mardi 24 février 2015

Un plomb


Au boulot, cette dame qui pète un plomb contre mon collègue. J’sais pas trop pourquoi, je suis arrivé après le début de l’altercation. Quand tu vends de l’alcool, tu ne sais jamais lequel de tes clients va péter un plomb. Tu vends de l’alcool mec, tout le monde au monde passe dans ton commerce. Le juge comme l’accusé, le patron et son employé, le curé, le docteur, l’éboueur, le pauvre, le riche, le très pauvre et le très riche. Tout le monde au monde passe par ton commerce. Le sain d’esprit comme le psychopathe.  Deux ou trois fois par semaine, parfois moins et parfois plus, t’auras quelque chose à raconter.
Ton poste t’interdit d’être ce que tu es dans la vraie vie. Dans la rue, un moron qui te ferait chier, tu le retournerais vite fait bien fait en deux ou trois répliques assassines. Mais au boulot, c’est plus délicat. Le moron peut faire une plainte et ton employeur, qui suce des bites de clients pour que le client revienne, va automatiquement prendre pour lui. Ou du moins, t’auras à ramer fort pour faire valoir ton point de vu.
Il vient un temps où t’en a ras-le-cul. Mon pote aujourd’hui, il n’avait plus de mèche et  répondait du tac au tac à la vieille conne. Elle le traitait d’insolent, il la traitait de vieille folle. Elle lui ordonnait de la servir, il répondait qu’il ne servait pas les connasses de son genre.
-       Insolent !
-       Vieille alcoolique !
Je suis arrivé à ce moment. J’ai servi la vieille salope pour qu’elle décriss au plus vite, pour qu’elle débarrasse la place, pour qu’elle disparaisse de notre vue. Était-elle saoule ? Non, pas du tout. Juste vache. Elle essayait de me prendre à témoin, de chercher mon appui vu que j’étais blanc comme elle et que cette couleur de pureté nous différenciait de mon collègue. J’en avais rien à chier et je ne répondais pas, prenant son fric et lui rendant la monnaie sans lui dire un mot. Elle ne cessait de répéter qu’elle allait faire une plainte, contre la compagnie, contre mon collègue, contre moi, contre le comptoir, contre la vitrine, contre le plancher, contre l’asphalte du parking, contre l’hiver qui n’en finit plus, contre le ciel et contre la terre.
Dès qu’elle fut sortie, on a rempli un rapport d’incident pour se protéger le cul « Une cliente fortement en état d’ébriété tenait des propos incohérents, vulgaires et agressifs (…) Malgré le fait que nous ayons appliqué une approche respectueuse pour la calmer, elle persistait dans son délire en tenant des propos menaçants, laissant même entendre qu’elle connaissait des gens qui cassaient des jambes pour le prix d’une bouteille de cognac (…) etc. »  Généralement, dès que tu laisses sous-entendre que le client était en état d’ébriété, ça devient plus difficile pour l’employeur de sévir contre toi parce qu’en principe, t’es en droit de refuser la vente. Chez nous, dans notre magasin, 100% des clients qui font des plaintes sont en état d’ébriété fortement avancé. Ils sont menaçants et tiennent des propos incohérents.
Je ne sais pas si la dame avait raison de se plaindre contre mon collègue, je n’ai rien vu du début de l’altercation. Il y a 10 ans, j’aurais sans doute essayé d’arranger les choses, de calmer la dame, de jouer les conciliateurs. Mais aujourd’hui, je m’en contre-crisse. Mon collègue aurait été responsable que je l’aurais quand même appuyé. Serais-tu le Dalaï-lama mec que je te rentrerais dedans si tu t’en prenais à l’un ou l’autre de mes collègues. J’ai compris que pour survivre dans c’te putain de milieu c’est de se protéger l’un l’autre. On est une famille et si tu touches à mon collègue, et même si mon collègue n’a pas raison, je vais te défoncer la gueule. Dégage de notre maison et va acheter ta boose ailleurs.

