lundi 26 décembre 2011

Rétro 2011 par les photos....



Bon, et qu’est-ce que vous diriez si je me faisais une petite rétro de l’année 2011 en piochant au hasard dans mes photos? 
On commence? Ok, allons-y. 
Moi et un Touareg dans le désert du Sahara. (C’est drôle, quand j’écris ça, je n’arrive pas à le croire...) Il venait de m’enturbanner la tête dans un foulard de nomade. (Payé 20dhr dans une boutique du dernier village avant d’arriver au désert...) M... s’est bidonné de moi pendant au moins trente minutes. Et je n’exagère pas. Cette photo, je crois que je l’avais déjà glissé ici, mais bon, pas grave. Le type, il gagne sa vie à faire le guide dans le Sahara. Quand on y pense, y a des métiers plus chiants dans la vie. Oui bon, d’accord, techniquement, je suis un touriste dans une trappe à touristes, mais quand même, le Sahara, les dromadaires, le soleil qui se couche sur les dunes, parfois, c’est chouette d’être touriste.
Marrakech. C’est M... qui a pris cette photo. En tout cas, je ne me souviens pas d’avoir photographié ça. M..., elle adore faire des photos fucked up avec plein de symbolismes dedans. Ça vient de son côté artiste. Bon pour le symbolisme justement, vous avez le choix. Soit le mec dans son fauteuil roulant ou soit la madame assise par terre. Ou les deux, va savoir. 
Ladite boutique de foulards dont j'ai parlé plus haut. (Les photos sont pigées au hasard... c'est ça le jeu.) Putain, il faisait chaud ce jour-là. Il me semble que ça se voit sur la photo. 
Quelque part sur la route entre Fès et Moulay Idriss. Sans intérêt. 
Dans les rues escarpées et labyrinthiques de Moulay Idriss. J’adore cette photo. Trouvez pas que dans mon attitude détachée, dans ma dégaine, dans cette pose prise sur le vif, j’ai un petit quelque chose d’un poète existentialiste de la première moitié du 20e siècle? Genre le mec qui va dans un pays exotique pour trouver l’inspiration? Non? Ah bon. Désolé. J’avais cru que. La fille derrière, elle était très jolie. Elle est passé juste devant moi avec son assiette de bouffe qu'elle allait porter à quelqu'un de sa famille. Si je le sais, c'est que notre guide lui a parlé et que j'ai tout entendu. J'suis comme ça, que voulez-vous. 
Et parlant de Moulay Idriss, c’est ça!! Avouez que c’est assez spectaculaire. Comment y font les gens pour vivre là-dedans??? Moi qui suis habitué de vivre dans un grand logement, d’avoir trois ou quatre pièces vides justes pour moi, d’aller à la pêche sur de grands lacs où je suis seul, de marcher des heures dans la forêt sans rencontrer âme qui vive, putain de merde, je deviendrais fou après une semaine. Et bien sûr, comme toutes les photos, celle-ci ne rend qu’un vague aperçu. J’avais l’impression de voir de mes yeux un village de LEGO géant construit par un enfant.  
Rabat, petit resto sympathique. J'y ai bouffé un tagine de fou. À la table d'à côté, il y avait jeune couple marocain. La fille chantait sur la musique du musicien du resto. Elle avait une voix incroyable. C'était magique. 
Voilà en plein le genre de photo symbolique de M... Celle-là, elle est magnifique. Elle parle d’elle-même. La madame, on pourrait dire qu'elle n'est qu'une extension des poulets qui pendent à l'échoppe. Mieux! La madame est en fait un poulet qui s'échappe! Un poulet qui vient de se fringuer en madame pour s'échapper de la mort. 
