Bon, on va dire que
je suis méchant, mais ce n’est quand même pas de ma faute si le mec (Éric
Gauthier pour les Conservateurs dans Rivière-des-Milles-Îles) se tape une
gueule de vendeur de chars. Tu regardes ce mec là et tu sais tout de suite qu’il
va te crosser. N’en a rien à chier de tes problèmes d’emploi ou de logement, il
n’est là que pour aller se payer une pension à vie comme député. Vote pas pour
ça mec, vote pas pour ça.
Bonjour, mon nom est Varice et Versa et voici mon blog. T'es pas content? Mais j'en ai rien à foutre ducon!
samedi 26 septembre 2015
Électrocution
-->
Gabriel Purcarus, qui
se présente pour les Conservateurs dans Alfred-Pellan, s’est tapé un puissant
choc électrique en se collant la bite sur une batterie de char quand il avait
12 ans. De là cet angoissant sourire et son œil droit qui déconne. Va pas faire
garder tes enfants par Gabriel Purcarus mec. Fais pas ça s’il te plaît.
Bouette au chocolat
Quand il était petit,
Jacques Gourde, qui se présente pour les Conservateurs dans Lévis, étranglait
des petits chats et mangeait de la bouette en se disant que c’était du
chocolat. Forcément, les autres enfants du quartier n’avaient d’autres choix
que de lui taper dedans. Sa conversion aux Conservateurs vient de là. Jacques
Gourde est fier de son toupet qui fait comme un petit éventail qui se repose
sur son front. Il se croit hyper sexy même si sa femme refuse de coucher avec
depuis trois ans.
Politique douteuse
Luc Angers se
présente pour les Conservateurs dans Gatineau. Au moment où la photo fut prise,
on lui plantait un bâton dans l’cul tout en l’obligeant de sourire. Il s’est
coupé les cheveux lui-même un soir où il avait prit une bière de trop. Tu ne
veux pas voter pour Luc Angers à cause de sa politique douteuse de bâton dans l’cul.
5.723,55 km de distance
Il
était en train de faire cuir ses patates en papillotes sur le BBQ quand son
Skype se mit à gueuler.
Boo ti doudoodoo…. Boo ti doudoodoo… boo ti
doudoodoo…
Ça
venait de Toulouse, une ville qui se trouve de l’autre côté de l’océan et qui
sépare les Réjean d’elle. C’était elle justement. Quand il appuya sur l’onglet où
figurait la caméra, et malgré l’océan et le décalage horaire, il la vit
apparaître comme dans un rêve. Il trouva ça fantastique, lui qui était né du temps des télés en noir et
blanc et de leurs roulettes incrustées pour changer les postes. Ouais, ouais,
avec une roulette, c’est ainsi que ça fonctionnait dans le temps. T’en avais
partout. Sur le téléphone, sur la radio, sur le thermostat. L’humanité passa
par l’âge des roulettes avant le numérique.
Il
était 20h pour lui, donc il était 2h du matin pour elle. Que voulait-elle si
tard ?
Ça
n’allait pas. Elle souffrait d’insomnie et comme elle avait vu que son avatar
Skype était en vert, elle avait décidé de lui lancer un petit coucou. Malgré les
pixels, c’était tout de même la première fois qu’ils se revoyaient depuis son
passage au Québec. Il en oublia ses patates en papillotes et se concentra sur
la symphonie de son accent. Elle avait des petits yeux fatigués, les pointes de
ses oreilles perçaient comme des soleils de l’aube sous sa chevelure foncée et
il trouva ça immensément érotique, mais se garda de lui dire. Il n’avait jamais
avoué à personne qu’il craquait souvent pour les oreilles de filles perçant
sous leur chevelure. Même pas à sa psy.
Elle
était dans sa chambre qu’il n’avait jamais vu puisqu’il n’avait jamais mis les
pieds à Toulouse. Mais derrière elle, il vit un joli bordel organisé. Cela lui
plut parce que ça confirmait dans son petit cœur de grand con qu’elle était un
peu comme lui, mais en mieux organisée et sans doute avec un peu moins de
poussière sous son lit. Et puis des livres. Beaucoup de livres.