On vend de l’alcool mec, pas des médicaments dans un camp de réfugié en Somalie.

lundi 23 février 2015

1182


Terroriste par-ci, terroriste par-là. Le mot est à la mode. Dans le langage politique actuel, il me rappel celui de « communiste » des années ’70 et d’avant. Très pratique pour manipuler un peuple de moutons. Très pratique pour vendre une loi qui va restreindre nos libertés.

T’as eu combien de mort pour cause de terrorisme depuis 1995 au Canada ?
2 !
Et encore, je parlerais d’avantage d’un résultat de meurtres commis par des mecs souffrant de psychose. Mais leur coller l’étiquette de « terroriste » est, je le répète, très pratique. Ça fait vendre des lois et ça peut même mener à une victoire électorale.

Au fait, depuis 1995, il y a 1182 femmes autochtones qui sont mortes assassinées ou qui ont disparues sans que le gouvernement ne lève le petit doigt.
1182 !!! 
Ça fait environ un meurtre ou une disparition aux 4 jours.
Je répète : AUX 4 JOURS !

La population autochtone au Canada représente grosso modo celle qui se trouve sur l’île de Montréal. Imaginons juste un instant qu’à Montréal, une femme se ferait assassiner ou disparaissait à tous les 4 jours.

dimanche 22 février 2015

Tanné


Journée un peu morne mec. Ça arrive en février. Je devais aller déneiger la toiture du chalet de mon frère mais à la dernière minute, va savoir, j’ai choké. Plus envie de rien faire, les batteries à plat.
Ça arrive en février mec, ça arrive.

Je n’ai plus de jus mec, je n’ai plus de jus. Impression sordide de tourner en rond. Cette année, je trouve l’hiver assassin. Comme si j’étais collé dans un présent sans fin.
Déprime et dépression contrôlées, mais c’est limite mec, très limite.

Jouer dehors ? J’ai quel âge mec ? Aller jouer à quoi ? Au con ? Qu’est-ce que tu veux que ça me criss d’aller glisser, patiner, raquetter ! Je te dis que j’en ai plein le cul de l’hiver ! Je ne vais pas en plus aller me câlisser dans la neige juste par plaisir. Je veux juste du chaud. Je veux pouvoir lire dehors. Je veux pouvoir prendre mon café sur ma petite table du balcon. Je ne veux plus rester dans la maison, mais je ne veux pas non plus me geler le cul. Tu comprends ça ? Je suis tanné de l’hiver, écœuré, à bout.

Relax mec, relax. Respire par le nez. Respire par le nez. Dans une semaine, c’est mars. Ça pourrait être pire. Je pourrais être dans un vaisseau spatial en route pour Mars justement, comme ils veulent faire en 2024 dans cette curieuse de mission-télé. Deux ans le voyage qu’ils disaient à la radio.

Je gosse sur ma peinture comme un prisonnier dans sa cellule. Petite touche ici, petite touche là. Ça va, ça progresse et je ne déteste pas ce que je vois.

Mais je suis tanné de l’hiver. Tanné comme tu ne peux même pas t’imaginer.

samedi 21 février 2015

Ça achève

Ça achève mec, ça achève. Un petit peu à chaque fois, profitant de l’absence de ma coloc pour travailler dans le salon où je peux étaler ma toile bleue à la grandeur du plancher. Je suis dans les finitions comme ils disent à la télé. Je crois avoir terminé la base même si ce n’est pas exactement ce que j’avais dans la tête. J’aurais dû faire comme dans mon croquis et me créer un cadre intérieur en blanc duquel j’aurais pu faire déborder les feuilles mortes. Il n’est pas trop tard remarquez, mais j’arrive à un point où je crains de rater la totale par un excès de zèle.



