Vu New Police Story avec Jackie Chan parce que c'est à peu près tout ce qui restait à acheter comme film au dépanneur du village. Enfin, il y a bien d'autres choses mais des films que j'ai vu pour la plupart.
Ce que j'aime avec les films d'action de Hong-Kong, c'est la démesure. Tout est plus gros et plus souligné que le cinéma d'action de Hollywood, ce qui n'est pas peu dire. Les méchants sont extrêmement méchants, voire complètement disjonctés. Les bons sont plus bons que des anges et ils sauvent tout ce qui bougent sans même penser aux risques qu'ils prennent. Les scènes d'amour sont d'une chasteté qui rendraient heureux une cohorte de curés réactionnaires mais en même temps, elles sont d'une naïveté digne des romans photos des années '50. Les scénaristes se foutent complètement de l'aspect crédibilité et le tout se regarde comme une bonne BD. D'ailleurs, c'est la seule manière d'apprécier ce genre de film parce que si tu prends tout au premier degré, tu vas trouver ça un tantinet débile. Ça l'est d'ailleurs mais ici, et contrairement aux films d'action de Hollywood, l'aspect débilité du film est diablement plus sympathique. C'est fait avec coeur.
Le cinéma de Hong-Kong est un cinéma de mouvements, de gestuelles, de chorégraphies. Pas seulement que dans les films d'action, mais dans les comédies aussi. Le corps devient un personnage, un langage, une texture (clin d'oeil à J...) du film aussi important que la photographie ou le décor. Les thèmes récurrents sont la vengeance, l'honneur perdu (que l'on cherche à laver dans le sang de l'ennemi), la trahison et c'est à peu près tout. La plupart des scénarios tournent autour de ça, un peu comme les trois accords de base dans la musique et avec lesquels tu peux te démmerder pour écrire des chansons. Et justement, dans les films policiers de Hong-Kong, il y a toujours un flic louche mais ami du bon flic et qui trahira ce dernier. Mais la trahison ici s'accompagne toujours d'une bonne explication. Dettes de jeux, faiblesse de caractère dont le traître cherchera à se faire pardonner (généralement en sacrifiant sa vie au dernier moment pour sauver le bon flic après pourtant l'avoir vendu très chèrement aux méchants), alcoolisme à cause d'une affaire passée où il n'aura pas été en mesure de sauver la victime et que bon, ça l'aura affecté grave au point de se jeter dans l'enfer de l'alcool, etc, etc.
Le traître n'est pas traître de naissance, comme à Hollywood. Il y a toujours un élément extérieur qui le pousse à le devenir. Et puis il est obligatoirement doté malgré tout d'un code d'honneur. Autrement dit, il n'y a pas de traître de métier dans le cinéma de Hong-Kong. Ce qui enlève un problème de plus aux scénaristes qui en ont déjà plein les bras avec des méchants hyper-psychopathes qui s'amusent à vider leur chargeur de M16 dans les salles d'embarquement d'un aéroport tout en rigolant.
Ce qui fait le charme de ce type de film c'est que c'est toujours fait avec coeur et sans complexe. On se fout complètement du public américain ou international parce que l'on tourne uniquement pour le public local qui apprécie ces codes de lectures cinématographiques. Certes, l'influence du cinéma de Hollywood y est très présente, mais elle y est ici transfigurée et adaptée au goût national. Par exemple, l'incontournable poursuite de voiture du cinéma américain y est remplacée ici par l'incontournable bataille de kung-fu entre le bon et le méchant, ou le bon et les 39 méchants du film qu'il prend d'un coup ou l'un après l'autre, dépendant du kilométrage de pellicule disponible pour le tournage du film. Même quand ils sont tous armés jusqu'au cou, il y aura toujours un moment où sans trop savoir pourquoi, (parce que ça serait drôlement plus fastoche d'atomiser un flic avec 39 AK47 chargées à bloc) ils laisseront tomber leurs armes pour essayer de lui taper dessus à mains nues ou avec des sabres, des nunchaku ou j'sais pas quoi.
Ah oui. Il y a toujours un spécialiste d'une forme rare d'art martial chez les méchants que le bon devra combattre mano to mano en adaptant son propre style de combat à celui de son adversaire. Il se mangera une dégelée pas possible au début du film mais à la fin, il saura comment contrer les points forts du méchant.
