jeudi 5 juin 2008

Avant le boulot.

Je ne travaillais qu'en soirée et j'ai passé l'après-midi à me promener et à ne rien glander. Suis aller faire un tour à l'île de la visitation au nord de Montréal et qui est un petit havre de verdure. J'ai vu des mecs pêcher et je me suis dit que c'est con de ne pas laisser traîner une canne à pêche en ville. Il y a plein d'endroits où l'on peut taquiner le poisson radioactif à Montréal.
J'ai pris quelques photos en essayant de jouer au photographe. J'suis pas très doué mais parfois, ça donne des trucs pas si mal. La photo des deux clochers, j'aime bien par exemple. Je voulais aller chercher l'atmosphère de ces peintures pré-romantiques du 18e siècle où le ciel tient toujours une place importante dans les paysage. J'aime bien aussi la petite maison de campagne et me dire qu'il en existe encore des comme ça à Montréal. C'est un miracle qu'elle soit encore debout et qu'un promoteur ne l'a pas crissée à terre pour en faire un McDo ou un Tim Horton's. Dans les années '80 à Repentigny, il y avait une maison comme celle-ci mais plus grande et sur deux étages. Elle était transformée en resto un peu chic. Mais le resto a fait faillite et un promoteur a racheté la maison et le terrain. Il a tout crissé à terre et a construit un magnifique concessionnaire automobile avec la bénédiction toute puissante des imbéciles élus de la ville. Création d'emplois! Repentigny est l'exemple le plus fascinant de l'étalement urbain sauvage et sans planification urbaine pour protéger le patrimoine. D'ailleurs le patrimoine à Repentingy, il n'y en a plus. Paraît qu'il y a un ''vieux centre-ville" mais je ne l'ai jamais trouvé et j'y ai pourtant passé 10 ans de ma vie.
Après l'île de la visitation, je me suis poussé au parc Beaubien où j'ai lu sur un banc pendant une heure. Je suis venu à deux doigts de téléphoner au boulot et de me déclarer malade tellement j'étais bien. J'ai même pris des pigeons en photo. C'est dire que j'étais bien. Puis, masochistement, j'ai lu des horreurs sur le FMI ainsi que sur la crise alimentaire actuelle qui n'est en fait qu'une continuité logique et planifiée par les spéculateur et autres cannibales de la finance. Ça m'a coupé un peu la faim mais j'avais soif pour un café. Péniblement parce que je suis paresseux, je me suis levé de mon banc et je me suis traîné jusqu'au Mousse-Café qui se trouve juste en face. De peine et de misère parce que j'avais la tête pleine de statistiques effarantes sur la pauvreté mondiale. Ça tue ce genre de lecture. Collé sur la grande vitrine du café, une annonce qui disait qu'on recherchait un-e employé-e à temps plein. J'ai tout de suite pensé à la jolie M... qui m'avait dit qu'elle quittait à la fin du mois de mai parce qu'elle finissait son BAC et qu'elle se payait en cadeau un long voyage outre-mer. 'Chier qu'elle soit plus là. Le café ne goûte plus aussi bon d'ailleurs. À la table d'à côté, deux mémés qui attendaient pour la prochaine séance du cinéma Beaubien qui se trouve à trois pas de là, terminaient chacune salade en parlant gravement contre ces dangereux musulmans qui sont tous des terroristes. Même que le gouvernement devrait tous les retourner chez-eux en mâchouillant difficilement leurs dernières feuilles de salade parce que leurs dentiers, comme leurs opinions d'ailleurs, étaient mal ajustés. Heureusement, elles ne sont pas attardées et ont quittées rapidement après leur frugal repas. J'ai pu lire dans le cahier des sports de La Presse le résumé du dernier match de hockey de la saison. Depuis l'élimination du CH, je crois n'en avoir regardé qu'une seule. Plus d'intérêt. Quand il fut l'heure de quitter, j'ai embarqué dans ma voiture et je me suis engouffré dans la circulation de l'heure de pointe. Comme je n'avais toujours pas mangé, je me suis arrêté en chemin au chic resto Patates Anjou sur Henri-Bourassa où je me suis bouffé deux hot-dogs mous et une frite un peu trop tiède mais gorgée de graisse. J'ai pensé à prendre des photos et les glisser dans ce blogue mais au dernier moment, je me suis dit que c'était un petit peu trop déprimant comme truc.
Bon, je vais arrêter. Y a une journée de 12 heures qui m'attend demain. Et puis une autre samedi. Et puis après ce sont les truites, les brochets et le doré.

2 commentaires:

X a dit…

...et moi je serai là aussi après samedi

X a dit…
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