Je ne déteste pas la rédaction de ces textes de combat où le point d’exclamation prend une place importante dans le contenu. C’est chouette un point d’exclamation. Ça donne du tonus à n’importe quelle phrase.
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À la table d’à côté, une dame d’un certain âge est venue demander mon aide pour utiliser son cellulaire.
- Ils m’ont refilé ce téléphone aujourd’hui et je n’arrive même pas à faire un appel!
Elle devait joindre l’hôpital pour connaître les heures de visites. Malheureusement, et après avoir bizouné dix minutes sur son téléphone futuriste, j’ai été moi-même incapable de trouver la manière de le faire fonctionner. Il y avait bien un écran d’allumé combiné à un clavier virtuel, mais l’ostie de patente envoyait toutes sortes de messages indéchiffrables. Je crois que c’était en langue klingon. Son téléphone semblait tout droit sorti d’un film de science-fiction tellement il y avait d’options. Voyant la serveuse passer, je l’ai interceptée pour qu’elle nous donne un coup de main.
- Tu es jeune toi et ces bidules sont de ta génération, tu devrais pouvoir y arriver.
Mais la serveuse n’y est pas plus parvenue que nous. Ce qui m’a fait rigoler un bon coup.
Moralité : Les nouveaux téléphones cellulaires sont devenus tellement perfectionnés et remplis de tellement de bidules connexes qu’ils arrivent à effacer les écarts entre les générations. En effet, plus personne n’arrive à passer un simple coup de fil.
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Dans l’après-midi, je me suis tapé une petite tournée des succursales pour
...(environ trois paragraphes censurés après ce passate)...
... comme Danton a dit au bourreau : «N’oublie pas surtout, n’oublie pas de montrer ma tête au peuple. Elle en vaut la peine!» (Notons qu’il existe de nombreuses variantes sur cette fameuse phrase.) Ah! Comme on savait mourir en cette époque trouble de l’humanité :
« Il est 5 heures et demie quand apparaît la place de la Révolution où, devant le jardin des Tuileries, près du piédestal où une monumentale statue de la Liberté a remplacé celle de Louis XV détruite, se montre la sinistre silhouette de la guillotine; les charrettes, fendant la foule, s'approchent de l'échafaud.
Hérault de Séchelles est désigné pour y monter le premier. Il veut, auparavant, embrasser Danton, mais un gendarme s'interpose, sépare brutalement les deux hommes.
Imbécile, lui dit le ministre du 10 août, avec un sourire affreux. Tu n'empêcheras pas nos têtes de se baiser dans le panier ! Danton assiste ainsi à l'exécution de tous ses compagnons; cette fois, il a repris la place d'honneur et sera sacrifié le dernier.
Quand arrive enfin son tour, le quinzième, il a la présence d'esprit de crier au bourreau, auquel il se livre : N'oublie pas surtout de montrer ma tête au peuple; elle est bonne à voir ! Il a seulement un instant d'émotion, et on l'entend murmurer, étouffant un sanglot : Ma bien-aimée! ma bien-aimée! je ne te verrai plus.
Mais, tout de suite, il se ressaisit : Allons! Danton, pas de faiblesse ! et, d'un pas ferme, il gravit les marches...»
Et cet autre descriptif de la même scène:
« Ce jour est si lumineux, si tiède, qu'on le prendrait pour un jour d'été. Dans le poudroiement du soleil, lentes, les charrettes suivent les quais et la rue Saint-Honoré. Au café de la Régence où ils ont fait naguère de franches lippées, Danton aperçoit David qui, un carton sur les genoux, le « croque » au passage. Tordant sa lippe, il le frappe d'un seul mot « Valet ! » Le peintre en restera muet longtemps. Devant la maison Duplay dont la porte et les fenêtres sont closes, qui semble une tombe, et où Danton devine que Robespierre rôde, épiant derrière les volets, il crie, la haine lui soufflant des mots prophétiques.
