jeudi 15 novembre 2012

Vivre seul


Une statistique entendue à la radio de Radio-Canada : À Montréal, 49% des habitants vivent seuls. Sur le Plateau, ça atteint 51%. 
Moi, je vis sur le Plateau, mais pas seul. Avec ma fille que je vois environ deux jours par mois. Et encore! Ça se passe généralement le matin quand je la croise deux secondes avant qu’elle ne parte travailler ou étudier. 

- Salut ça va?
- Oui. Toi? 
- Pas pire. Tu vas travailler? 
- Non étudier. 
- Ah, ok. Bye. 
- Bye. 

51% des platopithèques de mon genre vivent seuls. C’est incroyable quand on y pense bien comme il faut. Et on allait plus loin dans les analyses. On disait en effet que les nouveaux couples vivaient de plus en plus séparés. On s’aime, on baise, on passe nos vacances ensemble, mais  nous vivons chacun de notre côté. 
Quel bouleversement des moeurs! 
Ça vraiment, je sais que ça vient de ma génération. Les coupables, c’est nous, les X. Nous, les désabusés fonctionnels. Les ceux=ses qui prônent le DIY (En anglais. En français, ça sonne comme Douailleouaille. Pour Do it yourself) 
Dans la même étude, on disait que les solos (C’est comme ça qu’on nomme ces gens qui vivent seuls) ne sont pas pour autant des ermites ou des solitaires. Qu’au contraire, nous (nonobstant les 68 secondes annuelles que je partage avec ma fille) avons une vie sociale remplie et un cercle d’amis bien fourni. Oui bon, pour la vie sociale, on repassera, mais pour les amis, c’est vrai. J’en ai des tas. Même que je vais aller m’occuper des chats d’une amie qui part pour 10 jours en vacance. Une amie qui vit seule elle aussi. 

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