vendredi 1 juin 2012

Un genre de manifeste


Des manifestations, il y en aura encore et l’été risque d’être très chaud. Politiquement je parle. Cette négo qui n’en a jamais été une montre le vrai côté de monsieur Charest et de son parti de corrompus. Voilà un homme borné, orgueilleux, manipulateur et tellement obsédé par le pouvoir qu’il ne craint pas de risquer la déconfiture économique de sa métropole simplement pour se donner une chance de gagner la prochaine élection. 
Cette élection, il voulait depuis longtemps la jouer sur le dos des étudiants. C’était son plan, son idée, sa stratégie. Mais voilà, il n’avait pas prévu l’extraordinaire pouvoir de mobilisation de cette nouvelle génération. Le résultat est aussi fantastique que navrant : cette grève étudiante aura accouché d’une crise sociale majeure qui risque de plonger Montréal dans un gouffre financier sans précédent. Et le pire c’est que ce chienlit semble maintenant faire son affaire. Il réajuste sa stratégie au jour le jour, ciblant ses interventions en fonction de la catastrophe, mais sans pour autant s’attaquer à ladite catastrophe. Monsieur Charest est un surfeur. Il surfe sur des vagues de merde comme un champion. Il sait que plus ça chie, plus la position des électeurs se radicalise. Encore quelques jours de manifestations et le Québec sera totalement divisé en deux. 
  • En deux comment? Pro ou anti Charest? 
  • Non. Plutôt pro et anti contestations. 
  • Ce n’est pas la même chose?
Non! Car dans la tête d’une majorité de Québécois, la prochaine élection ne consistera plus à faire un choix entre un parti politique et un autre, mais bien sûr la manière de casser les reins de ces «enfants gâtés». J’en connais autour de moi. Pas beaucoup, mais il y en a. Vous aussi vous en connaissez. On a qu’à faire le tour de nos «amis FB». Nous en avons tous dans nos relations qui croient que Montréal est à feu et à sang, pris en otage par une bande de pirates hissant le pavillon rouge avant de déferler dans les rues de la ville pour s’adonner au pillage et au massacre d’innocentes victimes. Ces gens ne vivent pas à Montréal et ne savent de ces manifestations que ce qu’ils en lisent dans le Journal de Montréal ou ce qu’ils en voient dans la télé de PKP. Ils n’attendent qu’une élection pour voter pour l’ordre et la sécurité. Quitte à réélire ce parti politique corrompu, cette façade «soft» de la mafia montréalaise. Et Charest, ce redoutable monstre politique, le sait mieux que quiconque.
À partir de maintenant, nous avons tous la responsabilité citoyenne de maintenir en vie cette indignation populaire. Nous devons la vendre aux frileux et aux peureux de cette province pour qu’un jour nos enfants puissent vivre dans une société débarrassée de ces politiciens abjects qui comptent sur la peur et l’ignorance de leurs propres électeurs pour mieux les enculer collectivement. 
À qui la rue? 
À NOUS LA RUE! 

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