samedi 19 décembre 2009

Le début de la fin

Mon grand père, qui était un homme érudit, disait que l'homme est le seul animal qui chie dans son nid. Si j'avais été plus vieux et moins con surtout, j'aurais ajouté à cette assertion pittoresque que l'homme est aussi le seul animal à avoir inventé un système économique qui donne à toute cette merde accumulée dans le nid planétaire une dimension mortelle.

Je sais que je vais encore passer pour un méchant gauchiste, mais Copenhague est en train de nous démontrer par A + B l'impossibilité d'avancer plus loin dans un système capitaliste tel que nous le vivons. Pire encore, je dirais que ce système est en train de nous mener en droite ligne vers la pire catastrophe humaine de l'histoire.
Vous riez?
Vous doutez?
Alors détrompez-moi et démontrez-moi que le fiasco annoncé n'est pas directement dicté par les intérêts économiques de chacun des pays récalcitrants de ce sommet. Le Canada en tête de liste. (Honte à nous!)
On chatouille du bout du doigt le seuil critique où la planète ne pourra plus supporter nos rejets toxiques. Plusieurs scientifiques croient que le mouvement sera irréversible dans environ une génération - c'est à dire que la plupart d'entre nous seront encore bien vivants quand certaines îles du Pacifique seront complètement englouties - si rien de significatif ne se fait. À part pour une poignée d'imbéciles, (généralement tous portés par une pensée de droite) ou d'une masse impressionnante de dangereux morons pour qui ces choses n'ont pas d'importance, tous s'entendent pour dire que nous vivons en ce moment les dernières années d'une relative quiétude climatique. En d'autres mots, ce que plusieurs d'entre nous croyons permanent - le climat tel que nous le connaissons actuellement - ne l'est pas.
En fait, c'est ça qui est en train de foutre le camp à la vitesse grand V. Ce n'est pas encore tout à fait perceptible selon notre position nombriliste et confortable d'occidentaux amorphes , mais ne nous racontons pas d'histoire, la catastrophe est commencée et nous - la masse humaine - n'avons pas encore pleinement conscience des désastres que cela amènera.
Copenhague devait être un point de départ sérieux pour nous doter de politiques musclées nous permettant non pas de renverser la vapeur, mais bien de tenter de le faire; entendu que même les plus grands spécialistes du climat ne peuvent plus se prononcer avec une réelle certitude sur les réactions en chaîne qui commenceront bientôt à se concrétiser tant la vitesse du réchauffement dépasse toutes les prévisions les plus pessimistes émises depuis les 20 dernières années.
Ce que je tente d'expliquer, c'est que malgré le fait que l'humanité se retrouve face à une réelle possibilité de disparition, nos élus planétaires ne sont même pas foutus de mettre de côté leurs putains d'intérêts économiques pour trouver une solution de survie.
Le résultat du capitalisme, c'est ça.

Un dizaine d'humains décidant de l'avenir de 6 miliards d'humains.

Aucun commentaire: