vendredi 17 octobre 2008

Le chum de ma fille.

J'ai rencontré le nouveau chum de ma fille. Un sympathique étudiant australien, tout mignon, tout blond avec un accent qui te donne envie d'aller chasser le crocodile. On s'est regardé un match de hockey ensemble hier, tous les trois et même qu'on lui a fait commander un pichet de bière en français. Exploit qu'il a réussit haut la main. Il l'a bu en anglais mais bon, c'est une question de temps avant qu'il puisse se soûler dans la langue de Molière.
Généralement, j'ai toujours envie de péter la gueule aux chums de ma fille. Sauf pour J..., le précédent, non pas parce qu'il avait une place particulière dans mon coeur même si, au fond, je l'aimais bien, mais bien parce qu'il avait des avants-bras de Popey's, qu'il était plus grand et plus jeune que moi, qu'il avait des tatous, qu'il réparait des bagnoles et que bon, dans un combat singulier, il m'aurait assurément crissé une volée. Avec une barre à clous et en le prenant par surprise, peut-être aurais-eu le dessus. J'y ai pensé souvent. Surtout quand il venait dormir à la maison. Mais face à face, je ne pense pas. Du coup, j'ai été obligé de jouer le bon papa pas trop jaloux et un peu au-dessus de tout ça.
Mais avec C..., et même s'il est tout maigre et que je crois sincèrement que je pourrais lui péter la gueule à coups de talons, pour la première fois, je n'en ai pas vraiment envie. Il me fait penser à moi quand j'avais 20 ans. Même cheveux blonds, même maigreur au niveau des muscles, même dégaine. Et puis comme ma fille ressemble à sa mère, c'est à dire à la fille qui m'a fait triper quand j'avais 20 ans, il y a comme qui dirait des échos d'un bonheur lointains qui me reviennent en mémoire quand je les vois ensemble. C'est étrange comme sensation. Ça fait mal mais en même temps, je suis heureux pour elle.
Ça doit être ça le vrai amour. Être heureux du bonheur de l'autre, même quand en quelque part, ce bonheur te fait un peu mal.

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