vendredi 31 juillet 2009

Aujourd'hui, 30 juillet 2009

Sur la route 131 à la hauteur de St-Félix-de-Valois, je prends toujours une petite route de campagne qui coupe à travers le village et qui me fait gagner cinq minutes sur mon trajet. Au bout de cette route, il y a un croisement avec une vieille maison de bois. Le genre de maison qu'on dirait tout droit sortie d'un autre âge et comme il en existe encore dans certains villages du Québec. Deux enfants jouaient sur le terrain avant. L'un d'eux m'a envoyé la main en souriant.
Il faisait soleil.

Pendant une pause à mon travail, je fumais ma cigarette dehors. J'ai vu une vieille dame portant une robe assez chic et qui faisait un peu bohème. Elle avait les cheveux blancs et courts et coiffés avec goût. Elle portait des verres fumés à la mode.
Et je me suis dit qu'elle était très belle.

Un type est venu acheter six petites bouteilles de vodka de 250ml. Il dit qu'il se limite aux formats minis pour ne pas être tenté d'en boire plus.
Ses mains tremblaient quand il m'a payé.

Mon patron m'a félicité pour mon boulot dimanche dernier.
Je n'ai pas compris pourquoi.

Une collègue haïtienne m'a fait goûter son lunch à même sa fourchette. Un plat créole typique. C'était très bon. Demain, elle m'a dit qu'elle va m'apporter un lunch complet.
Comme ça, gratuitement.

Pendant mon souper, je me suis promené dans le quartier. Le soleil se couchait et un vent chaud fouettait mes cheveux. De vieux souvenirs des premières années de ma vie passées à Montréal me sont alors revenus. Je crois qu'à quatre ou cinq ans, j'ai déjà été caressé par ce même vent d'été.
Mais je n'en suis pas certain.

Une cliente d'une cinquantaine d'années était habillée très chic et d'assez bon goût. En me voyant, elle m'a fait le plus beau sourire et m'a demandé comment j'allais. De toute évidence, je lui avais déjà conseillé un vin mais son visage ne me disait rien. C'est le problème quand on bosse dans la vente au détail. Mais en tout cas, elle me reconnaissait. Pour m'en sortir, je lui ai dit qu'elle était ravissante. C'était vrai un peu, mais pas beaucoup. en tout cas, pas au point d'en faire une remarque soulignée comme je lui ai fait. Elle a apprécié et m'a dit que je lui avais fait sa journée.
J'ai peur de ne pas la reconnaître la prochaine fois.

Je revenais du boulot, il était environ 23h30. Je roulais sur la rue Ontario et un type en patin à roulettes poussait une vieille dame en fauteuil roulant. Sans doute sa mère. La vieille dame m'a lancé un sympathique sourire quand ils sont passés devant moi.
Derrière eux, une pute faisait le trottoir.
J'ai pensé à Fellini.

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