jeudi 17 juillet 2008

Patates et mémé violée.

Y a des patates qui cuisent sur le grille. Je suis au chalet et je n'ai pas été travailler aujourd'hui. "Raison personnelle" fut ma réponse quand on me demanda pourquoi. Raison personnelle comme dans "Je veux me faire chier le moins possible dans la vie mec! T'as compris ça?"

Y a les patates qui cuisent sur le grille et j'ai mon ordi sur le balcon. J'écris en regardant la rivière couler. C'est chouette. J'ai encore les doigts qui sentent le poisson. Un achigan que j'ai remis à l'eau il y a un instant.

Je viens de terminer une méga lettre de 12 000 pages pour ma pote V... qui est en Angleterre pour tout l'été et qui joue de la trompette dans un cirque ambulant. Dit comme ça, ça fait très casting pour un film de Fellini. C'est pourtant la vérité, rien que la vérité, toute la vérité votre Honneur. Elle fait aussi journaliste, animatrice radio, bibliothécaire, guide touristique et aide humanitaire en tout genre. Il y en a comme ça.

J'ai baissé le feu de la grille pour ne pas cramer mes patates. Patates que je fais cuir avec des petits oignons, du beurre et des épices. Les Épices de madame Alice pour tout vous dire. C'est une dame qui habite Sainte-Émélie-de-L'Énergie et qui vend des épices. Madame Alice vend donc des épices. Épices mélangées ici mais épiscopal au Vatican. (Humour sanctifiée)

Parlant de Sainte-Émélie-de-L'Énergie, il s'est produit un drame horrible ici cette semaine. Deux jeunes adultes se sont introduits dans la maison d'une mémé pour la voler, la violer, la battre et puis pour lui faire tout un tas d'autres trucs vraiment pas très drôles à raconter. Deux immondes bêtes de 18 et 19 ans. Il y avait le camion de la télé au village cet après-midi. La dernière fois que la télé est venue ici, c'était lors du festival Foin-Foin de Sainte-Émélie-de-L'Énergie il y a environ 20 ans de cela. C'était pour couvrir un autre drame. Un type s'était tué lors de la compétition de skidoo dans la bouette. On en parle encore au dépanneur de madame Coutu.

Bon, je vous laisse. Y a mes patates qui m'attendent.

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