jeudi 18 février 2010

Matin de février

Mi-février, c’est le temps de l’année où les jours se ressemblent tous. Il n’y a rien qui ressemble plus à un matin de février qu’un autre matin de février. Même quand il y a du soleil, ça reste un peu tristounet parce qu’on sait qu’on a encore les deux pieds dedans et que ce n’est pas encore demain la veille où l’on pourra courir nu dans les champs de blé.

Je n’ai jamais couru nu dans un champ de blé. Pas même habillé et maintenant que j’y pense, je n’ai jamais été dans un champ de blé tout court.

C’était pour l’image.

Vous aurez deviné j’espère.


Sur les visages croisés au hasard ou sur les autres, ceux rencontrés par obligation, des marques de fatigue et des teints un peu blafards. Deux indices d’une dépression latente. On dit que le mois de février est le mois des dépressions. Sans doute à cause des Jeux Olympiques. Toutes ces feuilles d’érable...


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Je ne sais pas trop ce que Lucien Bouchard a dit hier. Je parle du contexte dans lequel les affirmations furent lancées. Je n’ai entendu que deux choses. Qu’il ne croit plus à la réalisation de la souveraineté du Québec et que le Parti Québécois prend la place laissée vacante par l’implosion de l’ADQ.

Pour la première affirmation, et même si je ne suis pas d’accord, c’est son droit et je ne vois pas où est le problème. Beaucoup de vieux souverainistes désespèrent de voir de leur vivant le matin du grand soir arriver. Lulu doit avoir quelque chose comme 65 ans j’imagine? Forcément, ses chances d’être encore en vie quand les Québécois décideront enfin de se lever debout sont largement contre lui. Normal qu’il soit un peu aigri par les événements. Pauline Marois aura beau dire le contraire, c’est tout de même elle qui a décidé de mettre le référendum aux oubliettes dès son entrée en fonction à la tête du PQ.

Pour ce qui est du second point, il a parfaitement raison. Le PQ a récupéré à son profit le virus d’Hérouville pour en faire quelque chose de nauséabond, mais hélas profitable au niveau électoral. La récupération politique du délire des accommodements, et quoi qu’on en dise, c’est du stuff à la Jean-Marie Lepen. Le PQ s’est tiré une balle dans le pied dans ce dossier totalement improvisé. Pas étonnant qu’une large partie de son noyau de gauche quitte de plus en plus le navire.

Le PQ est devenu un parti de centre droit. Et ce qui est curieux dans tout ça c’est que le virage le plus marqué vers cette tendance fut effectué justement par Lucien Bouchard lui-même à l’époque où il en était le chef. Ce même Lucien Bouchard qui passe une retraite dorée en acceptant les contrats lucratifs des grandes entreprises pour égorger les travailleurs.


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J’ai regardé un peu le match de hockey de l’équipe russe. Une constatation facile. Si le Canada espère les battre, il faudra éviter les pénalités.

Redoutable leur attaque?

Mortelle!

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