Ce que j'aime avec les films d'action de Hong-Kong, c'est la démesure. Tout est plus gros et plus souligné que le cinéma d'action de Hollywood, ce qui n'est pas peu dire. Les méchants sont extrêmement méchants, voire complètement disjonctés. Les bons sont plus bons que des anges et ils sauvent tout ce qui bougent sans même penser aux risques qu'ils prennent. Les scènes d'amour sont d'une chasteté qui rendraient heureux une cohorte de curés réactionnaires mais en même temps, elles sont d'une naïveté digne des romans photos des années '50. Les scénaristes se foutent complètement de l'aspect crédibilité et le tout se regarde comme une bonne BD. D'ailleurs, c'est la seule manière d'apprécier ce genre de film parce que si tu prends tout au premier degré, tu vas trouver ça un tantinet débile. Ça l'est d'ailleurs mais ici, et contrairement aux films d'action de Hollywood, l'aspect débilité du film est diablement plus sympathique. C'est fait avec coeur.
Le cinéma de Hong-Kong est un cinéma de mouvements, de gestuelles, de chorégraphies. Pas seulement que dans les films d'action, mais dans les comédies aussi. Le corps devient un personnage, un langage, une texture (clin d'oeil à J...) du film aussi important que la photographie ou le décor. Les thèmes récurrents sont la vengeance, l'honneur perdu (que l'on cherche à laver dans le sang de l'ennemi), la trahison et c'est à peu près tout. La plupart des scénarios tournent autour de ça, un peu comme les trois accords de base dans la musique et avec lesquels tu peux te démmerder pour écrire des chansons. Et justement, dans les films policiers de Hong-Kong, il y a toujours un flic louche mais ami du bon flic et qui trahira ce dernier. Mais la trahison ici s'accompagne toujours d'une bonne explication. Dettes de jeux, faiblesse de caractère dont le traître cherchera à se faire pardonner (généralement en sacrifiant sa vie au dernier moment pour sauver le bon flic après pourtant l'avoir vendu très chèrement aux méchants), alcoolisme à cause d'une affaire passée où il n'aura pas été en mesure de sauver la victime et que bon, ça l'aura affecté grave au point de se jeter dans l'enfer de l'alcool, etc, etc.
Le traître n'est pas traître de naissance, comme à Hollywood. Il y a toujours un élément extérieur qui le pousse à le devenir. Et puis il est obligatoirement doté malgré tout d'un code d'honneur. Autrement dit, il n'y a pas de traître de métier dans le cinéma de Hong-Kong. Ce qui enlève un problème de plus aux scénaristes qui en ont déjà plein les bras avec des méchants hyper-psychopathes qui s'amusent à vider leur chargeur de M16 dans les salles d'embarquement d'un aéroport tout en rigolant.
Ce qui fait le charme de ce type de film c'est que c'est toujours fait avec coeur et sans complexe. On se fout complètement du public américain ou international parce que l'on tourne uniquement pour le public local qui apprécie ces codes de lectures cinématographiques. Certes, l'influence du cinéma de Hollywood y est très présente, mais elle y est ici transfigurée et adaptée au goût national. Par exemple, l'incontournable poursuite de voiture du cinéma américain y est remplacée ici par l'incontournable bataille de kung-fu entre le bon et le méchant, ou le bon et les 39 méchants du film qu'il prend d'un coup ou l'un après l'autre, dépendant du kilométrage de pellicule disponible pour le tournage du film. Même quand ils sont tous armés jusqu'au cou, il y aura toujours un moment où sans trop savoir pourquoi, (parce que ça serait drôlement plus fastoche d'atomiser un flic avec 39 AK47 chargées à bloc) ils laisseront tomber leurs armes pour essayer de lui taper dessus à mains nues ou avec des sabres, des nunchaku ou j'sais pas quoi.
Ah oui. Il y a toujours un spécialiste d'une forme rare d'art martial chez les méchants que le bon devra combattre mano to mano en adaptant son propre style de combat à celui de son adversaire. Il se mangera une dégelée pas possible au début du film mais à la fin, il saura comment contrer les points forts du méchant.
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