Me voilà de retour dans le logement maintenant vide d'elle. J'ai une putain de boulle de coincée dans le gosier et j'ai bien du mal à retenir mes larmes. Faut être fort pour être papa. Moi je suis un papa faible. Ce n'est pas ma faute, c'est parce que je l'aime trop.
Je chasse de mes pensées ces discussions qui me manqueront maintenant. Ces longues conversations sur le cinéma quand elle revenait d'une intense soirée de cinéma. Dans ma chambre-salon-bureau-capharnaüm, on ouvrait une bouteille de vin et on discutait jusqu'à ce qu'elle décide d'aller se coucher parce qu'elle devait se lever tôt le lendemain matin.
On était de chouettes colocs elle et moi. Paresseux tous les deux, personne ne faisait chier l'autre pour la vaisselle qui traînait ou pour le bain pas lavé. Celui qui passait après lavait les choses de l'autre et puis that's it. Pas besoin de se prendre la tête. Nous laissions pourrir tous les deux nos épiceries dans le frigo et une fois aux trois mois, quand ça commençait vraiment à bouger, elle ou moi entreprenions un nettoyage complet de la chose.
Elle passe cette dernière soirée chez sa bonne amie avec quelques copains. Elle dormira là-bas et demain matin, avec sa maman, nous la retrouverons à l'aéroport. Je dois me lever tôt et je vais donc me coucher tôt. Saoul, mais tôt.
Il lui reste tout un tas d'effets. Ce départ ressemble à une fuite. Fuite de cette solitude sans lui, ce sympathique petit blondinet qui est là-bas. Il va sauter quand il va la voir débarquer. Il ne s'attend pas à la revoir avant le mois de mai et elle lui fera la surprise de débarquer trois mois plus tôt que prévus. On risque ici la crise cardiaque.
Je ne sais trop comment je vais faire dans les prochaines semaines pour me dépatouiller avec le petit bordel qu'elle laisse derrière elle. J'ai déjà une idée pour sa bibliothèque. Je vais la mettre dans la cuisine à la place de ce meuble un peu bâtard sur lequel repose ma collection de bouteilles d'huile d'olive, d'épices, de boîtes de couscous et de tout un tas de trucs du même genre.
Mais pour ses vêtements, ça ira dans des cartons que j'irai déposer chez sa maman. Je manque cruellement de place ici. Of course, je vais garder sa collection de films et de CD dans lesquels je me ferai quelques petites dégustations. Et puis ses BD aussi.
J'ai une boulle de coincée dans le gosier en pensant à demain matin.
Je chasse de mes pensées ces discussions qui me manqueront maintenant. Ces longues conversations sur le cinéma quand elle revenait d'une intense soirée de cinéma. Dans ma chambre-salon-bureau-capharnaüm, on ouvrait une bouteille de vin et on discutait jusqu'à ce qu'elle décide d'aller se coucher parce qu'elle devait se lever tôt le lendemain matin.
On était de chouettes colocs elle et moi. Paresseux tous les deux, personne ne faisait chier l'autre pour la vaisselle qui traînait ou pour le bain pas lavé. Celui qui passait après lavait les choses de l'autre et puis that's it. Pas besoin de se prendre la tête. Nous laissions pourrir tous les deux nos épiceries dans le frigo et une fois aux trois mois, quand ça commençait vraiment à bouger, elle ou moi entreprenions un nettoyage complet de la chose.
Elle passe cette dernière soirée chez sa bonne amie avec quelques copains. Elle dormira là-bas et demain matin, avec sa maman, nous la retrouverons à l'aéroport. Je dois me lever tôt et je vais donc me coucher tôt. Saoul, mais tôt.
Il lui reste tout un tas d'effets. Ce départ ressemble à une fuite. Fuite de cette solitude sans lui, ce sympathique petit blondinet qui est là-bas. Il va sauter quand il va la voir débarquer. Il ne s'attend pas à la revoir avant le mois de mai et elle lui fera la surprise de débarquer trois mois plus tôt que prévus. On risque ici la crise cardiaque.
Je ne sais trop comment je vais faire dans les prochaines semaines pour me dépatouiller avec le petit bordel qu'elle laisse derrière elle. J'ai déjà une idée pour sa bibliothèque. Je vais la mettre dans la cuisine à la place de ce meuble un peu bâtard sur lequel repose ma collection de bouteilles d'huile d'olive, d'épices, de boîtes de couscous et de tout un tas de trucs du même genre.
Mais pour ses vêtements, ça ira dans des cartons que j'irai déposer chez sa maman. Je manque cruellement de place ici. Of course, je vais garder sa collection de films et de CD dans lesquels je me ferai quelques petites dégustations. Et puis ses BD aussi.
J'ai une boulle de coincée dans le gosier en pensant à demain matin.
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