Voici le temps de l’année où je commence à regretter d’être né dans un pays où l’hiver domine toutes les autres saisons. Ce matin, j’ai cassé mon «scrapeur» à glace contre la glace de mon pare-brise. Fuck! Y a-t-y de quoi de plus déprimant que ça dans la vie? Je veux dire, au niveau du symbolisme? Casser à cause de la glace ton outil qui sert justement à casser la glace! Pire que ça, c’est de constater que ton antigèle vient de geler ostie!
Câlisse que je déteste l’hiver!!
Faut être cave en ostie pour avoir établi une colonie ici! Pourquoi pas quelques km plus au sud calvaire! Ça aurait changé quoi?
J’sais pas si vous seriez d’accord, mais je songe à proposer au gouvernement Harper de rétablir la peine de mort pour tous ceux qui aiment l’hiver et qui nous font chier à espérer des bordées de neige encore plus abondantes. Bon OK, la peine de mort c’est un peu excessif. Je vous l’accorde. Mais disons au moins un châtiment physique sévère. Genre écartèlement ou empalement sur la place publique.
Ostie d’hiver de merde. Et le pire c’est qu’on ne peut rien y faire. On est coincé avec ça. Pas moyen de s’en sauver. ON aura beau voter pour ceux-ci ou ceux-là, ça ne changera rien à rien. Janvier viendra toujours te faire sentir comme une merde congelée. Je regarde les prévisions de Marrakech. Bon d’accord, la nuit ça tourne autour de 5 ou 6 degrés. Mais le jour, c’est des 16, 17, 18 degrés. JE VEUX ÇA EN JANVIER! Nous, sacrament, c’est des - 30 avec le facteur vent! Ostie qu’y faut être débile mental pour aimer ça!
Vivement l’été, la pêche, les lacs perdus où y a que moi dessus!
Ces photos furent prises quelque part au mois d’août. J’étais sur un lac qui débouchait sur un enchevêtrement d’autres petits lacs. Un chapelet de lacs comme on dit. Je n’avais rien pris, à part un coup de soleil. Pas une touche. Mais du bonheur pendant toute la journée. L’impression d’être seul au monde, ça n’a pas de prix. Surtout sur un caillou minable perdu dans l’univers et sur lequel grouillent, bougent, respirent, et déconnent 7 milliards d’êtres humains.
J’avais avec moi deux ou trois bières, des saucissons, des pâtés, du fromage, du pain, des pommes, des chips, de l’eau et puis c’est tout. Je pêchais le brochet qui ne s’est jamais manifesté de la journée. Ça arrive et je ne lui en veux pas. Faut en être conscient quand on va à la pêche. Faire chou blanc est une possibilité. J’ai rabattu mon bonheur sur la beauté du site, la quiétude du moment, l’isolement réconfortant du lieu. Le silence impénétrable de la forêt est une prise aussi agréable qu’un brochet de 20 livres. Faut savoir apprécier les beautés invisibles de la vie.
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