vendredi 28 janvier 2011

Une dernière pour la route.

Je reviens à Bruegel. Cette toile est encore plus explicite. Sur la première glace, des joueurs de curling. Sur la seconde, des joueurs de hockey. L’année: 1565.

Fascinant.


Il existe une atmosphère très prenante dans les toiles d’hiver de l’école flamande. Je ne sais pas si c’est à cause de notre côté nordique et que ces scènes viennent nous chercher jusque dans la glace de notre âme, mais personnellement, je peux rester de longues minutes à les contempler sans me lasser. Surtout celles de Bruegel.


Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’arrive même jusqu’à sentir l’odeur de la neige. Le personnage central de cette toile par exemple, c’est l’hiver. Les êtres humains sont figuratifs tout comme le sont les arbres, les maisons et les corbeaux. Ils ne sont que des détails. Pas plus pas moins importants.

Quelque chose détonne dans le rendu, sans qu’on puisse véritablement arriver à mettre le doigt dessus. Regardez les chiens par exemple. Ils ont un aspect un peu cauchemardesque. Les chasseurs ne sont que des ombres inquiétantes qu’on ne peut identifier clairement. Ils passent devant nous comme des ombres. La lumière a aussi quelque chose d’oppressant. Ce ciel ni bleu ni gris, mais plutôt dans des teintes verdâtres qui recoupent les surfaces gelées.

Je me plante peut-être, mais on sent encore l’influence de la peinture médiévale même si nous sommes à la fin de la Renaissance. Notamment dans les paysages et de l’architecture.


Pensez à Bruegel et remerciez le ciel que ce mec eut la bonne idée de peindre ça. Ça ne devait pas être facile d’être peintre à une époque où les services d’assistance sociale n’existaient pas. C’est grâce à des fous comme lui que nous avons aujourd’hui une petite idée ce qu’étaient les us et coutumes de nos ancêtres.

Qui sait, dans 500 ans d’ici, peut-être qu’un anonyme philosophera comme moi sur mon Didier Pitre 1885-1934 sur une réseau virtuel futuriste.

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