Cela
le ramenait loin dans le temps, du temps des ces automnes de pluie ou de neige
mouillée de ses 20 ans, du temps de ces chambres à coucher cégépiennes qu’il
découvrait réellement qu’au petit matin, aux premières lueurs du jour après une
nuit passée à boire et à parler de révolution, et puis à boire encore et à
parler de n’importe quoi en oubliant les révolutions qui, de toute façon,
n’existaient plus quand la révolutionnaire du moment rendait les armes sous les
assauts répétés de ses bisous éthyliques. Au temps de son CEGEP, ses dimanches
matins avaient d’autres odeurs que celles de son enfance. Te souviens-tu, ami
narrateur, de ce dimanche matin très tôt et de la lumière que faisait le soleil
en perçant le store jaune d’IKEA de cette fille dont tu ne connaissais même pas
encore le prénom ? Du matelas futon de sa chambre, couché sur le dos
et ouvrant les yeux, tu la voyais dans sa cuisine, complètement nue, préparer
le café. D’ailleurs, l’odeur de son expresso embaumait son logement et c’est un
peu ça, plus que la lumière du soleil, qui t’avais réveillé. Elle aussi avait
une chambre remplie de livres. Souviens toi, à ce moment précis, tu t’étais dit
que la vie était belle.
C’était
quoi déjà son nom ? Et justement, pourquoi oubliait-il toujours les noms
des filles de ses 20 ans ? Parce qu’elles étaient de passage ? Que
les présentations se faisaient pour la forme, juste avant leur
disparition ? L’inverse était sans doute aussi vrai. Nombre de ces filles
ne se souvenaient sans doute plus de son propre prénom. Ce qui n’est que
justice après tout.
Il
était devant des pixels et leurs virtuels rapprochements. Une chambre à coucher
qui devait sentir le tabac, mais pas trop parce qu’elle se forçait à fumer
dehors. De toute manière, c’était une estimation personnelle et invérifiable vu
que son laptop de 2015 ne lui renvoyait pas encore les parfums et les odeurs.
Cela viendra d’ici quelques années se dit-il, mais ça ne se fera pas avec une
roulette intégrée. Il en était sûr.
Elle
rencontrait son directeur de thèse le lendemain, un machin qu’elle écrivait
depuis deux ans et qui parlait du marbre des Pyrénées. Cela lui avait d’ailleurs
valu des conversations surréalistes, mais tellement intéressantes, qu’elles se
déroulassent (si, si ! déroulassent !) sur le balcon du chalet ou
celui de Montréal. Jamais n’avait-il pensé un jour être aussi passionné
d’entendre parler du marbre des Pyrénées. Au reste, lui aurait-elle parlé du
bottin de téléphone qu’il aurait trouvé ça tout aussi passionnant. Finalement, il
comprit que ce n’était pas autant le sujet que le communiquant qui titillait
ses neurones (et sans doute le reste aussi).
Elle
stressait. Ne trouvait pas le sommeil, s’alluma un pétard justement pour
trouver le sommeil.
-
Tu fumes
encore ? Je croyais que t’avais arrêté.
-
Ben
ouais, j’ai arrêté. Il ne faut pas croire tout ce que tu vois sur Internet.
Elle
avait un humour bien à elle qu’il adorait. Après une quinzaine de minutes de
discussion, elle se leva de son bureau et, avec son lap top dans les mains,
alla s’allonger dans son lit. Sans aucune pudeur parce que c’était lui de
l’autre côté de l’écran, elle portait une camisole blanche un peu trop grande
pour elle et qui, lorsqu’elle se glissa sous les draps, laissa voir le paradis
par son échancrure. Il vit tout et lévita.
Nous
répéterons trois fois parce que nous aimons cette phrase.
Il vit tout et
lévita.
Il vit tout et
lévita.
Il vit tout et
lévita.
Elle
déposa son laptop à côté d’elle et continua à lui parler comme si de rien
n’était. Lui, de l’autre côté de l’océan, loin loin loin loin loin loin loin
loin d’elle, sans roulette ni rien, ne pouvant même pas caresser les pixels de
son écran, se liquéfiait avec une seconde de délai à cause de cette
transatlantique réalité qui figeait par moments à cause de la mauvaise
connexion de son câblodistributeur. Elle était dans son lit, lui parlait, riait
de ses conneries, et lui, nom de Dieu, avait l’impression d’être à côté d’elle.
Malgré les 5.723,55 km de distance (http://fr.distance.to/Montreal/Toulouse),
ils partageaient le même lit dans la plus surréaliste discussion sur l’oreiller
qu’il avait connu.