Les cheveux maintenant. Ouais, j’apprends. J’aurais dû terminer le visage avant. Mais que veux-tu mec, que veux-tu. Je n’ai pas de technique. J’improvise, comme ils disent à la radio.

vendredi 20 février 2015

Par ma fenêtre



J’écris de ma cuisine et par ma fenêtre
 Qui donne sur la ruelle
Je vois les branches du Lila dénudé 
Se faire fouetter
Par le vent polaire.
Un vent du nord mes amis.
Celui qui distribue les dépressions.
Et les engelures
Du bouts des doigts
Des oreilles
Des orteils
Sous formes de fractures
D’hydro
Qui plombent tes fins de mois.
Et tes os.
Et ton humeur.

La ruelle justement 
Elle est gonflée 
Par de blanches 
Protubérances.
Ça monte jusqu’à la clôture  
Frost.
Difficile de croire
 Qu’il y a de l’asphalte 
Sous tout ça.
Difficile de croire
Qu’il y aura un printemps 
Par là.
Puis un été.
Furtif.
Un songe de chaleur.

Au Québec, tu gèles.
L’été n’est qu’un bref 
Intermède
Aux nez qui coulent.

De juin à août
Trois mois
C’est tout.

mercredi 18 février 2015

Pas terminé


J’ai poursuivi un peu ce soir, en essayant de régler mon problème au niveaux de la base du tableau. Je vais rajouter demain une petite couche de peinture par dessus l’ajout des feuilles mortes pour donner une uniformité avec le reste.

J’ai aussi coupé un pan du trench de mon personnage du côté de sa cuisse gauche pour lui donner (au trench) un mouvement plus dynamique qui s’accorde mieux avec l’effet de vent. J’ai remis un peu de bleu sur le fond et je me suis arrêté ensuite parce que je veux encore la laisser mûrir avant de poursuivre.

Je n’ai non plus retouché le visage et les cheveux parce que ça ne donne rien de le faire maintenant. Je vais faire ça en dernier parce que je sais que ça risque de chier.

J’ai pas de technique. Je vous l’avais dit ?

J’apprends au fur et à mesure.

J’explore quoi.



Je me dévoile sans pudeur sur ce site et je vous avoue candidement mon inexpérience. Ça fait parti de mon travail intérieur pour devenir un homme meilleur.



Mais non, je déconne.


Crayon contre Pinceau


Je n’ai pas de technique en peinture. J’y vais comme je pense sans trop savoir si ça va fonctionner. Des fois c’est bon, d’autres fois c’est de la merde. Mais bon ou mauvais, ça ne donne jamais – JAMAIS ! – ce que j’ai dans la tête. Ça vient du fait que je ne suis pas foutu de jouer du pinceau comme je joue du crayon. Et ça me tue !

Voici pour vous mon work in progress. Le premier dessin est mon croquis fait au crayon. Le reste c’est la difficile progression de ma toile. Ch’sais pas encore comment ça va se terminer.












mardi 17 février 2015

Shak


À 300 km de Montréal, bien profond dans le ventre de la forêt, il se trouve un petit camp de chasse quasi abandonné qui surplombe un joli lac cerclé de conifères. Un shak comme on dit vulgairement. Quatre murs, un toit, un bon plancher ; le tout doit faire dans les 20 pi X 20 pi gros max. T’as quatre lits superposés. En fait, on dirait quatre caisses de bois vulgairement assemblées. T’as qu’à apporter ton matelas de camping. T’as une table avec deux ou trois chaises. Je ne me souviens plus. Sur cette table, t’as une écorce de bouleau sur laquelle est écrit quelque chose comme « Faites comme chez vous, mais ne cassez rien ». T’as une chiotte dehors, un peu à l’écart du chalet. Un siège de cuvette au-dessus d’un trou à marde, comme on dit aussi vulgairement. La chiotte est semi protégée par quelques panneaux déglingués par le temps, la pluie et la neige.



