence d'une centaine de beaufs si je voulais voir la partie. Quand y faut, y faut.
Je déteste les restos de type Cage Aux Porcs. La foule surtout. J'ai toujours l'impression de me retrouver dans une sorte de bulle spatio-temporelle qui hésiterait entre notre monde actuel et le Paléolithique supérieur. Les hommes autour de moi, quand je regarde leur vêtements et leur coiffure, sont bien des hommes d'aujourd'hui. Mais quand j'observe leur comportement, surtout après quelques bières, j'ai l'impression d'être dans une grande réunion de Cro-Magnons. Et j'ajouterais que ce qu'ils nous servent dans les assiettes n'aide pas à se sentir parfaitement en 2008.... c'est parfois très très très rudimentaire et très très gras.
J'étais tout seul et on m'a désigné une place au bar. Une serveuse s'est précipitée, faussement souriante, faussement amicale, faussement aguicheuse pour servir le troupeau de mecs en rut autour d'elle et s'est tout de suite présentée même si je ne lui avais encore rien demandé.
- Mon nom est Cindy.
Elle était tellement souriante que par moments, j'ai eu peur qu'elle se morde les oreilles devant moi. J'aime pas les serveuses faussement souriantes. J'aime que le sourire vienne naturellement, après un de mes irrésistibles bons mots par exemple. J'aime que le sourire d'une femme soit à moi, juste à moi et créé uniquement par moi. J'aime pas quand il se fait pute, quand il se travestie pour me vendre des putains de rondelles d'oignons de merde par exemple. J'aime pas un sourire partagé en 29 ou en 38. J'aime pas qu'on me donne le même sourire qu'on a donné trois secondes plus tôt à un Cro-Magnon de 25 ans, casquette de baseball blanche sur la tête qui se tape la même dégaine de con que ces encore-plus-cons des pubs de bière Molson (la vraie bière de Serge... c'est quoi ça un Serge sacrament? Un ostie de moron? Je ne comprends pas ces publicités. Cette apologie de l'inculte, cette ode aux imbéciles, ces hommages aux idiots... comment font-ils pour vendre de la bière en insultant ainsi leur clientèle???? Il faut vraiment être con pour s'identifier à ça!!! Molson! La vraie bière de con!!)
Anyway, qu'est-ce que je disais moi? Ah oui, la serveuse, son sourire. Je lui ai commandé une bière et une poitrine de poulet en caoutchouc parce que j'avais soif et faim, mais pas nécessairement dans cet ordre.
À ma droite, trois serges de haut niveau. À ma gauche, trois fans avec maillot bleu blanc rouge et gueules de banlieue. J'étais au milieu de tout ça, seul comme un chien et personne avec qui bitcher.
Finalement, c'était un match merdique de A à Z. Défaite de 3-0. Ce n'était qu'un match préparatoire mais je suis quand même sorti de là un peu déçu. J'aurais dû aller voir le Woody Allen.
Et quand je repense à tout ça, je réalise que je n'avais strictement rien à dire ce soir. Ce n'était qu'une soirée merdique et un peu ratée. Tout ce que j'ai fais ce fut d'essayer de la rendre un peu moins tristounette. C'est chiant une ville quand t'es tout seul dedans. Demain après le boulot, c'est sûr, je me casse en campagne. La solitude, elle est plus facile à vivre quand il n'y a personne autour de toi.
J'ai finalement laissé parler mes hormones au détriment de mon cerveau et à la dernière minute, j'ai opté pour le hockey. Désolé Woody, ça sera pour la prochaine fois.
Je n'ai pas de télé, ou alors une vieille chose qui donne plus de neige que d'images. Et puis je n'ai pas le câble. Le café où j'ai l'habitude d'aller regarder les parties ne retransmettaient pas les matchs pré-saisons. Autre problème grave, je devais donc aller dans une Cage Aux Porcs et me farcir la présence d'une centaine de beaufs si je voulais voir la partie. Quand y faut, y faut.
Je déteste les restos de type Cage Aux Porcs. La foule surtout. J'ai toujours l'impression de me retrouver dans une sorte de bulle spatio-temporelle qui hésiterait entre notre monde actuel et le Paléolithique supérieur. Les hommes autour de moi, quand je regarde leur vêtements et leur coiffure, sont bien des hommes d'aujourd'hui. Mais quand j'observe leur comportement, surtout après quelques bières, j'ai l'impression d'être dans une grande réunion de Cro-Magnons. Et j'ajouterais que ce qu'ils nous servent dans les assiettes n'aide pas à se sentir parfaitement en 2008.... c'est parfois très très très rudimentaire et très très gras.
