Attentat dans un café de Marrakech. Ça fait tout drôle de se dire qu’il n’y a même pas deux semaines, j’étais assis à ce même café. Je buvais peinard un expresso pendant que M... se prélassait dans un hammam. Je lisais Le Monde à l’ombre de la terrasse. Le lendemain, j’y étais retourné avec M... Nous en avions fait notre point de repos entre deux ballades à pied. Une chatte s’était faufilée entre les tables du resto en tenant son chaton dans sa gueule. Elle s’était trouvé un refuge bien peinard sous une table occupée par des Allemands pour s’occuper de son petit braillard de minou. Plus loin, une famille de Français gueulait parce qu’il ne restait plus de place à l’ombre. M... prenait des photos de la place Jemaa el Fna qui se trouvait juste devant nous. Il faisait soleil. Le ciel était bleu. Il devait faire environ 28 degrés. Un vent léger soufflait. C’était en fin d’après-midi. Une journée parfaite et tous les touristes du monde entier qui se trouvaient sur la terrasse étaient heureux d’être là, sauf les Français, bien sûr.
Bonjour, mon nom est Varice et Versa et voici mon blog. T'es pas content? Mais j'en ai rien à foutre ducon!
samedi 30 avril 2011
mardi 26 avril 2011
dimanche 24 avril 2011
Encore un peu de Maroc
Moi mais je ne me souviens plus où. Je me souviens de la pièce, je me souviens de l’espace, je me souviens de la lumière, je me souviens de voir M... prendre la photo, mais je n’ai plus la moindre idée ni dans quelle ville ni dans quel lieu nous étions. J’avais ce ridicule chapeau, donc c’était après Volubilis où je l’ai acheté pour quelques dirhams. Je me souviens aussi qu’il faisait chaud et que j’en avais relevé le bas de mon pantalon. Mais où diable étions-nous?
Moi à Marrakech mangeant des escargots mijotés dans un bouillon mystérieux. Je ne sais pas pourquoi, mais cette photo me fait penser au film The Dear Hunter...
L’avenue principale de Volubilis, l’équivalant de l’époque de nos grands boulevards. À droite et à gauche se dressaient des colonnes qui supportaient des bâtiments abritant des commerces. L’allée piétonnière se trouvait (sur la photo) à droite des colonnes. Elle était recouverte pour protéger les passants des aléas de la température (est-ce que ça se dit ça? Ch’sais ben pas...) Au sol, l’on peut encore voir aujourd’hui sur les vieilles pierres les rainures laissées par les tiges de fer qui servaient à barricader les portes. La série de dalles que l’on voit au centre de la route protégeait la canalisation de l’époque qui servait à amener l’eau jusque dans les différents points de la ville. Tout au bout, le superbe Arc de triomphe par où les armées entraient ou sortaient.
Toujours dans les ruines de Volubilis, cette surprenante sculpture en ronde-bosse représentant une bite. Le guide nous expliqua que nous nous trouvions à ce moment-là dans ce qui était sans doute le bordel de la ville, à deux pas de l’Arc de triomphe. Fascinant n’est-ce pas?
Je trouvais cette image rigolote. En plein désert, au milieu de rien, ce Touareg profite d’un moment de repos pour faire un appel à l’aide de son cellulaire.
samedi 16 avril 2011
Un dernier pour la route...
Ciel nuageux à Marrakech, les premiers véritables nuages depuis deux semaines. Je m’en vais me perdre dans cette ville-folie et démesurée pendant que vous dormez encore en ce samedi matin. Demain, retour à une réalité toute nord américaine. Sans doute le dernier message live from ici.
On se reparle plus tard.
Duel avec un Jedi ayant rejoint le côté obscur de la Force
J’avais déjà croisé ce type dès mon arrivée en Afrique. À l’aéroport de Casablanca, il était assis dans un café et je l’avais déjà trouvé étrange parce qu’il lisait un journal qu’il tenait à l’envers. En fait, il m’observait d’un oeil torve (Copyright Michel Blais) et malgré son faux nez en plastique et ses lunettes noires, j’ai tout de suite deviné qu’il tentait de tromper mon attention en optant pour ce subtil déguisement.
