dimanche 4 octobre 2015

Soleil d'octobre

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Les deux pieds sur la rambade de mon balcon – tout nus mes pieds – en ce 4 octobre de l’an de grâce 2015. Le soleil fait de son mieux et c’est bien apprécié.

Merci soleil d’octobre.

Un écureuil gris gros comme ça passe dans la ruelle au même moment où j’écris ces mots. Sans doute l’un de ceux qui ont passé l’été à venir bouffer mes tomates. Les écureuils du Plateau Mont-Royal sont les plus voraces de leur espèce.

Enculés d’écureuils.

Deux petits moineaux sur la rampe d’escalier, celui en fer forgé qui mène aux étages du dessus. Ils croient sans doute que je vais leur refiler du pain. J’ai pas de pain. J’ai juste un café pis des clopes et je ne crois pas qu’ils apprécieraient.

Désolé petits moineaux.

La ruelle est crissement calme malgré ce dimanche avant midi plein de soleil. J’habite une section du Plateau très familiale où il y a plein d’enfants. Si nous étions 40 ans plus tôt, la ruelle serait en ce moment envahie de mioches. Mais aujourd’hui, les kids ne jouent plus dehors et ça me renverse. Ici, dans cette ruelle, tu ne vas les voir qu’en fin d’après-midi quand les parents reviennent du boulot. Et justement, ces parents modernes me déconcertent aussi. Sont incapables de laisser leurs kids jouer sans surveillance ni supervision. Ce qui fait que vers les 17-18h, chaque jour de la semaine, d’avril à octobre, t’as autant de parents que d’enfants dans la ruelle. Qu’ils aient 4 ans, je comprends, mais ici, l’âge moyen de ces enfants est d’environ 7 ou 8 ans. À 5 ou 6 ans, je parcourais tout seul et sans surveillance les grands espaces de ma ruelle de la rue Berri. Pas que moi, mais aussi tous les enfants du quartier. Quand je vois les parents d’aujourd’hui surveiller à la trace les moindres déplacements de leurs enfants dans la ruelle, ils me font penser à ces propriétaires de chiens que tu vois dans les parcs à caca de chiens. Même routine de robot abrutis par cette société de merde. Ils sortent leurs enfants comme les autres sortent leur chien. Attend de voir quelle génération de dépendant affectif ça va nous donner. Une laisse avec ça ?

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