Suis fatigué mais je n'ai pas envie d'aller dormir. Il y a des soirs en effet où le lit semble marcher main dans la main avec le temps qui passe, qu'il symbolise dans ce rituel quotidien du coucher un morceau de vie qui se termine et qui ne reviendra plus jamais. Le 16 septembre 2009 est sur le point de rendre l'âme.
J'ai vécu dans ce 16 septembre-là.
J'étais là.
Je l'ai vu.
Je l'ai respiré.
Lorsque je me glisse sous les draps, c'est en même temps me glisser sous une couche de sable froid.
La réalité n'est que dunes.
Mon âme n'est que sablier.
Le temps n'est que sable glissant entre les doigts.
Chaque nouvelle nuit est une défaite sur le jour, un petit deuil, une petite mort.
La lune est une veilleuse que l'on branche dans le ciel pour ne pas trop paniquer dans les ténèbres de la réalité.
C'est sans doute pour ça que je suis du type à me coucher tard... pour résister.
Ou pour m'en donner l'impression.
Chaque matin je suis plus vieux, plus ridé, plus fatigué que la veille.
L'Histoire n'est faite que de veilles.
J'ai encore bon pied bon œil.
Enfin, pas si bon œil que ça puisque je sais avoir besoin de lunettes. J'ai comme du sable dans les yeux depuis quelques années.
Sable blanc d'Amérique.
Le marchand de sable est pote avec la Mort.
Ils sont associés.
J'ai deux lits dans mon logement. Je vais de l'un à l'autre toute la semaine, comme pour conjurer le mauvais sort. Des fois que la Mort me chercherait dans l'un et qu'elle ne m'y trouverait pas.
Je viens de gagner 46 ans comme ça.
Bonne stratégie.
Je résiste.
Et Je gagne encore.
Une journée de plus mais qui se paie lourdement par une journée de moins.
J'ai peur de la mort. J'ai peur de ce qui arrivera ensuite.
Voilà, c'est fait.
C'est dit.
Je viens de faire mon coming out.
Par moments, j'en arrive à envier les croyants. Cette certitude qu'ils ont à l'effet que tout ira bien après l'ultime respiration, j'ai souvent envie d'acheter cette idée.
Quelle sécurité d'esprit!
Mais cette idée justement, elle n'entre pas dans ma logique.
Je ne suis ni croyant ni athée.
Je suis quelque chose qui balance entre les deux.
Je ne peux pas accepter le concept trop facile d'un dieu.
Comme je ne peux pas accepter l'autre programme qui dit qu'il n'y a rien après.
- Branche-toi mon ami! La porte de droite ou celle de gauche! Tu n'as qu'un seul choix à faire.
Et si la question n'était pas autant ce qui arrivera après, mais plutôt ce qui est arrivé avant?
Cette chose qui nous fait penser, d'où vient-elle?
Mon corps, je peux l'expliquer biologiquement. Mais ma conscience?
Le paradis pour moi, et s'il existe, doit s'expliquer par quelque chose de quantique.
Si vraiment la réponse est dans le spirituel, alors cherchons du côté des plus grands esprits de ce monde.
Einstein, Bohr, Dirac, de Broglie, Heisenberg, Jordan, Pauli, Schrödinger. (Épargnons les bravos et les félicitations svp, sauf pour Einstein, j'ai piqué ces noms sur Wikipédia...)
Les physiciens seraient-ils les vrais prophètes de la vérité?
Je ne sais pas... mais en tout cas, et avoir le choix, je préfèrerais toujours mieux prendre une bière avec Einstein qu'avec le pape.
Bon... je vais aller me coucher.
J'ai vécu dans ce 16 septembre-là.
J'étais là.
Je l'ai vu.
Je l'ai respiré.
Lorsque je me glisse sous les draps, c'est en même temps me glisser sous une couche de sable froid.
La réalité n'est que dunes.
Mon âme n'est que sablier.
Le temps n'est que sable glissant entre les doigts.
Chaque nouvelle nuit est une défaite sur le jour, un petit deuil, une petite mort.
La lune est une veilleuse que l'on branche dans le ciel pour ne pas trop paniquer dans les ténèbres de la réalité.
C'est sans doute pour ça que je suis du type à me coucher tard... pour résister.
Ou pour m'en donner l'impression.
Chaque matin je suis plus vieux, plus ridé, plus fatigué que la veille.
L'Histoire n'est faite que de veilles.
J'ai encore bon pied bon œil.
Enfin, pas si bon œil que ça puisque je sais avoir besoin de lunettes. J'ai comme du sable dans les yeux depuis quelques années.
Sable blanc d'Amérique.
Le marchand de sable est pote avec la Mort.
Ils sont associés.
J'ai deux lits dans mon logement. Je vais de l'un à l'autre toute la semaine, comme pour conjurer le mauvais sort. Des fois que la Mort me chercherait dans l'un et qu'elle ne m'y trouverait pas.
Je viens de gagner 46 ans comme ça.
Bonne stratégie.
Je résiste.
Et Je gagne encore.
Une journée de plus mais qui se paie lourdement par une journée de moins.
J'ai peur de la mort. J'ai peur de ce qui arrivera ensuite.
Voilà, c'est fait.
C'est dit.
Je viens de faire mon coming out.
Par moments, j'en arrive à envier les croyants. Cette certitude qu'ils ont à l'effet que tout ira bien après l'ultime respiration, j'ai souvent envie d'acheter cette idée.
Quelle sécurité d'esprit!
Mais cette idée justement, elle n'entre pas dans ma logique.
Je ne suis ni croyant ni athée.
Je suis quelque chose qui balance entre les deux.
Je ne peux pas accepter le concept trop facile d'un dieu.
Comme je ne peux pas accepter l'autre programme qui dit qu'il n'y a rien après.
- Branche-toi mon ami! La porte de droite ou celle de gauche! Tu n'as qu'un seul choix à faire.
Et si la question n'était pas autant ce qui arrivera après, mais plutôt ce qui est arrivé avant?
Cette chose qui nous fait penser, d'où vient-elle?
Mon corps, je peux l'expliquer biologiquement. Mais ma conscience?
Le paradis pour moi, et s'il existe, doit s'expliquer par quelque chose de quantique.
Si vraiment la réponse est dans le spirituel, alors cherchons du côté des plus grands esprits de ce monde.
Einstein, Bohr, Dirac, de Broglie, Heisenberg, Jordan, Pauli, Schrödinger. (Épargnons les bravos et les félicitations svp, sauf pour Einstein, j'ai piqué ces noms sur Wikipédia...)
Les physiciens seraient-ils les vrais prophètes de la vérité?
Je ne sais pas... mais en tout cas, et avoir le choix, je préfèrerais toujours mieux prendre une bière avec Einstein qu'avec le pape.
Bon... je vais aller me coucher.
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