Dans un café près de la gare, je m’installe du côté de la terrasse qui donne sur la rue. Je commande un expresso et je m’amuse à me transformer en vieux Marocain. Les cireurs de chaussures claquent leur brosse contre leur boîte de bois pour attirer l’attention des clients. Je fais comme mes nouveaux amis anonymes et je réponds négativement d’un geste de la tête. De toute manière, je porte des runnings et j’imagine mal le cireur tenter d’en tirer quelque chose. Sans parler qu’il risquerait de se taper une infection tellement je pue des pieds depuis le début du voyage. Sans doute ai-je attrapé une sorte de terrible virus africain qui se loge sous la plante des pieds et qui fait ressortir la partie «fromage bleu» en moi. Faut voir si ça se soigne.
M..., avec qui je voyage et qui a le nez très fin pour ces choses, exigent que je range mes chaussures sur le balcon chaque fois que je rentre à l’hôtel. Pour mes chaussettes, c’est la même chose, mais elle ne cesse de les asperger de poudre pour bébé qu’on se demande bien à quoi ça sert.
Elle est très drôle.
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