Plus tard, je l’ai revu à Rabat où il vendait du poisson (pas très frais) en face du petit hôtel où nous logions. Il portait cette fois une fausse moustache blonde (qui contrastait férocement avec ses cheveux noirs) et un tablier de poissonnier. Ce ne fut qu’à ce moment que j’ai compris que ce type-là, c’était un ancien chevalier Jedi tombé dans le côté obscur de la Force.
Grosso modo, c’était un méchant.
Et moi, bien sûr, j’étais le bon, le jeune apprenti Jedi venu au Maroc pour apprendre tous les secrets de la Force. Quelqu’un l’avait prévenu de mon arrivée (Mohamed VI sans doute) et sa mission était de m’éliminer avant que j’entre en contact avec Yoda (qui se cache ici sous le nom de Youssef Ben Ali Karte DiDébi) pour créer le réseau international du JSAC (Jedi socialiste et anti-capitaliste.) Tout au long de mon voyage, je le retrouvais ici et là sur mes traces, tantôt déguisé en agent de change, tantôt déguisé en cireur de souliers.
C’était un véritable professionnel de la filature et je devais user de toutes mes énergies pour parvenir à le semer.
Sans succès.
Alors hier soir, juste avant d’arriver à Marrakech, et alors que je sortais du taxi pour aller faire pipi dans le désert, voilà-t-y pas que je le trouve dans la même position que vous le voyez sur la photo, volontairement démasqué, hautain, fière, pourri de confiance en lui, me regardant d’un oeil torve (Copyright Michel Blais Bis) et prêt à se battre parce que ce Maroc-là était décidément trop petit pour nous deux. Il pensait me prendre par surprise alors que je pissais sur le sol aride du désert désertique et désert de monde. Mais moi, je ne suis pas du genre à me laisser impressionner, même en pissant. Alors j’ai pas fait ni un ni deux et j’ai dégainé mon sabre laser et je-te-me-l’ai réduit en hachis que ça n’a même pas été drôle. Il gisait sur le sol, inerte et le corps encore chaud, son oeil torve n’étant même plus torve du tout, mais ressemblait plutôt à celui d’un merlan frit noyé dans l’huile d’olive au fond d’une assiette marocaine. J’ai secoué ma bizoune et remonté d’un geste indifférent le ziper de mon pantalon et je m’en suis allé vers d’autres aventures, confrontant les dangers comme seul un aspirant Jedi Première classe socialiste et anti-capitaliste sait le faire.
vendredi 15 avril 2011
Collection des Chevaliers Jedi (suite)
Quand le Français du Parc Lafontaine, c'est moi!!
mardi 12 avril 2011
Encore un chevalier Jedi
lundi 11 avril 2011
Kiosque très sympathique
Médina de Fès. 160 000 âmes humaines coincées dans une fourmilière gigantesque. Le choc des cultures comme le choc des époques. Ça dépasse tout ce que j’ai vu jusqu’à maintenant.
Hallucinant. (Y’m’semble que j’ai que ce mot au bout des doigts depuis quelques jours...faudra penser à varier mon vocabulaire...)
Voyez le vendeur sur cette photo. N’est-il pas charmant? Z’imaginez un type comme ça et un kiosque comme le sien au coin de Peel et Ste-Catherine? Z’imaginez le choc!
J’adore sa manière fen shui d’aborder la clientèle. Son étalage aussi a quelque chose de très... heu... pittoresque.
- C'est combien la patte de boeuf? Vous pouvez me faire un paquet cadeau? C’est pour l’anniversaire de ma femme.
dimanche 10 avril 2011
Matin en attendant les croissants
On quitte Rabat dans une heure environ. Direction Fès. J’ai bien aimé cette ville, beaucoup plus que Casablanca et ses odeurs pas toujours agréables. Tiens, d’ailleurs Casa c’est ça, une ville d’odeurs. Poisson, marée, grillades, charbon, cambouis, poussière, pisse, merde, menthe, terre mouillée, égout, dans l’ordre, mais surtout dans le désordre.
