Vu (disons plutôt revu après plus de 20 ans) Jeremhia Johnson, de Sydney Pollack. 1972. Western atypique et franchement intéressant. Film qui a passé avec succès l’impitoyable teste du temps. Robert Redford dans le rôle-titre. L’histoire d’un mec qu’on devine en avoir marre de la société et qui décide d’aller s’installer dans les Rocheuses à l’époque des dernières guerres indiennes. L’homme confronté à lui-même ainsi qu’aux éléments de la nature et des turpitudes sociales de l’époque. (J’adore placer des mots comme «turpitude» dans mes textes) Une quête de la survivance.
Aucun cliché dans ce film. Ce qui en fait son incroyable force. Les blancs et les Indiens sont exactement comme dans la vraie vie, c’est à dire des êtres humains. Parfois cruels et sans pitié, parfois bon. Les Rocheuses à cette époque, c’était le dernier territoire non encore conquis par l’homme blanc. Un no man’s land. Au plus fort la poche.
Je ne sais pas qui est le directeur photo, mais chapeau! Des images saisissantes, surtout sous la neige.
Certaines scènes par contre sont tirées par les cheveux. Je pense entre autres à celle où tu vois le mec se réveiller le matin. Il a passé la nuit hivernale couché dans un bivouaque rustique sans abris, directement sur la neige et seulement enveloppé dans une mince couverture. Tout bon Québécois que nous sommes savons que c’est littéralement impossible. Tu meurs avant même d’atteindre le petit matin. Mais bon, mis à part ces légères exagérations, le reste du film est franchement intéressant.
Remarquez, il y a une autre scène totalement géniale ou Johnson parcourt les étendues de neige avec un vieux chasseur qui connaît tous les trucs du métier. J’ai découvert une idée merveilleuse si, un jour (et que dieu m’en préserve) je n’avais pas d’autres choix que de passer la nuit dans les bois au mois de janvier. Le mec, il fait un grand feu et recouvre ensuite les centres de terre. Il couche directement sur la terre. La cendre sous lui le tiendra au chaud toute la nuit.
Pas con quand même.
Mais bon, n’essayez pas ça à la maison.
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