Au boulot, deux jeunes latinos ont tenté de voler des bouteilles alors que j'étais seul sur le plancher. Juste pour leur montrer que je n'étais pas tout à fait dupe, j'ai dit à l'un d'eux qu'ils pouvaient bien faire ce qu'ils voulaient, moi je n'en avais rien à foutre puisqu'ils étaient filmés et que la bande vidéo était directement reliée avec le poste de police du quartier. Ça les a un peu refroidi, juste assez pour quitter la succursale en m'envoyant quelques insultes mais sans insistance. Orgueilleux mais ils chiaient quand même dans leur pantalon. Cinq minutes plus tard, un troisième est entré, un jeune arabe. Plus crâneur et plus baveux que ses deux amis. Il était accompagné d'une petite pétasse et sans même prendre la peine de se cacher, il a fourré une bouteille de scotch dans son sac. La gamine était nerveuse mais lui faisait le fier, s'est même permis d'aller farfouiller du côté des cognacs alors que sa pétasse insistait pour quitter les lieux. L'autre lui a dit quelque chose comme : "Yo! Ta gueule bitch!" Il s'est ensuite amené de mon côté, sachant que je l'avais vu voler mais sachant aussi très bien que je n'allais rien dire. (1) Il m'a demandé pourquoi on n'avait pas de Henessy. Je lui ai répondu que depuis que les chanteurs de rap en buvait, les stocks se faisaient rares.
- Yo man, t'es drôôôle toi.
- Ça m'arrive.
- T'es nouveau ici?
- Je remplace quelqu'un.
- T'es là pour longtemps alors?
- Ça dépend. Peut-être que oui, peut-être que non.
- C'est quoi ton nom man?
- Jean-Jacques.
- Yo man, c'est un vieux nom ça! Jean-Jacques comment?
- Rousseau.
- Yo Jean-Jacques, on va se revoir, c'est certain.
- Tu reviendras, je ne suis pas sorteux.
- Tu ne devrais pas faire des blagues avec ça man.
C'était une jolie menace à peine voilée. Une de plus. Je ne sais plus à combien je suis rendu. Mais je suis chanceux. Ce ne sont que des menaces pour l'instant.
Lundi dernier, un jeune collègue s'est fait holduper de la plus sympathique des manières. Deux types ont surgit derrière lui dès qu'il a ouvert les portes du magasin. L'un d'un lui a collé son canon de revolver sur la tête. Direction le coffre-fort. L'ont ensuite fait coucher sur le plancher, lui ont voler son portefeuille, son cellulaire et ont tranquillement scié la porte du coffre après avoir recouvert les caméras de peinture. Trente minutes d'angoisse et de peur avec deux types cagoulés et armés. L'info s'est relayé rapidement d'une succursale à l'autre et quand j'ai avisé un des directeurs en lui disant que j'avais conseillé à mon malheureux collègue de quitter les lieux en fermant le magasin sitôt le rapport des flics terminé, il a prit panique. Non pas parce que le gamin de 21 ans, son propre employé, venait de se faire mettre un canon sur la tempe et qu'il était en état de choc, mais bien parce que la succursale allait fermer pour le reste de la journée. C'est ça la mentalité de cette putain de société.
Mais je ne devrais pas écrire ça ici. D'aucun dirait que je suis un ingrat de mordre ainsi la main qui nous laisse sans protection dans un quartier contrôlé par des gangs de rue.
Le profit mes amis! Le profit!
C'est tout ce qui compte pour ces enculés. La planète est en crise mais eux font des profits monstrueux à chaque trimestre. Les récessions, c'est du gros cash pour les vendeurs d'alcool. Pour nous remercier, nous qui vendons en première ligne l'opium au peuple assommé, ils coupent les heures et nous laissent sans protection dans les quartiers les plus chauds de la ville. Et ils voudraient ensuite qu'on démontre je ne sais quel sentiment d'appartenance!
- Yo man, t'es drôôôle toi.
- Ça m'arrive.