- C'est en vain que tu te caches, Robespierre ! Tu me suivras ! Ta maison sera rasée, on y sèmera du sel !
Sur la place de la Révolution un enfant charrettes. Le secrétaire des Frey, Diedrichsen monte le premier les dix marches de l'échafaud, puis Delaunay, Bazire, Fabre, Lacroix... A celui-ci, pour adieu, Danton dit :
- Mon ami, si dans le pays où nous allons il se fait des révolutions, crois-moi, ne nous en mêlons pas.
Camille meurt, hagard. Quand vient son tour, Hérault regarde une fenêtre du Garde-meuble où une petite main fait un signe d'adieu. Il veut embrasser Danton. Le bourreau pressé les sépare :
- Tu es donc plus cruel que la mort ? dit Danton. Tu n'empêcheras pas nos têtes de s'embrasser dans le panier.
Le dernier, il monte le degré gluant. Les rayons presque horizontaux du soleil découpent son athlétique silhouette qui reste un instant immobile sur l'échafaud. Il s'attendrit en songeant à sa femme « Ma bien-aimée, je ne la verrai donc plus ! » Mais il murmure aussitôt «Allons, Danton, pas de faiblesse » Et reprenant stature et voix ne se glisserait pas. Les condamnés descendent des souveraines, il commande à l'exécuteur: « Tu montreras ma tête au peuple, elle est bonne à voir ». Sanson lui obéit. Il saisit sa tête par les cheveux et la brandit aux quatre coins de l'échafaud.»
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J’ai regardé ce soir la partie opposant les Canadiens au Capitals de Washington. Ovechkin n’a que 19 buts cette année. Il est au dixième rang des marqueurs. Pour le commun des mortels, ça serait une performance excellente, mais pour lui, ça équivaut à une saison difficile.
Que se passe-t-il? Comment expliquer cette «faible» récolte de buts?
Je tente une analyse. Elle vaut ce qu’elle vaut.
La nouvelle tendance dans le jeu collectif de la LNH est de jouer à 5 dans les trois zones de la patinoire. Terminé la défensive homme pour homme. Désormais, on attaque à 5 et l’on se repli à 5. Les joueurs comme Ovechkin qui comptaient sur leur habilité à capitaliser sur les espaces de la patinoire restés libres se voient désormais coincés dans un jeu plus hermétique. Il lui est donc plus difficile de se démarquer. Il lui faudra s’ajuster comme l’on fait des joueurs comme Crosby ou Stamkos (qui peut néanmoins compter sur St-Louis pour l’alimenter). C’est la nouvelle réalité de la ligue.
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N’est-ce pas merveilleux de pouvoir lire des trucs qui parlent en même temps de syndicat, de Révolution française et de hockey? Cherchez-en vous, des blogues comme celui-ci, vous n’en trouverez pas! (point d’exclamation).
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Pour revenir à la toile d’hier, celle en progression et dont je vous disais que j’en arrachais, et bien voilà, je crois avoir trouvé une idée. Je vais découper le mouvement de manière à montrer le déplacement du personnage. Ça fera drôlement contemporain comme on dit dans les chaumières de Branlette.
Donc, ma toile. Je vais te-me-la saucissonner à grands coups de pinceaux bleu blanc rouge pour lui donner une parure déconstruite parfaitement intégrée aux règles de la contemporanéité des choses de l’art.
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Et parlant des dernières heures de Danton, voici une transfiguration d’Andrzej Wajda tournée en 1983 et mettant en vedette Gérard Depardieu dans le rôle titre. Sans doute l’un des meilleurs films sur la Révolution française.
Dans ces séquences, Wajda nous montre un Danton ferme et résolu malgré un timbre de voix affecté par ses longues et magistrales plaidoiries devant le tribunal révolutionnaire. Un film culte qui nous démontre que Depardieu a déjà été un très grand acteur avant de passer son temps à imiter Depardieu.
http://www.youtube.com/watch?v=69jUnyvJtr8&feature=related
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