vendredi 7 novembre 2014

Écoute de la musique mec.

Le procès Magnotta, la saga du cardiologue Turcotte, le cirque médiatique entourant le meurtre du soldat à Ottawa, tout ça me casse les couilles grave. J’en ai rien à crisser parce que ce n’est pas de l’information. C’est de l’abrutissement contrôlé.

Je n’ai pas dit « planifié » (quoi que), mais « contrôlé ».

Dans mon cynisme galopant qui ne cesse de croître avec les années, je ne peux m’empêcher de n’y voir qu’une impardonnable paresse médiatique qui fini en bout de ligne par abrutir le citoyen. Parce qu’il est en effet plus facile de tartiner trois pages d’articles dans un journal en parlant des déviances hallucinantes de Magnotta que d’utiliser le même espace pour décortiquer – de manière impartiale – les véritables enjeux (par exemple) du conflit en Ukraine. Ce qui me gosse, ce qui me turlupine et m’exaspère, c’est que peu importe ce qui arrivera pour Magnotta, Turcotte ou n’importe lequel des mongols du même genre, ça ne changera strictement rien à mon quotidien. Ni au vôtre. Pas un iota. Tandis que ce qui se passe vraiment là-bas, en Ukraine, risque de bouleverser un tantinet l’échiquier planétaire, et donc bouleverser aussi ma vie. Du moins, une partie de celle-ci.
On est d’accord ou pas ?
Alors pourquoi nos médias consacrent-ils autant d’espace pour ces horribles futilités à défaut de le faire pour de véritables informations ?

Eh les mecs des médias, y a quelque chose de grave qui se passe là-bas, en Ukraine, et vous n’en parlez pas. Ou alors seulement pour relayer l’information officielle qui dit « Poutine est un méchant, les alliés sont les bons ». Nous avez-vous seulement parlé de ces pseudos libérateurs d’Ukraine, les leaders de la pseudo révolution, ces néo-nazis et ces pions du milieu du pétrole très proches de la droite américaine ?

Y en a marre des médias de masse contrôlés par une poignée d’oligarques. On nous ment ou on nous manipule.

Ah merde, pourquoi j’ai commencé à parler de ça moi ? Voilà que je m’emporte derrière mon petit clavier mignon. Je ne devrais pas. Je devrais plutôt parler de choses belles ou rigolotes. Mais c’est difficile en cette période de sixième grande extinction de masse de toute l’histoire de la planète. C’est pour ça que la musique existe, pour nous faire oublier notre fin prochaine. Ça adoucie les agonies globales. J’écoute l’album London Town des Wings. https://www.youtube.com/watch?v=ObET2SXx_E0 Une vieille chose de 1978, du temps où je n’étais plus ado ni encore adulte. Ente les deux. Du temps où l’on ignorait encore que nos sociétés construisaient le début de la fin de nos sociétés.

Mais non je ne suis pas pessimiste. Où c’est que tu prends ça ? Je suis réaliste, c’est tout. Nous vivons les dernières pages de l’histoire de cette civilisation, voilà tout. Faut pas s’en faire outre mesure. Y a plus rien à faire et puis c’est tout. Nos politiciens ne veulent pas (ou ne peuvent pas) comprendre que chaque élection qui se gagne sur des promesses basées sur des concepts de croissance économique est autant de pas de plus vers notre effondrement sociétal. Il faudrait plutôt virer de cap et travailler sur la décroissance. Mais ça ne fait pas bander les tatas avec leurs 4 X 4 et les autres idiots qui passent plus de temps à essayer de comprendre pourquoi le coach ne fait pas jouer Subban avec Markov plutôt que de passer du temps à essayer de comprendre pourquoi ils se font enculer à chaque fin de mois. Et même si ces abrutis s’y mettraient, il est trop tard. Alors arrête de me traiter de pessimiste et prépare toi plutôt une planque quelque part dans le bois parce que lorsque ça va commencer à chier, y fera pas bon être citadin en ville. Où c’est que tu vas trouver de quoi manger quand les banques mettront le verrou sur la porte de ton guichet automatique ? Tu vas te trouver con en ostie d’avoir suivi comme un tata de Magnotta alors que t’aurais pu prendre tout ce temps pour planquer du papier cul.

Mais non je ne suis pas pessimiste. J’exagère un peu, mais je suis réaliste. T’as vu Harper ? C’est ton premier ministre mec. Il t’encule depuis des années et t’en redemandes encore. Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Bravo ?
Va te faire foutre pauvre con. T’encourages un promoteur de la fin du monde et tu refuses de voter comme moi. Ben, crève pauvre con.

Écoute de la musique. Prend un verre de vin d’Alsace et relax. Ça va te calmer.


C’est où qu’il faut signer les papiers pour ne plus vivre dans ce monde de cons ? La cabane dans les bois, j’en rêve. C’est juste qu’il fait froid l’hiver.

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