C’est l’été. Officiellement je veux dire.
C’est pour ça que je peux écrire sur la table à pic nic de ma voisine, celle
qui fait pousser des tomates. Au-dessus de ma tête, un parasol déployé qui a la
fâcheuse manie de se déplacer quand il y a trop de vent. Il faut toujours le
remettre dans le bon angle et ça devient un peu gossant. Sauf que là, j’sais
pas. Il semble s’être calmé.
Au bout de la ruelle, y a des types qui
travaillent avec je ne sais quel outil qui fait du bruit. C’est d’ailleurs
typique de l’été. Même en congé, ces connards ne peuvent pas s’empêcher de
clouer des planches ou de visser des machins. Et pour que ce soit bien
satisfaisant, faut qu’ils le fassent avec le maximum de décibel. Sinon ça les
rend tout triste.
La vieille mémé d’en face, celle qui lave ses
sacs de plastique, nourrit aussi les moineaux. J’ai vu ses deux bras ce matin
qui balançaient du pain par le cadre de sa fenêtre.
Un monsieur qui habite le bloc d’à côté de la
mémé au sacs de plastique vient d’épousseter son tapis du haut de son balcon.
Ça faisait de petits nuages de poussières. Peut-être qu’à l’autre bout de la
ville, et voyant ces nuages s’élever dans le ciel, un autre type décidera de
lui répondre.
Un avion passe dans le ciel.
La fille qui habite à côté de chez
Marie-Claude fait sécher du linge sur sa corde. D’ici je vois deux serviettes
blanches, trois linges à vaisselle, 5 débarbouillettes (dont une de couleur rose),
une jupe à fleurs, une petite culotte blanche et un soutien gorge noir de
petite taille.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire