jeudi 26 juin 2008

Des trucs, comme ça...

Retour au boulot pénible, comme prévu. Longue journée hier et longue journée encore aujourd'hui. Longue, très longue demain et encore aussi longue samedi.

Trucs en vrac:

Maxime Bernier qui s'explique devant les caméras. Ses électeurs lui donneront-ils une seconde chance ou comprendront-ils enfin que ce mec n'a pas la stature pour être politicien? Qu'il n'est qu'un petit con prétentieux qui joue à celui qui pissera le plus loin?

Mario Dumont à Radio-Canada hier en entrevue avec François Buguingo. Il ne comprend pas pourquoi ces comparaisons avec J-M Lepen. Le comprendra-t-il davantage quand la base de cro-magnons de son parti lui demandera de radicaliser sa position sur l'immigration?

Un monsieur dans la fin de la soixantaine, un bon client. Il vient deux ou trois fois par semaine pour s'acheter son pinard. Un Français d'origine arrivé dans les années '60. Ça fait deux ou trois fois qu'il me parle de femmes avec une certaine nostalgie dans les yeux. Pas grossier, pas vulgaire, mais juste amoureux d'elles. Il termine toujours son topo en me disant d'en profiter, qu'un jour, l'âge rattrape toujours la mécanique.
- Mais aujourd'hui, vous avez des moyens pour palier à ça non? Je parle de ces médicaments qu'ils vendent pour allumer la libido.
Il m'a alors regardé avec ce je ne sais quoi dans les yeux qui voulait tout dire.
- Il n'y a pas de médicaments qui puisse redonner l'envie. Une fois que c'est éteint, ça ne se rallume plus.
Il m'a découragé grave le mec.

Une dame d'environ 50 ans qui voulait en paraître 22. Hyper maquillée, cheveux teints, rose à lèvres pétant, peau bronzée tirant sur l'orange, méga gros seins flasques qu'elle exhibaient horriblement dans un décolleté léopard vulgaire, tatouage sur la cheville, un autre sur l'épaule, le genre Michèle Richard comme idole. Je travaillais avec le jeune C... qui m'a regardé à ce moment-là. Elle pouvait être sa mère. Il a hoché la tête en signe de désespoir. J'étais tout à fait d'accord avec lui. Y a la manière... mais de toute évidence cette dame ne l'avait pas du tout. Et fort probablement qu'elle ne l'avait pas non plus il y a 30 ans de cela, quand elle avait 22 ans.

A..., le clochard de la succursale était à son poste. Il entame sa septième année de clochardise. Je lui ai refilé quelques clopes parce qu'il n'avait plus rien et que la pêche à la petite monnaie était mauvaise.
- Il fait trop chaud, qu'il m'a dit.
Moi aussi je dit ça quand ça ne mord pas et que je reste des heures dans ma chaloupe à attendre le poisson.

Ma vieille voisine semble partie pour quelques jours. Ou alors elle est morte. Les circulaires s'empilent devant sa porte. J'irai cogner quand je sentirai une odeur étrange.

Je terminais à 22h et elle m'attendait chez elle.
Suis arrivé vers 22h25.
J'avais une bouteille de blanc.
Elle a déposé deux coupes dépareillées sur la table.
- Désolée.. c'est parce que je n'arrête pas de casser mes coupes. Je suis maladroite.
M'a offert des pâtes.
Je l'ai regardé cuisiner pour moi.
Silencieuse mais souriante.
Elle était pieds nus.
La porte de la cuisine était ouverte
Et un vent léger y pénétrait.
Il faisait bon.
J'étais bien.
L'impression que nous vivions ensemble depuis 100 ans.
Que cette table était notre table.
Que ces coupes étaient nos coupes.
Que son sourire merveilleux était notre maison.
Que son parfum était le nôtre,
Confondu l'un dans l'autre,
Par ce souffle chaud d'un soir d'été montréalais.
C'est la faute au bonheur.
Il lui arrive de provoquer de ces illusions.
Puis, j'ai vu un pan de sa robe s'agiter par la main invisible des cieux.
Le vent est mon ami.

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