Lui

Bon, pour ceux qui habitaient une autre planète que le Québec cet été, ce clip-là fut le hit de la saison sur YouTube. (Comme dirait Moose Dupont, 1 500 000 clics, c’est des clics à tab...) Un type saoul dans un bar se fait interviewer, raconte des conneries de gars saoul et devient automatiquement une star. 

Bienvenue dans le monde de l’instantanéité. 

Le phénomène a été largement viral et on ne compte plus les clips remixés et tout le bazar de parodies qui pullulent sur le web. Même au chalet cet été, j’entendais des voisins se bidonner en répétant toute la journée «Heineken, Tequila, pas l’temps de niaiser». 

Et qui est venu au magasin ce soir, dans le rush hallucinant (1) de la dernière demi-heure avant la fermeture?  Eh oui, monsieur pas l’temps de niaiser en personne. Il fut accueilli pas les autres clients comme une star. On lui serrait la main, on se faisait photographier à ses côtés, on le taquinait. Lui, ben merde, autant il a l’air con dans ce clip autant il était posé, sympa et sans doute foutrement écoeuré de ce vedettariat involontaire. Néanmoins, il s’exécutait de bonne grâce à toutes les demandes avec un sourire pas tout à fait heureux, mais assurément poli et courtois. 

N’empêche, quand tu le vois, t’as envie de rire. 

(1) : On fait en moyenne $8,000.00 de vente pendant les 30 dernières minutes du vendredi soir. À coup de $20, essayez de vous imaginer pendant un instant.