Parlant de poissons, il existe un excellent restaurant de poissons au port de Casa. Le restaurant de port de pêcheurs, son nom. Ou quelque chose comme ça. Et chose merveilleuse, on y sert de la bière et du vin.
Les poissons sont frais du jour. Tellement frais qu’on vient te le présenter dans ton assiette avant de le faire cuir. Tu choisis ton poisson. C’est chouette.
Deux assiettes avec deux entrées + une bouteille de blanc + deux cafés = 580 dirhams. Soit environ 50$.
Difficile de faire mieux à Montréal. À ce prix, t’as que la bouteille de vin.
Chose encore plus cool, on a le droit de fumer dans les restos. Autour de nous, il y avait des tas de fumeurs et des tas de non-fumeurs. Les non-fumeurs ici ne sont pas aussi fifs que les non-fumeurs de chez nous. Ils ne se plaignent même pas et personne ne sort en courant pour fuir la méchante fumée secondaire qui tue plus vite que les tsunamis et les tremblements de terre.
Hier au centre-ville de Rabat on s’est fait un resto avec la vraie gastronomie marocaine. Un bel endroit tout près de la gare dans une rue par contre qui ne payait pas de mine. Resto recommandé par les gens de l’endroit. Rassurant d’aller dans un resto marocain fréquenté surtout par des Marocains. C’est comme les restos chinois à Montréal. Quand y a pas de Chinois dans ton resto chinois, c’est qu’y a un problème. On dit même que certains restos chinois de Montréal louent de vrais Chinois de Brossard pour jouer la clientèle et faire ainsi plus vrai.
Bon, je raconte encore n’importe quoi. C’est que j’attends mon petit déjeuner et que ma valise est faite. Faut bien s’occuper nom d’un chien.
http://rabat.madeinmedina.com/fr/tajine-wa-tanjia-11170.html
samedi 9 avril 2011
Une autre ruine
Ça, c’est la tour Hassan qui se trouve à être une ancienne mosquée jamais terminée parce que le type qui l’a fait construire en je ne sais plus quelle année est mort avant la fin. Il voulait en faire la plus grande mosquée du monde et les piliers que vous voyez là devaient en principe soutenir la future structure. Quand le mec est mort, son successeur a décidé d’arrêter les travaux parce que bordel, c’était pas de la tarte et que ça coûtait la peau des fesses cette histoire de plus grande mosquée du monde. Quelques siècles passent et voilà-t-y pas un tremblement de terre qui s’amène par là et te fait tomber la moitié supérieure de la tour comme un château de cartes. Les habitants de Rabat étaient bien embêtés d’avoir une mosquée même pas terminée et déjà en ruines. Quoi faire? C’est à ce moment qu’un type s’est dit qu’on allait attendre 200 ans et l’invention de l’aviation pour se servir de cette tour comme objet incontournable à faire visiter aux touristes. L’Idée était la bonne et aujourd’hui, cette tour inachevée et à moitié brisée est justement devenu un incontournable de Rabat.
J’en parle comme ça en donnant l’impression que je me moque de la chose, mais c’est que le soleil tapait tellement fort quand je me suis trouvé là que j’ai décidé de passer tout droit pour aller me réfugier dans le premier Café avec terrasse à l’ombre pour boire un jus d’orange pressé.
vendredi 8 avril 2011
WOOOooooognignignigni....