T’as pas de voisin parce que t’es au milieu de rien. T’es sur un terrain du gouvernement et techniquement, cette construction est illégale. Mais qui va s’en plaindre ?



Depuis quelques jours, je pense très fort à ce shak. Depuis janvier en fait, depuis qu’il fait continuellement – 435° au soleil. Je me vois très bien là en juillet prochain, ne faisant rien d’autre que pêcher des truites et des brochets et puis ne pas avoir froid.

Hiver 2015


Au boulot, mes potes Haïtiens n’en peuvent plus de l’hiver. Ils repensent tous à Duvalier en se disant que finalement, malgré la torture et la répression, il faisait quand même toujours chaud là bas.

Grosse madame


Pourquoi depuis quelques jours y a toujours cette pub d’une grosse madame en lingerie fine qui s’avance vers la caméra en essayant d’être sexy chaque fois que je vais sur Youtube pour écouter de la musique ? Est-ce une pub ciblée ? J’ai pourtant jamais tapé « grosse madame en lingerie fine » sur aucun moteur de recherche. C’est quoi qui est cassé avec mon ordi ?

vendredi 13 février 2015

Fraise et vanille


Description des objets qui se trouvent sur la table de la cuisine au moment où j’écris ces mots. Tout en face de moi, au bout, sur la droite, une chandelle dans un pot de verre que j’ai acheté à l’épicerie à côté de mon boulot. Elle est supposée émaner des parfums de fraise, mais ça sent autre chose. Pas désagréable, mais ça n’embaume pas la fraise. Ça c’est certain. La vanille peut-être ? Probablement une erreur de fabrication. L’étudiant sur la ligne de montage, il devait texter au moment de glisser dans le pot les arômes artificiels.
Putain, j’y pense ! Ça ne devait même pas être un étudiant. Ça devait être un Pakistanais tout ce qu’il y a de plus père de famille. Un job de merde dans un de ces pays réduits à manufacturer les objets de consommation des ploucs de mon genre qui vivent dans l’hémisphère nord et qui se plaignent des chandelles à la fraise qui ne sentent pas la fraise.

Devant la chandelle à la fraise qui ne sent pas la fraise, y a une enveloppe de la CSST que je n’ai pas encore ouvert. Je devine un peu ce que c’est. Un machin à rajouter sur mon rapport d’impôt et qui concerne les trois jours d’arrêt de travail qu’on m’avait prescrit suite à une agression subit par un voleur. Y m’avait un peu esquinté le coude le mec. Pas grand chose, mais on m’avait accordé trois jours d’arrêt. Le pire c’est que ma collègue qui assistait à la scène sans y avoir participé s’était fait donner un arrêt de 7 jours par son médecin pour «  traumatisme psychologique subit lors de l’événement ». C’est moi qui avais mangé le coup et j’ai eu 3 jours. Elle, la témoin éloignée, s’est fait donner 7 jours. Allez comprendre quelque chose à ces docteurs. L’enveloppe, je ne l’ouvrirai qu’au moment de faire mes impôts, c’est à dire dans 8 ans quand le gouvernement me donnera son 45e avis. C’est qu’à force de travailler à Montréal-Nord avec mes potes Haïtiens, je deviens moi aussi un peu Haïtien. (À quelle heure t’avais dit le rendez-vous ? 19h ? Bah pas de panique, il n’est que 21 h) D’ailleurs j’ai appris que je suis un grrrand moune. Je crois que ça veut dire que je suis un vieux, ou quelque chose comme ça.

Une poivrière en pingouin de noël parce que c’est tout ce qui nous reste pour poivrer nos steaks. L’autre, la grosse poivrière à main qui concasse les grains de poivres, ben justement, elle manque de grains de poivres. J’oublie toujours de m’en acheter quand je vais à l’épicerie. À la place, j’achète des chandelles à la fraise qui ne sentent pas la fraise.

