lundi 19 mars 2012

Chaud printemps et passe impossible à couper


À 9h30 ce matin, j’étais sur mon balcon à déguster mon café, exactement comme en été. Superbe journée où le mercure a atteint les 23° ou 24°. Un 18 mars au Québec!! Du jamais vu. En plus, ils annoncent ça jusqu’à jeudi prochain. Ma voisine m’a même fait remarquer que ses vivaces émergeaient déjà de la terre. Whaaat? Ben oui, r’garde donc ça! On voit les tiges qui poussent la tête hors du sol et qui se croient déjà en été.
Je ne veux pas me plaindre puisque je déteste trop l’hiver, mais avouez qu’il y a  quand même quelque chose qui ne tourne pas rond. Je n’ai jamais vu ça avant cette année. Ajoutez à cela que depuis trois ans, chaque mois que nous avons passé a été le plus chaud jamais enregistré. Autrement dit, ça grimpe, ça grimpe, ça grimpe... et j’sais pas, mais il me semble que ça grimpe vite en ciboire! Une vague de chaleur comme celle que nous avons à partir de maintenant, généralement ça n’arrive pas avant le mois de mai non? Quelques fois en avril, d’accord, mais jamais jamais jamais au mois de mars. 
Mais bon, l’être humain étant un animal qui s’adapte, j’en ai profité pour me prendre une longue marche sur l’avenue Mont-Royal en butinant ici et là dans les bouquineries du Plateau. Il y avait un monde fou, vous pensez bien. Pas une seule place de libre sur les terrasses. Ce qui me fait penser qu’il en manque des terrasses à Montréal. Quand on dit que cette ville est un peu européenne, je rigole un peu. Elle ne l’est que sur quelques rues éparpillées dans quelques quartiers. Va te promener dans Ahuntsic, Rivière-des-Prairies, St-Léonard, Montréal-Nord, va te promener partout à l’est d’Iberville, descends dans Hochelaga-Maisonneuve ou Centre-Sud, ces coins-là, tu ne trouveras pas grand-chose d’Européen mon ami. Mais bon, je ne voulais pas pisser du vinaigre ce soir. Changeons de sujet. Ou alors allons nous coucher? Je ne sais pas; j’hésite. Je savoure un peu ma fatigue. Une chouette fatigue physique après deux heures à courir après une balle. Hockey du dimanche soir. Ma fabrique de sueur hebdomadaire. C’est fou ce qu’on peut transpirer pendant deux heures. Mais ça fait un bien énorme. Ça décrasse comme disent les paysans. (Y disent vraiment ça les paysans? Ch’sais ben pas.) J’ai dû mettre 4 ou 5 balles dans le filet et j’en ai assurément raté le triple. Je me suis pété  3 ou 4 crises cardiaques, j’en ai assurément raté le triple. J’ai été directement responsable de 4 ou 5 buts. Les descentes à 2 contre 1, quand c’est moi qui tiens le rôle ingrat du «1», ça me tue. En espadrilles, ce n’est pas la même chose qu’en patins. T’as beau couper la ligne de passe, tu ne glisses pas. Pour reculer, il faut que tu fasses des pas. Sinon tu restes là. Pareil comme dans la vraie vie quoi. C’est logique quand on y pense. Mais quand tu recules en glissant, avec des patins et de la glace qui vient de recouvrir tout ça, c’est facile de couper la passe. Enfin, quand je dis «facile», je veux dire que ça se fait plus aisément. Y a une technique et quand t’arrives à la maîtriser bien-bien, tu coupes 90% des passes. Mais en espadrilles, va savoir, j’y arrive pas. Résultat, c’est le pauvre Raymondo qui écope à chaque fois. La passe transversale nous tue raide tous les deux. Bing! bang! but! Parce que pour le gardien de but, c’est la même chose. Il ne peut pas glisser. Va donc arrêter une balle qui part de la droite, qui traverse à gauche en coup de tonnerre et qui se fait rediriger vers le haut du filet, tout en haut, à gauche et tout ça en deux secondes.  Vas-y voir si t’es si bon que ça. Et en espadrilles en plus. On en reparlera la prochaine fois. Non, mais!
Allez, bonne nuit.

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