Quand les types en haut des minarets appellent les fidèles à la prière, j’ai toujours l’impression d’entendre le moteur de la scie à chaîne de mon père. Ça fait une sorte de «WOOOooonnnnngggggnignignigni.....WOOOooooooggggnignigni....» L’impression que la chaîne est restée prise dans le creux du vieux boulot qui se trouve à côté de la shed. Les premières fois, ça fait tout drôle. Tu cherches le bûcheron qui a besoin d’aide, mais du coup, tu réalises que tu te trouves en plein milieu de Rabat ou de Casa et que de bûcherons, y en a pas. Ce n’est qu’au troisième «Woooooognigni» que tu comprends que c’est l’appel à la prière. Ce n’est pas tant la langue que les hauts parleurs qui font cet effet sonore bien de chez nous. Faut savoir que certains minarets projettent l’appel à des km à la ronde et forcément, la sonorité n’est pas toujours top niveau. Néanmoins, je sais que mon observation est totalement stupide et n’apportera rien à l’humanité. Mais il fallait que j’en parle et ici, justement, je ne peux pas trop me confier à ce sujet.
La ruine des ruines
Les ruines romaines de Chellah constituent la première trace de civilisation dans la région de Rabat. Comme c’est l’un des seuls sites touristiques où il faut payer, aucun danger de tomber sur «un ami» qui voudrait te guider et qui te tombe dessus par hasard, au moment où tu descends du taxi ou de l’autobus. Juste pour ça, ça vaut la peine de visiter. Ça repose comme on dit.
Je suis resté profondément troublé par l’état de préservation lamentable des lieux ainsi que du peu de surveillance du site. On marche sur de la pierre deux fois millénaire sans égard aux dommages causés par l’affluence des visiteurs. Il n’y a pas de circuit balisé, de sorte que l’on déambule un peu au hasard, où l’on veut comme on peut, marchant tantôt sur une stèle funéraire, tantôt sur un socle de marbre placé là à l’époque où un type nommé Jésus se faisait crucifier pas trop loin d’ici, un peu plus vers l’est en prenant la première mer à gauche en tournant sur Gibraltar.
J’ai marché sur des planchers de mosaïques d’époque qui se désagrègent sous nos pas touristiques. J’aurais pu me pencher et glaner quelques morceaux aussi vieux que la chrétienté et les foutre dans mon sac à dos, ni vu ni connu. Je suis venu à deux doigts de le faire, mais au dernier moment, je m’en suis interdit pour des raisons morales. La plus minuscule pierre de ces vestiges appartient au patrimoine de l’humanité.
Des graffitis de peinture et, pire encore, des prénoms de crétins modernes tracés au canif défigurent ici et là de vieilles plaques de pierre ornées d’inscriptions romaines. À un endroit et pour passer d’une section à un autre, je n’avais pas le choix de poser un pied sur des monceaux de colonnes brisées qui ont vues 2000 rotations terrestres autour du soleil. Ça fait un tout petit peu mal au ventre.
Tout autour, sur les sommets de ces prestigieuses ruines, des cigognes y prélassent dans d’immenses nids.
Ce site est pourtant protégé par l’UNESCO et je m’étonne de ce laxisme assassin.
Le site se compose en deux parties. La première sont ces ruines romaines datante de l’an 40 après JC. L’autre partie, la nécropole, date de l’an mille environ et fut érigé par un sultan qui répond au nom de ch’sais pas trop qui puisque je ne me souviens plus et ce n’est pas important car je commence à être légèrement débordé par la quantité de noms et de dates historiques depuis les 5 derniers jours.
M...
M... oublie les clés d’hôtel dans les serrures. M... s’endort dans les trains avec son sac grand ouvert, laissant son Macbook dépasser la tête, visible à des km à la ronde. M... aime lire les guides en plein milieu des rues mortelles de Casa ou de Rabat, indifférente aux zigzags et aux crissements de pneus qu’elle provoque, mais qu’elle ne voit pas ou n’entends pas. «J’aime savoir où je me trouve» me répond-t-elle quand je lui fais la remarque que ce n’est peut-être pas une bonne idée de consulter le guide du routard en traversant la rue sur un feu rouge. Surtout ici. M... croit toujours avoir perdu son appareil photo, mais le retrouve toujours quelque part dans ses bagages. M... croit toujours avoir perdu son écharpe, mais le retrouve toujours sur son épaule. M... croit toujours avoir perdu sa trousse à maquillage, mais la retrouve toujours sur la petite table de chevet, à la même place que la veille justement où elle croyait encore l’avoir perdu. M... adore pénétrer dans les recoins les plus obscurs de la partie la moins fréquentable de la Médina de Casa, même quand tout au bout, précisément dans la direction où l’on va, trois ou quatre Marocains à la mine pas très reposante semblent nous attendre pour nous dépouiller de nos effets. M... ne les voit jamais, ou alors leur sourit en sifflant une ritournelle et passe devant eux comme si de rien n’était.
