lundi 11 janvier 2016

À bientôt dans les étoiles, Major Tom.

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Y en a comme ça qui s’en vont pour toujours et qui ne pourront jamais être remplacés. Ce sont, à leur façon, des espèces de guides du genre humain. L’art, plus que tout autre domaine, produit ce type de héro. Parce que l’art parle à l’esprit, à la conscience et puise sa résonance dans le mystère des étoiles, dans cet absolu inaccessible au commun des mortels. Ils sont très peu à pouvoir le faire et ils sont encore moins nombreux à pouvoir le transmettre. Ce sont des fous géniaux parvenant à surmonter les obstacles impétueux de la pensée programmée pour aller récolter des fruits qui ne poussent que dans les vergers de l’inexploré.



Le vide ressenti par l’annonce de leur départ vient du fait qu’ils ont remplie ta vie de leurs récoltes répétées faites de musiques, d’images, de couleurs ou de formes ; que même si tu ne les voyaient pas toujours, qu’ils se faisaient discrets parfois ou carrément silencieux, tu les savais toujours là, au-dessus de tes pensées à toi, mijotant quelques nouvelles créations qui t’apparaîtraient tôt ou tard. Ce sont des âmes bienveillantes qui appartiennent à la portion contemporaine de ton humanité. Et quand, en te levant ce matin-là, t’apprends le décès de l’un d’eux, ça te fait comme une lame de couteau qu’on te plante dans le ventre.



David Bowie est mort en ce 11 décembre 2016.

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