Une bouteille en plastique de sel de mer iodé de marque Kalas de format 750g. Y a pas grand chose à dire là-dessus sinon que je croyais que c’était Grec à cause du nom et que ce n’est qu’Américain parce que je viens de regarder pour la première fois sur la bouteille. Si ça se trouve, c’est du sel modifié génétiquement par Mosento et que je vais me mettre à voter pour des idées de droite.

Deux livres donnés par un client qui voulait me remercier de lui avoir donner des boîtes de carton pour son déménagement. «Goethe et la synthèse » par Léon Daudet et « La pensée scientifique de Teilhard » par Paul Chauchard. Le genre de bouquin que tu ne te tapes pas dans les transport en commun, genre. Mais ok, on va classer tout ça, avec mes autres livres et à ma prochaine grosse envie de chier, m’en vais me taper la pensée scientifique de machin. Je vous en reparlerai si vous êtes gentils.

Un jeu de cartes Captain Morgan piqué sur les bouteilles de rhum du même nom et qui servait de valeur ajoutée au produit. Hein ? Quoi ? Que je pourrais me faire congédier pour ce vol si quelqu’un de la boîte venait à lire ce passage ? Mais non monsieur le Commissaire des Relations de Travail ! Ce blog n’est qu’une œuvre de fiction. La preuve, c’est que je suis aussi extra-terrestre à temps partiel et que je suis venu sur la terre pour étudier les us et coutumes de vos congénères humains.

Un chargeur pour mon cell. Un verre d’eau vide, une bouteille de vin presque vide et une coupe de vin presque pleine.

On se laisse un peu traîner. La coloc n’est pas là. Mais quand elle reviendra, ce sera tout propre. Et puis ça ne sentira pas la clope.

Ni la fraise. Mais quelque chose comme la vanille.

mercredi 4 février 2015

Ronflant


Ils font de bons vins en Uruguay. Catamayor, Tannat par exemple. Je crois que ce n’est même pas $15. Pas disponible partout, mais on peut facilement trouver en consultant le site de l’entreprise d’état.
Je me termine ça tranquillement en écoutant un peu de musique avant d’aller me coucher. Y a ma coloc qui doit être au-dessus du Groenland à l’heure qu’il est. Son vol pour Paris décollait de Montréal à 20h. Je me suis fait le gracieux accompagnateur et je l’ai déposée à l’aéroport. Elle et la comédienne qui va jouer dans sa pièce. Un contrat de je ne sais quelle compagnie de théâtre là-bas. Ce qui fait que pendant la plus grande partie de 2014, elle a écrit devant moi deux pièces dont l’une jouera ce printemps dans un théâtre majeur de Montréal.
Comme on dit, elle torche solide.
Son emploi du temps est assez limite. Elle m’a dit qu’elle profiterait du vol pour terminer une partie du texte qu’elle va présenter là-bas.
La comédienne qui était avec nous dans la voiture, c’est chose, là, celle qui joue dans XYZ et dans XYZ. Journée chargée qu’elle racontait dans la bagnole. Ce matin, c’était la première de la nouvelle série dans laquelle elle joue. C’est une sorte de coup de pub pour les journalistes. Le producteur convoque les médias artistiques et leur passe les deux premiers épisodes. Après quoi, on répond à leurs questions. Chose dit que c’est stressant parce que parfois, tu ne vois le produit final qu’en même temps que les journalistes. Si c’est merdique, ben tu dois quand même vendre la salade.
J’écris ça en écoutant de la musique je disais. Des machins sur le net. Là, j’écoute une compilation des hits de jazz des années ’40 et ’50. Je couche des mots avant d’aller me coucher.
Je sais, c’est ronflant.
Mais c’est à cause de cet hiver de merde qui n’en fini plus.

mardi 3 février 2015

51 ans


Mec, j’ai 51 ans. Napoléon est mort à 51 ans et 7 mois. J’en ai 51 et presque 11. Je suis donc plus vieux que Napoléon n’aura jamais été.
Et alors ?
Et alors ! Regarde ça mec :