Je crois que M... est un cas à part. Mais ça, je le savais déjà.
Le virus africain
Dans un café près de la gare, je m’installe du côté de la terrasse qui donne sur la rue. Je commande un expresso et je m’amuse à me transformer en vieux Marocain. Les cireurs de chaussures claquent leur brosse contre leur boîte de bois pour attirer l’attention des clients. Je fais comme mes nouveaux amis anonymes et je réponds négativement d’un geste de la tête. De toute manière, je porte des runnings et j’imagine mal le cireur tenter d’en tirer quelque chose. Sans parler qu’il risquerait de se taper une infection tellement je pue des pieds depuis le début du voyage. Sans doute ai-je attrapé une sorte de terrible virus africain qui se loge sous la plante des pieds et qui fait ressortir la partie «fromage bleu» en moi. Faut voir si ça se soigne.
M..., avec qui je voyage et qui a le nez très fin pour ces choses, exigent que je range mes chaussures sur le balcon chaque fois que je rentre à l’hôtel. Pour mes chaussettes, c’est la même chose, mais elle ne cesse de les asperger de poudre pour bébé qu’on se demande bien à quoi ça sert.
Elle est très drôle.
Être là quand ça se passe...
Il y a des manifs tous les jours à Rabat. Rien de violent et c’est toujours civilisé, mais c’est TOUS LES JOURS. On a qu’à prendre la direction du centre-ville et se rapprocher du parlement pour en voir passer deux ou trois pendant ce simple trajet. Aujourd’hui, jeudi 7 avril, c’était des bacheliers sans emplois qui dénonçaient leur condition de pauvreté. La plupart des gens à qui j’ai parlé sont derrière les manifestants. D’ailleurs, on a qu’à regarder l’enthousiasme des passants pour réaliser qu’il n’y a pas beaucoup de gens à Rabat qui sont contre le principe de ces manifestations. Mais attention, tout le monde prendra la peine de souligner (surtout à l’étranger que je suis) que ce n’est pas contre le roi, mais contre le gouvernement que l’on dit ouvertement corrompu.
De la terrasse où je me trouve en ce moment, je les entends chanter et scander des slogans que je ne comprends pas. Mais ça fait une douce musique d’espoir à mes oreilles.
Ce sont des profs, ce sont des bacheliers, ce sont des employés ordinaires ou chômeurs tout court. Des jeunes, des vieux, des femmes et des hommes. Leur chant remplit cette ville d’une symphonie surréaliste.
Mais c’est beau à entendre.
On sent que quelque chose est en train de se passer. Une gronde de moins en moins souterraine et qui ose de plus en plus exiger à voix haute, au grand jour, sans peur.
Il n’y a pas de police ni soldat. Le roi n’est pas si con que ça finalement.
Les manifs sont respectueuses et bien organisées. Il s’en dégage une énergie qui carbure plus à la fête qu’au désespoir. D’ailleurs ces manifs, c’est l’espoir justement. À leur passage, je ressens un puissant courant me traverser le corps. L’impression d’être le témoin privilégié d’un bouleversement tranquille.
Circulation
Il existe une sorte d’équilibre entre les piétons et les automobilistes. Ça se situe quelque part entre la tendance suicidaire des premiers et l’esprit assassin des seconds. Quelque part entre ces deux notions, les Marocains ont trouvé un terrain d’entente dont je cherche encore à en décrypter les notions de base qui, je sais, seront essentielles à ma survie ici.