Il
aimait Skype, même quand Skype lui faisait brûler ses patates en papillotes.
vendredi 25 septembre 2015
Le Livre
Ce livre a un destin
bien à lui. Il a été acheté à Paris par une fille qui s’appelle Christine. Je
ne connais pas Christine. Vous non plus d’ailleurs mais on s’en tape un peu.
Pour une raison que j’ignore, Christine part pour aller vivre en Angleterre.
Elle y ouvre un Café avec son amie Maia. Un café où tu peux acheter des livres
d’occasions. Dans l’inventaire de la maison, Christine y glisse son livre. Un
an plus tard, arrive Emma (ce n’est pas son vrai nom mais je ne me souviens
plus de son vrai nom justement), un Française de passage en Angleterre et qui
connaissait Christine. Forcément, elle passe voire celle-ci à son Café. Elle
achète le livre et le ramène en France, plus précisément à Toulouse dans cet
appartement de la rue De la Colombette qu’elle partage avec Avril (qui n’est
pas son vrai nom non plus, non pas parce que je ne m’en rappel plus, mais parce
je ne veux pas vous le dire, bon !) Avril doit donner une conférence à
Montréal. Un machin qui parle du Château de Versailles et de ses infinies
attraits. Avril est une férue d’histoire, d’architecture, de musique, de romans
et on en passe sinon on en aurait pour toute la nuit. Avant son départ, elle
pioche dans la bibliothèque d’Emma pour se prendre un roman pour lire pendant
le vol de 7 heures. Elle tombe sur celui-là et le met dans son sac de voyage.
Elle le bouffe au dessus de l’océan Atlantique et le termine juste un peu après
avoir survolé le Groenland. Elle va habiter pendant deux semaines chez son pote
Québécois, un vieux qui a au moins 18 ans de plus qu’elle, mais gentil comme
tout vu qu’il lui écrit depuis 8 ans qu’elle est la plus belle au monde et que
c’est quand même chouette d’avoir un admirateur qui vit de l’autre côté d’un
océan et qui l’attend à l’aéroport. En défaisant ses bagages, elle lui refile
le livre. Bien, sûr, il l’a dévoré et quand il voulut le lui remettre, elle s’y
refusa, lui disant que les bouquins doivent voyager d’une personne à l’autre.
Quelques jours plus tard, quand il apprit que Monsieur X avait le cancer, il
alla le visiter et lui refila le bouquin. Monsieur X lui a répondu « je ne
sais pas si je vais être capable, je me sens si fatigué ». Il y est
parvenu finalement et a adoré. Il est décédé samedi dernier, quelques jours
seulement après avoir terminé le livre. Lui qui fut un dévoreur de bouquins
toute sa vie, ce fut le dernier qu’il aura lu.
lundi 14 septembre 2015
L'oreiller
Parlant d’odeur,
l’oreiller qu’il lui avait prêté était désormais vide d’elle. Il avait consommé
tout son parfum en plongeant régulièrement sa face dedans en se couchant le
soir. Dans son nez, ne rentrait plus que l'odeur du tissu ordinaire. La disette commençait.
Évaporation
-->
Elle était repartie
depuis trois semaines. Pourtant, vers la fin de l’après midi et en traversant
le salon du chalet pour se rendre sur la balcon, son odorat capta un zest
de son parfum. Il s’arrêta net et chercha à repérer la source. Mais à mesure
qu’il reniflait l’espace, l’odeur s’évaporait, comme un rêve qu’on tente de se
remémorer au réveil.
Deal
On a fait un deal l’autre
soir ma coloc et moi. Dans 20 ans, il n’y aura plus de bélugas à adopter faute
de bélugas justement. À la place, on va adopter des vieux vu qu’ils seront
devenus une espèce envahissante. Ma coloc m’a dit qu’elle m’adoptera comme un
béluga mais strictement en tant qu’individu devenu officiellement vieux pour
cause de 70 ans et plus que j’aurai attrapé à force de m’éloigner de ma date de
naissance. Même qu’elle va me faire des purées de carottes et de patates molles
pour m’aider à m’alimenter avec pas de dents. Nous sommes encore en train de
négocier sur les couches, à savoir si on les prendra jetables ou lavables. Tout
me porte néanmoins à croire que nous arriverons à une entente qui satisfera les
deux parties.
Inscription à :
Articles (Atom)