À 29 ans, il a déjà plus de victoires que César et Alexandre le Grand combinés. À 30 ans, il prend le pouvoir. Quand j’avais 30 ans, j’étais ch’sais plus où et je faisais ch’sais pas quoi. Mais en tout cas, je ne gouvernais pas la France comme lui. Ni même le Canada. Ni même le Québec. Ni même Montréal et ni même ma maison parce que je n’ai jamais eu de maison à moi. À 30 ans mec, j’étais quelque chose de pas très développé.
À 35 ans, le mec il est Empereur et le Pape vient lui faire des guiliguilis tellement il est tout en haut de tout.
Moi à 35, ben merde, ça ne change pas. Je suis quelque part par là, entre deux loyers impayés et deux remboursements de dette.
À 36, il signe sans doute la plus grande victoire de l’histoire militaire.
Et moi… oui bon, ça va.

Ya des mecs comme ça. Napoléon était un génie doublé sans doute d’une hyper activité insatiable. J’étudie la question depuis des années mec. Difficile d’expliquer ce succès pendant les moments où il règne. Plus facile de le faire pendant les moments où il est confiné. À l’île d’Elbe ou à Sainte-Hélène par exemple. En vase clos, ses traits de caractères sont plus visibles. L’île d’Elbe nous permet de mieux suivre son incroyable besoin de bouger. En moins d’un an, il fait percer des routes, construire de ponts, exploser une économie jusque là un peu latente. Quand il partira, un an après son arrivée, l’île aura été transformée du tout au tout. Moi, ça fait au moins un an que je n’ai pas passé le balai dans ma chambre.

Pourquoi je ne suis pas Napoléon ? Ne serait-ce que pour gagner la bataille de la poussière dans ma chambre ?

lundi 2 février 2015

Pour s'amuser... mais pas tant que ça finalement.

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Vu un docu sur les pyramides d’Égypte. Troublant documentaire je dois dire. On y parle d’une théorie intéressante à l’effet que les Égyptiens n’auraient peut-être pas construit ces prodigieuses structures, mais qu’elles seraient en fait antérieures à leur existence, qu’ils auraient plutôt occupés les lieux après coup.

Qu’on se rassure tout de suite, on ne parle pas ici d’extra-terrestre ou de machins du même genre. Enfin, pas tout à fait.

Mais d’autres choses.

Difficile à résumer sans prendre 300 pages, mais le chercheur détruit le mythe que les Égyptiens, qui n’avaient que des outils de base (pieux et pierres), auraient pu construire ces prodiges de précision à une époque où le reste de la planète se promenait encore vêtu de peaux d’animaux. Il ne prend que des faits et les alignent bout à bout pour te remettre dans la face certaines « coïncidences » qui vont te jeter par terre. La conclusion hallucinante t’es dévoilée à la fin et je ne suis pas certain que j’adore ça. Ça glace un peu le sang si tu veux vraiment savoir.

Bien sûr, ce n’est qu’une théorie et loin de moi de la prendre au pied de la lettre. Mais le propos démontré parle à ton intelligence plutôt qu’à tes émotions.

En gros, le point de départ dit quelque chose comme « Et si l’on s’était trompé depuis le début sur la signification de tout ça ? »

Et quelle serait la signification de tout ça justement ?



La réponse est ici.  


dimanche 1 février 2015

Gabon


1er février et je croule sous cette putain de dépression hivernale. J’en ai ma claque de ce putain de pays de merde et de son encabannement quasi obligatoire 6 mois par année. Y a rien de beau l’hiver. Y a rien de bon l’hiver. Y a rien de naturel à aimer l’hiver. Faut être maso pour aimer la glace et les engelures.

L’an prochain, c’est décidé ! Je prends ma nationalité gabonaise.
Y a le mot « bon » dans Gabon. Normal ! Y fait chaud là-bas.
Vive le Gabon !