mardi 18 février 2014

Kiev

Au moment où j’écris ces lignes, c’est la nuit en Ukraine. À Kiev, les forces de l’ordre tentent de déloger les manifestants à la Place de l’indépendance. Mais ceux-ci se sont regroupés derrière de larges barrages de feu qu’ils alimentent comme ils peuvent. La police ne peut plus avancer. Le brasier est trop intense.
Sur une estrade dressée pour et par les manifestants, des personnalités prennent la parole et se succèdent à tour de rôle. On chante, on prie, on encourage. Il y a même un homme d’église qui bénit les manifestants. Je ne comprends pas ce qu’on dit, mais je dénote une grande solidarité, une solide conviction et une soif de changement.

Je peux voir en direct ce qui se passe grâce à ce lien :

La révolution filmée par ceux-là mêmes qui la font. Le web quand même, c’est génial quand c’est utilisé de cette manière.

La planète est devenue un village global. De ma chambre de Montréal, je peux suivre les événements à la seconde même où ils se produisent là-bas, de l’autre côté du monde. Mieux encore, ces images ne sont pas relayées par le filtre mensonger des médias de masse. Là-bas comme ici au printemps 2012, on se lève contre la corruption et les inégalités, contre les injustices et les abus des dirigeants. Ce siècle sera celui des grandes luttes de classe. Non, je corrige. Ce siècle sera la guerre finale entre les puissants et les autres, ceux qui sont en bas et qui en ont assez de ce système de merde. Ces soulèvements populaires que l’on voit exploser sur tous les continents, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, sont autant d’indicateurs qu’un changement de paradigme est en train de s’opérer.
Ça ne peut plus durer de toute manière. Ce système meurtrier qui consiste à écraser son prochain pour garnir les poches de quelques happy few nous mènera à l’apocalypse écologique, financière, et démocratique si on n’y met pas un frein drastique.

C’était ma petite pensée du soir.
Allez en paix mes enfants. 







Aucun commentaire: