jeudi 6 janvier 2011

Méritons-nous cette planète?

C’est terrifiant cette histoire d’oiseaux, de poissons et maintenant de crabes (http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/lemonde/archives/2011/01/20110106-080202.html) qui meurent comme ça, ne trouvez-vous pas? J’ai la sinistre impression d’être au début d’un film de science-fiction catastrophe. Vous savez, le genre de film parano dont le but est de nous faire réfléchir sur la folie des hommes?

Je n’aime vraiment pas ça.

Putain d’époque de merde. Ça ne peut pas continuer comme ça bordel de merde. Ça va nous tomber dessus au détour mes amis que ça ne sera même pas drôle. Y a pas quelqu’un dans la salle qui pourrait dire aux dirigeants de cette planète qu’il serait peut-être temps qu’on mette un frein au développement? J’sais pas mais quand les oiseaux commencent à crever comme ça, par milliers, sans qu’on ne sache trop pourquoi, ça ne me dit rien de bon pour la suite des choses.

Ça ne ressemblerait pas à un signe avant-coureur de quelque chose de plus gros qui s’en vient nous «maper» par centaines de millions par hasard?

Et si c’était nous demain?

Comment? Quoi? Que j’suis trop négatif? Où ça que t’as vu que je suis négatif? Je ne suis pas négatif, je pause de questions à voix haute, c’est tout. T’as pas remarqué le trou dans la couche d’ozone du côté de l’Amérique du Sud? Ça fait plus de trente ans qu’il est là, qui nous regardent en laissant passer des rayons ultra-violets. J’dis pas que c’est ça qui cause cette saloperie, mais je dis que tôt ou tard, y a des merdes qu’on a contribué à provoquer qui finiront bien par nous retomber sur la gueule.

On ne sait vraiment pas ce qui cause ces milliers de morts d’oiseaux, de poissons, de crabes? Alors prouvez-moi que c’est sans danger pour nous.

Le fait est que nous sommes en train de saloper cette belle planète et qu’il n’y a personne qui peut dire le contraire.

Tôt ou tard, on va payer cher...

Et si c’était déjà commencé? Il suffit d’un rien pour bouleverser le fragile équilibre de la vie.

Moi qui angoisse à rien, ce genre de nouvelle n’a rien pour m’assurer un sommeil réparateur. Je suis comme ça moi, du genre à m’énerver grave quand je vois des milliers d’oiseaux tomber du ciel raide-morts.

Crabes et oiseaux... c’est quand même étrange... l’un du haut du ciel et l’autre du fond des profondeurs. Nous entre les deux... pas rassurant pantoute cette affaire...

On fait quoi quand l’eau et l’air se contaminent comme ça, du jour au lendemain?

On boit quoi?

On respire quoi?

Ce n’est peut-être pas une contamination, on s’entend... mais tant qu’on a pas trouvé, toutes les possibilités restent ouvertes. Et les solutions fermées.

Remarquez, 40,000 crabes morts, c’est quand même moins important que les 500 000 civils tués en Irak depuis le début de la guerre de Bush, moins importants que les 4 millions de Congolais tués depuis le début du conflit armé en 1996, (oui oui, quatre millions....) moins importants que les 6 enfants à la minute qui meurent de faim dans le monde.

Et puis merde, si tout ça était relié? Je veux dire, si le reste de la planète a pu continuer à vivre au quotidien comme si de rien n’était pendant qu’on a tué plus de quatre millions de nos frères et soeurs dans la plus abjecte indifférence, n’est-ce pas un peu la suite de choses que de voir le ciel s’apprêter à nous tomber sur la tête?

Sommes-nous dignes de cette planète?

Sommes-nous dignes de vivre?


Ce n’est pas exactement ce sur quoi je voulais écrire ce soir. Je pensais prendre ça relax et me laisser aller à raconter des trucs rigolos. Mais bon... des milliers d’oiseaux qui meurent sans qu’on ne sache pourquoi, c’est paniquant. C’est beaucoup plus concret que les trous noirs qui se promènent dans le grand cosmos et qui avalent des galaxies complètes. Même si c’est très très très très angoissant de savoir qu’il existe un machin quelque part par là, du côté du grand vide sidéral, dont la principale occupation est d’anéantir des galaxies par absorption de masse, ça reste pour le moment dans le domaine du «très lointain». Comme on dit, ce n’est pas pour demain. On a en effet le temps de les voir venir ces foutus trous noirs grâce à Hubble. Et puis c’est tellement gros que quand ils vont décider de tourner à gauche après avoir dépassé Alpha du Centaure pour s’amener par ici, on aura le temps en masse de les voir débarquer avec leurs gros sabots cosmiques et de se pousser d’ici vite fait bien fait. Ou alors on aura le temps de leur envoyer des travailleuses sociales pour les analyser, les comprendre, les aimer et les rééduquer socialement pour en faire de gentils petits trous noirs repentis qui ne demanderont rien de moins que de se trouver un vrai boulot pour être utiles à la société. Même qu’ils aideront les mémés à traverser la rue pour peu qu’on sache comment s’y prendre avec leur psychologie de trou noir. Mais des oiseaux qui meurent comme ça, c’est pas de la tarte. On ne sait pas par quel bout prendre ça. Y a aucune travailleuse sociale qui peut prévenir ça.

J’ai jamais vu un oiseau tomber du ciel et je ne voudrais jamais voir ça d’ailleurs. Par contre, j’ai déjà vu un arbre tomber tout seul. C’est très impressionnant. C’était au printemps dernier, après de fortes pluies. Je roulais en longeant la rivière noire quand j’ai vu un arbre s’abattre comme ça, gratuitement et sans demander rien à personne. Il était tellement grand qu’il a fait comme un pont naturel par-dessus la rivière. J’étais seul dans la voiture et seul aussi sur la route. Résultat, je suis le seul témoin de l’univers à avoir vu cet arbre tomber. Ça m’a un peu frustré parce que je n’avais personne avec qui en parler ni personne quoi pouvait témoigner de la véracité de cette anecdote. Ça m’a fait penser à cette prise incroyable à St-Zénon il y a trois ans. J’avais mis deux hameçons après ma ligne, un montage très scientifique et inventé par moi. Le premier était à environ 18 pouces et l’autre à 36. Je pêchais à la traîne et dans l’après-midi, j’ai pêché deux truites en même temps! Mais j’étais seul dans ma chaloupe et du coup, personne pour me voir réussir cet exploit. Personne ne me croit quand je raconte cette histoire et pourtant, c’est vrai vrai vrai vrai!

Mais où sont donc les journalistes quand on a besoin d’eux?

Je vous le demande braves gens.

Pourquoi c’est jamais les politiciens qui tombent du ciel en mourant? Moi, j’aimerais bien enjamber une centaine de politiciens corrompus morts sur l’asphalte froide de ma ville. Il me semble que ça mettrait de la joie en allant travailler le matin. Et puis il y aurait une certaine justice il me semble. Ou alors une pluie d’hommes d’affaires. Ou une averse de polices. Pourquoi c’est toujours les p’tits zoizeaux qui n’ont jamais demandé rien à personne qui meurent en tombant du ciel?

C’est pas juste.


Massacre au Congo.

C’est vraiment étrange... au moment où j’ai trouvé cette photo horrible sur le net pour illustrer ce texte, un type qui passait dans la ruelle juste derrière chez moi s’est mis à hurler comme un possédé. Ça m’a glacé le sang.

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