Mon voisin au chalet. Un type formidable. Philosophe à ses heures et penseur en tout temps. Un personnage de roman. Sa croix en bois dans le cou, ça vient du fait qu'il est croyant depuis qu'il ne picole plus. Mais son Dieu à lui, il n'a pas de barbe. Il est dans les arbres, dans les fleurs, dans le vent. Il me dit souvent " Dzieu, cz'est ta consc'zience. Cz'est tout les czerveaux qui sze connectent entre eux. L'étoile la plus lointaine dans le cziel, elle posszède les mêmes zatomes que toi car dans le fond, notre véritable naisszance provient du Big Bang." Il zozote. Un cheveux sur la parole de dieu, ça fait plus sympa. 
Superbe photo prise par mon frangin à Vevey. La fourchette géante plantée dans l’eau, ça ne fait pas surréaliste juste un peu? Déroutant mais en même temps, tellement captivant. L'art, c'est ça. Ce n'est pas une question de beau ou de laid. 
Angoissante statue de la Vierge Marie dans la cathédrale de Lausanne. Bon d’accord, j’ai joué avec l’exposition, le noir et blanc et l’angle de la caméra pour modifier au max la statue. Sans parler que les marques du temps avait ravagé les traits du visage. À l’origine, cette statue devait se trouver à l’extérieur, mais vu l’état de délabrement avancé, on aura sans doute préféré la déplacer à l’intérieur, question de préserver ce qui pouvait encore l’être.  
Petite chapelle jouxtée au château de Gruyères. Pas pire hein? Le photographe, c'est moi. J'ai travaillé fort pour la prendre. On venait de se faire le château au complet et nous fumions notre clope avant de quitter l'endroit. J'aime bien la lumière qui colore les branches des platanes. 
Vallée d’Aoste, Italie. Mon frangin assis sur les marches de la prison du lépreux.  On dirait qu'il vient de se faire chicaner. Ou alors qu'il est perdu dans la ville et qu'il attend que quelqu'un vienne lui venir en aide. C'est à cause de la position de ses épaules ou de sa petite gueule d'orphelin qui voudrait se faire adopter. Cette photo me rappelle toutes celles de notre enfance. Dès que tu prenais une photo, tu retrouvais mon frangin dessus mais seulement après le développement. Il avait le don de se faufiler devant l'objectif sans même que tu t'en aperçoive. 
En haut du Rocher de Naye. L’une des plus belles sensations de mon petit voyage en Suisse. Quand je revois cette photo, j'ai peine à m'imaginer que j'étais là, que cette image était devant moi. 
J’étais assez haut en montagne pour voir pousser (ou plutôt mourir vu la saison) des Edelweiss. Cette fleur dont j’ai découvert l’existence en lisant Astérix. 
N’est-ce pas une jolie photo? Mon frère et ma belle soeur dans une rue du vieux quartier de Neuchâtel. Le photographe, c’était moi.
Humour de boucher. J’adore! 
Je partais le lendemain. C’était le dernier soir. Mon frangin m’avait fait visiter le village  de Noël dans le centre-ville de Lausanne. Marrons chauds, vin chaud, vin blanc du valais, t’arrêtes et tu te fais plaisir mec. La belle vie même s’il fait froid. Pourquoi y font pas ça ici? Qu’est-ce qu’on est cons! 
Achigan que j’ai pêché juste devant le chalet. Un putain de gros géniteur. C’est mon voisin qui a pris la photo pour prouver que dans le petit lac juste en face, il y a de grosses prises à prendre. J’ai l’ai remis à l’eau. Je suis comme ça moi. J’ajoute à ma pêche une touche de noblesse. 
Casablanca (la maison blanche), ça ressemble à ça dans le quartier pourri où nous étions. Glauque, mais intéressant. Je ne me souviens pas de cette photo. Je ne me souviens pas de l’endroit. Je sais que c’était la première journée, que nous étions près du port, que nous avions marché dans la petite médina, mais cette photo, cet endroit... ça ne me dit rien. Mais voilà, je suis figé sur cette image pour l’éternité. En plus, je regarde l’objectif avec ce je ne sais quoi de complicité dans le regard qui dit que ce lieu-là, ben ma belle, on va s’en souvenir toute notre vie. Eh...

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