Au moment où j’écris
ces lignes, c’est la nuit en Ukraine. À Kiev, les forces de l’ordre tentent de
déloger les manifestants à la Place de l’indépendance. Mais ceux-ci se sont
regroupés derrière de larges barrages de feu qu’ils alimentent comme ils
peuvent. La police ne peut plus avancer. Le brasier est trop intense.
Sur une estrade
dressée pour et par les manifestants, des personnalités prennent la parole et
se succèdent à tour de rôle. On chante, on prie, on encourage. Il y a même un
homme d’église qui bénit les manifestants. Je ne comprends pas ce qu’on dit,
mais je dénote une grande solidarité, une solide conviction et une soif de
changement.
Je peux voir en
direct ce qui se passe grâce à ce lien :
La révolution filmée
par ceux-là mêmes qui la font. Le web quand même, c’est génial quand c’est
utilisé de cette manière.
La planète est devenue
un village global. De ma chambre de Montréal, je peux suivre les événements à
la seconde même où ils se produisent là-bas, de l’autre côté du monde. Mieux
encore, ces images ne sont pas relayées par le filtre mensonger des médias de
masse. Là-bas comme ici au printemps 2012, on se lève contre la corruption et
les inégalités, contre les injustices et les abus des dirigeants. Ce siècle
sera celui des grandes luttes de classe. Non, je corrige. Ce siècle sera la
guerre finale entre les puissants et les autres, ceux qui sont en bas et qui en
ont assez de ce système de merde. Ces soulèvements populaires que l’on voit
exploser sur tous les continents, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, sont
autant d’indicateurs qu’un changement de paradigme est en train de s’opérer.
Ça ne peut plus durer
de toute manière. Ce système meurtrier qui consiste à écraser son prochain pour
garnir les poches de quelques happy few nous mènera à l’apocalypse écologique, financière,
et démocratique si on n’y met pas un frein drastique.
C’était ma petite
pensée du soir.
Allez en paix mes
enfants.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire