vendredi 20 février 2015

Par ma fenêtre



J’écris de ma cuisine et par ma fenêtre
 Qui donne sur la ruelle
Je vois les branches du Lila dénudé 
Se faire fouetter
Par le vent polaire.
Un vent du nord mes amis.
Celui qui distribue les dépressions.
Et les engelures
Du bouts des doigts
Des oreilles
Des orteils
Sous formes de fractures
D’hydro
Qui plombent tes fins de mois.
Et tes os.
Et ton humeur.

La ruelle justement 
Elle est gonflée 
Par de blanches 
Protubérances.
Ça monte jusqu’à la clôture  
Frost.
Difficile de croire
 Qu’il y a de l’asphalte 
Sous tout ça.
Difficile de croire
Qu’il y aura un printemps 
Par là.
Puis un été.
Furtif.
Un songe de chaleur.

Au Québec, tu gèles.
L’été n’est qu’un bref 
Intermède
Aux nez qui coulent.

De juin à août
Trois mois
C’est tout.

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