Journée de congé. J’en ai profité pour faire quelques courses. En fait, acheter des vêtements et du foie de veau de lait.
Oui je sais, il n’y a pas vraiment de rapport entre les deux. Mais je suis comme ça dans mes principes de consommation, sans logique apparente. Je me suis levé avec l’envie de manger du foie de veau combiné à un besoin impératif de m’acheter un nouveau pull de laine. Combinaison étrange, j’en conviens. Mais pour mon pull, ça s’explique; celui que j’ai en ce moment commence en effet à s’aérer naturellement par une suite d’effilochage aussi mystérieuse que mal venue. Direction donc le Village des Valeurs dans l’Est de la ville, cette super méga boutique de vêtements de seconde main. J’ai trouvé un chouette pull totalement démodé pour à peine $7. Emballé par cette découverte, je pousse ma chance plus loin et je me dirige vers le rayon des pantalons. J’en trouve une paire comme j’aime, c’est à dire sans forme particulière et totalement déconnectée de notre époque. Un truc vert sombre au tissu indéfini. Prix? 6$ Encouragé par cette extraordinaire journée de chance, je glisse sans attendre vers le rayon des vestons d’habits, chatouillé que je suis depuis quelques semaines par l’idée de me re-fringuer comme je le faisais dans les années ’80, à l’époque de ma prime période non-mode. J’aimais bien porter un veston d’habit parce que ces machins-là possèdent tout plein de poches extérieures et intérieures où tu peux planquer l’équivalent d’un trois et demi. Beaucoup plus pratique qu’un sac à dos. Ben vous savez quoi mes amis? J’en ai trouvé un super beau qui fite parfaitement avec mon total mépris de la mode et de ses dictats. C’est fait par Guess Jean’s et ça devait coûter un petit bras quand cette collection est arrivée dans les boutiques il y a de ça 10 ou 12 ans. Je suis tellement fier de mon achat que je ne peux même pas m’empêcher de vous le prendre en photo pour que vous puissiez vous aussi vous émerveiller de la chose vestimentaire en question. Le voici dans toute sa splendeur :
Le prix? 7 $
Total de mes achats, c’est-à-dire un pull de laine, un pantalon et un veston = $20
Temps total dépensé pour mon magasinage = environ dix minutes.
Essayez de battre ça lors de votre prochaine frénésie de magasinage.
Pour le foie de veau, je me suis rendu aux Halles d’Anjou qui est juste à côté. Il y a une boucherie tout au bout de l’air de déplacement, tout près de la fruiterie. C’est toujours là que j’achète mon foie de veau. Par contre, pour ma bavette de boeuf marinée, je vais à la boucherie du marché Maisonneuve. Pour la marinade bien sûr, mais aussi pour la bouchère que je trouve croquante à souhait avec son accent français et sa dégaine de fille du terroir. Grande, costaude, mais sans pour autant perdre dans sa féminité; blonde naturelle qu’on a l’impression que sa chevelure sent la farine de blé, de belles joues rouges qui lui donne un air en santé. Pour mon tartare, je vais plutôt à la Maison du rôti sur Mont-Royal. Pour mon poulet... oui bon, on ne va pas y passer toute la nuit.
J’arrive donc aux Halles, je passe devant la grande vitrine de la SAQ, et qui vois-je à la caisse et qui me fait dos? La superbe hyper jolie mignonne I... en personne, celle-là même qui était venue à l’assemblée syndicale avec sa jolie gamine. Comble de hasard incroyable, c’était aujourd’hui sa fête et voilà-t-y pas que ça se met à rouler grave dans ma tête. Je poursuis mon chemin, je passe devant une boutique de chocolatier, me dirige vers la boucherie et son accueillant comptoir de foie de veau, m’en achète deux tranches bien épaisses, reviens sur mes pas, m’arrête au chocolatier, lui achète de petits chocolats tout jolis et drôlement bien emballés, m’en retourne vers la SAQ, entre dans la SAQ, me dirige vers I... qui me voit et qui m’accueille avec forces sourires, je lui souhaite bonne fête et je lui refile du même coup les chocolats. Le tout, avec un je ne sais quoi de nonchalance qui ajoute une touche de romanesque viril à la galanterie du geste. Je suis très fier de moi, ayant totalement improvisé cette scène qui, finalement, passe drôlement bien. Car ciel d’Afrique et pââââttes de gazelle, la voilà-t-y pas rendue heureuse et pétillante de joie par mon geste de galanterie. Cela me vaut une surprenante accolade aussi chaude que troublante dont le principe de base consiste à me faire entourer très fort par ses bras pour que - et si j’ai bien compris le topo - son corps joli se colle tout contre le mien; le tout pimenté de bisous aux essences de vanille et d’un zeste de paradis et qui, au moment où j’écris ces lignes, parfument encore l’épiderme des mes joues troublées.
Elle a un petit quelque chose cette fille qui ne me déplaît pas du tout.
Il y en a comme ça.
Des centaines en fait.
Putain, il y a des moments où mon célibat pèse lourd.
Mais hop! Passons par-dessus mon fils. Pense plutôt à ton foie de veau de lait et oublie ces arlequineries d’adolescent... (Mais quand même... qu’est-ce qu’elle est bêêêêêlllleuuuuuh!)
2 commentaires:
Bravo! Très bien le truc des chocolats. Tu sais que j'étais, à une certaine époque du moins, le conseiller en vin préféré de I...
Oui bon, pas de rumeurs stp. C'était complètement improvisé. lol...
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