mercredi 26 décembre 2012

Les aventures du petit Rémi (prologue)


J’ai cette histoire qui me trotte dans la tête depuis des années. Il était une fois, dans les années ’70, un orphelin vivant de foyer nourricier en foyer nourricier. Il en a fait tellement qu’il ne peut plus les compter. Au moment où l’histoire commence, il vient d’arriver chez le couple Gaston. Il partage le sous-sol avec une autre pensionnaire, Catou, de trois ans son aînée. C’est un peu sa soeur, sa mère, son amie, sa confidente et même parfois, comme il le dit lui-même, sa femme «mais sans avoir à faire de la sexualité parce que moi, ces choses-là, je trouve ça dégueulasse juste à y penser. Non, mais faut être dégueulasse pour penser à se mettre tout nu dans un lit avec fille! On n’est pas des animaux quand même! » Enfant rejeté par les autres, mal aimé, battu, exploité, il n’a que ses poings pour survivre et il ne s’en prive pas. C’est à la fois un bourreau et à la fois une victime. Mais comme il le dit, « Si tu ne crèves pas ton ennemi, si tu fais juste lui mettre une baffe pour qu’il se tienne tranquille, tu peux être certain qu’il va remettre ça plus tard. Faut lui faire passer le goût. Et pour ça, t’as pas d’autres choix que de le pulvériser en lui infligeant un max de douleur. Lui briser un os ou lui fendre la lèvre par exemple, c’est un procédé très efficace pour se gagner une véritable paix dans une cour de récré. Moi en tout cas, je ne laisse jamais un ennemi sans d’abord lui avoir pété les dents à coups de talon. Ça ne fait pas qu’une grosse facture chez le dentiste, ça sert surtout à décourager les autres; des fois qu’ils voudraient s’essayer» À l’école, il tombera amoureux d’une petite surdouée. Pas juste surdouée, on pourrait même dire que c’est un cas à elle seule. Tellement intelligente que ça en devient effrayant. Du genre qu’à cinq ans, elle maîtrise 10 langues et peut résoudre des équations mathématiques les plus complexes. Comme lui, mais pour des raisons toute à fait opposé, elle sera marginalisée et repoussée par les autres. Elle lui apprendra à être moins con et lui, il lui apprendra à être un peu plus survivante. 
Dans cette histoire, c’est lui qui parle. 

J’en écris un peu chaque matin. J’essaie de faire mes deux pages par jour. Parfois j’y arrive, parfois je n’y arrive pas. J’ai un plan dans ma tête et je sais à peu près où je m’en vais. Ce que je vais vous glisser n’est que le premier jet. Je vais découper la chose pour me rendre au but que je m’étais fixé, c’est-à-dire au moins 365 messages pour cette année. Non ce n’est pas de la tricherie puisque j’ai suffisamment écrit pour dépasser cette cible. C’est juste que j’ai écrit ailleurs que sur mon blogue. En fait, le soir je me consacre à mon blogue, mais le matin, je gosse sur des histoires pour moi. Des romans que je termine ou que je ne termine pas. L’idée c’est d’écrire tout le temps, dès que j’ai un moment. 
Pour celui-ci, ça coule assez bien. 
Ça défile. 
C’est assez facile et ça me vient sans trop me prendre la tête. J’aime bien le rythme. 

Le titre? J’sais pas. Je n’ai pas encore trouvé. On verra bien. Pour le moment, nous dirons «les aventures du petit Rémi» 

C’est un premier jet, je disais et je vous demande d’être indulgent. Il y aura des coupes dans ce que vous lirez, comme il y aura des rallonges ainsi que des corrections. Faut prendre ces textes comme un croquis, un dessin préparatoire avant la toile. Un squelette, une ébauche. Mais l’histoire me fait rigoler et c’est ça qui est important. 

Voilà, bonne lecture. 

Aucun commentaire: