Je ne le connaissais pas, mais je le voyais régulièrement depuis près de 7 ans. Une fois par semaine, généralement le vendredi, il passait acheter son litre de rosé Miglianico. Toujours celui-là et jamais autre chose.
Dans ses yeux et par la manière qu’il te souriait, tu savais que c’était un foutu de bon mec. Toujours heureux, toujours poli, toujours le bon mot pour te faire sourire. Le genre de client idéal.
Je ne le connaissais pas, mais j’étais toujours content de le voir. Il avait le sourire contagieux. Tu voudrais que tous tes clients soient comme lui.
Il est décédé comme ça, bêtement, dans son sommeil lundi de la semaine dernière. C’est ma collègue qui m’a appris ça ce matin. M’a dit de venir dans la cuisine, qu’elle voulait me montrer quelque chose de super triste. M’a pointé du doigt le babillard où il y avait cette petite annonce. Je me suis approché et j’ai plissé des yeux parce que j’ai besoin de lunette. Mais quand j’ai vu la gueule de mon client, ça m’a fait un coup de poing dans le ventre.
Fuck, pas lui!
Fuck, fuck, fuck!
52 ans merde. Il est de ma bande, de ma fournée, de ma clique. Le coeur qui a décidé de lâcher comme ça, d’un coup sec.
Je l’avais vu le vendredi précédent pour la dernière fois. Il était comme d’habitude, souriant et chaleureux. Le vrai bon mec. C’est curieux parce que justement, ce jour-là quand il est passé, je m’étais fait la réflexion que j’aimais bien ce type-là.
Et puis voilà, il n’existe plus.
Salut à toi Giovanni. Merci pour tes sourires et ta gentillesse.
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