lundi 24 décembre 2012

Petit topo sur la bêtise du consommateur


Nous sommes quelle date là? 22, 23, 24? Suis une peu mélangé ce matin. Les dernières journées à me taper des 12 heures par jours combinés à certains événements vécus m’ont un peu brouillé la carte. 
Journées folles au boulot. Samedi et hier, c’était malade. Ma nouvelle directrice vit son premier temps des fêtes et bien que très sympa, elle a glissé ici et là sur des petits détails qu’un directeur d’expérience n’aurait pas oublié. 
Hier par exemple, elle nous a fait entrer à 9h alors que le magasin justement ouvrait lui aussi à 9h. La veille, samedi, ce fut une journée de pure folie. L’équipe qui travaillait jusqu’à la fermeture n’a pas eu le temps de renflouer les tablettes à la fermeture. Rajoutez à cela un tapis absorbant qui n’absorbait plus du tout (il avait neigé toute la journée et la clientèle - le troupeau - rentrait dans le commerce avec des bottes couvertes de slush) et nous avons trouvé un magasin totalement bordélique aux planchers quasi inondés d’eau dégueulasse. Toute la journée, nous avons couru pour remettre la succursale en état, mais ce fut peine perdue. Quand j’ai quitté hier, l’état des lieux était aussi dégueu qu’au matin. Ce sera la même chose ce matin alors que nous entrons à 9h, soit en même temps que l’ouverture. 
Bon, c’est une erreur et ce n’est pas de sa faute. Elle a donné beaucoup d’heures et de ce côté, on n’a pas à se plaindre. Sauf que commencer la journée comme ça un 24 décembre, je peux tout de suite vous dire que c’est la catastrophe assurée. 
Il aurait fallu prévoir deux personnes de plus après la fermeture pour remettre les choses en ordre. J’évalue la tâche à deux heures pour deux employés. Ce que nous ne pourrons jamais faire ce matin puisque dès que tu mets un pied sur l’aire de vente, tu te fais sauter dessus par la clientèle. 
Enfin, c’est le métier qui rentre comme on dit. 

Parlant de la clientèle, on dirait que pendant le temps des fêtes, celle-ci oublie toujours son cerveau à la maison. Hier, pendant la cohue, j’étais en train de servir une cliente alors que j’avais une caisse dans les bras. Nous bloquions légèrement l’allée. Un monsieur que je n’ai pas vu et qui passait par-là avec son carrosse rempli, m’a sans doute confondu avec une boîte vide, un bout de papier ou encore une motte de neige, va savoir. Mais pour essayer de se rendre à l’allée des vodkas, il poussait son panier sur moi en tentant de se forcer un passage sans se soucier que son geste me faisait mal. Pas une fois, pas deux fois, mais bien trois fois! On aurait dit que dans sa tête de consommateur, tout être humain qui lui barrait le passage était autant d’obstacles à éliminer. Il aurait eu dans les mains un fusil de chasse qu’il m’aurait poivré comme une perdrix.  Ça m’a échappé et je lui ai lancé : « fuck! C’est quoi ton ostie de problème? C’est pas une autoroute et ch’suis pas une marmotte sacrament!» Sans s’excuser, il m’explique simplement qu’il doit se dépêcher parce que sa femme l’attend dans la voiture. Ben oui l’cave! Méchante excuse pour foncer dans les jambes des gens. Ostie de moron! 
Et je réitère que je travaille dans le commerce des vins et alcool. On ne vend aucun article de survie ni de produits essentiels comme de la nourriture ou de l’eau potable. Non, que de l’alcool!  

Des mongols je vous dis. Et chaque année, c’est la même chose. Et chaque année, je m’étonne. Je ne devrais pas pourtant. L’Homo Sapiens devient totalement idiot à quelques heures de Noël. 

On se reparle plus tard. 

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