J'étais tout seul et on m'a désigné une place au bar. Une serveuse s'est précipitée, faussement souriante, faussement amicale, faussement aguicheuse pour servir le troupeau de mecs en rut autour d'elle et s'est tout de suite présentée même si je ne lui avais encore rien demandé.
- Mon nom est Cindy.
Elle était tellement souriante que par moments, j'ai eu peur qu'elle se morde les oreilles devant moi. J'aime pas les serveuses faussement souriantes. J'aime que le sourire vienne naturellement, après un de mes irrésistibles bons mots par exemple. J'aime que le sourire d'une femme soit à moi, juste à moi et créé uniquement par moi. J'aime pas quand il se fait pute, quand il se travestie pour me vendre des putains de rondelles d'oignons de merde par exemple. J'aime pas un sourire partagé en 29 ou en 38. J'aime pas qu'on me donne le même sourire qu'on a donné trois secondes plus tôt à un Cro-Magnon de 25 ans, casquette de baseball blanche sur la tête qui se tape la même dégaine de con que ces encore-plus-cons des pubs de bière Molson (la vraie bière de Serge... c'est quoi ça un Serge sacrament? Un ostie de moron? Je ne comprends pas ces publicités. Cette apologie de l'inculte, cette ode aux imbéciles, ces hommages aux idiots... comment font-ils pour vendre de la bière en insultant ainsi leur clientèle???? Il faut vraiment être con pour s'identifier à ça!!! Molson! La vraie bière de con!!)
Anyway, qu'est-ce que je disais moi? Ah oui, la serveuse, son sourire. Je lui ai commandé une bière et une poitrine de poulet en caoutchouc parce que j'avais soif et faim, mais pas nécessairement dans cet ordre.
À ma droite, trois serges de haut niveau. À ma gauche, trois fans avec maillot bleu blanc rouge et gueules de banlieue. J'étais au milieu de tout ça, seul comme un chien et personne avec qui bitcher.
Finalement, c'était un match merdique de A à Z. Défaite de 3-0. Ce n'était qu'un match préparatoire mais je suis quand même sorti de là un peu déçu. J'aurais dû aller voir le Woody Allen.
Et quand je repense à tout ça, je réalise que je n'avais strictement rien à dire ce soir. Ce n'était qu'une soirée merdique et un peu ratée. Tout ce que j'ai fais ce fut d'essayer de la rendre un peu moins tristounette. C'est chiant une ville quand t'es tout seul dedans. Demain après le boulot, c'est sûr, je me casse en campagne. La solitude, elle est plus facile à vivre quand il n'y a personne autour de toi.
Moi et Joe Biden
J'avais oublié de dire que Joe Biden m'a écrit juste avant le débat d'hier. On est potes lui et moi.
Now that John McCain has decided to participate in tonight's debate, don't forget to tune in and watch at 9:00 p.m. EDT. This is a great opportunity to come together with your friends and family and hear Barack's plan to take our country in a fundamentally different direction. But before you watch tonight's historic debate, there's something just as important that you can do right now. I'm about to make a big request -- and I wouldn't ask if it weren't so important. In the final weeks of this campaign, supporters like you will be traveling to the nearest battleground state to do the kind of work that will decide this election -- knocking on doors, talking to undecided voters, and getting out the vote on Election Day. Will you sign up to travel to a battleground state and spend one, two or even three weeks helping to win this election? Face-to-face contact with voters is the single most effective way to deliver the votes we need to win. It may be a tight race, but we have something John McCain doesn't: a whole lot of passion and enthusiasm for change. I've seen it in the towns and cities I've visited in every corner of the country. But it's up to each of us to make sure we turn this energy into votes on November 4th. Don't let this election be decided by political stunts or distractions. Join your fellow supporters, roll up your sleeves, and help carry this campaign to victory. Make a difference by traveling to a state where the race is extremely close and help put us over the top: http://my.barackobama.com/driveforchange Supporters like you are the only reason we've come as far as we have.
Now, we're counting on you to get us the rest of the way.
Thanks for everything you're doing,
Joe
vendredi 3 octobre 2008
Séparées à la naissance.
À gauche, Sylvie Lavallée, candidate du Parit Conservateur dans le comté de Joliette. À droite, Miss Ratched, l'un des personnages les plus méchants de l'histoire du cinéma. (Vol au dessus d'un nid de coucou)
Quand on dit que les Conservateurs ont un agenda caché, il faudrait peut-être commencé à prendre cette vérité au sérieux!
