vendredi 27 juin 2008

Les montagnes

Tentative d'écrire un truc qui se tient en quelques minutes... avant d'aller travailler.
Voilà... au moment où je viens pour écrire, le blanc total! Rien ne vient et mon clavier reste muet. Mutisme virtuel. Clavardage de sourds.

Une abeille devant ma porte ouverte... elle hésite... puis se ravise et s'en va vers d'autres aventures.

Des bruits dans la rue. Bruits de camion, des voix, des meubles qu'on déménage. Des oiseaux aussi parce qu'il est tôt et que c'est bien connu, les oiseaux sont matinaux. Un type passe en promenant son chien sous un ciel gris. D'ailleurs, le ciel aura-t-il été d'une autre couleur ce mois-ci? La porte de la chambre de ma fille est fermée et je ne sais pas si elle dort ou si elle est absente. Du coup, pour ne pas prendre de chance, je marche sur la pointe des pieds de ma chambre à la cafetière. Ma fille a 20 ans, que le temps passe vite madame. J'ai déjà tenu cet être humain dans ma main. Pendant quelques années, j'étais à ses yeux le plus fort du monde et je pouvais lever des maisons et même déplacer des montagnes. Aujourd'hui, elle sait que mes muscles de poulets n'y peuvent rien contre les maisons. C'est le temps qui fait ça, qui fait crever les ballons et qui tue les pères noël. Mais ni le temps ni le vieillissement du corps ne parviendront jamais à assécher l'amour que j'ai pour elle. Et du coup, oui, je pourrai toujours déplacer les montagnes.
C'est comme ça.

Bon, je vais travailler.

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