mardi 27 décembre 2011

Rétro 2011 par les photos (suite)

Photo prise par mon frère à Vevey. C’était l’une des dernières journées. On se promenait dans la vieille partie de la ville. En fait, c’était effectivement la dernière journée maintenant que j'y repense. Je reprenais mon avion le lendemain. Fuck, c’était juste en novembre dernier et on dirait que ça fait déjà 100 ans de ça. 
Bon, le hasard m’a fait sortir cette photo. Faut que j’explique. Je cherchais des images de Maurice Richard pour une peinture. Je voulais surtout en trouver une qui montrait son regard intense. J’avais trouvé celle-là, prise juste avant qu’il laisse tomber les gants. Y a comme quelque chose dans ses yeux qui dit «toé, t’es mort!»  
Pas beaucoup de gens savent que Victor Hugo était aussi un dessinateur exceptionnel. Il travaillait surtout la gouache avec laquelle il aimait jouer avec les taches et les contrastes. La force narrative de ses croquis est aussi puissante que son souffle littéraire. Décidément, il y en a qui sont nés avec tous les talents.  Pourquoi j'avais cette image? Aucune idée. 
L’été à mon chalet, les ouaouarons viennent se planquer sous mon quai pour prendre un peu d’ombre. La nuit, surtout au début de l’été, ils croassent et se répondent d’un côté à l’autre du lac. Ça fait un boucan pas possible jusqu’aux petites heures du matin. Le jour, quand tu ne les fais pas chier, tu peux les approcher et même les flatter pour peu que tu le fasses doucement. Tu peux aussi coller ton objectif dessus et ils se laisseront photographier sans t’engueuler. Y en a même un avec qui je suis ami depuis deux ans et qui vient parfois partager mon souper le soir, quand je mange sur la véranda. Très bien élevé quand même, il demande toujours s’il peut entrer. Il ne manque jamais d’apporter un petit quelque chose à partager, genre moucherons ou larves qu’on se fait ensuite en salade et qu’on mange avec un délicieux Chablis. Après le repas, on se fume ensuite un bon cigare en descendant une bouteille de Porto et on se raconte toutes sortes d’histoires. Un bon ouaouaron qui serait en fait un Prince charmant que ça ne me surprendrait même pas. J’en ai parlé à ma fille, mais l’idée de frencher une grenouille ne lui dit rien du tout. Je lui ai dit que Princesse de St-Zénon, ça pouvait quand même être un bon parti pour elle, mais elle n’y tient pas. Sont comme ça les enfants aujourd’hui. Que voulez-vous ...   
C’est un nuage qui m’est apparu comme ça, à la tombée du jour. Ça ne paraît pas comme ça, mais je suis quelqu’un qui est extrêmement sensible à la beauté de la lumière du ciel. À tel point qu’un jour, j’irai sans doute habiter un endroit où le ciel et les saisons ne me seront plus jamais cachés par l’urbanité des choses. Le soleil se couchait colorait les nuages de cette spectaculaire lumière orange. Je suis resté là de longues minutes, le nez planté dans ce cumulus, complètement gaga. 
Parlant de ciel, voici celui du Sahara en fin de journée. Au loin, il y avait un orage, ce qui faisait bien rire les Touaregs qui nous accompagnaient. Pour se foutre de notre gueule, ils disaient que c’était la première fois en deux ans qu’ils voyaient des éclairs dans le désert. Ce n’était surement pas vrai, mais l’idée qu’il puisse pleuvoir en plein Sahara juste au seul moment de ma vie où j’y serais jamais allé, ça me déprimait un peu. Finalement, l’orage est passé plus loin et nous sommes restés au sec. 

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