Quand on dit que les Conservateurs ont un agenda caché, il faudrait peut-être commencé à prendre cette vérité au sérieux!
Candidat du parti conservateur après une journée de porte à porte.
Candidat du Parti Conservateur revenant chez lui après avoir passé la journée à faire du porte à porte.
Lac Toro où j'ai été pêcher avec mon frère le 8 septembre dernier
Ma petite embarcation sur la berge du lac Toro, où j'ai été pêcher avec mon frère le 8 septembre dernier.
Mon frère vu de dos sur le lac Toro où j'ai été pêcher avec mon frère le 8 septembre dernier.
Mon frère vu de dos sur le lac Toro sur la photo précédente est le même frère vu cette fois dans mes lunettes au lac toro où j'ai été pêcher avec mon frère le 8 septembre dernier.Mon frère vu de dos sur le lac Toro qui était le même frère vu aussi dans mes lunettes au lac toro est cette fois-ci le même frère prenant une photo cocasse au lac Toro où j'ai été pêcher avec mon frère le 8 septembre dernier.
Moi et mon frère vu de dos sur le lac Toro qui était le même frère vu aussi dans mes lunettes au lac Toro ainsi que le même frère prenant une photo cocasse au lac Toro est cette fois mon frère posant avec moi au lac Toro en ombres chinoises pour le bien d'une photo artistique néo fuck up sur la berge du lac Toro où reposait ma petite embarcation sur la première photo où j'ai été pêcher avec mon frère le 8 septembre dernier.Autre photo de moi et mon frère après la précédente photo de moi et mon frère vu de dos sur le lac Toro qui était le même frère vu aussi dans mes lunettes au lac Toro ainsi que le même frère prenant une photo cocasse au lac Toro qui était ce même frère posant avec moi au lac Toro en ombres chinoises pour le bien d'une photo artistique néo fuck up sur la berge du lac Toro où reposait ma petite embarcation sur la première photo est précisément le même frère sur cette deuxième photo d'une série de plusieurs photos en ombres chinoises de notre travail de photos artistiques néo fuck up sur la berge du lac Toro où j'ai été pêcher avec mon frère le 8 septembre dernier.
Moi et mon frère vu de dos sur le lac Toro qui était le même frère vu aussi dans mes lunettes au lac Toro ainsi que le même frère prenant une photo cocasse au lac Toro est cette fois mon frère posant avec moi au lac Toro en ombres chinoises pour le bien d'une photo artistique néo fuck up sur la berge du lac Toro où reposait ma petite embarcation sur la première photo où j'ai été pêcher avec mon frère le 8 septembre dernier.Autre photo de moi et mon frère après la précédente photo de moi et mon frère vu de dos sur le lac Toro qui était le même frère vu aussi dans mes lunettes au lac Toro ainsi que le même frère prenant une photo cocasse au lac Toro qui était ce même frère posant avec moi au lac Toro en ombres chinoises pour le bien d'une photo artistique néo fuck up sur la berge du lac Toro où reposait ma petite embarcation sur la première photo est précisément le même frère sur cette deuxième photo d'une série de plusieurs photos en ombres chinoises de notre travail de photos artistiques néo fuck up sur la berge du lac Toro où j'ai été pêcher avec mon frère le 8 septembre dernier.
On a pas pris un seul poisson finalement. J'sais pas pourquoi.
Crise financière
La crise financière aux USA, c'est drôlement intéressant à suivre. J'aime bien voir ces ogres du libre marché paniquer comme des insectes parce que la pierre qui les recouvraient vient d'être retournée. C'est drôle de voir des gens qui ont tout avoir peur de tout perdre justement. Pour une fois que la petite boulle d'angoisse coincée dans le gosier est de leur côté, il faut en profiter pour jouir du spectacle. Ça n'arrive pas souvent.
Au reste, c'est vrai aussi que ça risque de déborder solide et que tôt ou tard, ça nous retombe dessus. Mais quand on a rien, que risque-t-on? Perdre quoi? Des dettes?
Ok! Ça me va très bien comme perspective économique.
Au reste, c'est vrai aussi que ça risque de déborder solide et que tôt ou tard, ça nous retombe dessus. Mais quand on a rien, que risque-t-on? Perdre quoi? Des dettes?
Ok! Ça me va très bien comme perspective économique.
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