Avenue Mont-Royal, 1er
novembre 2015, le ciel se gonfle de nuages au moment où je reviens de la
banque. La pluie se met ensuite à tomber, torrentiel, dispersant les passants
sans parapluie sous les auvents des boutiques, sous les marquises, les
avant-toits, les balcons, comme des fourmis sous la pierre retirée. Je relève
mon colle, m’enfonce la casquette sur la tête et je continue ma marche. Je
fredonne une chanson de Brassens en marchant dans les flaques. Je ne suis pas
pressé puisque je suis en vie. Mais je m’arrête tout de même dans une
bouquinerie, celle, un peu bordelique, qui se trouve au coin de Papineau et
Mont-Royal. D’autres ont faits comme moi mais au lieu d’en profiter pour
farfouiller devant les étales, ils se blottissent devant la fenêtre et compte les
gouttes qui tombent du ciel. Ils sont drôles.
Et puis c’est tout.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire