Y en a comme ça qui
s’en vont pour toujours et qui ne pourront jamais être remplacés. Ce sont, à
leur façon, des espèces de guides du genre humain. L’art, plus que tout autre
domaine, produit ce type de héro. Parce que l’art parle à l’esprit, à la
conscience et puise sa résonance dans le mystère des étoiles, dans cet absolu
inaccessible au commun des mortels. Ils sont très peu à pouvoir le faire et ils
sont encore moins nombreux à pouvoir le transmettre. Ce sont des fous géniaux
parvenant à surmonter les obstacles impétueux de la pensée programmée pour
aller récolter des fruits qui ne poussent que dans les vergers de l’inexploré.
Le vide ressenti par
l’annonce de leur départ vient du fait qu’ils ont remplie ta vie de leurs
récoltes répétées faites de musiques, d’images, de couleurs ou de formes ;
que même si tu ne les voyaient pas toujours, qu’ils se faisaient discrets
parfois ou carrément silencieux, tu les savais toujours là, au-dessus de tes
pensées à toi, mijotant quelques nouvelles créations qui t’apparaîtraient tôt
ou tard. Ce sont des âmes bienveillantes qui appartiennent à la portion
contemporaine de ton humanité. Et quand, en te levant ce matin-là, t’apprends
le décès de l’un d’eux, ça te fait comme une lame de couteau qu’on te plante
dans le ventre.
David Bowie est mort
en ce 11 décembre 2016.
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