Pause dîner.
Dans le coin où je bosse, ce n’est pas le Plateau ou Rosemont. Des
petits Cafés sympas où il ferait bon s’écraser toute une heure pour oublier la
monotonie du travail, t’en a pas. Le printemps, l’été, l’automne, ça va puisque
toutes mes pauses se passent à l’extérieur au soleil ou dans la voiture s’il
pleut. Non, ce n’est pas une cocasserie de mon tempérament. C’est rien de moins
qu’un besoin inconditionnel de sortir de cette boîte pendant toute une heure.
Sinon mec, je n’arriverais pas à passer l’hiver. Question d’hygiène mentale.
Du coup, le St-Hub devient un moindre mal. Je viens y siroter un
allongé qui a bien du mal à être considéré comme tel. Mais la vie est une
jungle mec et pour survivre, faut ce qui faut.
C’est là que je me trouve en ce moment. Y a un tas de poulets cuits
autour de moi et puis, juste au-dessus d’eux, des monsieurs avec des cravates longues comme ça. Y en a un qui ne
cesse de me regarder depuis un bon moment et je suis à la veille d’aller lui
demander s’il n’aimerait pas avoir mon autographe avec une bonne claque en
arrière de la tête. C’est gratuit mec, profites-en.
Putain que je me fais chier. C’est l’hiver qui fait ça. Je ne suis plus
capable de supporter cette saison de merde.
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