- T'es nouveau ici?
- Je remplace quelqu'un.
- T'es là pour longtemps alors?
- Ça dépend. Peut-être que oui, peut-être que non.
- C'est quoi ton nom man?
- Jean-Jacques.
- Yo man, c'est un vieux nom ça! Jean-Jacques comment?
- Rousseau.
- Yo Jean-Jacques, on va se revoir, c'est certain.
- Tu reviendras, je ne suis pas sorteux.
- Tu ne devrais pas faire des blagues avec ça man.
C'était une jolie menace à peine voilée. Une de plus. Je ne sais plus à combien je suis rendu. Mais je suis chanceux. Ce ne sont que des menaces pour l'instant.
Lundi dernier, un jeune collègue s'est fait holduper de la plus sympathique des manières. Deux types ont surgit derrière lui dès qu'il a ouvert les portes du magasin. L'un d'un lui a collé son canon de revolver sur la tête. Direction le coffre-fort. L'ont ensuite fait coucher sur le plancher, lui ont voler son portefeuille, son cellulaire et ont tranquillement scié la porte du coffre après avoir recouvert les caméras de peinture. Trente minutes d'angoisse et de peur avec deux types cagoulés et armés. L'info s'est relayé rapidement d'une succursale à l'autre et quand j'ai avisé un des directeurs en lui disant que j'avais conseillé à mon malheureux collègue de quitter les lieux en fermant le magasin sitôt le rapport des flics terminé, il a prit panique. Non pas parce que le gamin de 21 ans, son propre employé, venait de se faire mettre un canon sur la tempe et qu'il était en état de choc, mais bien parce que la succursale allait fermer pour le reste de la journée. C'est ça la mentalité de cette putain de société.
Mais je ne devrais pas écrire ça ici. D'aucun dirait que je suis un ingrat de mordre ainsi la main qui nous laisse sans protection dans un quartier contrôlé par des gangs de rue.
Le profit mes amis! Le profit!
C'est tout ce qui compte pour ces enculés. La planète est en crise mais eux font des profits monstrueux à chaque trimestre. Les récessions, c'est du gros cash pour les vendeurs d'alcool. Pour nous remercier, nous qui vendons en première ligne l'opium au peuple assommé, ils coupent les heures et nous laissent sans protection dans les quartiers les plus chauds de la ville. Et ils voudraient ensuite qu'on démontre je ne sais quel sentiment d'appartenance!
Et puis quoi, autre chose?
Si! Autre chose et puisque j'écume, aussi bien en rajouter une tasse.
Ils se disent écologiques parce qu'ils ont supprimés les sacs de papier pour les remplacer par des sacs recyclables. La belle affaire!
Ils sont faits où ces putains de sacs recyclables?
EN CHINE!
Ils se disent écologiques parce qu'ils ont supprimés les sacs de papier pour les remplacer par des sacs recyclables. La belle affaire!
Ils sont faits où ces putains de sacs recyclables?
EN CHINE!
C'est-y pas hypocrite?
C'est quoi le message? Sauver les arbres en enchaînant des enfants à leur métier à tisser?
Et ça se dit conscientisé!
Mon cul ouais!
C'est quoi le message? Sauver les arbres en enchaînant des enfants à leur métier à tisser?
Et ça se dit conscientisé!
Mon cul ouais!
Bon, ça suffit pour ce soir. Je vais me coucher.
(1) - Ça va pas la tête! Je suis seul dans la succursale, je n'ai personne pour m'épauler, il y en a deux autres dehors qui n'attendent que ça pour mettre un peu de piquant dans leur vie de con et le conseil d'administration NE FAIT RIEN pour protéger ses employés contre le vol! Ni rien contre le vol tout court à bien y penser. Tans que ça ne dépense pas 1% des pertes. On me l'a dit. Je vais ensuite jouer les braves pour une bouteille de scotch et risquer de me prendre un coup de couteau? Pas question! J'aime trop la vie.
1 commentaire:
T'as bien fait !!!!
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